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Eau et santé dans les campagnes des hautes terres de l'ouest du Cameroun. Cas de Babadjou dans le département des Bamboutos.

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par Ernestine LONPI TIPI
Université de Dschang - Master 2011
  

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2- Les causes de la dégradation qualitative de l'eau à Babadjou

a- L'agriculture comme un important facteur de la dégradation de l'eau à Babadjou

L'autre facteur qui occasionne les difficultés d'accès à l'eau à Babadjou est l'agriculture. Elle est une grande consommatrice d'eau et la principale source de pollution des terres et des eaux de surface par les nitrates. Elle est aussi l'activité qui pollue le plus par l'ammoniaque.

L'agriculture est la principale activité économique pratiquée par les populations de Babadjou. D'après nos enquêtes, 34% de la population oeuvrent essentiellement dans l'activité agricole. La gamme de cultures pratiquées est variée. On a les cultures maraîchères, les cultures vivrières telles le maïs, le haricot, le taro, le macabo, les bananes douces et les cultures de rente comme le café arabica et le vin raphia.

Les cultures maraîchères concernent une classe d'agriculteurs beaucoup plus jeunes et souvent instruits d'autant plus que leur pratique impose plus de contraintes en temps, en travail intensif, la rigueur et la maîtrise de la technologie y afférente. Les produits cultivés sont très variés. Il s'agit : de la tomate, du choux, de la pomme de terre en monoculture, de la betterave, des radis, des carottes, du piment, du haricot vert, des courges et des navets.

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L'intensité de la pratique de cette activité est due au phénomène de l'ouverture des montagnes lié à l'existence de par et d'autre de deux villes (Bamenda et Bafoussam), grandes consommatrices de denrées alimentaires.

La pratique de cette activité nécessite beaucoup d'espace et l'usage des quantités importantes d'intrants chimiques. Le besoin d'espace est à l'origine de la déforestation qui s'opère en bordure des cours d'eau et sur les flancs des collines, exposant ainsi les eaux aux rayonnements solaires qui accélèrent l'évapotranspiration et l'érosion. Pendant la saison sèche, les eaux des rivières sont déviées vers les parcelles cultivées pour l'irrigation. Cette déviation des eaux occasionne la faiblesse du débit des eaux de rivières dans leur cour normal, ce qui occasionne le manque d'eau. Des observations similaires ont été faites par KEINO TIOMELA (2004) dans la ville de Mbouda, localité voisine de Babadjou, qui présente les conditions physiques semblables à celles de Babadjou. Il ressortait de cette étude que les problèmes d'eau dans la ville de Mbouda en saison sèche sont liés non seulement au climat, mais aussi à la pratique de l'agriculture sur le bassin versant du point de captage. Aussi, les agriculteurs creusent des trous plus ou moins profonds ce qui fait que les eaux qui devaient alimenter les nappes et par ricochet les ruisseaux sont piégés. Comme conséquence, en saison sèche les lits des cours d'eau sont à sec.

S'agissant de la pollution de l'eau par l'agriculture, elle intervient à la fois en saison sèche et en saison des pluies. La destruction du couvert végétal pour l'installation des cultures accélère l'érosion. Les alluvions provenant de l'activité érosive des eaux de pluies envasent les cours d'eau en aval en même temps qu'ils transfèrent à l'eau des cours d'eau une quantité importante de nitrates. Une autre forme de pollution est celle dite diffuse à travers les eaux d'infiltration, les pesticides et les engrais minéraux vont alimenter les nappes souterraines. En saison sèche, les agriculteurs jettent dans les eaux les sachets des produits chimiques après usage et y nettoient les pulvérisateurs et les arrosoirs.

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