Perception de la population de Kananga à l'égard de la fièvre hémorragique à virus Ebola.( Télécharger le fichier original )par Jean Bosco BAJIKILE KAZADI ISTM/Kananga - licence en santé communautaire 2015 |
2.2.2 TRANSMISSION DE LA FIEVRE HEMORRAGIQUE D'EBOLAEn Afrique, les chauves-souris frugivores de la famille Pteropodidae sont considérées comme les hôtes naturels des filovirus. Les espèces appartenant au genre Rousettussont considérées comme les hôtes naturels du virus Marburg alors que celles appartenant aux genres Hypsignathus, Epomops et Myonycterisle sont comme les hôtes naturels potentiels des virus Ebola. Cependant des traces d'Ebola et de Marburg ont été aussi retrouvées chez d'autres espèces de chauves-souris. Il est probable que la répartition géographique des virus Ebola et Marburg corresponde à celle des chauves-souris de la famille Pteropodidae. (OMS, 2014) Ainsi, la maladie à virus Ebola se transmet entre humains avant tout par contact direct avec les fluides biologiques et les tissus organiques issus de patients présentant les symptômes de la maladie à un stade avancé ou par contacts directs avec les dépouilles. Le rôle de la transmission par voie aérienne (aérosols) dans la diffusion interhumaine du virus a été étudié intensivement depuis des décennies, notamment pour évaluer les risques liés au bioterrorisme dans la mesure où une à dix particules virales aérosolisées suffiraient à contaminer un humain. Ce mode de transmission n'a cependant jamais pu être mis en évidence au cours d'une épidémie, bien que des expériences en laboratoire sur des primates non humains indiquent que ce mode de contamination existe dans les conditions expérimentales très particulières de ces études. Ainsi, seule la transmission par contact direct avec la matière organique provenant d'un animal contaminé ou d'une personne présentant les symptômes de la maladie a été observée dans le milieu naturel.
Source : Berruyer (2014) 2.2.3 FACTEURS DE RISQUELes facteurs ci- après peuvent entrainer La contamination de la fièvre hémorragique à virus Ebola : v le contact avec des animaux infectés vivants ou morts ; v l'absence de biosécurité dans les hôpitaux ; v des pratiques saignées et de transfusions dans certains milieux hospitaliers ; v le manque d'hygiène ; v la manipulation des cadavres ; v les chasseurs en foret ; v les contacts sexuels avec une personne infectée 7 semaines après la guérison. 2.2.4 SYMPTOMATOLOGIE DE LA FHVEAvec une période d'incubation allant 2 à 21 jours, la fièvre hémorragique à virus Ebola se manifeste par : brusque montée de température, faiblesse intense, myalgies, céphalées et maux de gorge. La fièvre est souvent suivie de vomissement, de diarrhée, d'éruption cutanée, d'hémorragie interne et externe (gingivorragie, injection conjonctivale, épistaxis, hématémèse, méléna) |
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