Perception de la population de Kananga à l'égard de la fièvre hémorragique à virus Ebola.( Télécharger le fichier original )par Jean Bosco BAJIKILE KAZADI ISTM/Kananga - licence en santé communautaire 2015 |
2.2. ECRITS THEORIQUES SUR LA FIEVRE HEMORRAGIQUE D'EBOLA2.2.1. HistoriquePartant de son histoire, Le virus Ebola a été
identifié pour la première fois en 1976 à Nzara au Soudan
ainsi qu'à Yambuku au nord du Zaïre. De juin à novembre
1976, le virus Ebola a infecté 284 personnes au Soudan faisant 117
morts. Au Zaïre, il y eut 318 cas dont 280 décès de
septembre à octobre. En 1989 et 1990, un filovirus, baptisé Ebola-Reston,
fut isolé chez des singes macaques mis en quarantaine dans des
laboratoires à Reston (Virginie), à Alice (Texas) et à
Philadelphie (Pennsylvanie) aux USA. D'autres contaminations ont également survenues les années 1990 et 1994 au Gabon (31 décès pour 52 cas) et en Côte d'Ivoire (un cas, non mortel), en 1995 au Zaïre (254 décès pour 315 cas), en 1996 au Gabon (deux épidémies successives, causant respectivement 21 décès pour 31 cas, de janvier à avril, et 45 décès pour 60 cas, de juillet à décembre). Une infirmière ayant soigné des malades atteints au Gabon meurt de fièvre hémorragique Ebola en Afrique du Sud, la même année. (DLM, 2011) En 1998-2000 : 154 cas et 128 décès (létalité 83 % étaient signalés à Durba, dans le dans le nord est de la RDC. La majorité de ces cas étaient les jeunes hommes travaillant dans les mines d'or. D'autres ceas ont été en suite décelés dans les villages voisins de wasta(novembre 1999 à avril 2000 : 34 cas et 27 décès ; en 2001 : 16 cas et 2 décès ; en 2002 : 9 cas et 1 décès) Depuis octobre 2004, plus de 351 cas ont été observés Angola avec 312 décès, soit une létalité de 88,9%. Ces cas ont été enregistrés dans les provinces de Kwanza-nord, Kabinda, Luanda et la province zaïre qui sont frontalière avec la partie Ouest de la RD Congo (DLM, 2012). En 2007, 2008 et 2009 la zone de santé de Mweka dans la province du Kasaï occidental avait connue une épidémie de la fièvre hémorragique d'Ebola : Mweka I en 2007 (264 cas et 187 décès soit une létalité de 70,8%) ; Mweka II en 2008 et 2009 : 23 cas et 15 décès soit une létalité de 46,8%. (DLM, 2012) Début 2014, l' Afrique de l'Ouest est le théâtre de l' épidémie de maladie à virus Ebola la plus meurtrière depuis la découverte des premiers cas en 1976. D'abord localisée dans le sud de la Guinée, notamment dans les préfectures de Gueckédou 82, Macenta et Kissidougou, l'épidémie se propage rapidement au Liberia puis dans un deuxième temps à la Sierra Leone 83 84. Des cas de maladie à virus Ebola survenus en Sierra Leone lors d'une épidémie de fièvre de Lassa entre 2006 et 2008 et identifiés montrent que le virus était déjà présent dans la région 85. En juillet 2014, un décès lié au virus survient au Nigéria, il s'agit d'un homme en provenance du Liberia et mort peu après son débarquement à l' aéroport de Lagos 86. Au 26 juillet 2014, on dénombrait 660 décès pour plus de 1 100 cas de fièvre hémorragique 86. Le 27 juillet 2014, l' OMS fait état de « chaînes de transmission non détectées » à la suite d'une recrudescence de nouveaux cas en Guinée après plusieurs semaines de faible activité virale 87. Le 6 août, l' OMS diffuse un nouveau bilan de l'épidémie de fièvre hémorragique faisant état de 932 décès en Afrique de l'Ouest 88. (OMS, 2014) Tableau I. Répartition de cas et décès de FHV Ebola par Pays, de 1976 à 2012.
Source : Ministère de la Santé de la RDC (2014) Tableau II. Répartition de cas et décès de FHV en RDC de 1976 à 2014.
Source : Ministère de la Santé de RDC (2014) |
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