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Financement de l'economie et transformation structurelle dans la zone franc africaine


par Michael Beranger DOKA DAFIRE
Université Yaoundé 2 - Master 2 2018
  

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CONCLUSION

L'objectif de ce premier chapitre a été de présenter les concepts pris de façon individuelle de la relation financement de l'économie et transformation structurelle. Nous avons tenté aussi de passer en revue théorique sur la relation de ces deux concepts. Dans la théorie, les principaux mécanismes de transmission de l'effet financement de l'économie sur transformation structurelle. Partant de cet objectif nous avons vu les principaux mécanismes de transmission de l'effet financement de l'économie qui sont : l'ouverture commerciale, l'accroissement des taux d'investissement et allocation du capitale aux projets les plus productifs, Il convient au chapitre II de prolonger notre analyse à travers le caractéristique du des économies de la zone franc africaineainsi que les faits stylisés.

CHAPITRE  II :

CARACTERISTIQUES DES ECONOMIES DE LA ZONE FRANC AFRICAINE.

INTRODUCTION

La zone Franc Africaine est un espace économique regorgeant principalement des pays en voie de développement. Cette zone reste sous exploitée en termes de production et d'investissement. Pour ce faire, on constate que la zone Franc Africaine est dans le processus de la transformation structurelle à travers les faits stylisés. Ce chapitre consiste à mettre en exergue l'environnement macroéconomique et fonctionnement du système financier de la zone Franc Africaine. Ainsi la première section est consacrée à la présentation de la zone Franc Africaine la deuxième section quant à elle, traite les faits stylisés de cette zone.

SECTION 1 : PRESENTATION DE LA ZONE FRANC AFRICAINE

La Zone Franc est née officiellement en 1948 entre la France, ses colonies et ses protectorats. Elle est passée d'une intégration monétaire à une coopération monétaire entre la France et 14 pays africains ; qui sont regroupés dans deux unions monétaires ayant chacune une banque centrale. Il existe une transférabilité entre les deux Zones, et la France garantie la convertibilité à taux de change fixe avec l'euro ; 1 euro = 655 F CFA grâce au mécanisme du compte des opérations et aux règles relatives à la politique monétaire. L'existence d'une unité monétaire et d'un dispositif monétaire commun impose une discipline ; ceci favorise des compensations entre les pays et permet d'absorber les chocs de court terme, mais elle peut également retarder et ou réduire l'ajustement dans le cas de choc durable. Le change fixe crée un point d'ancrage nominal favorable pour les politiques économiques, limite le risque de change et favorise une discipline commune mais, réduit en même temps la flexibilité.

La convertibilité externe favorise la mobilité des capitaux et les échanges commerciaux, mais peut également conduire à des fuites de capitaux liées aux échanges avec les pays à monnaies inconvertible. Le Franc CFA est détenu pour bénéficier de sa prime de convertibilité.Les Pays Africains de la Zone Franc Africaine avaient connu durant les premières décennies des indépendances une plus grande stabilité de change ainsi que de meilleures performances économique en matière de commerce extérieur et de croissance si on les compare aux autres pays africains hors Zone Franc CFA.

La dévaluation du Franc CFA de janvier 1994 avait permis des progrès économique dans un contexte international favorable. Les effets macro-économique et financiers de la dévaluation ont été globalement conformes aux attentes, en revanche, les questions structurelles de faiblesse des investissements et de compétitivité insuffisante continuent de se poser ; Les investissements permettant un changement de spécialisation internationale et de structure industrielle demeurent en attente. L'environnement institutionnel est insuffisant pour l'investissement productif.

La dévaluation et l'ajustement du Franc CFA ont créé des opportunités pour changer de spécialisation afin de rendre les économies plus flexibles et plus compétitives mais ; Les pays de la Zone demeurent spécialisés dans les « commodités » (marché des matières premières) dont les élasticités des revenus sont faibles et dont les cours sont très instables et les perspectives des marchés sont limitées. La rente de la dévaluation à peu servit à construire des nouveaux avantages comparatifs et à avoir un positionnement positif sur le marché mondial.La dévaluation a été accompagnée de la mise en oeuvre de deux sous-ensembles économique et douanier :

· L'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ;

· La Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC).

1.1. Vue d'ensemble

En 2006, dans un contexte marqué par une croissance mondiale soutenue et en accélération, les Pays Africains de la Zone Franc (PAZF) ont, globalement enregistrés un nouveau ralentissement de leur taux de croissance (3,1% Après 3,9% en 2005). Ce résultat d'ensemble, à peine supérieur à la croissance démographique résulte de la décélération, plus marquée en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique Centrale, du rythme de progression du PIB, qui a convergé vers 3% dans les deux parties de la Zone. Comme en 2005 , la Zone Franc a enregistrée , pour chacun de ses deux principaux sous-ensembles , une croissance économique inférieure à celle de l'Afrique Sub-saharienne (5,5%) , toutefois, le taux d'inflation est resté sensiblement plus bas en Zone Franc CFA que dans pays d'Afrique Sub-Saharienne .

Les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) ont de nouveau bénéficié en 2006 d'une forte amélioration de l'échange, grâce à la hausse des cours du pétrole. Le ralentissement de la croissance économique en Zone CEMAC traduit principalement par la baisse de la production pétrolière, qui représente 11% de la production du Continent, 44% du PIB des 5 pays de la CEMAC producteurs de pétrole proviennent des recettes pétrolières. Le taux d'investissement en Zone CEMAC représente environ 28,7 % du PIB de ces pays et supérieure à celui du reste de l'Afrique Noire, et est très fortement influencé par sa composante pétrolière dont les effets d'entrainement à moyen et long terme sur le développement économique local restent limités aux zones pétrolifères

L'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA) a bénéficié d'un léger redressement des termes de l'échange mais a pâti des incertitudes socio-politiques persistantes dans plusieurs de ses pays membres. Le taux de croissance des pays de l'UEMOA a reculé d'un point, passant de 4,1% en 2005 à 3% en 2006, dans le secteur primaire, la lenteur des restructurations a affecté la situation financière et les résultats économiques des filières agricoles. La filière coton de la Zone est fortement confrontée à la concurrence asymétrique de certains pays industrialisés qui accordent de larges subventions à leurs producteurs.

A côté des facteurs conjoncturels, l'environnement socio-politique toujours délicat de certains pays pèse sur les décisions de développement des entreprises, ce que traduit la relative faiblesse du taux d'investissement dans la sous-région soit : 16,9%. Ainsi, depuis 2002, l'économie de l'UEMOA reste contrainte par la situation en Côte d'ivoire dont le PIB représente 35% de la sous-région. En 2006, L'Union a également été affectée par le ralentissement marqué de la croissance du Sénégal de 5,3% à 2,1%, qui représente la deuxième économie de la sous-région soit 20% du PIB.

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