3. 1ÈRE PARTIE
4. FONDEMENTS THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I: FONDEMENTS
THEORIQUES.
Ce chapitre présente la structure théorique sur
laquelle repose toute la recherche et le travail en tant qu'élaboration
scientifique. Il est subdivisé en: situation théorique du fait
social étudié etillustration schématique du fait social
étudié.
o 1.1. SITUATION THEORIQUE DU FAIT SOCIAL ETUDIE.
Il s'agit de poser la problématique du fait social
étudié dans cette élaboration scientifique;elle
évoque les questionnements que celle-ci suscitede même que
l'opportunité decette recherche.
1.1.1.
Problématique
«De nos jours, les questions touchant à la gestion
des déchets urbains et par extension la planification, la gestion de
l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent
répondre les gestionnaires urbains en raison de leurs effets sur la
santé humaine et le développement durable» (ATTAHI,
1996).
En Afrique, l'urbanisation très rapide ajoutée
à la forte croissance de la communauté urbaine et aux moyens
limités fait que la gestion des déchets devient
unvéritable problème dans l'hygiène et l'assainissement
des Etats. Les questions d'assainissement, plus précisément
celles liées à la gestion des déchets ménagers sont
de plus en plus placées au premier rang des enjeux environnementaux des
Etats africains; car, pour le développement durable, ces Etats ont
besoin des acteurs sociaux jouissant d'une bonne santé physique, mentale
et sociale.
Ainsi la république du Bénin a pris des
dispositions réglementaires; telles que: la loi N°87-015 du 21
Septembre 1987 portant code de l'hygiène publique;la loi N°97-029
du 15 Janvier 1999 portantorganisationdescommunesenrépubliquedu
Bénin. Toutes ces dispositions réglementaires bien qu'existantes
n'ont pas empêchésle Bénin d'être
caractérisé par une conscience environnementale lacunaire. Cet
état de chose s'accentue à cause de l'accroissement rapide de la
communauté, de l'urbanisation rapide non contrôlée et non
maîtrisée que connaît le pays (taux
d'accroissementannuel=3,23%INSAE,2002). Le ramassage des déchets solides
ménagers, la vidange des fosses et l'évacuation des eaux
usées sont les problèmes auxquels les autoritéslocales et
les communautés
doiventfairefacedansl'hygièneetl'assainissementdeleur environnement. Les
problèmes liés à la gestion des déchets solides
ménagers ont atteint des proportions telles que les mesures prises aux
différents niveaux de l'administration par exemple:doter les communes
des infrastructures d'hygiène et d'assainissement au travers des
programmes (PPEA, PGUD, PADSEA etc.) et les institutions privées
ADEFI/CTB etc. se sont généralement révélées
infructueuses; car, les représentationssociales faites des
déchets ménagers; les modes de gestion des déchets
adoptés par les communautés et l'appréhension qu'elles ont
des risques liés à la cohabitation avec les déchets
solides ménagers ne s'accordent pas toujours avec les logiques des
dirigeants et spécialistes urbains.
A cet effet TRAORE (2002) affirme que:
«les modalités de gestion des déchets reposent sur les
logiques contrastées qui sont dues au fait que la définition des
déchets est relative (...). En outre, les modalités de gestion
des déchets ont une connotation culturelle, à partir du moment
où ce qui est déchet, sale ou propre pour les uns ne l'est pas
pour les autres.». Même au-delà des représentations
sociales et les modes populaires de gestion des déchets qui ne
favorisent pas la gestion efficiente des déchets ménagers, il
faut noterque les infrastructures sanitaires dont a
bénéficié la commune de Kpomassè sont
restées pour la plupart non fonctionnelles. Pour cela, les
communautés assistent impuissantes à la dégradation de
l'environnement ce quiles expose de façon préjudiciable à
plusieurs maladies.
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