3.4. Évaluation de l'efficacité
opérationnelle des contrôles
L'évaluation de l'efficacité
opérationnelle consiste pour l'auditeur à s'assurer que sur une
période donnée, le contrôle a bien été
réalisé tout au long de cette période selon la
manière dont il a été conçu. Si l'efficacité
opérationnelle des contrôles doit être testée tout au
long d'une année, l'auditeur va généralement
réaliser une première partie des tests au cours de l'exercice
(lors de travaux d'intérim par exemple), puis il effectuera des tests
complémentaires.
Les tests effectués vont l'être à partir
d'un partir d'un échantillon de contrôle effectués par la
société. Le nombre de cet échantillon va dépendre
du niveau de risque associé au contrôle et du nombre
d'occurrencess/de la fréquence à laquelle le contrôle a
été effectué.
3.4.1. Détermination du risque associé au
contrôle
Selon la norme AS 2201 du PCAOB, le risque associé
à un contrôle est le risque qu'en cas de déficience de ce
contrôle, une faiblesse majeure de contrôle interne puisse avoir
lieu. La norme énumère un certain nombre de facteurs pouvant
être pris en considéreration dans l'évaluation de ce
risque.
Dans ces facteurs, on peut distinguer des facteurs
intrinsèques au contrôle tels que :
- la nature et la matérialité des inexactitudes que
le contrôle est censé prévenir ou détecter ;
- la nature du contrôle et la fréquence avec
laquelle il fonctionne ;
- si le contrôle repose sur l'acte d'un individu ou est
automatisé ; ou
- la complexité du contrôle et l'importance des
jugements qui doivent être faits dans le cadre de son fonctionnement.
D'autres facteurs seront davantage liés au contexte de la
société dont les contrôles sont évalués tels
que :
- l'existence de changements dans le volume ou la nature des
transactions qui font l'objet de contrôle ;
- l'historique des erreurs dans le compte qui fait l'objet d'un
contrôle ;
- le risque associé aux contrôles qui influence la
conception du contrôle testé ;
- L'annexe 3 donne des illustrations d'éléments
factuels d'un contrôle qui doivent influencer le niveau de risque
associé à celui-ci.
la compétence du personnel qui effectue le contrôle
ou surveille sa performance et les changements qui ont eu lieu dans ce
personnel.
3.4.2. Détermination du nombre de testss à
effectuer
La norme AS 2201 du PCAOB ne donne pas de nombre précis
de tests à effectuer en fonction de chacun des risques mais
précise que ce nombre doit être cohérent avec la
fréquence (ou le nombre d'occurrences du contrôle) et le risque
associé au contrôle.
Le tableau ci-dessous donne une illustration du niveau de
tests devant être réalisé en fonction de ces deux
critères :
Fréquence/Nombre d'occurrences du contrôle
|
Risque associé au contrôle
|
Faible
|
Moyen
|
Élevé
|
Faible
|
Faible
|
Faible
|
Moyen
|
Moyen
|
Faible
|
Moyen
|
Fort
|
Élevé
|
Moyen
|
Fort
|
Fort
|
Tableau 2 : Niveau de tests à réaliser en
fonction du risque/de la fréquence
La classification de la fréquence observée dans les
pratiques des cabinets d'audit internationaux est :
- un contrôle effectué entre une et cinq fois est
généralement considéré comme ayant une
fréquence faible ;
- un contrôle effectué entre cinq et cinquante est
généralement considéré comme ayant une
fréquence moyenne ;
- un contrôle effectué plus de cinquante fois est
généralement considéré comme ayant une
fréquence élevée.
De plus les pratiques observées dans les cabinets d'audit
internationaux sont ;
- un nombre de testss faible est compris entre 1 et 5 tests
- un nombre de tests moyen est compris entre 5 et 20
- un nombre de tests fort est compris entre 20 et 60.
Le nombre de tests qu'effectuera le professionnel sera
liée à son jugement.
3.4.3. Détermination de la période à
tester
L'efficacité opérationnelle des contrôles
doit être testée par l'auditeur tout au long de l'année.
Ainsi l'auditeur va généralement réaliser une
première partie des tests au cours de l'exercice (lors de travaux
d'intérim par exemple), puis il effectuera des tests d'efficacité
opérationnelle complémentaires qui doivent être
réalisés en tenant compte :
- des résultats des tests de procédures
réalisés de façon anticipée;
- de la pertinence des éléments probants obtenus
;
- de la durée restant à courir entre la date de
réalisation des tests et la date de clôture ;
- de l'éventualité de changements significatifs
intervenus dans les activités de contrôle depuis la date de
réalisation intérimaire des tests.
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