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Les enjeux de la sur liquidité bancaire au Cameroun.

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par Pierre Claude MBAMA
Université de Yaoudé II-Soa - Master comptabilité et finance 2012
  

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PREMIERE PARTIE : SURLIQUIDITE BANCAIRE ET GESTION DES RISQUES PAR LES BANQUES.

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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

La surliquidité bancaire peut être définie comme étant la quantité de réserves détenues par les Banques Commerciales à la Banque Centrale en plus du niveau statutaire ou requis de réserves (Saxegaard, 2006). Khemraj (2008) aborde le sujet dans le même sens en définissant la surliquidité comme étant l'ensemble des actifs liquides des banques auquel on soustrait les réserves obligatoires. Certains auteurs apportent des définitions prenant plutôt en compte les agrégats macroéconomiques tels que le ratio de crédit ou de masse monétaire sur le PIB. Pour Gouteron et Szpiro (2006), l'excès de liquidité est généralement entendu comme le surplus de monnaie - ou de crédit - incompatible avec la stabilité des prix à long terme et que cette définition prend généralement appui sur la théorie quantitative de la monnaie. C'est aussi la définition retenue par Wyplosz (2005) qui indique que l'abondance de liquidité n'est pas un phénomène propre à la zone Euro, mais qu'il concerne le monde entier. Dans le même sens Bruggeman (2007) identifie la surliquidité soutenue comme étant une déviation vers le haut du ratio masse monétaire sur PIB, par rapport à son niveau cible pendant trois trimestres consécutifs.

Plusieurs définitions en découlent pour définir la surliquidité bancaire. Mais le problème se pose au niveau du facteur déterminant de cette surliquidité. Plusieurs auteurs se sont penchés sur le phénomène de la surliquidité en cherchant à déterminer les principaux facteurs qui l'engendrent. Dollar et Hallward-Driemeier (2000) affirment que la surliquidité, en Asie de l'Est, résulte de la baisse de la demande de crédit qui est due à la contraction de la demande agrégée engendrée par la crise. Par contre, pour Agénor, Aizenman, et Hoffmaister (2004), le phénomène dérive plutôt de la contraction de l'offre de crédit par les banques commerciales. Le débat se situe finalement sur la volonté des banques commerciales à accorder du crédit ou à détenir des réserves peu ou pas rémunérées.

Si nous pouvons dire que la surliquidité est déterminée par la gestion des risques par les banques, cela permet de considérer cette surliquidité comme importante pour un système bancaire et pour une économie en général car cela permet de rendre celle-ci solide et diminue le risque de crise bancaire et facilite une évolution de l'économie.

L'objectif de cette partie est de transposer la théorie traditionnelle de la surliquidité bancaire comme dérivant d'une bonne gestion des risques par les banques commerciales. C'est pourquoi, dans le premier chapitre il sera exposé la surliquidité bancaire comme un phénomène

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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

déterminé par le niveau de gestion des risques par les banques commerciales. Puis, dans le deuxième chapitre il sera exposé l'Analyse méthodologique et la présentation des résultats sur la relation entre la surliquidité bancaire et la gestion des risques par les banques commerciales au Cameroun.

LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

Chapitre 1 : Surliquidité bancaire : Un phénomène déterminé par le niveau de

gestion de risques par les banques.

La surliquidité bancaire est un phénomène qui se retrouve dans les banques commerciales, lorsque celles-ci détiennent des liquidités au-delà du niveau réglementaire. Ce qui nous permet de déterminer si cette surliquidité ne provient pas de la gestion des risques bancaires auxquels les banques sont exposées.

Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. Il est aisé de comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne permet pas de décrire les situations d'incertitude et de rendre compte des modalités de la prise de décision dans de tels contextes. On sait ce qu'on ne sait pas mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure définition de l'incertitude. Savoir anticiper, traquer les débordements potentiels, mettre en place un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes dès que des événements inhabituelles se produisent : la liste des mesures à prendre est longue, qui suggère que l'ignorance n'est pas une fatalité et que raisonner en terme d'incertitude, c'est déjà se donner les moyens d'en prendre la mesure.

La notion de risque ainsi définit nous conduit à déterminer dans la littérature si la gestion de celle-ci n'est pas la cause fondamentale de la surliquidité bancaire.

Nous allons présenter en premier lieu les différents risques auxquels les banques sont exposées (section I), avant d'en présenter par la suite les fondements théoriques sur la relation entre surliquidité bancaire et la gestion des risques (section II).

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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

Section 1 : Présentation des différents risques auxquels les banques sont exposées.

Les risques bancaires sont nombreux et divers, ils sont de deux types : il y a les risques financiers et les risques non financiers.

Les risques financiers sont les risques liés aux variations de prix des actifs financiers (actions, obligations, taux de change). Ils sont les suivants : Risque de liquidité ; risque de crédit ; risque de taux d'intérêt ; risque de change ; risque de marché.

Les risques non financiers, étant l'inverse des risques financiers comprennent entre autres : Risque de marges (ou de volume) ; risques réglementaires et légaux ; risque opérationnel.

Dans cette section, nous allons nous intéresser à un risque par type de risque à savoir : le risque de crédit pour les risques financiers et le risque opérationnel pour les risques non financiers dont on va présenter les définitions et les mesures.

1.1.Le risque de crédit.

L'un des risques auxquels les banques sont exposées, est le risque de crédit. Celui-ci est l'un des risques les plus importants, car il détermine la relation entre la banque et ses clients. Nous allons présenter la définition de ce risque, avant d'en présenter ses différentes mesures.

1.1.1. Définition

Le risque de crédit est défini comme étant le risque de perte auquel la banque est exposée en cas de détérioration ou de défaillance de la contrepartie. Il résulte de la combinaison de 3 facteurs : le risque de contrepartie, le risque d'exposition et le risque de récupération (modèle dit CER).

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> Risque de contrepartie.

Le risque de contrepartie est caractérisé par la probabilité de défaillance du client et qui concerne principalement 2 facteurs qui sont : la qualité du débiteur (classe de risque ou notation) et la maturité du crédit.

> Risque d'exposition.

Le risque d'exposition est l'évaluation du montant des engagements au jour de la défaillance.

Ce montant dépend du type d'engagement accordé (facilité de caisse, prêt moyen à terme, caution, opérations de marché, ...), du niveau confirmé ou non, de la durée de l'engagement et de sa forme d'amortissement (linéaire, dégressif,...).

> Risque de récupération

Le risque de récupération est, après coût de récupération et de partage, la valeur attendue de la réalisation des garanties (sûretés réelles et personnelles) et de la liquidation des actifs non gagée de la contrepartie.

La valorisation des garanties détenues vient en déduction de l'exposition. Elle est fonction de la valeur initiale du bien, du caractère nécessaire ou non pour la poursuite de l'activité, de sa durée de vie, du marché d'occasion et de la décote10 en cas de vente forcée.

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