6.2.2.
L'informel
6.2.2.1. L'artisanat
L'artisanat désigne l'ensemble des activités
économiques manuelles exercées sans aide automatisée, qui
utilise donc une technique traditionnelle voire ancestrale. L'artisan travaille
généralement à son propre compte souvent aidée de
sa famille ou d'apprentis qu'il forme.On distingue l'artisanat de service et
l'artisanat de production.
L'artisanat de service regroupe la couture, la coiffure, la
tresse,... que l'on rencontre dans les ruelles à travers des panneaux
indiquant la présence d'un atelier. Ce secteur est dominée par la
gente féminine et constitue un canal d'insertion professionnelle pour
les nombreuses jeunes filles qui y sont en formation.
L'artisanat de production de son coté englobe la
menuiserie, la forge, la poterie et la vannerie qui produisent des outils, des
meubles et ustensiles utilisés dans les ménages.
Pour certains, la couture constitue une activité
secondaire. C'est le cas des paysans tailleurs qui ne travaillent dans leurs
ateliers que pendant la période d'inactivité agricole.
6.2.2.2. La transformation des produits agricoles.
Elle demeure encore traditionnelle et concerne la
transformation du manioc et des noix de palme par les femmes. Le manioc est
transformé en fécule "agbélima" ou en gari et en tapioca
et les noix de palme en huile de palme rouge "zomi" et d'autres
dérivés. Notons aussi la distillation du vin de palme pour
obtenir de l'alcool "sodabi". Tous ces produits sont convoyés sur le
marché de Tsévié.
Il faudra aussi mettre en exergue le service de la
restauration offert par des bonnes femmes qui en ont fait leur
activitééconomique. Elles offrent sous des abris de fortune des
mets tels que le riz, le foufou, la pâte.
6.2.2.3. Le Commerce
Le commerce reste l'apanage des femmes et s'exerce par le
biais de boutiques d'alimentation générale situées le long
de l'axe Davié-Assomé-Kovié et des étalages de
produits divers aux coins des ruelles. Il existe aussi un petit marché
sur lequel on peut se procurer les produits de première
nécessité pour la cuisine (légumes, épices,
poissons).
6.2.2.4. Le transport
Cette activité est très peu
développée à Assomé à cause de l'état
de délabrement des infrastructures routières. Les camions de
transport de gravier et les véhicules tout terrain sont les seuls engins
à quatre roues à pouvoir accéder à Assomé.
Les premiers passent par Adétikopé et les seconds par
Davié. Par ailleurs, avec la désagrégation de son
économie, le terroir ne dispose pas d'atouts économiques pouvant
permettre le développement des transports.
Dans ce contexte, le transport se résume à la
vulgarisation du phénomène de taxi moto auquel s'adonnent bon
nombre de jeunes du village. Les motos sont souvent mises à leur
disposition par les frères de la diaspora alors que certains sont
propriétaires de leurs motos dont l'achat a été
financé par les revenus tirés de l'extraction du gravier.
Les principaux axes sont Assomé Davié (300 F
CFA), Assomé-Kovié (500 F CFA),
Assomé-Tsévié (500 F CFA) et Assomé-Lomé (1
000 à 1 200 F CFA). Selon un conducteur, le revenu moyen journalier et
personnel peut atteindre2 000 F CFA.Ce qui équivaut à un revenu
mensuel de 60 000 F CFA, qui constitue une fortune en milieu rural togolais. De
plus, ce secteur contribue à la baisse de la délinquance
juvénile en occupant de plus en plus de jeunes.
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