INTRODUCTION
Depuis plus d'un demi-siècle après les
indépendances des Etats africains;les institutions, les villeset les
Etats n'ont pas trouvé les solutions appropriées à la
gestion efficiente des déchets ménagers afin de réduire
les problèmes en milieu urbain d'Afrique.La collecte des déchets
solides ménagers et l'élimination des eaux usées
constituent aujourd'hui l'une des plus grandes difficultés à
laquelle les municipalités africaines sont confrontées. Ces
difficultés se traduisent par l'accumulation des déchets
ménagers dans les rues et les parcelles non habitées;
l'érection de nombreux dépotoirs sauvages et des points
insalubres, des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers des
communes.
De plus, le boom démographique que connaît la
plupart des Etats africains empire la situation d'insalubrité
environnementale dans laquelle vivent les communautés de ces Etats,
(Ministère d'Etat, Ministère du plan et du développement,
2007).
Par ailleurs, l'Etat Béninois a prévu dans sa
constitution du11 Décembre1990 en son article27;que«Toute personne
a droitàun environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de
le défendre». L'Etat veille à la protection de
l'environnement. Pour cela, la loi N°97-029 du 15 Janvier 1999 portant
organisation des communes en république du Bénin stipule en son
article 93 que «La commune a la charge de la collecte et du traitement des
déchets ménagers autres que les déchets
industriels.»
Malgré toutes ces dispositions réglementaires
qui existent et toutes les infrastructures d'assainissement et d'hygiène
dont l'Etat dote les communes grâce aux programmes (PPEA, PADSEA, PGUD
etc.), Il est remarqué encore que dans les agglomérations des
communes du Béninil existe des dépotoirs sauvages, des tas
d'immondices, des excrétaetc.
Les communautés du Bénin font une gestion
anomique des déchets solides ménagers et excréta avec la
conséquence directe qui est l'insalubrité de l'environnement.
Cette insalubrité au lieu de focaliser l'attention des
communautés elles même et surtout celle des autorités
locales ne fit rien.Pourtant, lesautorités locales ont reçu plein
pouvoir sur les collectivités locales et doivent agir pour offrir aux
communautés de meilleures conditions de vie.Elles ont pour la plupart
d'entre elles élaborés des feuilles de route de
développement de leur communepour réussir la mission à eux
confiés par le pouvoir central. Ces feuilles de routes
désignées sous les noms: plan de développement communal et
schéma directeur d'aménagement de la commune (PDC; SDAC),
montrent la bonne foi des élus locaux d'oeuvrer pour le
développement des collectivités locales. Ce changement social
durable prôné et voulu par ces acteurs de développement
rencontre des obstacles de divers ordres: manque de ressources
financières et matérielles, problèmes de gestion de
l'environnement,l'accoutumance des communautés aux méthodes
traditionnelles de gestion des DSM et excréta etc. Ce dernier obstacle
rend la tâche difficile du moment où il plonge les communes dans
l'insalubrité totale, une insalubrité qui
détériorede façon sournoise la structure sanitaire des
communautés du Bénin. Les communautés de Kpomassè
n'ont guère échappées à ce fléau que
constituent les déchets, toute chose quicrée à l'esprit
des acteurs de développementde cette commune une hantise. Cette
situation appelleàla question suivante: Quelle est la cause de la
gestion anomiquedes DSM et excréta dans la commune de
Kpomassè?
Cette recherche consacrée à la «Gestion
des déchets solides ménagers et excréta dans la commune de
Kpomassè.» a pour objectifd'analyser les problèmes
liés à la gestion des déchets solides ménagers et
excréta dans cette commune.Ce mémoire s'articule autour de deux
axes: les Fondements théorique et méthodologique puis la
Présentation et l'analyse des résultats.
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