2.2. Les contrôles généraux informatiques,
des contrôles opérants au niveau de l'entité
primordiaux
Le principe 11 du COSO 2013 précise que :
"L'organisation sélectionne et développe des contrôles
généraux informatiquess pour faciliter la réalisation des
objectifs". Il convient selon l'application des principes du COSO aux
états financiers que le management détermine la dépendance
entre les activités opérationnelles et les contrôles
généraux informatiquess et s'assure du respect de
l'efficacité des contrôles généraux informatiquess.
Selon le COSO, ces contrôles doivent permettre de couvrir les objectifs
suivants :
- la sécurité des données et la gestion
physique et logique des droits d'accès ;
- la protection des systèmes et des données ;
et
- la gestion des changements.
Ces trois points sont couverts selon le COSO par le
développement d'activités de contrôle visant à
s'assurer :
- que les droits d'accès au système informatique
soient compatibles avec les fonctions occupées et conformes à une
bonne séparation des tâches;
- que les données soient complètes, précises
et valides et que des sauvegardes régulières soient
effectuées ;
- qu'une politique du changement efficace soit mise en oeuvre
à chaque évolution du système.
La section 3 du chapitre 2 détaille ces contrôles
dans une démarche d'évaluation des travaux des experts
informatique par le CAC.
2.3. Le risque de fraude, un risque essentiel à prendre
en compte selon le référentiel du COSO
Le principe 8 du COSO 2013 prévoit que «
l'organisation intègre le risque de fraude dans son évaluation
des risques susceptibles d'affecter la réalisation des objectifs".
Ainsi, selon le COSO, une part importante de la responsabilité de la
direction de la société lors de la mise en place d'une structure
de contrôle interne est de concevoir des procédures et des
contrôles permettant de prévenir et détecter les risques
liés à la fraude. La gestion du risque de fraude comprend selon
le COSO :
- la mise en place d'une évaluation périodique
approfondie du risque de fraude ;
- la conception, l'application et l'actualisation de processus et
procédures de contrôle préventif et détectif de la
fraude ;
- la mise en oeuvre rapide d'actions en réponse
àÌ des allégations de fraude, y compris, le cas
échéant, envers les personnes impliquées.
Les facteurs de risque de fraude font référence
à une théorie développée dans les années 60
par un sociologue américain, Donald Cressey, intitulée « le
triangle de la fraude ». Pour l'élaborer, il a
réalisé des entretiens avec des personnes condamnées pour
fraude afin de mettre en évidence des points communs dans chacune de ces
affaires.
Ces 3 points sont schématisés comme suit :
Figure 1: Triangle de la fraude (Source étude
KPMG)
L'opportunité est un facteur externe au fraudeur qui
est davantage lié à l'organisation de la société ou
à la mise en place des contrôles. Les pressions sont souvent
liées à la fixation d'objectifs jugés irréalistes.
La rationalisation de l'acte frauduleux permet au fraudeur de rendre son acte
acceptable par rapport à son système de valeurs.
Enfin, le COSO identifie trois risques de fraude à
couvrir :
- le détournement d'actifs de la société
- le risque de reporting frauduleux,
- le risque de réalisation d'actes illégaux (y
compris la corruption);
Hormis les grands principes d'évaluation du
contrôle issus du COSO, la norme AS 2201 donne également la
démarche que devra suivre le professionnel pour s'assurer que ces
principes ont bien été appliqués.
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