b. La réforme de la fonction publique
Les réformes de la fonction publique constituent
un élément central dans toute démarche de modernisation
de la fourniture des services publics dans nombreux de pays d'Afrique sub
-saharienne en général et celui de la RDC en particulier depuis
longtemps discrédités par des administrations publiques
inefficientes et inadaptées. Il en résulte que ces
réformes doivent s'inscrire dans le cadre de l'objectif global de
restauration de la capacité du service public.
Lors de l'indépendance de la RDC en 1960, la
fonction publique fut saluée pour son efficacité et sa
capacité à fournir des services de qualité. Très
appréciée du public, elle était considérée
comme une des institutions publiques les plus honorables de l'Afrique
Centrale. Bien avant l'indépendance, les fonctionnaires de la RDC
occupaient de hautes positions dans l'administration coloniale de cette
sous-région. Les questions de recrutement, de formation et de
promotion étaient traitées de manière juste et
objective.
L'Administration publique congolaise fait face des
défis de normalité, de modernité et de mise en oeuvre de
la réforme elle-même. Ce triple défi pose le
véritable problème de capacité pour l'Administration
publique à soutenir l'Etat et à renforcer son
efficacité du fait des dysfonctionnements qui la caractérise.
Dans ce contexte, l'Administration publique congolaise devient le facteur le
plus explicatif de l'inefficacité de l'Etat dans l'accomplissement
de ses missions et fonctions et partant, de la perte de sa
crédibilité face à des engagements plusieurs fois
renouvelés mais non tenus à défaut des politiques
publiques non crédibles tant du point de vue des choix
stratégiques que de la formulation, mise en oeuvre et du
suivi-évaluation du progrès vers les résultats.
c. Les réformes macro-économiques
Depuis la fin de la guerre en 2002, des progrès
considérables ont été accomplis dans
l'amélioration de la performance économique du pays
grâce à un programme de réforme élargi. Les
principaux axes de ce programme de réforme sont :
l'amélioration de la gestion des finances publiques ainsi que
la promotion d'un environnement micro-économique sain pouvant
stimuler la croissance, le renforcement des investissements dans le secteur
privé, la consolidation de la privatisation et la bonne
gouvernance dans l'industrie du diamant. La nécessité d'une
performance accrue au niveau micro-économique doit être vue
comme une réponse à la mauvaise gestion économique
enregistré e durant des années.
Au fur des années, on a observé
généralement que les régimes personnalisés en
Afrique ont failli à leur devoir d'assurer le
développement économique ou institutionnel. A cet
égard, la RDC est un cas typique. Il illustre de manière
patente les effets de la gouvernance néo-patrimoniale sur
l'économie politique, la gestion financière et le changement
institutionnel. Cette situation a engendré la baisse de la
croissance économique, la stagnation de la production, l'augmentation
de la dette extérieure, une crise financière
générale et l'extension de la pauvreté.
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