Chapitre 2 : Analyse méthodologique et
présentation des résultats sur la relation entre la
surliquidité bancaire et la gestion des risques par les banques
au Cameroun.
Comme tout travail de recherche, la mise en oeuvre et la
validation empirique des propositions et hypothèses émises,
impose l'étude du terrain permettant d'apporter des
éléments de réponse aux questions soulevées dans la
problématique, la théorie n'aurait de sens que si elle est suivie
d'un cas pratique. C'est ainsi que nous aurions comme objectif dans ce chapitre
de faire une étude empirique sur les banques commerciales du Cameroun
pour pouvoir vérifier l'hypothèse selon laquelle plus une banque
est sur liquide, plus elle a une bonne gestion des risques auxquels elle est
exposée. Pour atteinte notre objectif de ce chapitre, nous allons
segmenter notre chapitre en deux sections. La première section, nous
permettra de faire la présentation de la méthodologie de
l'étude. La deuxième section de ce chapitre quant à elle,
nous permettra de faire la présentation des résultats obtenus de
notre étude, ainsi que l'interprétation de ces
résultats.
Section 1 : Présentation de la
méthodologie de l'étude.
Au milieu des années 1980, le Cameroun a connu une
grave crise financière. C'était une véritable crise de
confiance car les épargnants avaient réalisé que les
banques étaient devenues insolvables. Pour sortir de cette situation 8
banques camerounaises ont été liquidées et une bonne
partie était restructurée. La restructuration16 au
Cameroun concernait une reconfiguration de la géographie du capital, et
particulièrement la privatisation des banques à présence
publique ; l'objectif recherché étant d'inverser la tendance et
de retrouver des banques saines et liquides. A partir de 1994, le
système bancaire camerounais redevient sain et sur liquide. La question
est de savoir ce qui est véritablement à l'origine de cette
surliquidité, vu la panoplie des facteurs susceptibles d'expliquer la
surliquidité. La méthodologie que nous adoptons dans ce
chapitre
16 Les banques liquidées sont les suivantes : 1- la
Banque camerounaise de développement en 1989 ; 2- la Cameroon Bank en
1989 ; 3- la Société camerounaise de banque en 1989 ; 4- la
banque de Paris et des Pays Bas en 1989 ; 5-;la Banque internationale pour
l'Afrique Occidentale en 1991 ; 6- la Bank of Credit and Commerce en 1992 ; 7-
la FirstInvestment Bank en 1993 ; 8- la International Bank of Africa Cameroon
en 1994.
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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.
nous permet de pouvoir répondre à cette question
et de pouvoir se prononcer sur la portée de la surliquidité
bancaire au Cameroun. Cela nous permet de pouvoir juger si la
surliquidité bancaire au Cameroun est un catalyseur pour
l'économie camerounaise ou un frein. Si nous nous prononçons par
un oui, alors nous aurions montré les effets positifs de la
surliquidité bancaire sur l'économie camerounaise. Pour y arriver
à nos fins, il sera nécessaire pour nous de présenter la
période et la population de l'étude, avant de présenter
par la suite les variables de l'étude et le modèle
statistique.
. 1.1. Présentation de la période et de la
population de l'étude.
Lorsque nous faisons une étude empirique pour affirmer
ou infirmer la théorie, il est recommandé de délimiter
l'étude dans le temps. Mais également, nous devrons
préciser la population qui sera l'objet de l'étude.
1.1.1. La période de l'étude.
La période de l'étude concerne le cadre temporel
que nous allons utiliser pour délimiter notre étude dans le
temps. C'est ainsi que nous avions choisi notre période d'étude
qui concerne les années 2006 ; 2007 ; 2008 ; 2009 et 2010, à
cause de la difficulté d'obtention des données quantitatives sur
une longue période, concernant les banques commerciales au Cameroun.
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