UNIVERSITE DE DSCHANG THE UNIVERSITY OF
DSCHANG
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
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FACULTY OF LETTERS AND SOCIAL SCIENCES
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DEPARTEMENT DE GEOGRAGHIE
DEPARTEMENT OF GEOGRAPHY
EAU ET SANTE DANS LES CAMPAGNES DES HAUTES TERRES
DE L'OUEST DU CAMEROUN : le cas de Babadjou dans le
département des Bamboutos.
Thèse présentée en vue de
l'obtention du diplôme de Master
Territoire-Développement-Environnement (TDE)
Par
LONPI TIPI Ernestine
Licenciée en Géographie
Sous la direction de :
Pr Martin KUETE
Université de Dschang
Soutenu en juin 2011
Jury :
Président du jury : Pr. TSALEFAC Maurice,
Université de Yaoundé1
Rapporteur : Pr. KUETE Martin, Université de
Dschang
Superviseur : Dr ATCHANKENG Eric, Faculté des
Sciences de
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RESUME
La présente étude porte sur l'eau et la
santé à Babadjou dans le département des Bamboutos
à l'Ouest du Cameroun. Elle a pour but d'établir le lien entre
l'eau et la santé des populations de Babadjou. Les résultats
produits dans ce travail sont ceux obtenus par des enquêtes auprès
des ménages, des registres des différents établissements
de santé de Babadjou des années 2007 et 2008, des analyses d'eau
de boisson et des observations directes sur le terrain.
Babadjou dispose d'importantes potentialités naturelles
d'approvisionnement en eau. Mais, pour une population estimée à
44296 habitants en 2008, 8% ont accès à l'eau fournit par des
adductions d'eau potable. De ce fait, le ravitaillement en eau se fait en
grande partie par l'usage de l'eau de pluies, de rivière, des puits et
des sources non aménagées. Les analyses faites sur quelques
points d'eau de boisson des populations de certains quartiers, ont
révélés que l'eau consommée par l'immense
majorité de la population n'est pas potable. En conséquence, les
maladies à contamination féco-orale font l'objet du quotidien de
cette population et sont prévalentes à 18,67% en 2007 et 2008.
Elles sont récurrentes en saison sèche et affectent plus les
habitants des quartiers non couvert en adduction d'eau potable. En plus de ces
affections liées à l'ingestion de l'eau, on a le paludisme qui
est une maladie hydrique à transmission vectorielle. De nombreux
facteurs physiques et humains contribuent à la prolifération des
moustiques à Babadjou. En 2007 et 2008, le paludisme représentait
38,50% des motifs de consultation et d'hospitalisation dans les centres de
santé de Babadjou et était récurrent aux intersaisons.
Des actions visant l'équipement en eau potable et la
lutte contre le paludisme sont entreprises par les acteurs institutionnels et
la communauté, mais les résultats sont mitigés. Seul 35%
de la population procèdent par des méthodes qu'elle
maîtrise peu au traitement de l'eau avant la consommation, quelques uns
réalisent des puits qui pour la plupart tarissent en saison
sèche. Pour lutter contre le paludisme, 62% n'utilisent aucun mode de
prévention. A cause de la modicité de leur moyen financier
couplée à la peur des ordonnances coûteuses, de la
récurrence de la maladie et du problème de distance, les
populations ne font pas recours en premier lieu dans les formations sanitaires.
Par conséquent, de nombreux décès des suites de maladies
liées à l'eau sont enregistrés à Babadjou. En vue
de résoudre le problème de santé lié à l'eau
à Babadjou, des solutions sont proposées dans ce travail.
Mots clés : eau, santé,
approvisionnement en eau, adduction d'eau potable, maladie hydrique à
contamination féco-orale, maladie hydrique à transmission
vectorielle.
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