CONCLUSION
L'objectif de ce premier chapitre a été de
présenter les concepts pris de façon individuelle de la relation
financement de l'économie et transformation structurelle. Nous avons
tenté aussi de passer en revue théorique sur la relation de ces
deux concepts. Dans la théorie, les principaux mécanismes de
transmission de l'effet financement de l'économie sur transformation
structurelle. Partant de cet objectif nous avons vu les principaux
mécanismes de transmission de l'effet financement de l'économie
qui sont : l'ouverture commerciale, l'accroissement des taux
d'investissement et allocation du capitale aux projets les plus productifs, Il
convient au chapitre II de prolonger notre analyse à travers le
caractéristique du des économies de la zone franc africaineainsi
que les faits stylisés.
CHAPITRE II :
CARACTERISTIQUES DES
ECONOMIES DE LA ZONE FRANC AFRICAINE.
INTRODUCTION
La zone Franc Africaine est un espace économique
regorgeant principalement des pays en voie de développement. Cette zone
reste sous exploitée en termes de production et d'investissement. Pour
ce faire, on constate que la zone Franc Africaine est dans le processus de la
transformation structurelle à travers les faits stylisés. Ce
chapitre consiste à mettre en exergue l'environnement
macroéconomique et fonctionnement du système financier de la zone
Franc Africaine. Ainsi la première section est consacrée à
la présentation de la zone Franc Africaine la deuxième section
quant à elle, traite les faits stylisés de cette zone.
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA ZONE FRANC AFRICAINE
La Zone Franc est née officiellement en 1948 entre la
France, ses colonies et ses protectorats. Elle est passée d'une
intégration monétaire à une coopération
monétaire entre la France et 14 pays africains ; qui sont
regroupés dans deux unions monétaires ayant chacune une banque
centrale. Il existe une transférabilité entre les deux Zones, et
la France garantie la convertibilité à taux de change fixe avec
l'euro ; 1 euro = 655 F CFA grâce au mécanisme du compte des
opérations et aux règles relatives à la politique
monétaire. L'existence d'une unité monétaire et d'un
dispositif monétaire commun impose une discipline ; ceci favorise des
compensations entre les pays et permet d'absorber les chocs de court terme,
mais elle peut également retarder et ou réduire l'ajustement dans
le cas de choc durable. Le change fixe crée un point d'ancrage nominal
favorable pour les politiques économiques, limite le risque de change et
favorise une discipline commune mais, réduit en même temps la
flexibilité.
La convertibilité externe favorise la mobilité
des capitaux et les échanges commerciaux, mais peut également
conduire à des fuites de capitaux liées aux échanges avec
les pays à monnaies inconvertible. Le Franc CFA est détenu pour
bénéficier de sa prime de convertibilité.Les Pays
Africains de la Zone Franc Africaine avaient connu durant les premières
décennies des indépendances une plus grande stabilité de
change ainsi que de meilleures performances économique en matière
de commerce extérieur et de croissance si on les compare aux autres pays
africains hors Zone Franc CFA.
La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 avait
permis des progrès économique dans un contexte international
favorable. Les effets macro-économique et financiers de la
dévaluation ont été globalement conformes aux attentes, en
revanche, les questions structurelles de faiblesse des investissements et de
compétitivité insuffisante continuent de se poser ; Les
investissements permettant un changement de spécialisation
internationale et de structure industrielle demeurent en attente.
L'environnement institutionnel est insuffisant pour l'investissement
productif.
La dévaluation et l'ajustement du Franc CFA ont
créé des opportunités pour changer de
spécialisation afin de rendre les économies plus flexibles et
plus compétitives mais ; Les pays de la Zone demeurent
spécialisés dans les « commodités »
(marché des matières premières) dont les
élasticités des revenus sont faibles et dont les cours sont
très instables et les perspectives des marchés sont
limitées. La rente de la dévaluation à peu servit à
construire des nouveaux avantages comparatifs et à avoir un
positionnement positif sur le marché mondial.La dévaluation a
été accompagnée de la mise en oeuvre de deux
sous-ensembles économique et douanier :
· L'Union Économique et Monétaire
Ouest-Africaine (UEMOA) ;
· La Communauté Économique et
Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC).
1.1. Vue
d'ensemble
En 2006, dans un contexte marqué par une croissance
mondiale soutenue et en accélération, les Pays Africains de la
Zone Franc (PAZF) ont, globalement enregistrés un nouveau ralentissement
de leur taux de croissance (3,1% Après 3,9% en 2005). Ce résultat
d'ensemble, à peine supérieur à la croissance
démographique résulte de la décélération,
plus marquée en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique Centrale, du rythme de
progression du PIB, qui a convergé vers 3% dans les deux parties de la
Zone. Comme en 2005 , la Zone Franc a enregistrée , pour chacun de ses
deux principaux sous-ensembles , une croissance économique
inférieure à celle de l'Afrique Sub-saharienne (5,5%) ,
toutefois, le taux d'inflation est resté sensiblement plus bas en Zone
Franc CFA que dans pays d'Afrique Sub-Saharienne .
Les pays de la Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont de nouveau
bénéficié en 2006 d'une forte amélioration de
l'échange, grâce à la hausse des cours du pétrole.
Le ralentissement de la croissance économique en Zone CEMAC traduit
principalement par la baisse de la production pétrolière, qui
représente 11% de la production du Continent, 44% du PIB des 5 pays de
la CEMAC producteurs de pétrole proviennent des recettes
pétrolières. Le taux d'investissement en Zone CEMAC
représente environ 28,7 % du PIB de ces pays et supérieure
à celui du reste de l'Afrique Noire, et est très fortement
influencé par sa composante pétrolière dont les effets
d'entrainement à moyen et long terme sur le développement
économique local restent limités aux zones
pétrolifères
L'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA)
a bénéficié d'un léger redressement des termes de
l'échange mais a pâti des incertitudes socio-politiques
persistantes dans plusieurs de ses pays membres. Le taux de croissance des pays
de l'UEMOA a reculé d'un point, passant de 4,1% en 2005 à 3% en
2006, dans le secteur primaire, la lenteur des restructurations a
affecté la situation financière et les résultats
économiques des filières agricoles. La filière coton de la
Zone est fortement confrontée à la concurrence asymétrique
de certains pays industrialisés qui accordent de larges subventions
à leurs producteurs.
A côté des facteurs conjoncturels,
l'environnement socio-politique toujours délicat de certains pays
pèse sur les décisions de développement des entreprises,
ce que traduit la relative faiblesse du taux d'investissement dans la
sous-région soit : 16,9%. Ainsi, depuis 2002, l'économie de
l'UEMOA reste contrainte par la situation en Côte d'ivoire dont le PIB
représente 35% de la sous-région. En 2006, L'Union a
également été affectée par le ralentissement
marqué de la croissance du Sénégal de 5,3% à 2,1%,
qui représente la deuxième économie de la
sous-région soit 20% du PIB.
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