Sources : nous même à partir du tableau
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La situation de l'économie avant notre période
était pratiquement chaotique, marquée essentiellement par la
persistance de l'hyperinflation atteignant un pic de 511, 2% à la fin de
l'année 2000.
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Face à une économie au bord du gouffre, le
Gouvernement central initie, avec certaines institutions des Brettons Woods
telles que le FMI ainsi que la Banque Mondiale, un programme informel
nommé « Programme Intérimaire Renforcé
»5, PIR en sigle dans le but de relancer l'économie. Ce
programme fut initié dans le but d'atteindre plusieurs objectifs parmi
lesquels, nous voulons citer la cassation de l'hyperinflation, qui ne faisait
que grimper depuis près d'une décennie.
Les résultats enregistrés au cours de cette
période de programme renforcée sont globalement encourageants :
en pratique, l'hyperinflation a été éradiquée
passant à 20,3% à la fin de l'année 2002 et Janvier de la
même année, il est observé une relative stabilité
entre le mois de Septembre 2001 et Mars 2002, malgré certaines
fluctuations économiques.
Suite aux résultats encourageant du PIR,
spécialement en la maitrise relative de l'inflation qui a
été ramenée de 511,3% en 2000 à 135% en 2001 et le
gouvernement décida de mettre en oeuvre sur une échelle
périodique allant de mai 2002 à mai 2005, soit dans une
durée de trois ans, en vue de matérialiser le projet de
reconstruction de l'économie nationale, un autre programme.
Ce programme porte le nom de « Programme
Économique du Gouvernement »6, PEG en sigle. L'une des
cibles de ce programme était de réaliser un taux d'inflation
respectivement de 13% en 2002, de 6% en 2003, de 6% en 2004 et de 5% en
2005.
En 2002, l'évolution en pourcentage était de
l'ordre de 15,8% en fin période et de 64,4% en moyenne annuelle,
d'où une variation négative de 120,0% afin période et de
264,0% en moyenne annuelle.
Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de
formation des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages, calculé
par la BCC, le taux d'inflation s'était établi à 4,4%
contre 15,8% une année au paravent. Ce taux est de 1,6% inférieur
à l'objectif de 6,0% fixé dans le PEG.
Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme
de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages calculé
par la BCC, le taux
5 MINISTERE DE L'ECONOMIE (2017), Politique
économique du gouvernement 2001-2030. Disponible sur :
http://www.mineconomie.gouv.cd/spip.php?article5
(Consulté 02 septembre 2019)
6 MINISTERE DE L'ECONOMIE (2017), Politique
économique du gouvernement 2001-2030. Disponible sur :
http://www.mineconomie.gouv.cd/spip.php?article5
(Consulté 02 septembre 2019)
En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé
à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de
9,9% sur l'ensemble de l'année.
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d'inflation fin période s'était établi
à 9,2% en 2004 contre 4,4% une année au paravent. Ce taux est de
0,3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8,9%
prévu dans le PEG.
Comme en 2004, le processus de désinflation de
l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas
poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second
semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005,
l'inflation s'est établie à 21,5% contre 9,2% en 2004 et 8,5%
pour la moyenne. Cette réalisation situé le taux d'inflation
à 1,3% point le pourcentage inferieur à l'objectif
révisé de 22,6% retenu pour l'année.
Comparativement à l'année 2005, il a
été observé une atténuation des tensions
inflationnistes en 2006, corrélées positivement au ralentissement
de l'expansion monétaire. En effet, en glissement annuel, le taux
d'inflation s'est établi à 18,2% contre 21,5% en 2005, soit un
recul de 3,1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à
13,2% contre 21,4% l'année précédente.
Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix
des intérieurs, la désinflation de l'économie,
notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007),
le taux d'inflation s'est établi à 9,9% contre 18,2% et 21,5%
respectivement en 2006 et 2005.
Cependant, la volatilité de l'inflation, est
demeurée l'un des problèmes auxquels se trouve contrée la
politique monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de
l'économie nationale.
En 2008, le taux d'inflation a atteint 27,6% contre un
objectif de 23,5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu
une accélération, situant le taux d'inflation annuel à
27,57% contre 9,96% en 2007.
Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en
2008 s'est accélérée en 2009, avec une ampleur jamais
atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la
communauté financière internationale.
En effet, le taux d'inflation s'est élevé
à 53,4% contre 27,6% une année au paravent, soit un écart
à la hausse de 25,6 points de pourcentage. Cette situation est
consécutive à la conjugaison des chocs à la fois
endogènes et exogènes tenant principalement à la forte
dépréciation de la monnaie nationale face aux devises
étrangères dans une économie fortement
dollarisée.
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L'année 2011, a été marqué par
l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs.
En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé
à 15,4% contre 9,8% pour l'année précédente.
En 2012 la situation s'était un peu
améliorée, l'inflation s'était située à
2,79%. En effet, sur le marché des biens et services, l'inflation
s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013
contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%. En
2014, l'on observa un statuquo sur l'évolution du niveau
général des prix. Ce dernier resta à 1,07% comme
l'année précédente.
En 2015, l'inflation calculée par la BCC est
demeurée sous contrôle, s'établissant à 0,85 %
contre 1,07% en 2014 et un niveau programmé de 3,5%. Cette situation
tient principalement de la faiblesse de l'inflation importée,
couplée à la stabilité du taux de change.
En 2016, l'inflation mesurée par l'IPC global en RDC a
largement été à la hausse, atteignant 23,60% après
0,85% en 2015 et 1,07% en 2014, contre un objectif annuel de 4,20%, soit un
écart négatif de 19,40 points. Cette évolution est
consécutive notamment à la dépréciation de la
monnaie nationale par rapport aux devises étrangères.
Le taux d'inflation s'est inscrit largement en hausse par
rapport à son niveau de 2016, se situant à 54,71% en 2017 contre
23,60% en 2016, face à une prévision annuelle de 40,0%.