CONCLUSION
Au terme de ce chapitre, les économies de la zone Franc
Africaine reposent pour la plus part sur l'exportation des matières
première et des ressources naturelles du sol et du sous-sol. Ce qui
traduit la faible diversification de ses économies. En effet, ces pays
fondent leurs espoirs sur une politique économique basée sur le
volet budgétaire. L'ancien système financier était
très fragile et subissait toutes les crises internationales. La
libéralisation financière peut faciliter la circulation des
capitaux ainsi qu'un renforcement de la création des
établissements financiers. Mais malheureusement aujourd'hui, celle-ci
n'arrive pas à porter des fruits escomptés. Nous observons d'une
manière objective que l'évolution des indicateurs de
transformation structurelle tel que l'industrialisation, nombres des produits
exporté dans la CEMAC reste faible par rapport à l'UEMOA
même si elle a augmenté d'une manière infime et ne peut
significativement impacter sur le processus de la transformation structurelle.
Les dirigeants de ces pays doivent donc instaurer un climat favorable et
propice pour un bon environnement des affaires et pour l'attrait des
capitaux
CHAPITRE III :
CADRE EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE.
INTRODUCTION
L'objectif de ce chapitre est de faire l'analyse empirique de
la relation financement de l'économie et la transformation structurelle
en zone Franc Africaine et la méthodologie utilisée. Pour ce
faire, nous verrons d'une part l'effet du financement de l'économie sur
la diversification des exportations et d'autre part l'effet du financement de
l'économie sur l'industrialisation en zone Franc Africaine. La
littérature empirique concernant cette relation est bien fourni,
certains auteurs ont montrés que le financement de l'économie
affecte positivement la transformation structurelle d'autres ont plutôt
montrés quele financement de l'économie ne contribue pas à
la transformation structurelle. Ce chapitre est structuré tel que
suit : la revue empirique dans la première section et la
méthodologiques dans la deuxième section.
SECTION 1 : REVUE EMPIRIQUE
Ce travail est une contribution à cette
littérature et à l'intérêt de prendre en
considération la faible transformation structurelle pour évaluer
l'impact du développement du secteur financier sur la performance
économique des pays africains de la zone Franc. Par ailleurs, l'approche
méthodologique utilisée permet de mieux contrôler
l'endogénéité des variables de financement externe et
cerner les effets d'une innovation financière sur transformation
structurelle dans la durée.Les prédictions théoriques ont
suscités une vaste littérature empirique avec des
résultats ambigus et controversés.
1.1.
Résultats ambigus sur le financement de l'économie et la
transformation structurelle
Les travaux de King et Levine (1993), constituent sans doute
les contributions pionnières dans les analyses empiriques de la relation
entre développement financier et transformation structurelle. Les
travaux empiriques récents sur la transformation structurelle mettent en
avant le rôle majeur, sur la performance des économies
émergentes, des facteurs suivants : la gouvernance
macroéconomique, le leadership, la croissance inclusive, la promotion
des exportations, le capital humain, l'innovation et les nouvelles technologies
de l'information et de la communication.
Dans le secteur financier, la libéralisation s'est
inspirée des thèses néolibérales de Mc Kinnon
(1973) et Shaw (1973). Elle a consisté à l'adoption de vastes
programmes de restructuration des banques (qui étaient quasi
dominées par le secteur public), à la libéralisation
des taux d'intérêt, à l'adoption d'instruments indirects de
politiques monétaires et à l'abolition des contrôles
quantitatifs et sectoriels des crédits. Elle devait, ainsi, permettre de
réhabiliter le système bancaire pour qu'il joue pleinement son
rôle de financement des activités économiques.
Les déterminants de la transformation structurelle tels
que analyser au plan empirique sont en relation avec le commerce international.
En effet, à l'aide des outils de régressions, McMillan et Rodrik
(2011) démontrent que, la faible proportion des ressources naturelles
dans les exportations d'un pays contribue à la
dépréciation du taux de change réel, et en
conséquence limite la croissance économique nécessaire au
changement structurel. Aussi, Duarte et Restuccia (2010) montrent que le
degré d'ouverture commerciale d'un pays est corrélé
positivement à la productivité en industrie et
négativement à celle du secteur des services. Pour ces auteurs,
au fur et à mesure que l'économie domestique échange avec
le reste du monde, la transformation structurelle se fait au profit du secteur
des produits manufacturiers.
Lee et Malin (2013) mettent en exergue la contribution du
niveau d'éducation et de transformation structurelle à la
croissance économique de la Chine. À partir des données
sur la période 1978-2004, ils obtiennent que pour 11% de production par
travailleur, 9% relève de la réallocation de la main d'oeuvre
entre les secteurs et 2% de l'investissement dans le capital humain dans chaque
secteur. Par ailleurs, la transformation structurelle suggère que la
réaffectation des ressources humaines entre les secteurs
d'activité est guidée par les aptitudes des individus dans chaque
secteur. Le risque étant d'avoir un changement de structure de la
population active avec une détérioration des revenus des
travailleurs qui ont migré vers le secteur où ils sont moins
productifs Rogerson (2007). Dans le même ordre d'idées, McMillan
et Rodrik (2011) montrent que les activités qui portent la croissance
dans les pays asiatiques diffèrent de celles de l'Afrique Subsaharienne.
De manière globale, l'essentiel de ces études
porte sur les pays développés alors même que la
transformation structurelle s`avère indispensable pour les
économies en développement. Par ailleurs, les différents
mécanismes envisagés pour expliquer l'allocation des ressources
humaines sur le marché du travail semblent ignorés les facteurs
institutionnels et l'action gouvernementale. En particulier, si le choix du
secteur d'emploi d'un individu résulte des rémunérations
offertes, le gouvernement grâce à l'instrument budgétaire
peut orienter cette décision dans un sens souhaité. Ainsi, cette
étude contribue à la littérature sur la transformation
structurelle en envisageant la réforme de l'allocation des
dépenses publiques, comme facteur gouvernant la mobilité des
travailleurs entre les différents secteurs de production.
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