6-1-2- La place de la situation matrimoniale et le niveau
d'étude
Nous nous servirons une fois de plus des tableaux issus de
notre fiche de dépouillement. Soit le tableau ci-dessous :
Tableau 18 : intérêt pour la vie
politique et situation matrimoniale
Intérêt vie politique
Situation matrimoniale
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Célibataire
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50/20%
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53/21,2%
|
103/41,2%
|
Marié
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38/15,2%
|
59/23,6%
|
97/38,8%
|
Veuf (ve) s
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10/4%
|
12/4,8%
|
22/8,8%
|
Divorcé
|
13/5,2%
|
15/6%
|
28/11,2%
|
Total
|
111/45%
|
139/55%
|
250/100%
|
Source : par nos soins
Ce tableau établit un rapport entre
l'intérêt accordé à la vie politique et la situation
matrimoniale.
A l'issue de la lecture majoritaire, il y a toujours moins de
personnes qui s'intéressent à la vie politique, ceci pour les
mêmes raisons que celles des deux premiers tableaux.
La lecture différentielle révèle que les
individus mariés ou célibataires s'intéressent davantage
à la chose publique que les divorcés et les veufs. En effet, ce
sont les mariés et les célibataires qui considèrent la
politique comme :
« Un monde de tromperie, dangereux. De plus, il
y a mieux à faire que de s'y intéresser, car cela
n'améliore pas les conditions de vie et est réservé aux
autres, bien plus compétents »
D'après ce tableau, plus on est marié et
célibataire moins on s'intéresse à la gestion de la chose
publique dans la populace.
Soit le deuxième tableau :
Tabeau19 : intérêt pour la vie
politique et niveau d'étude
Intérêt vie politique
Niveau d'étude
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Primaire
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14/5,6%
|
21/8,4%
|
35/14%
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Secondaire
|
48/19,2%
|
62/24,6%
|
110/44%
|
Supérieur
|
43/17,2%
|
45/18%
|
88/35,2%
|
Sans niveau
|
06/2,4
|
11/4,4%
|
17/6,8%
|
Total
|
111/45%
|
139/55%
|
250/100%
|
Source : par nos soins
Ce tableau établitun lien entre l'intérêt
pour la vie politique et le niveau d'étude.
Au niveau de la lecture majoritaire, le constat est le
même.La lecture différentielle quant' à elle montre que ce
sont les individus qui ont un niveau inférieur ou égal au
secondaire qui sont les moins intéressés. En nous appuyant sur le
sens caché de la participation politique de Daniel Gaxie, nous
comprenons que ce désintérêt est la résultante d'un
sentiment d'incompétence politique qui les amène à
s'exclure eux-mêmes. Pour illustrer cela, reprenons ces paroles de cette
femme de ménage :
« ... mais là j'ai pas beaucoup de temps.
J'aurais plus de temps, ben là je m'en occuperais, j'essaierais de
savoir certaines choses quoi, de suivre plus. C'est-à-dire qu'en
étant plus informé, on peut déjà plus discuter avec
certaines personnes. Quand on sait pas grand-chose, on reste un peut à
l'écart »
De plus, nous avons des individus que lors des entrevues ne
savaient et ne comprenaient pas ce que c'est que la politique, encore moins ce
que c'est que participer à la gestion de la chose publique.
Ainsi, le niveau d'étude conditionne le degré
d'implication politique des individus au point où nous pouvons donc dire
que le désintérêt pour la vie politique, trouve une cause
dans le bas niveau scolaire des habitants de bidonvilles (64,8%) comprenant le
primaire, les sans niveau et le secondaire.
Que nous apportent l'appartenance religieuse, l'appartenance
ethnique et le niveau de revenu.
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