b. Le traitement chimique pratiqué par
quelques uns avec l'aide du personnel du MINEE
Il s'agit de l'usage de l'eau de javel et du Chlore.
? La javellisation est faite par 20%. Elle traite
principalement l'eau de puits. Cette tâche est faite avec l'aide du
personnel du MINEE et ce à la demande du propriétaire du puits.
La fréquence de traitement est en moyenne de 3 à 4 fois l'an.
Pour ce traitement, lorsque le volume de l'eau n'est pas
connu, on se sert d'un caillou d'une masse importante que l'on attache au bout
d'une corde et que l'on plonge dans le puits. On mesure par la suite la
longueur sur la corde correspondante à la hauteur de l'eau dans le puits
et on calcule dès lors le volume de l'eau du puits connaissant le
diamètre, à partir duquel
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on pourra connaître la quantité de javel à
mettre dans le puits. Cette technique est utilisée dans les
ménages qui ont sollicité l'aide du personnel MINEE. Par contre,
dans les ménages où cette aide n'a pas été
sollicitée, pour les uns, le litre d'eau de javel est utilisé
pour trois traitements l'an. Ainsi, à chaque traitement, il est
introduit dans le puits le tiers du litre. Pour les autres, deux litres de
javel sont utilisés pour la moyenne de quatre traitements l'an. Une fois
l'eau de javel introduite dans le puits, ces ménages attendent environ
quatre jours avant de consommer les eaux issues de ces puits. Il faut souligner
que ces techniques sont utilisées sans que le volume d'eau n'ait
été déterminé.
? Ceux qui utilisent la chloration comme
mode de traitement représentent 3%. Le procédé est le
même que celui utilisé pour la javellisation de l'eau du puits.
c-Autres modes de traitement
Nous avons relevé qu'à Babadjou, en dehors des
méthodes de traitements de l'eau suscitées, certaines personnes
utilisent du sel de cuisine, du permanganate de potassium, ou sulfate de
carbonate. Cependant ces produits sont utilisés à tout hasard
sans aucun dosage réellement défini. Pour l'usage du sel, ces
personnes utilisent très souvent un kilogramme de sel pour un puits et
attendent trois jours avant de boire l'eau provenant du puits concerné.
Ce traitement se fait en moyenne quatre à cinq fois l'an. Ces
méthodes dans notre échantillon sont utilisées par 14% des
personnes enquêtées.
Dans tous les cas, à Babadjou, le traitement de l'eau
se fait sans aucune technicité et l'essentiel de la population ne la
traite même pas avant boisson, ceci est lié à l'ignorance
et à la négligence. Comme conséquences les ménages
connaissent toujours des cas de maladies diarrhéiques et adoptent la
voie de l'automédication à base de médicaments
traditionnels ou modernes.
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