2.2. EVOLUTION DE PRIX EN RDC
Il sera question d'analyser l'évolution des prix
à l'intérieur du pays. Tout en prenant en considération
les périodes d'analyse de cette étude. Toute fois nous allons
faire une petite rétrospection sur les périodes qui
précèdent, la première période d'analyse de cette
étude en vue d'avoir une idée sur le passé et de mieux
faire l'extrapolation.
2.2.1. Evolution des prix avant 2001.
L'observation des prix intérieurs au terme de
l'année 2000 laisse apparaitre une accentuation de l'inflation par
rapport à l'année 1999, tant sur les marchés de Kinshasa
que ceux des Lubumbashi.
Selon l'indice des prix à la consommation des
ménages sur les marchés de Kinshasa, calculé par la BCC,
le taux d'inflation fin période s'est situé à 511,2% en
2000 contre 483,7% en 1999, en terme de
36
moyenne, le taux d'inflation s'est élevé
à 552,5% en 2000 contre 245,2% une année plus tôt.
Au premier semestre, l'évolution des prix a
été influencée principalement par les augmentations des
prix de carburant à la pompe intervenue le 08 février et le 14
juin 2000 qui ont eu des implications directes sur les prix des biens et de
services. Au second semestre, outre les difficultés d'approvisionnement
en carburant et les réajustements des prix à la pompe le 20
octobre et le 11 décembre 2000, les prix intérieur ont
été impulsés à la hausse par la rareté de
devises consécutive à la décision de confier le monopole
d'achat du diamant artisanal à une société
privée.
Selon l'institut national de la statistique, l'accroissement
des prix sur les marchés à Lubumbashi a été de
446,2% au terme de l'année 2000 contre 395,8% en 1999. Ce taux
d'inflation est inférieur de 65,0 points à celui de Kinshasa.
Comme à Kinshasa, la dépréciation
continue du franc congolais est essentiellement le facteur explicatif de
l'évolution des prix.
Par ailleurs, l'accroissement des prix observés sur les
marchés de Lubumbashi au cours de l'an 2000, bien qu'ayant
concernés tous les postes de dépenses a été plus
important au niveau des rubriques « services » et «
alimentations ».
L'évolution des prix à Lubumbashi au cours de
l'année 2000 laisse apparaitre un taux d'inflation moyen de 134,6% au
premier semestre contre 132,8% au second, ce qui a porté le taux
d'inflation moyen mensuel au premier semestre à 16,0% contre 15,0% au
second semestre.
37
2.2.2. Evolution des prix de 2001 à 2014.
Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est
ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001.
En effet, le taux d'inflation moyen mensuel au cours de la
période 2001 s'est établi à 0,3% entre mai et
décembre 2001 contre 18,1% entre janvier et mai 2001.
Il sied de signaler que cette année (2001) a
été marquée par une décélération du
rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui
de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait
le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en
2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs
à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux
d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.
En effet, l'analyse de l'indice générale des
prix révèle de la décélération de
l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante
(( alimentation )) et (( logement )) ont augmenté de 112,0% et 182,0% en
2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année
précédente, ceux des rubriques (( habillement )) et (( autres
articles et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors
qu'ils avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.
Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles
services devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2% dans
la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont
intervenus pour 15,2% et 8,9%.
38
D'après les données de l'INS, la hausse des prix
sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%,
après avoir atteint 446,2% une année auparavant.
Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont
permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute
fois la baisse observée a été de moindre ampleur par
rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.
En 2002, l'évolution en pourcentage était de
l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle,
d'où une variation négative de 120,0 afin période et de
264,0 en moyenne annuelle.
Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation
des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003. Selon l'indice des
prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le
taux d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une
année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à
l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.
Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme
de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon
l'indice des prix à la consommation des ménages calculé
par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi
à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent. Ce taux est de
0.3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8.9%
prévu dans le PEG.
Comme en 2004, le processus de désinflation de
l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas
poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second
semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005,
l'inflation s'est établie à 21.3% contre 9.2% en 2004 et 8.5%
pour la moyenne africaine. Cette réalisation situé le taux
39
d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur
à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour
l'année.
Comparativement à l'année 2005, il a
été observé une atténuation des tensions
inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement
de l'expansion monétaire. En effet, en glissement annuel, le taux
d'inflation s'est établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un
recul de 3.1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à
13.2% contre 21.4% l'année précédente. Le taux fin
période est en dépassant de 3.2 points par rapport à
l'objectif révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme
Relais de Consolidation (PRC).
Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix
des intérieurs, la désinflation de l'économie,
notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007),
la hausse du niveau général des prix s'est établi à
9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant, la
volatilité de l'inflation, est demandée l'un des problèmes
auxquels se trouve contrée la politique monétaire, hormis la
dollarisation et la sous bancarisation de l'économie nationale.
En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un
objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu
une accélération, situant le taux d'inflation annuel à
27.57% contre 9.96% en 2007.
L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue
met en exergue 4 phases :
? Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier
à mars ;
? Phase d'inflation importée et par les couts : de mars
à juillet ; ? Phase de désinflation : de juillet à octobre
;
En 2012 la situation était un peut améliorer,
l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le
marché des biens et services, l'inflation
40
? Phase de reprise d'inflation : de novembre à
décembre.
Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en
2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais
atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la
communauté financière internationale. En effet, le taux
d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une
année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6
points de pourcentage.
Cette situation est consécutive à la conjugaison
des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant
principalement à la forte dépréciation de la monnaie
nationale face aux devises étrangères dans une économie
fortement dollarisée.
En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé
à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de
9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de
manière discontinue à travers 3 phases
caractérisées par :
1. Des évolutions erratiques sur fond de fortes
poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de
l'année ;
2. Une relative stabilité entre mars et aout ;
3. Et un retour des tensions à partir du mois de
septembre à cause des effets conjugués de l'excès de
liquidité et du renchérissement des principaux de grandes
consommations sur le marché international.
L'an 2011, a été marqué par
l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs.
En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé
à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente.
41
s'était de nouveau repliée, se situant à
1,07% en 2013 contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de
4,0%.
En 2013, le marché de biens et services a
été caractérisé globalement par un une
stabilité des prix intérieurs. Toutes les fonctions de l'indice
des prix à la consommation en 2013 ont présenté des prix
relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part
importante de leurs articles et à l'administration des prix des certains
produits. Par
contre, seule la fonction « produits alimentaires et
boissons non alcoolisées » a présenté un prix de
l'ordre de 0,21 point.
Il sied de révéler que cette fonction regorge la
quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les
matières premières utilisées dans la production des
boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits
sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le
transport.
En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a
observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui
n'était pas le cas pour les précédentes
périodes.
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
2011 2013 2014
Evolution de taux de change fin période de
l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014
Série 1; 0
42
Tableau 1. Evolution de taux de change fin
période de l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014
ANNEE
|
TAUX DE CHANGE
|
2001
|
312
|
2002
|
382
|
2003
|
373
|
2004
|
444
|
2005
|
431
|
2006
|
503
|
2007
|
502
|
2008
|
639
|
2009
|
903
|
2010
|
915
|
2011
|
911
|
2012
|
915
|
2013
|
926
|
2014
|
925
|
Source : Rapports annuels BCC
43
Tableau 2. Evolution du taux d'inflation fin
période de 2001 à 2014
ANNEE
|
TAUX D'INFLATION (%)
|
2001
|
135,1
|
2002
|
15,8
|
2003
|
4,4
|
2004
|
9,2
|
2005
|
21,3
|
2006
|
18,2
|
2007
|
9,96
|
2008
|
27,57
|
2009
|
53,4
|
2010
|
9,8
|
2011
|
15,4
|
2012
|
2,72
|
2013
|
1,07
|
2014
|
1,03
|
Source : Rapports annuels BCC
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
2011 2012 2013 2014
Graphique II : evolution du taux d'inflation fin
période de 2001 à 2014
44
|