De l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les activités des entreprises de la ville de Goma.( Télécharger le fichier original )par Jospin B. MANEGABE THOBISI Université Libre des Pays des Grands Lacs/Goma - Licence en Economie et Gestion 2014 |
B .L'Entreprise, objet d'analyses complémentaires1° L'Ecole classique des organisations L'Ecole classique des organisations part l'hypothèse d'une rationalité parfaite des agents et de l'objectif d'une maximisation du profit pour les firmes. Frederick Taylor (1856- 1915), ingénieur sidérurgique, fut l'inspirateur de l'organisation du travail à la chaine, une spécialisation rigoureuse censée inciter l'ouvrier au rendement et éliminer les gestes inutiles. Cette méthode favorise l'augmentation de la production, elle faisait cependant abstraction du fait que l'homme n'est pas un simple outil, et, à ce titre, contribua à déshumaniser le travail. Taylor est l'auteur notamment des Etudes sur l'organisation du travail dans l'usine en 1907 et des principes d'organisations scientifique des usines en 1912. Henri Fayol (1841-1925) incite sur la nécessité de l'usine de commandement et avance l'idée de l'importance d'une organisation hiérarchique des diverses fonctions (administrative, technique, commercial, comptable) au sein de l'entreprise. Pour lui, la fonction administrative est particulièrement importante.50(*) Max Weber (1864-1920) incite sur la rationalisation économique caractérisant le monde capitaliste contemporain. La bureaucratie est selon lui fondée sur l'importance des réglementations et du droit du chef à donner des ordres. 2° Les apports du mouvement des relations humaines L'école des relations humaines propose une remise en cause de l'école classique et incite sur la prise en compte de l'individu en tant que tel. Elton, à partir de ses expérimentations au western Electrique d' Hawthorne, de 1924 à 1932, souligne l'importance à accorder à la motivation, à la considération des individus. A l'inverse, il constate que les modifications des conditions matérielles de travail influent peu sur la productivité. Abraham Maslow (1908-1970) définit, en 1954, la pyramide des besoins qui porte son nom. Il en distingue cinq types besoins : le besoin physiologique, le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, le besoin d'estime et de reconnaissance, le besoin d'accomplissement. Il est un célèbre psychologue américain d'origine juive, considéré comme le principal meneur de l'approche humaniste, surtout connu pour son explication de la théorie des motivations qui repose sur la hiérarchie des besoins humains. Cette approche peut se résumer en deux points51(*) 1. 251622912On peut hiérarchiser les besoins humains en cinq niveaux, comme le présente la pyramide dite des besoins d'A. Maslow ci- dessus : Figure 3: Pyramide de besoins selon A. MASLOW 2. Un individu cherche d'abord à satisfaire le besoin qui lui semble le plus vital. Dès que celui-ci est satisfait, il cherche à satisfaire le second besoin le plus important. Ainsi, dès qu'un besoin est satisfait, il cesse d'être essentiel pour l'individu et un autre besoin apparait, alors il sera persistant aussi longtemps qu'il n'est pas satisfait. 3° Les formalisations récentes Herbert Simon conçoit la firme comme constituée de différents groupes qui doivent coopérer bien que leurs objectifs ne soient pas le même. Le modèle classique du choix rationnel est battu en brèche par la mise en évidence de l'importance des notions d'incertitude de l'information, de rationalité limitée du fait même des capacités de calcul limitées des agents. James MARCH et Richard CYERT sont les inventeurs de l'analyse « béhavioriste » ; ils insistent sur la complexité de l'organisation, sur la notion de firme en tant que pôle d'apprentissage collectif, lieu de pourparlers ce qui crée l'information pour l'entreprise. Alfred CHANDLER analyse les incidences de la technologie et du changement des conditions de fabrication sur les structures de l'entreprise. * 50 KISANGANI E. ; l'ABC de management, 1ère édition, Goma, 2007, p.34 * 51 E. KISANGANI, ABC de Management, cours inédit G1Economie ULPGL, 2009-2010 |
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