Mémoire de fin de formation de Conseiller
d'Éducation
THÈME:
L'UNIFORME SCOLAIRE : FACTEUR D'INTÉGRATION
SOCIALE.
Cas des établissements d'enseignement secondaire de la
ville de Banfora
Présenté et soutenu par:
Sous la Direction de:
SIDIBÉ Idrissa Dr Paul-Marie BAYAMA
Elève Conseiller d'ÉducationAssistant en
Philosophie
ÉNS/Université de Koudougou
Année académique :
2014-2015
DÉDICACE
À la mémoire de notre père et de notre
mère arrachés à notre affection, qu'ils reposent en
paix,
À ma chère épouse Delphine
OULÉANÉ, qui a su nous soutenir et nous accompagner tout au long
de ce processus,
À mon très cher fils Steve Hamed Isaac
Yannick,
À tous ceux qui nous sont chers,
Nous dédions ce mémoire.
REMERCIEMENTS
La réalisation d'un mémoire de fin de formation
est loin d'être une entreprise facile et un travail unilatéral
tant elle nécessite la contribution d'autres personnes. C'est pourquoi,
au moment où nous achevons ce travail, nous ne pouvons passer sous
silence le soutien que nous ont apporté certaines personnes à qui
nous voulons témoigner notre reconnaissance à travers ces toutes
premières lignes :
C A notre directeur de mémoire, M. Paul-Marie BAYAMA,
pour sa disponibilité constante, sa rigueur au travail, ses conseils
avisés et son accompagnement sans faille tout au long de
l'élaboration du présent mémoire;
C à l'administration et aux enseignants de
l'ÉNS/UK pour la qualité de la formation reçue;
C à mon épouse Delphine OULÉANÉ et
à mon fils Steve Hamed Isaac Yannick pour tous les sacrifices consentis
durant cette séparation momentanée;
C à M. Brahima SANOU pour nous avoir guidé
pendant la rédaction du document;
C à M. Abdoulaye TRAORÉ qui nous a
facilité la réalisation de ce mémoire;
C aux chefs d'établissement, censeurs,
éducateurs (assistants, attachés et conseillers
d'éducation), professeurs, élèves et parents
d'élèves des établissements concernés par notre
enquête pour la collaboration dont ils ont fait montre;
C aux autorités éducatives, coutumières
et religieuses de la ville de Banfora pour leurs avis
éclairés;
C à nos collègues stagiaires pour la
solidarité et la cordialité qui ont régné pendant
notre séjour de formation à l'ÉNS/UK;
C à mes frères, mes soeurs, ma nièce
Fatoumata Hortense, à nos amis (es) et connaissances, qui ont su
partager nos préoccupations durant notre formation;
C à notre ami et frère Oumar KARAMA pour ses
multiples soutiens, nous lui exprimons notre profonde gratitude;
C à toutes les secrétaires pour leurs services
d'impression et de duplication, qu'elles trouvent ici l'expression de notre
reconnaissance;
C à tous ceux qui, dans l'ombre, ont oeuvré pour
la réalisation de ce document.
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
APE : Associationdes
Parentsd'Élèves
APPTSU : Association Pour le
Port de la Tenue
Scolaire Unique
ASSE :
Assistantd'Éducation
ATTE :
Attachéd'Éducation
CE :
Conseillerd'Éducation
CNR : Conseil National de
la Révolution
CPDLC : Conférence des
Proviseurs et des Directeurs des
Lycées et Collèges
CPLQ : Collège
Privé Louis QUERBES
CRAEF : Commission de
Réflexion et d'Action pour
l'Éducation des Filles
DR : Directeur
Régional
DR/MESS-ca: Direction
Régionale du Ministère des
Enseignements Secondaire et
Supérieure des Cascades
ELOQ : Établissements
Louis QUERBES
EPS : Éducation
Physique et Sportive
FAPEO : Fédération des
Associations des Parents de
l'Enseignement Officiel de
Belgique
IEPD : Inspecteur de
l'Enseignement du Premier
Degré
ISCB : Institut
Sacré Coeur de Banfora
LMHFG : Lycée
Municipal
HÉMAFadouahGniambia
LMJT : Lycée
Municipal Jacques TOULAT
LPTLQ : Lycée
Privé Technique Louis
QUERBES
LPLK : Lycée
ProvincialLompolo KONÉ
MESS : Ministère des
Enseignements Secondaire et
Supérieur
MESSRS : Ministère des
Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche
Scientifique
SG : Surveillant
Général
TIC : Technologie de
l'Information et de la Communication
UFAPEC : Union
Francophone des Associations des
Parents de l'Enseignement
Catholique de Belgique
UO : Université de
Ouagadougou
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : répartition des
établissements de la ville selon leur
statut.........................27
|
Tableau 2 : effectifs des
établissements ayant fait l'objet de notre
étude.......................28
|
Tableau 3 : répartition des
échantillons retenus par
établissement..............................30
|
Tableau 4 : taux de recouvrement des
questionnaires.............................................32
|
Tableau 5 : identification des
élèves..................................................................34
|
Tableau 6 : éléments
d'identification du personnel de la vie
scolaire...........................35
|
Tableau 7 : identification des professeurs
ayant répondu au questionnaire..................35
|
Tableau 8 : identification des censeurs ayant
répondu au questionnaire........................36
|
Tableau 9 : uniforme scolaire et
différences sociales..............................................37
|
Tableau 10 : autres moyens par lesquels les
élèves peuvent toujours marquer les différences
sociales.....................................................................................................38
|
Tableau 11 : éléments pouvant
influencer le rendement scolaire des
élèves..................39
|
Tableau 12 : uniforme scolaire et
différences entre les religions.................................47
|
Tableau 13 : renseignements sur l'influence
du rendement scolaire............................48
|
Tableau 14 : uniforme et résolution du
problème des appartenances religieuses............49
|
Tableau 15 : influence du rendement
scolaire.......................................................50
|
Tableau 16 : uniforme scolaire et atteinte
à la liberté des
élèves.................................52
|
Tableau 17 : uniforme et identification des
élèves.................................................52
|
Tableau 18 : uniforme scolaire et
amélioration de la discipline à
l'école......................53
|
Tableau 19 : uniforme scolaire et
amélioration du climat de travail............................53
|
Tableau 20 : uniforme scolaire et
repérage d'intrus dans la cour de l'école...................54
|
Tableau 21 : avis des éducateurs sur
la diversité des uniformes scolaires.....................55
|
Tableau 22 : effets positifs produits par
l'uniforme scolaire.....................................56
|
Tableau 23 : opinions des parents sur la
diversité des uniformes...............................57
|
Tableau 24 : uniforme scolaire et lutte
contre les dérives vestimentaires......................59
|
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : identification des parents
enquêtés................................................44
|
Graphique 2 : manière d'acquisition de
la tenue scolaire par les élèves......................50
|
SOMMAIRE
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES GRAPHIQUES
v
SOMMAIRE
vi
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
première
partie :
5
uniformes
scolaires : historique et concepts
5
CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET CADRE
CONCEPTUELLE
6
CHAPITRE II--REVUE DE LITTÉRATURE-CADRE
THÉORIQUE
13
Deuxième PARTIE : ASPECTS pratiques
26
CHAPITRE PREMIER- CADRE MÉTHODOLOGIQUE
27
CHAPITRE II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
RÉSULTATS
34
CHAPITRE III-VÉRIFICATION DES
HYPOTHÈSES
72
CHAPITRE IV- SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS-
LIMITES DE L'ÉTUDE
76
CONCLUSION GÉNÉRALE
81
BIBLIOGRAPHIE
83
RESUMÉ
La question de l'uniforme est un sujet qui défraiela
chronique dans le monde scolaire, tant sur le plan international qu'au Burkina
Faso.
En milieu scolaire burkinabè et plus
particulièrement dans les établissements d'enseignement
secondaire de la ville de Banfora, le port de l'uniforme scolaire est un sujet
qui est au coeur de plusieurs causeries.
Pour comprendre ses enjeux, il nous a paru indispensable de
parcourir quelques oeuvres et plusieurs articles diffusés sur
internet.
L'objet de notre étude est de sensibiliser les parents
et les élèves aux multiples avantages que comporte l'uniforme
scolaire. Mais pour des raisons de temps, de moyens et d'efficacité nous
nous intéressons au cas spécifique de la ville de Banfora.
Cette étude s'articulera autour de l'hypothèse
principale suivante : « l'uniforme scolaire est un facteur
d'intégration sociale ».
De cette hypothèse principale découlent les
hypothèses secondaires qui sont :
- le port de l'uniforme scolaire est un élément
déterminant de la laïcité ;
- l'uniforme scolaire est un code vestimentaire ;
- l'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les
dérives vestimentaires dans les établissements d'enseignement.
Pour vérifier l'atteinte de nos objectifs, nous avons
adressé des questionnaires écrits à certains participants
de notre population cible et nous nous sommes entretenus avec des personnes de
ressource notamment les autorités éducatives, religieuses et
coutumières de la ville de Banfora.
Ainsi, à la lumière des données
recueillies des questionnaires, des entretiens et de l'observation directe, nos
hypothèses sont toutes confirmées. La démarche
adoptée nous a permis de déboucher sur des suggestions en vue de
faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire.
Mots clés: uniforme scolaire,
intégration sociale, laïcité, code vestimentaire,
dérives vestimentaires.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La question de l'éducation des jeunes
générations est depuis toujours au coeur des
préoccupations des gouvernants des pays en développement. Son
caractère universel oblige tous les états à lui accorder
une place de choix à travers un système éducatif de
qualité. L'école, l'institution qui en a la charge prend alors
toute son importance.
L'école, en tant qu'institution
spécialisée de l'Etat, se doit de procurer aux apprenants le
savoir, le savoir-faire et le savoir-être, éléments
indispensables à leur socialisation.
Cependant, force est de reconnaitre qu'entre le but
visé et la réalité, l'écart est très grand.
En effet, nous remarquons de nos jours qu'elle n'assure plus efficacement la
troisième dimension de cette mission qui porte sur les
savoirs-être, c'est-à-dire le sens des valeurs morales. Aussi, la
mauvaise exploitation du développement et du libre accès aux
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), la diffusion de
certains feuilletons télévisés et la mode, ne facilitent
pas à l'école, la réalisation de ses missions. On observe
de plus en plus des types d'attitudes étrangères à notre
culture, le style d'habillement (port de certaines tenues extravagantes ou
indécentes), l'envie de marquer la différence malheureusement pas
du point de vue du rendement scolaire.
Ainsi, chaque jour qui passe, au nom de la république,
de la démocratie, et pour des raisons de religions des familles, des
pays, des nations, des ethnies se déchirent et plongent dans de
véritables tragédies.
L'école qui devrait être un lieu de saine
concurrence, de défi dans les rendements scolaires semble s'être
transformée en un lieu où règne la concurrence
vestimentaire. La conséquence qui découle de ce constat est
alarmante. En effet, certains établissements d'enseignement tendent
à devenir des lieux d'étalage de richesses, de complexes de
supériorité ou d'infériorité, de frustrations, de
harcèlement sexuel, toutes choses pouvant être
préjudiciables à la morale et au rendement scolaire. Selon
BAMBARA Léocadie 1(*)(2011, p 15),«l'absence de la
règlementation dans l'habillement dans les établissements
d'enseignement secondaire public du Burkina Faso (de 1987-1988 à
pratiquement 2005)s'est traduite par le retour des tenues extravagantes et
indécentes dans ces établissements ».
Face à ce triste constat et à l'ampleur du
phénomène, le gouvernement et les autorités en charge de
l'éducation ont été interpellés en vue d'instaurer
le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement
à diverses occasions et sur plusieurs tribunes.
Sachant également que l'école d'aujourd`hui
prône l'épanouissement de la personnalité enfantine,
comment imposer l'uniforme sans porter atteinte à la liberté de
l'enfant? Bien qu'il existe des entraves au port de l'uniforme, nous pensons
qu'il a des avantages non négligeables sur l'intégration sociale
des élèves.
C'est pourquoi nous avons choisi de travailler sur le
thème : «L'uniforme scolaire facteur
d'intégration sociale. Cas des établissements d'enseignement
secondaire de la ville de Banfora».
Mais pourquoi avons-nous choisi de nous pencher sur le
côté intégrateur du port de l'uniforme scolaire?
La production de ce mémoire est un impératif
rentrant dans le cadre de notre formation à l'emploi de Conseiller
d'Education. Ainsi trois (03) principales raisons nous ont motivé sur le
choix de ce thème :
Sur le
plan personnel, avant tout propos, il est convenable de préciser que
nous nous intéressons au problème de la tenue scolaire, car nous
pensons que l'uniforme constitue un facteur d'intégration sociale
à l'école et nous proposerons des solutions dans le but d'essayer
d'aplanir les disparités entre les apprenants. Sur ce plan nous avons
remarqué que l'école est confrontée à des
difficultés dans l'application du principe de laïcité et
à des problèmes d'intégration et d'identité de la
communauté scolaire.
Le principal intérêt de notre thème
réside dans son actualité. En effet, l'actualité d'un tel
sujet ne fait aucun doute quand on sait que les finalités de notre
système éducatif sont de « faire du jeune burkinabè
un citoyen responsable ».
Sur le
plan professionnel, en tant qu'élève-conseiller
d'éducation, il est de notre devoir de rédiger un mémoire
de fin de formation traitant d'une question d'éducation. Mais nous
savons tous que les problèmes éducatifs sont nombreux et
récurrents. Pour ce faire, des réflexions doivent être
menées à tout moment sur ces problèmes éducatifs
afin d'apporter des solutions adéquates et durables. C'est pourquoi nous
avons choisi de réfléchir sur le côté
intégrateur de l'uniforme en milieu scolaire.Nous avons
déjà servi pendant des années dans les
établissements d'enseignement post-primaire et secondaire. Cela nous a
donc permis de voir les conséquences souvent désagréables
provoquées par les inégalités sociales en milieu scolaire.
Pour cela, nous avons jugé nécessaire de nous pencher sur ce
phénomène qui prend de l'ampleur.
Sur le
plan institutionnel, l'école qui devrait être un lieu dans lequel
règnerait un climat de bonne collaboration et de cohésion sociale
entre les acteurs est malheureusement de nos jours un creuset de l'indiscipline
et de l'asociabilité. Cette situation met en péril les objectifs
assignés à l'école.
Ainsi nous espérons que les résultats de notre
étude interpelleront les autorités en charge de
l'éducation ainsi que les acteurs sur le phénomène afin
que des mesures soient prises pour y remédier.
L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration
sociale en milieu scolaire? Telle est notre question principale. Les questions
secondaires qui en découlent sont : L'uniforme scolaire est-il un
facteur de laïcité à l'école? L'uniforme scolaire
est-il un code vestimentaire?L'uniforme scolaire peut-il être un moyen de
lutte contre les dérives vestimentaires dans les établissements
d'enseignement? Que peut-on faire pour renforcer la fonction de socialisation
de l'uniforme?
Toute recherche se fixe des objectifs à atteindre.
Notre recherche veut analyserl'uniforme scolaire comme facteur
d'intégration sociale.
Cet objectif général se traduit en trois
objectifs spécifiques qui sont : montrer l'apport de l'uniforme scolaire
dans la lutte contre les discriminations liées aux différences
culturelles, montrer l'appartenance à un même groupe
(repérer l'intrusion),montrer le rôle que joue l'uniforme scolaire
dans la lutte contre les dérives vestimentaires, faire des suggestions
pour renforcer le rôle intégrateur de l'uniforme.
Nos hypothèses de recherche se constituent en
hypothèse principale et hypothèses secondaires.L'hypothèse
principale est la suivante: l'uniforme scolaire est un facteur
d'intégration sociale.De cette hypothèse, découlent trois
hypothèses secondaires :
ü le port de l'uniforme scolaire est un facteur de
laïcité à l'école,
ü l'uniforme scolaire est un code vestimentaire,
ü l'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les
dérives vestimentaires en milieu scolaire.
La présente recherche s'articule en deux parties :
- la première partie est composée de l'analyse
du contexte, des concepts et de la revue critique de la littérature.
- dans la deuxième partie, nous décrirons
d'abord la méthodologie de recherche et procéderons ensuite
à la présentation, à l'analyse et à
l'interprétation des résultats de notre enquête puis
à la vérification de nos hypothèses. Enfin, après
avoir recensé les difficultés qui peuvent handicaper le
rôle d'intégration et de cohésion sociale de l'uniforme
scolaire, nous formulerons des suggestions à l'endroit de tous les
acteurs de l'éducation.
première partie :
uniformes scolaires : historique et
concepts
CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET
CADRE CONCEPTUELLE
I. HISTORIQUE DU PORT DE L'UNIFORME SCOLAIRE AUBURKINA
FASO
Le port de l'uniforme scolaire dans les établissements
d'enseignement a commencé sous la Haute Volta (actuel Burkina Faso),
d'avant les indépendances; il a connu des disparitions (avec la
suppression des internats) et des tentatives d'instauration (sous la
révolution par exemple). Nous aborderons les expériences
antérieures puis l'expérience actuelle.
I.1.Expériences antérieures sur le port de
l'uniforme scolaire
Selon Adélaïde BERE (2007, p21), des lectures et
entretiens réalisés, il ressort que le port de l'uniforme
scolaire dans les établissements d'enseignement remonte d'avant les
indépendances jusqu'à la fin du régime du Président
Maurice YAMÉOGO.La tenue scolaire était de mise avec le
système des internats, gratuite, réservée à des
« privilégiés » et allait de la coiffure aux chaussures
en passant par les vêtements. Elle était l'objet de valorisation
pour les bénéficiaires; de convoitise et de motivation pour ceux
qui n'en bénéficiaient pas. Après la présidence de
Maurice YAMÉOGO, avec la politique d'austérité
budgétaire du ministre des finances Tiémoko Marc GARANGO
appelée « garangose » et la suppression des internats, le port
de l'uniforme scolaire semblait avoir disparu des établissements.
Sous le Conseil National de la Révolution(CNR), des
mesures avaient été prises pour rendre obligatoire le port de
l'uniforme scolaire. De l'entretien réalisé par Timothée
OUOBA (2003, p4) avec Monsieur Philippe SOMÉ, Ministre de
l'éducation Nationale à cette époque, il ressort que le
but recherché était la démocratisation de l'école.
L'uniforme répondait donc à une ambition politique de
créer un sentiment d'égalité entre les enfants de diverses
origines. Il ajoute que l'application de ces mesures a rencontré des
obstacles compte tenu du manque de sensibilisation sur les enjeux du port de
l'uniforme à cause de la pauvreté de la population. La
société « soulga »chargée à
l'époque de confectionner les tenues, avait des comptes de gestion
déficitaires, ce qui a entrainé sa faillite et la disparition de
l'uniforme scolaire dans la plupart des établissements d'enseignement,
deux années plus tard. La mauvaise qualité des tissus figurait
aussi au nombre des écueils rencontrés; l'uniforme scolaire avait
été sacrifié au profit d'autres priorités.
Cependant, cette disparition semblait n'être que partielle et
temporaire.
I.2.Expérience actuelle
Entre la disparition du port de l'uniforme scolaire
instauré sous la révolution et l'expérience actuelle,
certaines nouvelles habitudes vestimentaires non conventionnelles tendant
à saper les valeurs morales et à renforcer les
inégalités sociales dans les édifices scolaires ont fait
leur apparition. Cependant, selon Adélaïde BÉRÉ
(2007), certains établissements privés convaincus de sa
pertinence et de sa nécessité, l'avaient instauré d'office
et veillaient rigoureusement à son application (entre autres, nous
pouvons citer le Groupe Scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou en 1995). Partie
cette fois-ci des établissements privés, la
nécessité d'instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les
établissements secondaires n'a cessé de se faire sentir.
Aussi, pour assainir le milieu scolaire en matière
d'habillement et tenter de juguler cette dépravation des moeurs qui ne
cessait de prendre de l'ampleur, des interpellations n'ont cessé de
croître et de fuser de tous les côtés, notamment des
administrations scolaires, des parents d'élèves, des
journalistes, des religieux, de certains élèves, en somme de
l'opinion publique. La question du retour de l'uniforme scolaire a donc
été débattue à diverses occasions et sur plusieurs
tribunes; notamment lors du Colloque sur l'Enseignement Secondaire au Burkina
Faso, tenu du 13 au 17 avril 1993 à Bobo-Dioulasso. Ensuite, le port de
l'uniforme fera l'objet d'une recommandation dans le but de
l'amélioration de l'environnement scolaire lors du premier
séminaire national de la Commission de Réflexion et d'Action pour
l'Éducation des filles dans les Etablissements Secondaire et
Supérieur (CRAEF) tenue du 08 au 10 mai 1996 à Ouagadougou. Mais
cette recommandation restera sans suite.
La presse a également manifesté de
l'intérêt pour la question; ainsi, la Radio PrivéeOuaga
FM dans son émission hebdomadaire « les grandes questions
», s'est penchée sur le port de l'uniforme scolaire pendant le mois
d'octobre 2002; des journaux à travers des articles, ont débattu
sur l'habillement d'une manière générale et
spécifiquement au sein des établissements d'enseignement.
À titre d'exemple, nous pouvons citer : le « Pays » dans sa
rubrique « couleurs de vie » de Évasion n° 341 du 31
janvier 2003; « Extravagance des tenues vestimentaires » de Sidwaya
n° 5478 du 16 décembre 2005 qui a fait le constat de l'extravagance
des tenues vestimentaires des jeunes filles dans les rues et dans certains
lycées et collèges; «Le grand Journal » de la
Télévision Nationale du Burkina du 26 novembre 2006 a aussi
abordé la question de l'uniforme scolaire.
Des mémoires de fin de formation ont également
invité les autorités politiques et éducatives à
instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les établissements
d'enseignement du Burkina Faso. Parmi ceux-ci, nous pouvons relever :
« Enjeux du port de l'uniforme à l'école : cas
desétablissements primaires et secondaires de la région du
centre-est» de Timothée OUOBA, ÉNSK, Koudougou 2003;
« Les enjeux du port de l'uniforme scolaire dans les
établissementsd'enseignement secondaire de la ville de
Ouagadougou» de Adélaïde BERE, CISU, 2007 et«
Analyse critique du port de l'uniforme scolaire dans les établissements
d'enseignementsecondaire » de Léocadie BAMBARA, CE,
ÉNS/UK, Koudougou 2011.
À l'heure actuelle, il n'existe pas de textes
règlementaires imposant le port de l'uniforme scolaire à
l'école primaire, mais l'arrêté ministériel n°
2014/ 369/MESS/SG/ DGESG portant règlement intérieur des
établissements d'enseignement technique, professionnel et secondaire,
stipule à son article 24 que : « les établissements sont
tenus de choisir une tenue officielle en collaboration avec l'association des
parents d'élèves. Les élèves de
l'établissement sont obligés de la porter dans l'enceinte de
l'établissement.Les tenues sales ou débraillées,
indécentes ou extravagantes sont interdites.Les tenues de sport doivent
être décentes. En aucun cas, elles ne peuvent se substituer
à la tenue scolaire ».
Cet arrêté ministériel rendant
obligatoire le port de l'uniforme scolaire a suscité un grand engouement
dans les établissements d'enseignement secondaire (privé et
public). Cependant, OUOBA Timothée 2(*)(2003) se pose les questions suivantes : «
comment faire accepter l'uniforme aux parents d'élèves
majoritairement pauvres qui ne pourraient pas l'acheter? Avec un taux national
de scolarisation relativement faible, cela ne serait-il pas un facteur de
sélection et de discrimination à l' égard de ces derniers?
En outre, comment s'y prendre pour amener les parents riches qui tiennent
à ce que leurs enfants se distinguent de ceux des pauvres à
accepter l'uniforme sans avoir l'impression d'être rabaissés
à une échelle plus basse de la société?
».
Aussi, à l'ordre du jour de la
7èmeConférence des Proviseurs et Directeurs des
Lycées et Collèges (CPDLC), tenue du 19 au 21 août 2004
à l'UO3(*), figurait
également la question de l'uniforme scolaire. C'est au cours de cette
conférence que les participants, dans l'optique de l'amélioration
de l'image de l'école burkinabè, ont recommandé que le
port de l'uniforme scolaire soit effectif et obligatoire à partir de la
rentrée scolaire 2005-2006 sur toute l'étendue du
territoire.Ainsi, s'appuyant sur l'article 18 de l'Arrêté
n°2003-054 MESSRS/SG/DGESG/DGESTP portant Règlement
Intérieur des Etablissements d'Enseignement Secondaire, les chefs
d'établissements en collaboration avec les Directeurs Régionaux
du MESSRS4(*) et les
Associations des Parents d''Elèves ont instauré le port de
l'uniforme scolaire dans leurs établissements.
L'effectivité de cette application a été
confirmée lors de la huitième (8ième) CPDLC
tenue du 04 au 05 septembre 2006 à Ouagadougou.
II. ÉLUCIDATION
CONCEPTUELLE
Dans le cadre de ce travail, il est plus que
nécessaire d'élucider certains concepts qui permettront de mieux
comprendre notre étude. À ce propos, Émile DURKHEIM(1996)
déclare que : « le savant doit d'abord définir les
choses dont il traite afin que l'on sache bien de quoi il est
question».
Dans cette optique, les concepts suivants : l'uniforme;
l'uniforme scolaire, la laïcité à l'école,
l'intégration sociale et l'inégalité sociale; retiendront
notre attention.
II.1. L'uniforme; l'uniforme
scolaire.
L'uniforme est un costume dont le modèle, la couleur,
le tissu sont rigoureusement fixés et qui est imposé à un
corps ou aux élèves d'une école ou d'un
établissement.
Ainsi, « l'uniforme » est pour notre part, un
vêtement de coupe et de couleur règlementaires porté par
les élèves d'un même établissement, par un corps,
etc...
L'uniforme scolaire n'est pas seulement le complet aux
couleurs de l'école. Les écoles publiques ou privées au
Burkina Faso qui imposent le port de l'uniforme imposent le plus souvent
à leurs élèves de s'habiller selon certains codes : des
couleurs de vêtements bien précises, une préférence
marquée pour les pantalons classiques ou des jupes. L'uniforme scolaire
n'est pas une façon type de s'habiller, mais plutôt une obligation
de se vêtir de façon type. Par exemple, une école peut
imposer le fait de porter tous les jours des tenues kaki comme c'est le cas
dans certains établissements publics au Burkina Faso. L'uniforme
scolaire est aussi une obligation qui ne porte que sur certaines heures de vie
à l'école.
Quant à « l `uniforme scolaire », autrement
dénommé tenue scolaire, il est un modèle de tenue
exigé à tous les élèves qui sont dans les
établissements d'enseignement sans aucune distinction. Il permet aux
élèves de se ressembler en tout point. Cela sous-entend une
égalité dans la façon de se vêtir. L`uniforme
scolaire crée ainsi un sentiment d'appartenance à un même
groupe, à une même unité. Par conséquent, l'uniforme
instaure une égalité entre élèves car aucune
différence ne s'observe dans leur style d'habillement. En ce sens,
l'uniforme établit une égalité sociale, gage pour tout
élève d'être libre des complexes liés aux
inégalités sociales notamment la différence dans le niveau
de vie entre élèves issus de familles riches et celles
défavorisées.
II.2. La laïcité à l'école
La laïcité est le caractère de ce qui est
laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes. En
effet, la laïcité renvoie dans le domaine scolaire à
l'exclusion de toute conception religieuse dans l'organisation de
l'enseignement public. On note ainsi une nette séparation entre la
religion et l'organisation de l'éducation publique. La
laïcité en milieu scolaire est perçue aujourd'hui
tantôt comme l'acceptation, ou la simple tolérance des religions,
tantôt comme leur refus.
Dans le cas du Burkina Faso, la laïcité de
l'enseignement public est mentionnée à travers l'article sept(07)
de la loi d'orientation de l'éducation5(*) adoptée par l'Assemblée Nationale le 30
juillet 2007 en ces termes : «l'enseignement public est laïc
».
Quant au RI6(*), il consacre la laïcité à
l'école en son article 45. Toutefois, il admet que l'instruction
religieuse peut être organisée par les différentes
confessions religieuses officiellement reconnues par l'État. Et cela en
dehors des heures de cours et sur autorisation du proviseur. Aussi en son
article 46, il ajoute que « La pratique religieuse se fait en dehors
des heures de cours. Le fanatisme et l'intégrisme religieux sont
proscrits. Le port de symbole d'appartenance à une religion reconnue est
toléré pour autant qu'il reste conforme à la
décence, à l'hygiène corporelle et aux exigences
pédagogiques ».
Pour cette étude, nous retiendrons que, la
laïcité signifie que l'État défend toute
discrimination basée sur des considérations d'ordre religieux
à l'école. Cela dénote une égalité de
traitement dans le milieu scolaire public.
II.3. L'intégration sociale
Étymologiquement, le mot « intégration
» vient du latin « integrare» qui veut dire renouveler, rendre
entier. L'intégration désigne le fait d'entrer dans un tout, dans
un groupe, dans un pays, etc...
Selon lePetit ROBERT de la langue française
de 2009, l'intégration est l'opération par laquelle un individu
ou un groupe s'incorpore à une collectivité, à un
milieu.
En sociologie, l'intégration est le processus
ethnologique qui permet à une personne ou à un groupe de
personnes de se rapprocher et de devenir membre d'un autre groupe plus vaste
par l'adoption de ses valeurs et des normes de son système social.
Quant à « l'intégration sociale »,
c'est l'action d'intégrer ou de s'intégrer dans la
société ou dans un groupe social. Par cette définition,
elle peut s'entendre comme la volonté expresse d'appartenir à un
groupe social et d'être également accepté par le même
groupe en son sein.
Pour nous, l'intégration sociale implique dans ce sens
le vouloir vivre ensemble, l'abandon de toute considération qui puisse
compromettre la vie collective dans une situation donnée. Dans le milieu
scolaire, l'intégration s'observe par l'acceptation d'appartenir
à une même institution, qu'est l'école ou
l'établissement d'enseignement. C'est aussi l'acceptation de vouloir
travailler ensemble, de collaborer. L'établissement d'enseignement se
présente de ce fait comme un élément intégrateur,
car il est le lieu ou le cadre de rencontre de personnes d'origines diverses et
d'appartenances religieuses distinctes.
II.4. L'inégalité sociale
Pour le dictionnaire le Petit ROBERT de la langue
française, l'inégalité est le défaut
d'égalité (le fait pour les humains d'être égaux
devant la loi, de jouir des mêmes droits).
Selon Encarta, c'est la disproportion qui crée une
différence. Exemple : l'inégalité des classes.
Pour le dictionnaire des questions sociales (2005, p140),
« les inégalités sociales sont une disparité dans
le traitement des individus d'une même société dans leurs
conditions d'existence : différences d'accès au travail, au
système de santé, à la justice, à la culture,
à la formation, dans la rémunération, le patrimoine,
etc...». Elles correspondent à une répartition non
uniforme des ressources mises à la disposition des individus qui suscite
une échelle de valeur entre eux, en les rattachant variablement à
la notion d'appartenance collective et à celle des trajectoires
personnelles.
À l'école, les inégalités sociales
sont multiples et multiformes. En effet elles se remarquent non seulement
à travers l'habillement mais aussi par les moyens de locomotion, les
chaussures, les téléphones portables, les coiffures, les bijoux
et les cartables des élèves. Pour nous, l'adoption de l'uniforme
dans les établissements d'enseignement permet un tant soit peu de lutter
contre les inégalités liées à l'origine sociale des
élèves. Pour ce faire, il faudrait pour les responsables et pour
l'ensemble de la communauté éducative, exiger un modèle de
couture simple, unique et consensuel pour tous les élèves.
CHAPITRE II--REVUE DE
LITTÉRATURE-CADRE THÉORIQUE
I.REVUE DE LITTÉRATURE
La question de l'uniforme scolaire a de tout temps
été controversée. Il est généralement sujet
de débats entre les élèves, les enseignants et les
parents. L'unanimité sur la question, le choix de la tenue
(qualité, couleur, résistance), le respect des normes et le
modèle de couture, et la réticence même de certains acteurs
du système éducatif sont autant de questions abordées.
Pour apporter notre contribution à ce débat,
nous avons lu quelques mémoires, des conclusions d'enquête et
quelques articles tirés sur certains sites web. Nous allons faire appel
aux différents auteurs pour confronter leur position sur les
différentes thématiques développées : l'importance
de l'uniforme scolaire, l'intégration sociale, la laïcité,
le vivre-ensemble, le code vestimentaire et l'uniforme contre la
délinquance en milieu scolaire.
I.1. De l'importance de l'uniforme scolaire
Pour la Fédération des Associations de Parents
de l'Enseignement Officiel en Belgique (FAPEO7(*)), le port de l'uniforme scolaire permet de
créer une identité propre à l'école. Selon elle, il
symbolise une affirmation identitaire de l'école pour l'école et
à l'école.
Quant à l'Union Francophone des Associations de Parents
de l'Enseignement Catholique de Belgique (UFAPEC8(*)), « l'uniforme assure une certaine
cohésion au sein d'un groupe et offre un sentiment
d'appartenance,...,à une institution scolaire». Cette Union
estime que l'uniforme permet autant d'identifier certains corps de
métiers tels les Garde-forestiers, les pompiers, les policiers,
hôtesses de l'air, infirmières, militaires, hôteliers,
prêtres que d'offrir un certain prestige à leur profession.
Adama WATTARA9(*), psychopédagogue ivoirien, soutient que c'est
parce qu'on n'a pas inculqué l'importance de l'uniforme depuis l'enfance
que certaines sociétés ont du mal à l'adopter. Or,
affirme-t-il, « Quand il n'y a pas d'uniforme dans certains secteurs,
il y a des insignes qui distinguent le personnel. Il y a une
responsabilité liée à la tenue ». Pour lui, il
vaut mieux « habituer les gens, depuis le bas âge, au port de
l'uniforme. Et, l'école est un endroit par excellence pour le faire
»
Pour nous, futur conseiller d'éducation, l'importance
de l'uniforme scolaire résulte de la facilité qu'on a à
identifier un élève de son établissement parmi tant
d'autres élèves afin de pouvoir lui venir rapidement en aide ou
de l'interpeller au cas où il s'illustrerait par des agissements peu
recommandables.
I.2. De l'intégration sociale
Selon Bénédicte LORIERS, analyste à
l'UFAPEC, « Quand un élève porte l'uniforme propre
à une école, nous pouvons rapidement identifier l'école
d'où provient cet élève ». Aussi, a-t-elle
ajouté, « Endosser un uniforme scolaire peut être
considéré comme un rite qui permettrait à
l'élève de se sentir intégré au groupe scolaire
plus ou moins rapidement ». Pour Faustin AKONO10(*), l'institution de l'uniforme
au Congo avait pour but essentiel de mettre fin aux clivages sociaux entre les
enfants des nantis et les autres. Car, précise-t-il, « Par
manque de beaux habits, certains étaient frustrés et cela
laissait peut-être paraître le statut social de leurs parents
». Et de conclure que « du coup ils n'assistaient plus aussi
bien aux enseignements ».
Quant à l'Association Pour le Port de la Tenue Scolaire
Unique (APPTSU11(*)), elle
estime que la tenue scolaire permettrait de « lutter contre toutes les
formes de discriminations entre élèves en raison de leurs
origines, de leurs religions ou de leurs classes sociales, et de favoriser la
cohésion sociale et l'égalité des chances ».
Selon Adama WATTARA, l'État devrait faciliter les
modalités d'acquisition de la tenue scolaire afin de ne pas permettre
aux enfants de porter n'importe quoi dans une même classe pour
éviter de faire la distinction entre l'enfant du riche commerçant
du quartier et celui du plus misérable. Pour lui, cela aurait pour
avantage de faire disparaître le complexe qui peut influencer
négativement le rendement et l'évolution de
l'élève.
Pour BÉRÉ Adélaïde (2007), sans le
port obligatoire de l'uniforme scolaire, il est aisé à vue d'oeil
d'imaginer la classe sociale de l'élève et l'on est tenté
d'affirmer que l'école même semble favoriser la manifestation de
ces inégalités en son sein d'où la nécessité
pour elle d'oeuvrer à dissimuler ces différences par
l'uniforme.
À contrario, la FAPEO, dans son analyse, estime que
malgré son imposition, l'uniforme scolaire ne réduirait pas
forcément les inégalités sociales, car la
différence pourrait être perçue dans le nombre de tenues
que les familles aisées achèteraient à leurs enfants.
Ainsi, assure-t-elle, « le soin qui pourra être apporté
à l'uniforme vieillissant risque de décliner avec le temps,
marquant un peu plus encore la distinction avec un uniforme scolaire neuf ou
moins utilisé ». Hugues DRAELANTS12(*), sociologue, soutient cette
posture en affirmant que « l'uniforme scolaire est un instrument de
sélection sociale et de construction d'une image élitiste des
institutions scolaires. L'uniforme est censé uniformiser les
élèves. Au fond, il différencie les écoles (...)
».
I.3. De la laïcité
Parlant des pratiques religieuses, de liberté
d'opinion, liberté d'association et d'organisation,
l'arrêté n°2014-369 /MESS/SG/DGESG portant
Règlement Intérieur(RI) des établissements d'Enseignement
technique, professionnel et secondaire général du Burkina Faso
dispose à son article 46 que « la pratique religieuse se fait
en dehors des heures de cours. Le fanatisme et l'intégrisme religieux
sont proscrits. Le port de symbole d'appartenance à une religion
reconnue est toléré pour autant qu'il reste conforme à la
décence, à l'hygiène corporelle et aux exigences
pédagogiques».
Aussi, le même règlement intérieur stipule
à son article 24 que « les établissements sont tenus de
choisir une tenue officielle en collaboration avec l'Association des Parents
d'Elèves(APE).Les élèves de l'établissement sont
obligés de la porter dans l'enceinte de l'établissement. Les
tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagantes
sont interdites. Les tenues de sport doivent être décentes. En
aucun cas, elles ne peuvent se substituer à la tenue
scolaire». Pour nous, l'instauration de l'uniforme dans les
établissements est déjà un indice révélateur
du souci de laïcité.
Si pour les uns la laïcité s'entend par la
reconnaissance, la tolérance et l'égalité des religions
dans les établissements, pour les autres, elle s'entend par leur
interdiction. Certains mêmes, sous prétexte de laïcité
de l'État ne se soumettent à aucune règlementation
systématique. Pour OUÉDRAOGO Youssouf (2012, p102), «
l'enjeu de la laïcité, c'est la construction d'un projet
collectif, approprié par tous, reposant sur un vivre ensemble qui
favorise les valeurs, les savoir-faire, les savoirs qui réunissent et
non qui divisent, des valeurs qui reconnaissent d'où l'on vient, ce
qu'on est, mais qui sachent où l'on va. L'école doit être
restaurée parce que garante de la société souhaitable
».
Ainsi, il n'est pas rare de voir certains élèves
porter la croix au cou pour montrer leur appartenance religieuse et le port du
voile par des filles de confession musulmane dans les établissements
d'enseignement.
Cependant, malgré le modèle de couture de
l'uniforme scolaire imposé et pour des raisons d'appartenance
religieuse, certains élèves cousent leurs uniformes au gré
de leur volonté ou pour satisfaire les exigences de leur religion
(chemises à manches longues au lieu de manches courtes comme
modèle choisi par l'établissement; pantalons sautés et
jupes trop longues). Pourtant la laïcité à l'école
suppose « le vivre ensemble » malgré leurs différences
et le respect des lois préalablement établies.
I.4. Du vivre ensemble
Le « vivre ensemble » est une mission
particulière que se donne l'école d'inculquer aux jeunes. Ce
« vivre ensemble » est une condition première à toute
situation d'apprentissage en milieu scolaire.
Selon l'APPTSU, l'uniforme scolaire serait « la seule
solution adaptée, par son application dès l'entrée en
classe de maternelle et jusqu'à la fin du second cycle, pour instaurer
des valeurs communes et apprendre à nos enfants à vivre en
société». Pour Cheikh MBAYE13(*), censeur au lycée
Maurice DELAFOSSE au Sénégal,« la tenue scolaire donne
une identité commune aux élèves ». Elle permet,
toujours selon lui, « d'égaliser et d'instaurer un meilleur
climat social dans l'établissement »; toute chose qui peut
bien favoriser le vivre-ensemble. Car, termine-t-il en disant qu' «
avec la tenue, il n'y aura plus de complexe entre élèves
».
Pour l'UFAPEC, « l'uniforme scolaire assure une
certaine cohésion au sein d'un groupe et offre un sentiment
d'appartenance....à l'institution scolaire ».
Toujours, dans l'analyse faite par l'UFAPEC, Arnold
GOLSTEIN14(*) pense que
« l'uniforme donne aux élèves le sentiment d'appartenir
à une même communauté, ce que les plus perturbés
d'entre eux ressentent comme un soutien ». Pour lui, «
l'uniforme doit contribuer au mieux vivre ensemble, au respect de l'autre, et
donc peut être vu comme un moyen pour lutter contre la violence entre
élèves et le racket des vêtements de marque ».
Toutefois, selon la même analyse, l'imposition de l'uniforme scolaire
peut produire l'effet contraire. En effet, imposer un code vestimentaire au
jeune enfant, c'est nier son individualité. Ainsi, comment pourrait-on
l'amener plus tard à accepter les autres malgré leurs
différences?
Pour BÉRÉ A., la tenue scolaire contribue
à résoudre certains problèmes sociaux et cultive chez les
élèves un esprit de solidarité, d'égalité,
d'humilité et de modestie. Elle permet de niveler les classes sociales
tout en amenant les élèves à s'intégrer dans le
processus de groupe.
Pour nous, le vivre-ensemble ne saurait se faire si l'esprit
de cohésion n'est pas réalisé.
I.5. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire
La plupart des élèves adhèrent plus
facilement aux « codes » de leur école grâce à la
couleur, au modèle de tissu et de couture et au logo imprimé sur
leur uniforme. Le code couleur peut permettre, dans certains cas, de sortir des
obligations que la mode impose aux jeunes.
Pour la journaliste Vanessa LHUILLIER15(*), « ce code peut se
révéler moins onéreux, car les parents peuvent sortir du
diktat de la mode. Il permet de protéger les familles les moins
favorisées de la pression consumériste et de lutter contre le
racket des vêtements de marque ».
Ainsi, pour la FAPEO16(*), de manière à peine dissimulée,
l'uniforme scolaire vient se positionner dans les écoles comme un
contrepoids aux marques. Les modes se succédant de manière
rapide, satisfaire aux exigences vestimentaires de son époque peut
représenter une charge considérable au niveau financier
très dur à suivre pour les parents même quand ils ont envie
de faire plaisir. « Être à la mode » n'est pas seulement
un caprice d'enfant, mais peut représenter un vecteur
d'intégration ou de non-exclusion d'un enfant dans son école.
L'uniforme met fin à ce genre de pratique de compétition et
permet aux élèves d'affirmer leur identité en ne s'axant
que sur les éléments scolaire de l'école. C'est une
alternative à cette guerre des marques ou du dernier «jean
slim» à la mode.
Grâce à l'uniforme, les élèves
peuvent davantage se consacrer à leur apprentissage, mieux
réussir à l'école, sans la distraction engendrée
par les tenues dictées par l'appartenance à un groupe
donné. L'uniforme peut permettre que les élèves ne
s'attachent pas aux aspects extérieurs de la personne, mais qu'ils
puissent découvrir la valeur de l'autre sans se préoccuper de
l'apparence.
Du point de vue de la sécurité, l'uniforme
porté par tous les élèves permet aux éducateurs de
reconnaitre facilement les « intrus potentiels » dans l'école.
D'ailleurs, c'est incontestable, l'uniforme est un moyen comme un autre de
lutter contre les vols ou les rackets, en plus de lutter contre la «
course aux marques ».
Les élèves en tenue deviennent fiers de porter
les couleurs de leurs établissements (surtout par rapport à
d'autres jeunes « de l'extérieur ») et apprennent à
apprécier l'école parce que c'est « leur école
». L'uniforme sur le dos, l'élève n'est plus « client
forcé de son école », il en devient aussi l'ambassadeur, en
quelque sorte. Cette rigueur de l'habit, rejaillit positivement sur l'ambiance
de travail. Il sanctifie en quelque sorte l'école : on y entre
différemment qu'en se promenant dans la rue.
Sur le plan pédagogique, les problèmes de
rendements scolaires, de complexe sont minimisés. Les
élèves sont sur le même pied d'égalité. Il
n'y a ni frustration, ni complexe pouvant influer négativement sur les
résultats scolaires. Les élèves ne se soucient que de
leurs cahiers et des résultats des compositions. Aussi, dans certains
cas, l'uniforme peut réduire la violence à l'école, car
les contraintes vestimentaires du groupe de pairs représentent des
brutalités insidieuses : isolement, sentiment de honte ou d'être
mal aimé. Perdre l'estime de soi peut engendrer le découragement
dans les apprentissages. L'indifférence des adultes
désorientés par rapport à l'entrée de la culture
juvénile dans l'établissement scolaire peut être ressentie
par certains jeunes comme une forme de violence. Le code vestimentaire à
l'école instaure une limite au règne de l'aspect extérieur
et à la toute-puissance de l'individu. Il confère à
l'élève la possibilité de se distinguer par son
intelligence, son assiduité aux études et son ouverture aux
autres.
I.6. L'uniforme scolaire contre la délinquance en
milieu scolaire
L'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs
remarquables au sein des structures scolaires. En effet, il crée un
climat propice à l'apprentissage et à l'enseignement au sein des
classes et dans les établissements.
Pour BÉRÉ Adélaïde(2007), le port
de la tenue scolaire met l'enseignant et l'apprenant dans de bonnes
dispositions car il réduit, voire supprime le port de certaines tenues
indécentes (mini-jupes, tenues transparentes, moulantes, haillons). Ces
tenues mettent certainement les professeurs et les élèves, mal
à l'aise durant les cours, comme en témoignent les propos d'un
élève : « l'habillement indécent, surtout quand
cela porte atteinte à la pudeur me tourmente les pensées. Cela me
fait perdre les idées et je n'arrive pas à me concentrer comme il
faut pour travailler; surtout quand c'est une fille de laclasse ».
Les établissements scolaires s'allouent les services
de couturiers ou donnent des critères ainsi que les motifs de l'uniforme
aux parents qui désirent coudre ailleurs. En général, pour
les garçons, il faut une chemise simple et un pantalon, et pour les
filles une chemise simple et une jupe simple. L'uniforme scolaire
atténue le harcèlement sexuel en milieu scolaire, évite de
voir les habillements extravagants des filles et certains styles de
garçons.
Il est à noter aussi que l'uniforme évite aussi
le port de certaines tenues affichant l'effigie d'hommes politique ou faisant
la publicité d'alcool, de tabac ou de drogue; toute chose pouvant
inciter les élèves à la délinquance.
I.7. Les mémoires
Nous ne pouvons pas traiter de l'uniforme scolaire sans nous
intéresser aux recherches et études faites autour de la question
à travers des mémoires. Il s'agit entre autre de mémoires
de fin de formation qui ont invité les autorités politiques et
éducativesà instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les
établissements d'enseignement du Burkina Faso. Parmi ceux-ci, nous
pouvons relever : « Enjeux du port de l'uniforme à
l'école : cas desétablissements primaires et secondaires de la
région du centre-est» de Timothée OUOBA, ÉNSK,
Koudougou 2003; «Les enjeux du port de l'uniforme scolaire dans les
établissementsd'enseignement secondaire de la ville de
Ouagadougou» de Adélaïde BÉRÉ, CISU, 2007
et « Analyse critique du port de l'uniforme scolaire dans les
établissements d'enseignementsecondaire » de Léocadie
BAMBARA, CE, ÉNS/UK, Koudougou 2011.
Ces trois(03) mémoires que nous avons parcourus
traitent tous du port de l'uniforme scolaire. Si le travail de OUOBA T. s'est
effectué avant la vulgarisation de l'uniforme dans les
établissements secondaires, celui de BÉRÉ À. s'est
déroulé pendant la période de sensibilisation ou de
l'instauration de l'uniforme scolaire. Tous les trois auteurs relèvent
la nécessité et les avantages qu'il comporte pour le
système éducatif burkinabè. Pour cela, OUOBA T. propose
des voies et moyens pour parvenir à cette instauration. Quant à
BÉRÉ A., en plus de son plaidoyer pour l'adoption de l'uniforme
scolaire, elle relève les difficultés et obstacles qui entravent
son appropriation par les élèves. BAMBARA L., quant à
elle, s'est intéressée aux insuffisances que comporte le port de
l'uniforme scolaire à l'état actuel de son application dans les
établissements secondaires.
Ces différents auteurs ont donc eu pour souci majeur
d'encourager l'adoption de l'uniforme dans les établissements et, pour
ce faire, ont annoncé une panoplie de suggestions à l'endroit de
tous les acteurs de l'éducation pour y parvenir.
L'une d'une mission de l'uniforme scolaire étant de
promouvoir les valeurs morales notamment dans le rappel de bonnes moeurs dans
le domaine de l'habillement, nous avons jugé utile de faire appel
à SAVADOGO T. Michel dans son mémoire de fin de formation
à l'emploi de Conseiller d'Éducation dont le thème est :
« Situation sur la formation civique et morale des
élèves du secondaire : Etat des lieux. Enjeux et perspectives
», ÉNS/UK, Koudougou 2012. Ce dernier part du constat que
l'enseignement secondaire ne forme pas ses apprenants à la vie
communautaire ou sociale. Parlant de la nécessité du vivre
ensemble, il affirme que« la diversité est aussi un autre
phénomène qui préoccupe les sociétés
contemporaines. La vie en société commande immanquablement celle
de la vie en groupe ou en communauté. Or, il se révèle que
les groupes n'ont pas très souvent les mêmes origines, ne
partagent pas forcément les mêmes valeurs et ne partagent pas non
plus les mêmes idéaux ».SAVADOGO T. Michel se demande
aussi si un système éducatif peut être performant en
s'appuyant uniquement sur la formation intellectuelle au détriment des
valeurs morales et civiques. Se rendant à l'évidence, il
relève que« les comportements déviants des
élèves ne proviennent pas uniquement de l'absence de la formation
civique et morale au secondaire. La famille y a sa part de
responsabilité, de même que les médias et par
l'évolution de la technologie et des moyens de communication, sans
oublier les facteurs sociopolitiques qui ont contribué très
souvent à saper le sentiment national de certains Burkinabè de la
diaspora ». Ainsi, les facteurs explicatifs de cet état de
fait vont au-delà du cadre scolaire, parce que l'étude laisse
constater que l'institution scolaireà elle toute seule ne viendra pas
à bout de ce phénomène.
I.8. Les textes officiels
Le thème de notre recherche nous a amené
à nous intéresser à la loi d'orientation de
l'éducation, et aux arrêtés ministériels relatifs
à notre objet de recherche.
Le décret n° 2007-540/PRES promulguant la loi
n°013-2007/AN du 30 juillet portant loi d'orientation de
l'éducation nous donne les grandes orientations du système
éducatif burkinabé. L'article 3 de ce décret indique
« L'éducation est une priorité nationale » et
« toute personne vivant au Burkina Faso a droit à
l'éducation sans discrimination aucune, notamment celle fondée
sur le sexe, l'origine sociale, la race, la religion, les opinions politiques,
la nationalité ou l'état de santé. Ce droit s'exerce sur
la base de l'équité et de l'égalité des chances
entre tous les citoyens».
Parmi les droits et des devoirs énumérés
dansla loi d'orientation de l'éducation, la liberté occupe une
place de choix. L'article 38 alinéa 2 dit : « Les apprenants
disposent, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité,
de la liberté de conscience et de culte de même que de la
liberté d'expression. L'exercice de ces libertés ne doit pas
porter atteinte aux activités d'enseignement»17(*).
En plus de cet article de la loi d'orientation,
l'arrêté n° 2014-369/MESS/SG/DGESG portant règlement
intérieur des établissements d'Enseignement technique,
professionnel et secondaire général du Burkina Faso dispose
à son article 45 que« l'enseignement public burkinabè
est laïc. Cependant l'instruction religieuse ne peut être
organisée par les différentes confessions religieuses
officiellement reconnues par l'Etat et sur autorisation du chef
d'établissement. L'instruction religieuse est donnée en dehors
des heures de cours. Elle ne doit perturber ni les études ni le repos
des élèves ». Il dispose à son article 46
que« la pratique religieuse se fait en dehors des heures de cours. Le
fanatisme et l'intégrisme religieux sont proscrits. Le port de symbole
d'appartenance à une religion reconnue est toléré pour
autant qu'il reste conforme à la décence, à
l'hygiène corporelle et aux exigences pédagogiques».
Le règlement intérieur des établissements
d'enseignement post-primaire et secondaire au Burkina Faso régit la vie
dans les lycées et collèges. Les rôles et les comportements
des élèves y sont mentionnés.
Ainsi, parlant du retour de l'uniforme scolaire dans les
établissements d'enseignement et dans le cadre de l'application de la
recommandation de la 7ièmeCPDLC, l'Arrêté
n°2003-054/MESSRS/SG/DGESG/DGESTP du 20 mars 2003 en a fait cas en ces
termes : « Les établissements sont libres de choisir une tenue
officielle. Les élèves de l'établissement sont
obligés de la porter. Au cas où il n'existerait pas une tenue
officielle de l'établissement, les élèves doivent avoir
une tenue vestimentaire propre, correcte et adaptée. Les tenues sales ou
débraillées, indécentes ou extravagants sont interdites.
L'instauration d'un uniforme scolaire obligatoire peut être
décidée par chaque Association des parents d'Elèves.
L'administration de l'établissement valide la décision
après avoir pris l'avis du directeur régional dont il
relève ».
Plusieurs autres règlements se sont
succédés jusqu'au dernier Arrêté
n°2014-369/MESS/SG/DGESG du 23 septembre 2014 qui stipule à son
article 24 que « Les établissements sont tenus de choisir une
tenue officielle en collaboration avec l'association des parents
d'élèves. Les élèves de l'établissement sont
obligés de la porter dans l'enceinte de l'établissement. Les
tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagantes
sont interdites. Les tenues de sport doivent être décentes. En
aucun cas, elles ne peuvent se substituer à la tenue scolaire
».
La bonne application des dispositions du règlement
intérieur contribue à la formation complète du citoyen de
demain, capable des'intégrer harmonieusement dans la
société démocratique.
II. CADRE THÉORIQUE
Pour mener à bien notre étude qui se veut
sociologique, nous allons nous référer à trois
théories : la théorie sociologique d'Émile DURKHEIM, la
théorie de la reproduction de Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON
et la théorie des inégalités scolaires de Raymond
BOUDON.
Ces deux dernières, bien qu'évoquant la question
de l'intégration sous l'angle systémique s'opposent entre
elles.
II.1.
La théorie sociologique de l'éducation d'Émile
DURKHEIM
On considère généralement qu'Émile
DURKHEIM est le fondateur de la sociologie française de
l'éducation parce qu'il affirmait que l'école a pour
finalité de produire des individus socialisés, à travers
une « éducation morale » visant à former des acteurs
adaptés à des conditions sociales données, et des
individus autonomes, des citoyens capables de s'élever vers la culture
de la « grande société ». En fait, cette sociologie
participait de la construction d'une école de la République
chargée d'assurer la formation d'une conscience nationale, d'une
participation démocratique et d'une morale universelle et laïque;
l'école de la République devait se mettre au service de la Raison
et de l'intégration des individus dans la société.
L'ampleur des tâches attribuées à l'école a fait de
celle-ci une organisation centrale chargée d'instituer la nouvelle
société qui s'est formée au XIXesiècle
et d'incarner l'idéal révolutionnaire. Plus que toute autre
institution, l'école a incarné la République.
C'est dans l'esprit donc de permettre à l'école
d'incarner toute République en particulier celle du Burkina Faso, que
les défenseurs du port de l'uniforme scolaire avancent leurs arguments.
Selon eux, le port de l'uniforme dans nos établissements publics permet
de gommer les différences sociales qui peuvent exister entre les
élèves d'un même établissement. De fait, en
uniformisant l'apparence extérieure des enfants, il devient dès
lors impossible de les différencier, de les catégoriser, voire de
les hiérarchiser. Aussi, de manière à peine
dissimulée, l'uniforme scolaire vient se positionner dans les
écoles comme un contrepoids aux marques. Les modes se succédant
de manière rapide, satisfaire aux exigences vestimentaires de son
époque peut représenter une charge considérable au niveau
financier dans un pays sous-développé comme le nôtre.
« Être à la mode » n'est pas seulement un caprice
d'enfant, mais peut représenter un vecteur d'intégration ou de
non-exclusion d'un enfant dans son école. L'uniforme scolaire met fin
à ce genre de pratique de compétition et permet aux
élèves d'affirmer leur identité en ne s'axant que sur les
éléments scolaires de l'école. Comme le dit si
pertinemment Ervin GOFFMAN18(*), « C'est en abolissant les principes de
différenciation sociale du monde extérieur qu'une institution
(...) peut se donner progressivement une orientation conforme à sa
propre conception de l'honneur».
II.2.La théorie de la reproduction de Pierre BOURDIEU
et de Jean Claude PASSERON (1970)
L'école est après la famille, le principal outil
de socialisation des jeunes. Les sociologues sont partagés sur les
effets de cette socialisation. D'une part, l'école est vue comme un
instrument d'intégration et de développement social, et, d'autre
part, elle est considérée comme un outil de reproduction des
inégalités sociales.
Ainsi, pour Pierre BOURDIEU et Jean Claude PASSERON (1970),
l'école participe à la reproduction sociale. Pierre BOURDIEU,
à travers la Reproduction, essaie de mettre en évidence
les lois par lesquelles l'école reproduit la structure du capital
culturel. Ils expliquent donc les inégalités face à
l'école. Selon eux, la réussite scolaire est fortement
déterminée par la distance entre la culture des enfants et la
culture scolaire (culture savante). Cette dernière est une culture
savante qui utilise l'abstraction et qui privilégie la théorie et
la démonstration sur la pratique et l'exemple. Autrement dit, le primat
du style du discours sur le fond. Selon eux, cette culture scolaire est
empruntée à la culture des catégories dominantes ou
favorisées et les enfants de ces catégories ne percevant pas de
rupture entre leur culture familiale et la culture scolaire ont toutes les
chances de réussir leurs études et donc de rester dans la
même catégorie sociale que celles de leurs parents.
Inversement, les enfants des catégories dominées
ou défavorisées sont victimes d'une rupture entre culture
familiale et culture scolaire et peuvent donc éprouver des
difficultés à s'adapter à l'école. Par
conséquent, leur chance de réussite scolaire et d'ascension
sociale est donc faible.
Encore, plus loin, évoquant les effets de la
démocratisation de l'enseignement sur la mobilité sociale, il
souligne que cela a eu peu d'effets sur cette mobilité. BOURDIEU dans
ses explications, avance que les familles les mieux dotées en capitaux
utilisent l'école dans un but de reproduction sociale. Ainsi,
l'inégale dotation des familles en capital culturel explique grandement
l'inégalité devant l'école. Ceux qui appartiennent
à la classe dominante en sont richement dotés alors que les
membres des classes populaires en sont faiblement pourvus. BOURDIEU, met
l'accent sur le concept de capital culturel qui peut, selon lui, prendre trois
formes : celle de l'habitus19(*), celle des biens culturels possédés par
un individu, celle enfin des diplômes qui sanctionnent officiellement un
niveau culturel pour expliquer les inégalités sociales face
à l'école.
Le port de l'uniforme scolaire est donc
considéré en théorie comme une politique de
réduction des inégalités scolaires vue que les parents
défavorisés ont du mal à subvenir aux besoins scolaires de
leurs enfants. Cela devrait nécessairement faciliter
l'intégration des élèves des couches
défavorisées dans nos établissements publics au Burkina
Faso. Cependant, dans son application les inégalités
disparaissent-elles réellement pour laisser place à une
intégration scolaire de tous les enfants?
À cet effet, nous soutenons Pierre BOURDIEU lorsqu'il
évoque la question de la dotation en capital économique des
couches favorisées par rapport à celles
défavorisées. C'est dire donc que le port de l'uniforme ne
réduit pas les inégalités scolaires en faveur d'une plus
grande intégration mais reproduit toujours cette distinction sociale
entre les deux types de catégories sociales.
Ainsi, économiquement, il est à noter qu'un
uniforme scolaire coûte cher. Pour peu qu'une famille ait plusieurs
enfants dans une école où le port de l'uniforme est obligatoire,
l'investissement que représente ces achats peut devenir une lourde
charge pour les parents. Il est aussi à remarquer que les familles les
plus fragiles financièrement, n'achètent qu'un nombre
réduit d'uniformes, à savoir un ou deux. Ce qui est d'ailleurs le
cas général dans notre pays. Or, les familles plus aisées
pourront en acheter plus, puisqu'elles disposent de revenus plus importants. Ce
qui est ici du domaine du privé (le revenu de la famille) sera visible
physiquement : un uniforme utilisé tout au long de l'année
s'usera plus vite. Aussi, le soin qui pourra être apporté à
l'uniforme vieillissant risque de décliner avec le temps, marquant un
peu plus encore la distinction avec un uniforme scolaire neuf ou moins
utilisé.
On en revient à la question des marques. De même,
les écoles qui exigent le port de certaines couleurs de vêtement
ne peuvent éviter la distinction due aux marques.
À ce niveau comment les enfants se
représenteront dans de telle situation de distanciation sociale? En
d'autres termes, le problème consistant à gommer les
inégalités scolaires réapparait.
II.3. La théorie des inégalités scolaires
de Raymond BOUDON (1973)
Selon Raymond BOUDON(1973), ce sont les stratégies
individuelles et familiales qui expliquent les inégalités de
parcours et de réussite à l'école. Selon son approche, les
jeunes et les familles arbitrent de façon rationnelle entre les
coûts et les avantages qu'ils analysent en fonction de leurs goûts,
leurs capacités, leurs moyens financiers, leurs expériences,
leurs attentes, leurs espoirs, et leurs anticipations. Pour lui, ce ne sont
donc pas les inégalités socioculturelles qui expliquent les
inégalités, mais des stratégies et des choix
divergents.
Appliquer sa théorie à l'usage des uniformes
scolaires dans notre pays signifie que les élèves et leurs
familles respectives sont en mesure de répondre aux exigences de
l'école en usant de différentes stratégies. Ainsi, l'achat
de l'uniforme ne devrait pas leur poser de problème si réellement
la volonté y est du côté aussi bien de la famille et de
l'enfant de maintenir ce dernier à l'école.
L'approche individualiste de Raymond BONDON néglige les
phénomènes de domination et ne tient pas compte de la grande
pauvreté des couches populaires aussi nombreuses dans le pays des Hommes
intègres. Ces enfants et leurs familles sont dans un état de
faiblesse en capital économique, culturel et social. Ce qui limite alors
nombre d'initiatives visant à favoriser la réussite scolaire des
enfants car il faut un minimum permettant à l'enfant de
s'intégrer dans sa nouvelle sphère de vie qu'est l'école.
En effet, les frais de scolarité qui ne cessent d'augmenter partout
(surtout dans le privé) et particulièrement dans notre pays; les
fournitures scolaires sans quoi aucun apprentissage n'est possible;
l'habillement, première chose à garantir à l'enfant avant
de quitter la maison pour l'école, etc...
En définitive, aucune des approches à elle seule
n'est suffisante pour expliquer la question de l'intégration scolaire.
Bien qu'étant parfois antagonistes, elles sont tout de même
complémentaires à certains points.
Deuxième PARTIE :
ASPECTS pratiques
CHAPITRE PREMIER- CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
Le travail de recherche requiert une démarche bien
rigoureuse, aussi convient-il avant tout, de présenter notre champ
d'étude, notre population cible, notre méthode
d'échantillonnage, nos instruments de collecte de données, la
validation de nos instruments de mesure, notre procédure
d'administration, notre mode de traitement des données recueillies.
I. PRÉSENTATION DU CHAMP
D'ÉTUDE
Pour notre étude nous avons retenu la commune de
Banfora, chef-lieu de la provincede la Comoé dans la région des
Cascades. Elle est subdivisée en 15 secteurs.
À la faveur de la communalisation intégrale
survenue en 2006, la commune de Banfora englobe aujourd'hui les limites du
département en intégrant 22 villages.
Au niveau de l'offre éducative, la ville de Banfora
compte au post-primaire et au secondaire dix-neuf (19) établissements
d'enseignement général dont quatre (04) publics, douze (12)
privés, et trois (03) établissements d'enseignement technique
(voir tableau ci-dessous).
Tableau 1: répartition des
établissements de la ville de Banfora selon leur statut
TYPED'ENSEIGNEMENT
|
ETABLISSEMENTS
|
Publics
|
Privés
|
Total
|
Enseignement général
|
04
|
12
|
16
|
Enseignement technique
|
01
|
02
|
03
|
TOTAL
|
05
|
14
|
19
|
Source : recherche sur le terrain (Mars 2015)
Les effectifs des établissements d'enseignement
général et technique du secondaire de la ville de Banfora pour
l'année scolaire 2014-2015 sont,selon les services statiques de la
DRESS, de 3054 élèvessoit 1904 garçons et 1150 filles.
Vu que notre objet de recherche porte sur les
établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora, nous
nous intéresserons seulement à trois(03) établissements
d'enseignement secondaire général public, un(01)
établissement d'enseignement général et technique
privé et deux (02) établissements d'enseignement
général privé (LMHFG, LPLK,LMJT, ÉLOQ,ISCB)soit au
total cinq. Il est nécessaire de signaler que les ÉLOQ se
composent de deux établissements dont le Lycée Privé
Technique Louis Querbes (LPTLQ) et le Collège Privé Louis Querbes
(CPLQ). Les grands effectifs de ces établissements ont guidé nos
choix.
Le tableau ci-dessous présente les effectifs des
établissements d'enseignement secondaire général et
technique qui ont fait l'objet de notre étude.
Tableau2: effectifs des
établissements ayant fait l'objet de notre étude
ETABLISSEMENTS
|
STATUT
|
EFFECTIFS
|
|
Publics
|
Privés
|
Gle/Tech
|
G
|
F
|
T
|
L.P.L.K
|
Public
|
|
Gle
|
399
|
175
|
574
|
L.M.H.F.G
|
Public
|
|
Gle
|
412
|
237
|
649
|
L.M.J.T.B
|
Public
|
|
Gle
|
334
|
208
|
542
|
I.S.C
|
|
Privé
|
Gle
|
123
|
83
|
206
|
C.P.L.Q
|
|
Privé
|
Gle
|
102
|
57
|
159
|
L.P.T.L.Q
|
|
Privé
|
Tech.
|
166
|
102
|
268
|
TOTAL
|
1536
|
862
|
2398
|
Source : services statistiques de la DRESS-ca (rapports de
rentrée scolaire 2014-2015)
C'est une population scolaire suffisamment importante qui
peut servir de base fiable à notre étude.Par ailleurs, l'une des
raisons qui ont motivé le choix de la ville de Banfora et qui n'est pas
des moindres est le fait que notre famille y réside toujours. Cela nous
a beaucoup facilité notre travail de recherche.
II. POPULATION CIBLE
Notre population cible se compose de cinq (05) groupes
d'acteurs fortement impliqués dans la vie scolaire des
établissements d'enseignement secondaire.
· Les personnes de ressource
Il s'agit d'un premier groupe de deux (2) catégories de
personnes de ressource comprenant un encadreur pédagogique de la
Direction Régionale du Ministère des Enseignements Secondaire et
Supérieur et des autorités coutumières et religieuses. Ils
constituent des acteurs incontournables non seulement de la promotion et de
l'implication des élèves dans le port de l'uniforme pour les uns
mais aussi garants de la laïcité en milieu scolaire pour les
autres.
· Le personnel de l'Administration
La seconde composante est constituée du personnel de
l'administration en poste dans les lycées. Ce sont les chefs
d'établissements, les censeurs et les éducateurs scolaires
(assistants, attachés, conseillers d'éducation). Leur
contribution n'est pas des moindres, car ils sont directement impliqués
dans la gestion des établissements d'enseignement secondaire. Ils
veillent au respect du règlement intérieur dans les
établissements. Ils constituent un maillon incontournable de la
chaîne.
· Les enseignants
Le troisième groupe de notre population cible comprend
les enseignants. Ils sont toujours en contact avec les élèves.
Nous pensons qu'ils ont une analyse objective de la tenue scolaire.
· Les élèves
L'étude sur la question du port de l'uniforme scolaire
ne saurait être menée pour aboutir à des résultats
suffisamment intéressants sans l'implication des élèves
car ils sont les premiers acteurs concernés par son port. Ils sont bien
placés pour en parler.
· Les parents d'élèves
Le cinquième et dernier groupe comprend les parents
d'élèves. Ils sont sensés poser les premiers jalons d'une
éducation réussie. Ils sont aussi chargés de l'achat et du
suivi du port de l'uniforme scolaire par leurs enfants.
III. L'ÉCHANTILLONNAGE
En raison de la taille de notre population, nous avons pris
des échantillons qui seront représentatifs dans chaque groupe
d'acteurs. Cet échantillonnage a eu pour but de cibler davantage les
personnes à enquêter. Il s'est fait plus ou moins en fonction de
la taille de chacun d'eux. Ainsi, un total de trois cents(300)
élèves ont été retenus sur une population totale
estimée à(2398) élèves au secondaire.
Quant aux éducateurs, vingt-cinq (27) ont
été ciblés par un questionnaire écrit à eux
adressé. Le nombre d'enseignants ayant pris part à
l'enquête est estimé à cinquante (50), soit une moyenne de
dix (10) permanents par établissement afin d'éviter une double
participation à l'enquête. En ce qui concerne les parents
enquêtés, ils sont estimés à cent (100), choisis de
façon aléatoire au sein des établissements ciblés
par l'intermédiaire des élèves, des éducateurs et
nous-même.
Pour réaliser nos entretiens, nous avons
rencontré le proviseur ou le directeur des études dans les
établissements ciblés. Ainsi nous avons quatre (04) chefs
d'établissements et un (01) directeur des études.
Le tableau suivant dresse la répartition des
échantillons retenus par établissement au niveau des
élèves, des éducateurs, des enseignants, des parents
d'élèves, des censeurs et chefs d'établissements.
Tableau 3: répartition des échantillons
retenus par établissement
Établissements
|
Élèves
|
Éducateurs
|
Enseignants
|
Parents
|
CE /Censeurs
|
Total
|
LMHFG
|
60
|
05
|
10
|
20
|
01
|
96
|
LPLK
|
60
|
04
|
10
|
20
|
01
|
95
|
LMJT
|
60
|
06
|
10
|
20
|
01
|
97
|
ELOQ
|
60
|
06
|
10
|
20
|
01
|
97
|
ISCB
|
60
|
06
|
10
|
20
|
01
|
97
|
Total
|
300
|
27
|
50
|
100
|
05
|
482
|
Source : enquête sur le terrain (Février 2015)
Nous nous sommes aussi entretenus avec trois (03)
autorités coutumières et religieuses de la ville de Banfora.
Un (01) cadre a également été
sollicité pour un entretien. Il s'agit du Directeur Régional des
Enseignements Secondaire et Supérieur des Cascades.
Au total, ce sont quatre cent-quatre-vingt-onze (491)
participants qui ont été retenus dans la population cible pour
notre étude.
IV.LA METHODE DE COLLECTE DE
DONNÉES
IV.1.La pré-enquête
Elle a été une étape fondamentale pour
notre recherche. Ainsi, cette pré-enquête nous a permis de
recueillir l'avis des répondants sur leur compréhension des
questions; aussi, elle nous a guidé dans l'élaboration de nos
outils de collecte de données. Cette pré-enquête, a
été administrée à un échantillon
aléatoire. Sur un questionnaire et un guide d'entretien
réalisés auprès d'un public ciblé dans
l'établissement où nous avons effectué notre stage, les
résultats nous ont servi de base pour recadrer certains aspects des
outils de collecte des données.
IV.2.
Les instruments de collecte de données
En fonction de la problématique de notre étude,
l'association des approches quantitative et qualitative nous a paru
nécessaire pour la mener à bien.
La première approche nous a amené à
travers un questionnaire composé de questions ouvertes et fermées
à obtenir une variété de réponses et un maximum de
données.
La seconde nous a permis, à travers le guide
d'entretien que nous avons élaboré, de réaliser des
entretiens avec neuf (09) participants. Cette méthode a assuré
à l'enquêté la libre expression par rapport à
chacune des thématiques abordées. Nous avons également
élaboré une grille d'observation qui nous a permis d'observer
l'effectivité du port de la tenue scolaire par les élèves
dans les établissements.
Au total, nous avons utilisé trois outils (le
questionnaire écrit, le guide d'entretien et la grille d'observation)
afin d'obtenir le maximum d'informations.
IV.2.1. Le questionnaire
écrit
Cet instrument de collecte, à travers le
caractère anonyme que nous lui avons donné avec des questions
ouvertes et fermées, nous a permis d'enquêter plusieurs
participants à la fois et de mettre à contribution certains
éducateurs pour son administration. Des élèves ont
été sollicités pour aller les remettre à leurs
parents.
Le questionnaire a abordé quatre principaux
thèmes. Ce sont : l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration
sociale, élément déterminant de la laïcité,
code vestimentaire, moyen de lutte contre les dérives vestimentaires en
milieu scolaire, et des suggestions pour faciliter son acquisition et son
port.
Il a été individuellement et librement rempli
par les participants. Cependant, il a fallu quelques éclaircissements et
quelques explications aux élèves pour leur permettre de mieux
comprendre ce qui leur a été demandé afin de
répondre objectivement. Il en a été de même pour
certains parents d'élèves pas suffisamment instruits et à
qui, des traductions en langue dioula ont été
nécessaires.
IV.2.2. L'entretien
Le choix de cet outil est motivé par le fait qu'il
permet un contact direct entre l'enquêté et l'enquêteur et
permet aussi d'avoir des informations qualitatives. Les entretiens ont tous
porté sur les mêmes thèmes que le questionnaire
écrit.
IV.2.3. L'observation directe
Il s'agit d'une méthode basée sur l'observation
visuelle des comportements des élèves par rapport au port de
l'uniforme scolaire à travers les établissements. Elle permet
d'être attentif à l'apparition ou à la transformation des
comportements, aux effets qu'ils produisent et aux contextes dans lesquels ces
comportements sont observés. Elle permet donc de se rendre compte du
port effectif de la tenue scolaire, du respect du modèle de tissu et de
couture imposé et de constater leur appartenance au même
groupe.
IV.3.Situation de recouvrement des questionnaires, des
entretiens et de l'observation
IV.3.1. Situation de recouvrement du questionnaire
écrit
À la suite du dépouillement, nous avons
procédé à une synthèse du recouvrement des
questionnaires et le bilan est présenté dans le tableau
ci-après :
Tableau 4: Taux de recouvrement des
questionnaires
Mode de collecte
|
Participants
|
Questionnaires administrés
|
Questionnaires collectés
|
Taux de recouvrement
|
Questionnaires
|
Elèves
|
300
|
252
|
84%
|
Educateurs
|
27
|
27
|
100%
|
Enseignants
|
50
|
47
|
94%
|
Parents d'élèves
|
100
|
84
|
84%
|
Censeurs
|
5
|
4
|
80%
|
|
Total
|
482
|
414
|
85.89%
|
Source : Enquête réalisée sur le terrain
(février 2015)
Au niveau du recouvrement du questionnaire, la situation est
la suivante :
Ø Sur 300 questionnaires remis aux
élèves, 252 ont été recouvrés, soit 84%, les
quarante-huit(48) manquants sont le fait de ceux qui ont égaré
les leurs ;
Ø Sur 27 questionnaires remis aux éducateurs, il
y a eu 100% de recouvrement ;
Ø Sur 50 questionnaires remis aux enseignants 47 ont
été recouvrés soit 94%. Nous avons attendu en vain le
retour des questionnaires manquants;
Ø Sur 05 questionnaires remis aux censeurs, 04 ont
été recouvrés soit 80%;
Ø Sur 100 questionnaires remis aux parents
d'élèves, 84 ont été recouvrés, soit 84%.
À ce niveau 16 questionnaires n'ont pu être retrouvés.
Au total, 414 questionnaires ont été
recouvrés sur les 482 remis aux participants, soit 85.89%.
On peut dire que le taux de recouvrement est satisfaisant dans
l'ensemble (85.89%) et particulièrement excellent au niveau des
éducateurs.
IV.3.2. Situation de réalisation des entretiens
L'entretien a eu pour objet de recueillir les avis et les
suggestions de nos interlocuteurs sur les rôles que joue l'uniforme
scolaire dans la socialisation des élèves dans les
établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora. Ainsi,
nous avons pu réaliser neuf (09) entretiens.
IV.3.3. Situationdel'effectivité de l'observation
directe
L'observation directe a effectivement eu lieu dans les deux
établissements que nous avons choisis(ÉtablissementsLouis QUERBES
et Lycée Municipal HÉMA FadouahGniambia).
Cette phase nous a permis d'observer le comportement des
élèves dans leurs tenues sur plusieurs moments de la
journée, aux abords des établissements, dans l'enceinte de
l'établissement et dans les salles de classe du LMHFG, pendant les
heures dites creuses par les élèves mais
considérées comme des heures d'études.
IV.4. La méthode d'analyse des données
Après la collecte des données brutes
auprès des enquêtés, nous avons, dans le chapitre suivant,
procédé à leur analyse afin de les rendre facilement
compréhensibles et exploitables.
Pour ce faire, nous avons fait le choix d'une analyse
thématique. Chaque thème ayant été plus ou moins
abordé avec toutes les catégories des enquêtés. Les
résultats sont présentés tantôt sous forme de
tableau, tantôt sous forme de synthèses, suivis de commentaires.
Pour terminer cette partie, la synthèse globale des suggestions a
été faite.
CHAPITRE II- PRÉSENTATION
ET ANALYSE DES RÉSULTATS
Cette partie traitera de la présentation des
résultats. Ainsi donc nous allons examiner d'abord les résultats
du questionnaire adressé aux élèves, aux
éducateurs, aux professeurs, puis nous présenterons ceux des
censeurs et des parents d'élèves. Enfin, nous allons
présenter les résultats des entretiens réalisés
avec le Directeur Régional du Ministère des Enseignements
Secondaire et Supérieur de la Région des Cascades, des chefs
d'établissements retenus pour les besoins de la cause et de quelques
autorités coutumières et religieuses de la ville de Banfora.
En rappel, les thèmes abordés au cours de notre
étude sont les suivants :
- l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration
sociale;
- l'uniforme scolaire comme facteur de laïcité
à l'école;
- l'uniforme scolaire comme code vestimentaire;
- l'uniforme scolaire facteur de lutte contre les
dérives vestimentaires en milieu scolaire;
- et les suggestions pour faciliter l'acquisition et le port
de la tenue scolaire dans les établissements.
I. IDENTIFICATION DES
ENQUÊTÉS
Avant l'analyse des données recueillies, il nous a paru
judicieux d'identifier les participants ayant répondu à nos
questionnaires afin de mieux appréhender leurs avis et leurs
suggestions.
I.1.Identification des élèves
enquêtés
Tableau 5: identification des
élèves
Classe
|
SECONDE
|
PREMIERE
|
TERMINALE
|
TOTAL
|
Genre
|
G
|
F
|
T
|
G
|
F
|
T
|
G
|
F
|
T
|
G
|
F
|
T
|
Nombre
|
42
|
39
|
81
|
49
|
38
|
87
|
62
|
22
|
84
|
153
|
99
|
252
|
Taux
|
51,85
|
48,14
|
32,14
|
56,32
|
43,67
|
34,52
|
73,80
|
26,19
|
33,33
|
60,71
|
39,28
|
100
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
L'identification de cette catégorie s'est faite en
fonction du sexe et de la classe. Le tableau ci-dessus nous
révèle que 153 garçons et 99 filles, soit un total de 252
élèves, ont répondu au questionnaire.
I.2. Identification du personnel
de la vie scolaire
Tableau 6 : éléments d'identification du
personnel de la vie scolaire
ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION
|
TITRE
|
SEXE
|
NOMBRE D'ANNÉES A LA VIE SCOLAIRE
|
FONCTION
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
1 à 2 ans
|
3 à 5 ans
|
+ de 5 ans
|
SG20(*)
|
CE
|
02
|
01
|
03
|
03
|
00
|
00
|
03
|
ATTE
|
05
|
02
|
07
|
00
|
02
|
05
|
00
|
ASSE
|
00
|
05
|
05
|
02
|
02
|
01
|
00
|
AUTRES
|
09
|
03
|
12
|
02
|
04
|
06
|
03
|
TOTAL
|
16
|
11
|
27
|
07
|
08
|
12
|
06
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Comme l'indique le tableau ci-dessus, trois(03) CE, sept (07)
ATTE, cinq (05) ASSE et douze (12) autres ont répondu au questionnaire
à eux adressé , soit un total de vingt-sept éducateurs
dont seize (16) hommes et onze (11) femmes.
Parmi eux, sept (07) ont entre une et deux années
d'ancienneté, huit (08) en ont entre trois(03) et cinq (05), et douze
(12) en ont plus de cinq(05). Aussi, six(06) assurent la fonction de
surveillant général.
I.3. Identification des enseignants
Tableau 7 : identification des professeurs ayant
répondu au questionnaire
ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION
|
SEXE
|
ANCIENNETÉ (ans)
|
Homme
|
Femme
|
TOTAL
|
1 à 2
|
3 à 5
|
+ de 5
|
33
|
14
|
47
|
05
|
14
|
28
|
70,21%
|
29,78%
|
100%
|
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Les enseignants ayant répondu au questionnaire sont au
nombre de quarante-sept (47) soit un pourcentage de 94% dont trente-trois (33)
hommes et quatorze (14) femmes. Il faut signaler à ce niveau que des
critères précis avaient été donnés aux
personnes qui nous ont aidé à administrer le questionnaire aux
enseignants, soient 05 femmes sur 10 enseignants par établissement sauf
au CPLQ et au LPTLQ où il fallait remettre les fiches à 02
femmes sur 05 enseignants. Malgré ces dispositions, nous avons
constaté au recouvrement que la situation est celle
présentée dans le tableau.
Au niveau de leur ancienneté, 21 ont plus de cinq ans
de service, 14 ont entre trois et cinq ans et 05 ont entre un et deux ans.
I.4. Identification des
censeurs
Tableau 8 : identification des censeurs ayant
répondu au questionnaire
ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION
|
SEXE
|
ANCIENNETÉ (ans)
|
Homme
|
Femme
|
TOTAL
|
1 à 2
|
3 à 5
|
+ de 5
|
03
|
01
|
04
|
01
|
01
|
02
|
75%
|
25%
|
100%
|
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Les censeurs qui ont répondu au questionnaire sont au
nombre de quatre (04) soit un pourcentage de 80% dont trois (03) hommes et une
(01) femme.
Au niveau de leur ancienneté, 02 ont plus de cinq ans
de service, une (01) a entre trois et cinq ans et un(01) a entre un et deux
ans.
I.5. Identification des parents d'élèves
Graphique 01:
identification des parents enquêtés
Les parents enquêtés ayant effectivement
répondu à notre questionnaire sont au nombre de
quatre-vingt-quatre (84) dont soixante-deux(62) hommes et vingt-deux(22)
femmes. Seize (16) fiches n'ont pu être recouvrées.
Les réponses aux questionnaires collectés
émanent de différentes couches socioprofessionnelles. Ce sont des
fonctionnaires, des cultivateurs, des entrepreneurs, des commerçants,
des retraités et autres parents de différents corps de
métiers que nous avons regroupés dans la catégorie«
autres ».
Aussi tous les parents enquêtés affirment avoir
au moins un enfant inscrit dans un établissement d'enseignement
post-primaire et secondaire.
II. LES AVIS DES ENQUÊTÉS
II.1. De l'uniforme scolaire
comme facteur d'intégration sociale
II.1.1.Le point de vue des
élèves
Sur 252 élèves enquêtés, 141 soit
55,95% trouvent que l'uniforme permet de réduire les
inégalités sociales et les mettre sur le même pied
d'égalité.
86 autres, soit 34,12% de cette population cible,affirment que
la tenue scolaire permet non seulement de les identifier ainsi que leur
établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein
de leur école.
Parmi ces mêmes participants, 41 soit 16,26% trouvent
que l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives
vestimentaires dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon
eux d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.
Aussi, 21 élèves de cette population cible soit
8,33% pensent que la tenue scolaire leur a été imposée
pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le
respect du règlement intérieur.
Nous avons cherché à savoir si l'uniforme
scolaire permet de cacher les différences sociales et le tableau
ci-dessous en fait le point.
Tableau9: uniforme scolaire et différences
sociales
REPONSE
|
OUI
|
NON
|
SANS REPONSE
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
225
|
26
|
01
|
252
|
Pourcentage
|
89,28%
|
10,31%
|
0,39%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
De la lecture de ce tableau, 225 enquêtés sur 252
soit 89,28% disent que l'uniforme scolaire cache les différences
sociales marquées par l'habillement, 26 soit 10,31% répondent par
la négative. Un (01) enquêté sur 252, soit 0,39% n'a point
répondu à cette question.
Le tableau suivant nous montre les moyens par lesquels, les
élèves marquent les différences sociales.
Tableau 10: autres moyens par lesquels les
élèves peuvent marquer les différences
sociales
RÉPONSE
|
Téléphones portables
|
Moyens de locomotion
|
Coiffures
|
Bijoux
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
Nombre de répondants
|
184
|
50
|
18
|
217
|
26
|
09
|
160
|
76
|
16
|
181
|
56
|
15
|
Pourcentage
|
73.01
|
19.84
|
7.14
|
86.11
|
10.31
|
3.57
|
63.49
|
30.15
|
6.34
|
71.82
|
22.22
|
5.95
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Selon ce tableau, 184 enquêtés sur 252
élèves soit 73.01% affirment qu'avec les téléphones
portables ils arrivent toujours à marquer les différences
sociales à l'école.
217 enquêtés soit 86.11% trouvent que les enfants
issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école
avec leurs moyens de locomotion.
160 enquêtés sur les 252, ce qui correspond
à un taux de 63.49% affirment que les coiffures (notamment celles des
filles) leur permettent de se différencier de leurs camarades issus des
familles les moins nanties financièrement.
Pour 181 élèves sur les 252
enquêtés trouvent que les bijoux aussi montrent
l'inégalité sociale à l'école.
En plus des moyens cités plus haut, certains
élèves (54 soit 21.42%) trouvent les inégalités
sociales sont toujours remarquables à l'école à travers
les cartables, leur documentation, les stylos, la qualité des tissus des
uniformes, leurs modèles de couture, leurs sous-vêtements, les
tenues de sport, l'argent de poche, les chaussures, les tablettes ou autres
ordinateurs portables et aussi leurs effets d'habillement lors des
journées culturelles modernes et traditionnelles.
204 répondants sur 252, disent que l'uniforme scolaire
permet de ne pas faire de différence entre les élèves
issus de familles riches et ceux provenant de familles pauvres.
200 enquêtés sur 252 soit un taux de 79.36%
reconnaissent que l'uniforme scolaire améliore leur relation car
appartenant au même groupe. Par contre, 36 soit 14.28%, pensent le
contraire et 36 autres soit 14.28% n'ont pas jugé bon de répondre
à cette question.
Sur les 252 enquêtés, 212 soit 84.12%, estiment
que la tenue scolaire améliore l'image de l'école
burkinabè.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire contribue à résoudre le complexe de
supériorité et d'infériorité à
l'école, 210 enquêtés sur 252, soit un taux de 83.33% ont
répondu par l'affirmative.
148 enquêtés sur 252, soit un taux de 58.73% ont
répondu par l'affirmative à la question de savoir si les tenues
vestimentaires peuvent influencer le rendement scolaire des
élèves.
Nous avons cherché à savoir si les tenues
vestimentaires et les origines sociales des élèves influencent
leur rendement scolaire et le tableau suivant en fait la situation.
Tableau 11: éléments pouvant influencer
le rendement scolaire des élèves
ITEMS
|
Réponses recueillies
|
OUI
|
NON
|
SANS REPONSE
|
Nombre
|
Taux
|
Nombre
|
Taux
|
Nombre
|
Taux
|
Leurs tenues vestimentaires
|
252
|
148
|
58.73%
|
93
|
36.90%
|
11
|
4.36%
|
Leurs origines sociales
|
252
|
160
|
63.49%
|
81
|
32.14%
|
11
|
4.36%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
À la lumière de ce tableau, il apparaît
que, 148 enquêtés sur 252, soit un taux de 58,73% ont
répondu par l'affirmative à la question de savoir si les tenues
vestimentaires peuvent influencer le rendement scolaire des
élèves. Par contre, 93élèves sur 252, ce qui
représente 36,90%, ont donné des avis contraires et 11 autres
élèves, soit 4,36% n'ont pas daigné répondre
à cette question.
Quant à la question de savoir si les origines sociales
des élèves peuvent influencer leur rendement scolaire, sur 252
enquêtés, 160 élèves, soit 63.49% ont répondu
par l'affirmative contre 81élèves soit 32.14%.
Graphique 02: manière d'acquisition de la tenue
scolaire par les élèves
À la question de savoir comment les
élèves ont obtenu leurs uniformes scolaires, le graphique
ci-dessus fait le bilan des réponses.
Ainsi, 228 élèves sur 252 enquêtés,
soit 90.62% ont été dotés par leurs parents. 19
élèves, 7,53% sur 252 ont acquis leurs uniformes
d'eux-mêmes. 03 élèves, soit 1,19% parmi les
enquêtés ont eu leurs uniformes par l'intermédiaire
d'autres sources.
Ce graphique nous indique que la majorité des
élèves enquêtés, soit 90,62% ont acquis leurs
uniformes grâce à leurs parents.
À la question de savoir si les élèves
peuvent utiliser une tenue pendant deux années scolaires, 183 sur 252
enquêtés, soit 72,61% ont répondu par l'affirmative. Pour
se justifier, ils avancent les raisons suivantes:
- le tissu est de bonne qualité;
- pour des raisons d'économie;
- le modèle ne change pas d'une année à
une autre;
- le bon entretien de la tenue;
- les parents ne peuvent pas acheter des tenues chaque
année;
- la tenue est toujours en bon état.
Par contre, 63 élèves enquêtés sur
les 252 enquêtés, soit 25% disent qu'ils ne peuvent pas utiliser
les tenues de cette année pour l'année prochaine, car,
avancent-ils :
- le tissu n'est pas de bonne qualité;
- la tenue est trop usagée;
- la tenue a perdu sa couleur;
- la tenue est abimée;
- la perte ou le vol de la tenue;
- la tenue ne convient plus à leur taille.
Aussi, 90 élèves sur les 252
enquêtés, soit 35,71% trouvent que l'uniforme scolaire porte
atteinte à leur liberté vestimentaire. Comme raisons, ils
avancent:
- ne pas pouvoir s'habiller comme ils le souhaitent;
- être sur le même pied
d'égalité;
- être obligés de porter la tenue même en
période de fraicheur, de chaleur ou de poussière (elle n'est
souvent pas adaptée au climat);
- ne pas pouvoir exhiber leurs vêtements ou faire la
concurrence en matière d'habillement.
Par contre, 140 élèves enquêtés sur
les 252, soit un taux de 55,55% affirment que l'uniforme permet de:
- s'habiller en dehors des heures ouvrables comme ils le
désirent, surtout le weekend;
- être sur le même pied d'égalité en
matière d'habillement à l'école;
- éviter de dépenser beaucoup dans
l'habillement;
- conserver leurs habits de maison;
- se concentrer sur les études et être plus
discipliné.
II.1.2.Le point de vue des
éducateurs
Sur 27 éducateurs enquêtés, 22 soit 81,48%
trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités
sociales et mettre les élèves sur le même pied
d'égalité.
05 éducateurs soit 18,51% affirment que la tenue
scolaire permet non seulement d'identifier les élèves ainsi que
leur établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au
sein de leur école.
Sur les 27 éducateurs, 04 soit 14,81% trouvent que
l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives
vestimentaires dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon
eux d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un
facteur d'intégration sociale, tous ont répondu de façon
unanime par l'affirmative soit 100%.
Nous avons demandé aux enquêtés une
justification et les réponses recueillies sont les suivantes :
- l'uniforme scolaire permet de réduire les
inégalités sociales sur le plan vestimentaire;
- les élèves se sentent acceptés par
tous;
- l'uniforme scolaire donne une identité à
l'élève;
- les élèves sont mis sur le même pied
d'égalité par l'uniforme;
- ils appartiennent tous au même groupe.
27 éducateurs sur les 27 enquêtés soit
100% ont répondu par un « oui » à la question de savoir
si l'uniforme scolaire dissimule les inégalités sociales
marquées par l'habillement entre élèves. La
majorité des éducateurs trouvent qu'en plus des
téléphones portables de dernière génération,
des moyens de locomotion, des coiffures et des bijoux, les
inégalités sociales sont toujours visibles à
l'école à travers les cartables, la documentation, les stylos, la
qualité des tissus des uniformes, les modèles de couture,
l'argent de poche et les chaussures des élèves.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire permet de ne pas faire la différence entre les
élèves issus de familles riches et ceux issus de familles
pauvres, 23 éducateurs sur 27, ce qui représente 85,18%
répondent par l'affirmative. Par contre, 04 soit 14,81% ont
répondu par la négative.
Quant à la question de savoir si l'uniforme scolaire
permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè, 25
éducateurs, soit 92,59% se sont prononcés positivement. 02
autres, soit 7,40% n'ont pas daigné donner des éléments de
réponse.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire contribue à résoudre le problème de
supériorité et d'infériorité à
l'école, 26 éducateurs sur 27 enquêtés, soit un taux
de 96,29% ont répondu par l'affirmative et un (01), soit 3,70% n'a pas
voulu répondre.
II.1.3. Le point de vue des enseignants
Sur les 47 enseignants enquêtés, 31 soit 65,95%
trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités
sociales et du même coup mettre les élèves sur le
même pied d'égalité.
11 enseignants soit 23,40% affirment que la tenue scolaire
permet non seulement d'identifier les élèves ainsi que leur
établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein
de leur école.
Sur les 47 enseignants, 05 soit 10,63% trouvent que l'uniforme
scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires
dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon eux
d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.
Aussi, 04 enseignants de cette population cible soit 8,51%
pensent que la tenue scolaire a été imposée aux
élèves pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire
à travers le respect du règlement intérieur.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un
facteur d'intégration sociale, sur les 47 enquêtés, 41
enseignants, ce qui représente 87,23%, ont répondu par
l'affirmative. Pour cette catégorie d'enquêtés, l'uniforme
scolaire réduit le risque d'exhibition de certains élèves
aisés, lutte contre le complexe d'infériorité lié
à l'habillement, montre l'appartenance des élèves à
une même communauté éducative, évite la concurrence
vestimentaire, l'exclusion des enfants pauvres et permet de gommer toute
appartenance à une religion ou à une classe sociale quelconque,
pour imposer un modèle identitaire reposant sur l'unicité.
44 enquêtés sur 47, soit un taux de 93,61%, ont
répondu par l'affirmative à la question de savoir si l'uniforme
scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par
l'habillement.
41 enquêtés sur 47 enseignants soit 87,23%
affirment qu'avec les téléphones portables les
élèves arrivent toujours à marquer les différences
sociales à l'école.
47 enquêtés soit 100% trouvent que les enfants
issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école
avec leurs moyens de locomotion.
42 enseignants sur les 47, ce qui correspond à un taux
de 89,36% affirment que les coiffures (notamment celles des filles) leur
permettent de se différencier de leurs camarades issus de familles
pauvres.
Pour 44 enseignants sur les 47 enquêtés, soit
93,61%, trouvent que les bijoux aussi montrent l'inégalité
sociale à l'école.
En plus des moyens cités plus haut, certains
enquêtés trouvent que les inégalités sociales sont
toujours remarquables à l'école à travers les cartables,
la documentation des élèves, les stylos, la qualité des
tissus des uniformes, les modèles de couture, l'argent de poche et la
qualité de leurs chaussures.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire permet de ne pas faire la différence entre les
élèves issus de familles riches et ceux issus de familles
pauvres, 35 enseignants sur 47, ce qui représente 74,46%
répondent par l'affirmative.
Par contre, 07 soit 14,89% ont répondu par la
négative. Ces derniers prétendent que le rôle de la tenue
n'est pas d'effacer la différence mais de l'atténuer.
À la question de savoir si les élèves
portent toujours l'uniforme scolaire, 10 enquêtés sur les 47
professeurs, soit un taux de 21,27% ont répondu favorablement. À
l'opposé, 37 soit 78,72% affirment que certains élèves ne
portent pas leur uniforme souvent.
Quant à la question de savoir si l'uniforme scolaire
permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè, 38
enseignants, soit 80,85% se sont prononcés positivement.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
contribue à résoudre les complexes de supériorité
et d'infériorité à l'école, 39 professeurs sur les
47 enquêtés, ce qui correspond à 82,97% ont répondu
par l'affirmative et 03 enseignants, soit 6,38% ont répondu par la
négative. 05 autres, soit 10,63% n'ont point répondu à
cette question.
II.1.4. Le point de vue des
censeurs
À la question de savoir pourquoi les
élèves doivent porter l'uniforme scolaire, 02 censeurs, soit 50%
des enquêtés pensent que la tenue scolaire a été
instituée dans le but de gommer les différences liées
à l'origine sociale des apprenants.
04 censeurs, soit 100% de nos enquêtés, trouvent
qu'en plus de la diminution des disparités, l'uniforme facilite la
reconnaissance des élèves et montre leur appartenance à un
établissement d'enseignement donné.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
réduire les charges scolaires desparentssur le plan vestimentaire,
tous nos enquêtés, soit 100% ont répondu par
l'affirmative.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un
facteur d'intégration sociale, l'ensemble des censeurs ayant pris part
à notre enquête ont répondu de façon unanime par un
« oui ». Ils justifient leur réponse en disant que l'uniforme
réduit les inégalités sociales et permet aux
élèves de se fréquenter sans complexe en matière
d'habillement.
Unanimement, 04 censeurs sur les 04 enquêtés,
soit 100% reconnaissent que la tenue scolaire dissimule les
inégalités sociales marquées par l'habillement entre
élèves.
À la question de savoir par quels autres moyens les
élèves peuvent toujours marquer les différences sociales,
tous nos enquêtés, soit 100% reconnaissent que les
élèves peuvent toujours marquer les différences sociales
avec les téléphones portables, les moyens de locomotion et les
bijoux. 03 censeurs sur les 04 enquêtés, soit 75% affirment que
les élèves peuvent toujours marquer la différence avec les
coiffures. Par contre, 01 sur les 04 enquêtés, soit 25% pense le
contraire. Un(01) de nos enquêtés trouve qu'en plus des moyens
cités plus haut, les élèves peuvent toujours marquer les
différences sociales avec les chaussures de qualité, les
cartables et leur entretien corporel.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
de ne pas faire la différence entre les élèves issus de
familles riches et ceux issus de familles pauvres, 03 de nos
enquêtés, soit 75% ont répondu par l'affirmative. Un (01)
censeur, soit 25% pense le contraire. Pour se justifier, il affirme que la
tenue scolaire réduit la différence mais ne la supprime pas
complètement.
04 censeurs sur les 04 enquêtés, soit 100%
affirment que l'uniforme scolaire permet d'instaurer de meilleurs rapports non
seulement entre les élèves, mais aussi entre les
élèves et les professeurs. Ils affirment aussi que l'uniforme
scolaire permet d'améliorer l'image de l'école
burkinabè.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
améliore les rapports entre les élèves et les
éducateurs, 03 censeurs, soit 75% ont répondu par
l'affirmative.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire contribue à résoudre le problème de complexes de
supériorité et d'infériorité à
l'école, tous nos enquêtés, soit 100% ont répondu
par l'affirmative.
II.1.5. Le point de vue des
parents d'élèves
Sur les 84 parents enquêtés, 47 soit 55,95%
trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités
sociales et du même coup, mettre les élèves sur le
même pied d'égalité en matière d'habillement.
35 parents, soit 41,66% affirment que la tenue scolaire permet
non seulement de les identifier ainsi que leurs établissements d'origine
mais aussi de repérer l'intrusion au sein de leur école.
Sur les 84 parents, 13 soit 15,47% trouvent que l'uniforme
scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires
dans les établissements scolaires. Ainsi il permettrait selon eux
d'éviter le port des tenues indécentes.
Aussi, 05 parents de cette population cible soit 5,95% pensent
que la tenue scolaire leur a été imposée pour
l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le respect
du règlement intérieur.
68 parents sur les 84 enquêtés, soit 80,95%
affirment que la tenue scolaire permet de réduire leurs dépenses
sur le plan vestimentaire. 16 sur les 84 enquêtés, soit 19,04%
prétendent le contraire.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un
facteur d'intégration sociale, 75 parents sur les 84
enquêtés, ce qui représente 89,28% ont répondu par
l'affirmative. Nous avons demandé à cette tranche de notre
population cible de justifier sa réponse.
Pour ces parents, l'uniforme met les élèves sur
le même pied d'égalité en matière d'habillement,
résout le problème de complexe de supériorité et
d'infériorité, est signe d'appartenance à un groupe,
permet d'identifier les intrus au sein de l'établissement, évite
les discriminations, facilite l'adaptation de l'élève à
son milieu, raffermi les liens de solidarité entre élèves,
permet aux élèves de préserver leur dignité en
évitant le port de certaines mauvaises tenues et permet d'identifier
l'élève et son école.
05, soit 5,95% avouent le contraire. 04 autres, soit 4,76%
n'ont point répondu à cette question.
68 enquêtés sur les 84 parents, ce qui donne
80,95% affirment que l'uniforme scolaire dissimule les inégalités
sociales marquées par l'habillement à l'école.
68 enquêtés sur 84 parents soit 80,95% affirment
qu'avec les téléphones portables les élèves
arrivent toujours à marquer les différences sociales à
l'école. Par contre 16 autres soit 19,04 % ont répondu à
cette question par la négative.
75 enquêtés soit 89,28% trouvent que les enfants
issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école
avec leurs moyens de locomotion. 09 autres, soit 10,71% prétendent le
contraire.
58 enquêtés sur les 84, ce qui correspond
à un taux de 69,04% affirment que les coiffures (notamment celles des
filles) leur permettent de se différencier de leurs camarades issus de
familles pauvres. 26, soit 30,95% trouvent que les coiffures n'affichent pas de
différence sociale à l'école.
Pour 61 parents sur les 84 enquêtés, soit 72,61%
trouvent que les bijoux aussi montrent la différence entre les
élèves. Cependant, 23 enquêtés soit 27,38% affirment
le contraire.
En plus des moyens cités dans le tableau, certains
enquêtés trouvent que les inégalités sociales sont
toujours présentes à l'école à travers les
cartables, les fournitures scolaires des élèves, la
qualité des tissus des uniformes, la qualité des chaussures et
leur argent de poche.
44 enquêtés sur les 84 parents, ce qui correspond
à 52,38% pensent qu'avec l'uniforme scolaire on ne peut plus faire la
différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus de familles pauvres.
Pour justifier leur réponse, ces parents affirment que
le modèle de tissu et de couture ainsi que la couleur sont
imposés à tous.
Par ailleurs, 40 autres, soit 47,61% avouent le contraire.
Pour ces derniers, les différences persistent à travers les
moyens de locomotion, les téléphones portables de dernière
génération. Il y a aussi le fait que certains
élèves ne se conforment pas au modèle standard. La
différence se remarque aussi par leur état de propreté du
corps (pommade) ainsi que les emplettes pendant la récréation.
Pour certains, l'uniforme à lui seul ne peut pas établir
l'égalité entre les riches et les pauvres en témoignent le
comportement et le langage qu'ils tiennent entre eux.
73 parents sur les 84 enquêtés, soit un
pourcentage de 86,90%, affirment que l'uniforme scolaire contribue à
réduire le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école. Par contre, 11 autres,
soit 13,09% ne sont pas de cet avis.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
améliore l'image de l'école burkinabè, 80
enquêtés sur les 84 parents, soit 95,23% ont répondu par
l'affirmative et 03 parents, soit 3,57% ont répondu par la
négative. Un (01) autre, soit 1,19% n'a pas répondu à la
question.
II.2. De l'uniforme scolaire comme facteur de
laïcité à l'école
II.2.1. Le point de vue des
élèves
Sur 252 enquêtés, 190 élèves, soit
75,39% trouvent que leurs conditions psychologiques peuvent influencer leur
rendement scolaire. Par contre, 50 élèves, soit 19,84% des
enquêtés affirment le contraire. 12 autres élèves,
soit 4,76% n'ont pas répondu à cette question.
À la question de savoir si leurs pratiques religieuses
influencent leur rendement scolaire, 36 élèves sur 252
enquêtés, soit 14,28% ont répondu par la négative et
205 sur les 252, soit 81,34% affirment le contraire. 11 élèves,
soit 4,36% des enquêtés n'ont point répondu à cette
question.
Tableau 12: uniforme et différence entre les
religions
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
98
|
141
|
13
|
252
|
Pourcentage
|
38,88%
|
55,95%
|
5,15%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Ce tableau nous montre que 98 enquêtés sur 252,
ce qui représente 38,88% pensent que l'uniforme scolaire permet de
masquer la différence entre les religions. À l'opposé, 141
élèves sur les 252 enquêtés, soit 55,95% affirment
le contraire. 13 autres, soit 5,15% ne se sont pas prononcés sur la
question.
II.2.2. Le point de vue des
éducateurs
À la question de savoir si un modèle de tissu et
de couture est imposé aux élèves, tous nos
enquêtés ont répondu par l'affirmative.
À la question de savoir si tous les
élèves respectent le modèle de tissu et de couture, 20
enquêtés sur les 27 éducateurs, soit un taux de 74,07% ont
répondu par un « non ». Ces différents
enquêtés ont avancé un certain nombre de raisons qui sont
les suivantes :
- les élèves ont tendance à suivre la
mode;
- les nouveaux élèves ignorent l'existence d'un
modèle imposé;
- les élèves veulent toujours marquer la
différence en matière d'habillement;
- le modèle imposé ne leur plaît pas;
- à cause de leur confession religieuse certains ont
des modèles différents.
07 éducateurs de cette population ciblée, soit
25,92% affirment que les élèves respectent le modèle de
tissu et de couture imposé.
Le tableau suivant nous permet de savoir si les conditions
psychologiques et les pratiques religieuses des élèves
influencent leur rendement scolaire
Tableau 13: renseignements sur l'influence du
rendement scolaire
ITEMS
|
Réponses recueillies
|
OUI
|
NON
|
SANS RÉPONSE
|
Nombre
|
Taux
|
Nombre
|
Taux
|
Nombre
|
Taux
|
Vos conditions psychologiques
|
27
|
25
|
92,59%
|
02
|
7,40%
|
00
|
00%
|
Vos pratiques religieuses
|
27
|
08
|
29,62%
|
18
|
66,66%
|
01
|
3,70%
|
Source :enquête sur le terrain (Mars 2015)
À la lecture de ce tableau, il apparait que sur 27
enquêtés, 25 éducateurs, soit 92,59% trouvent que les
conditions psychologiques des élèves peuvent influencer leur
rendement scolaire. Par contre, 02 éducateurs, soit 7,40% des
enquêtés affirment le contraire.
À la question de savoir si les pratiques religieuses
des élèves influencent leur rendement scolaire, 18
éducateurs sur 27 enquêtés, soit 66,66% ont répondu
par l'affirmative et 08 sur les 27, soit 29,62% affirment le contraire. Un (01)
éducateur, soit 3,70% des enquêtés n'ont pas répondu
à cette question.
Quant à savoir sile port de l'uniforme scolaire
contribue à résoudre le problème d'expression des
appartenances religieuses à l'école, le tableau suivant nous
renseigne.
Tableau 14: uniforme et résolution du
problème des appartenances religieuses
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
22
|
04
|
01
|
27
|
Pourcentage
|
81,48%
|
14,81%
|
3,70%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Au regard de ce tableau, il apparaît que 22
enquêtés sur 27 éducateurs, ce qui correspond à
81,48% pensent que le port de l'uniforme scolaire contribue à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école. 04 autres éducateurs, soit 14,81% affirment le
contraire. Un (01) éducateur de la même proportion
d'échantillon n'a pas daigné répondre à cette
question.
À la question de savoircomment l'uniforme scolaire
peut- être facteur de laïcité à l'école,nous
avons reçu plusieurs réponses dont les principales sont:
- le fait que tous les élèves respectent le
modèle de tissu et de couture,
- l'uniforme scolaire n'a aucun signe confessionnel ni
d'appartenance religieuse,
- l'uniforme n'empêche pas le port de signes
ostentatoires (voile, croix, etc....).
II.2.3. Le point de vue des
enseignants
À la question de savoir s'il existe un modèle de
tissu et de couture, 42 de nos enquêtés, soit 89,36% ont
répondu par l'affirmative. 02 enseignants soit 4,25% des 47 enseignants
ont répondu par la négative. 03 autres soit 6,38% n'ont point
répondu à cette question.
À la question de savoir si tous les
élèves respectent le modèle de tissu et de couture, 28
enquêtés sur les 47 éducateurs, soit un taux de 59,57% ont
répondu par un « non ». Ces différents
enquêtés ont avancé un certain nombre de raisons qui sont
les suivantes :
- les élèves voulant suivre la tendance optent
pour des modèles de couture peu recommandables en milieu scolaire;
- les nouveaux élèves ignorent l'existence d'un
modèle imposé;
- certains élèves ont un goût de la
fantaisie lié à une volonté inébranlable de se
singulariser;
- le modèle imposé ne leur plaît pas;
- certains élèves achètent souvent des
tissus de qualité et de couleur approximative;
- à cause de leur confession religieuse certains ont
des modèles différents.
17 enseignants de cette population ciblée, soit 36,17%
affirment que les élèves respectent le modèle de tissu et
de couture imposé.
02 autres enseignants, soit 4,25% n'ont guère
répondu à cette question.
Nous leur avons aussi demandé à savoir siles
éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire
des élèves. Le tableau suivant présente leur opinion sur
cette question.
Tableau 15: influence du rendement
scolaire
ITEMS
|
Réponses recueillies
|
OUI
|
SANS REPONSE
|
Nombre
|
Taux
|
Nombre
|
Taux
|
Vos conditions psychologiques
|
47
|
44
|
93,61%
|
03
|
6,38%
|
Vos pratiques religieuses
|
47
|
44
|
93,61%
|
03
|
6,38%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Ainsi, pour 47 enquêtés, 44 enseignants, soit
93,61% trouvent que les conditions psychologiques des élèves
peuvent influencer leur rendement scolaire. 03 enseignants soit 6,38% n'ont pas
répondu à la question.
À la question de savoir si les pratiques religieuses
des élèves influencent leur rendement scolaire, 44 enseignants
sur 47 enquêtés, soit 93,61% ont répondu par l'affirmative.
03 enseignants, soit 6,38% des enquêtés n'ont pas fourni de
réponse à cette question.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des
appartenances religieuses à l'école, parmi les réponses
recueillies, 28 enquêtés sur 47 enseignants, ce qui correspond
à 59,57% pensent que le port de l'uniforme scolaire contribue à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école. 15 autres enseignants, soit 31,91% affirment le
contraire. 04 enseignants, soit 8,51% de la même proportion
d'échantillon n'ont pas daigné répondre à cette
question.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire peut
être un facteur d'intégration sociale, nous avons reçu
plusieurs réponses dont les principales sont :
- le fait que tous les élèves respectent le
modèle de tissu et de couture;
- l'uniforme scolaire n'a aucun signe confessionnel ni
d'appartenance religieuse;
- l'uniforme n'empêche pas le port de signes
ostentatoires (voile, croix, etc...).
- la disparition pure et simple des signes ostentatoires;
- l'uniforme évite le port des tenues à
caractère religieux.
II.2.4. Le point de vue des
censeurs
À la question de savoir s'il existeun modèle
de tissu et de couture imposé aux élèves,100% de nos
enquêtés reconnaissent l'existence d'un modèle de tissu et
de couture dans leurs établissements respectifs.
Quant à la question de savoir si ce modèle est
respecté de tous, les censeurs ont répondu par la
négative. Ces derniers pensent que c'est souvent par ignorance ou pour
créer la différence dans l'optique de se faire remarquer que
certains élèves ne respectent pas le modèle de tissu et de
couture qui leur est imposé.
Tous nos enquêtés, soit 100% trouvent que les
conditions psychologiques des élèves peuvent influencer leur
rendement scolaire.Pour la même population cible, les pratiques
religieuses des élèves ont un impact sur leur rendement
scolaire.
La moitié de nos enquêtés, soit 50%
affirment que l'uniforme scolaire contribue à résoudre le
problème d'expression des appartenances religieuses à
l'école. Par contre l'autre moitié soutient le contraire.
À la question de savoir comment l'uniforme scolaire
peut être un facteur de laïcité à l'école, nos
enquêtés trouvent qu'à première vue, l'uniforme
cache les appartenances religieuses. Certains parmi eux pensent que le strict
respect du modèle de couture pourrait rendre toute sa
laïcité à l'uniforme. D'autres par contre trouvent que la
laïcité de l'uniforme viendrait du fait qu'il n'interdit pas le
port de signes ostentatoires religieux.
II.2.5. Le point de vue des
parents d'élèves
69 parents, soit 82,14%, ont répondu par l'affirmative
à la question de savoir s'il existe un modèle de tissu et de
couture imposé aux élèves. 13 enquêtés, soit
15,47% ont répondu à cette question par la négative. 02
autres parents, soit 2,38% n'ont point répondu à la question.
Nous avons cherché à savoir sil'uniforme
scolaire porte atteinte à la liberté des enfants. Le tableau
ci-dessous nous informe sur les réponses des parents
d'élèves.
Tableau 16 :uniforme scolaire et atteinte à la
liberté des élèves
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
21
|
58
|
05
|
84
|
Pourcentage
|
25%
|
69,04%
|
5,95%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
À la lecture de ce tableau, 21 parents, ce qui
représente 25% trouvent que l'uniforme scolaire porte atteinte à
la liberté de leurs enfants. À l'opposé, 58
enquêtés, soit 69,04% affirment le contraire. 05 autres parents
soit 5,95% ne se sont pas prononcés sur cette question.
21 enquêtés sur les 84 parents, ce qui donne
25%, trouvent que les pratiques religieuses des élèves
n'influencent pas leurs rendements scolaires. Par contre 62, soit 73,80%
affirment le contraire. Un (01) parent, soit 1,19% ne s'est pas prononcé
sur cette question.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des
appartenances religieuses, 51 parents enquêtés, soit 60,71% ont
répondu par l'affirmative. 33 sur les 84, soit 39,28% pensent que la
tenue scolaire ne contribue pas à résoudre le problème
d'expression des appartenances religieuses à l'école.
73 parents sur les 84 enquêtés, soit 86,90% ont
affirmé que l'uniforme scolaire permet aux élèves de
religions différentes d'être égaux à l'école.
À cette même question, 11 parents, soit 13,09% ont répondu
par la négative.
II.3. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire
II.3.1. Le point de vue des élèves
Tableau 17: uniforme et identification des
élèves
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
217
|
31
|
04
|
252
|
Pourcentage
|
86,11%
|
12,30%
|
1,58%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Ce tableau nous indique que, sur 252 enquêtés,
217 élèves, ce qui représente 86,11% affirment que
l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves contre 31,
soit 12,30% qui soutiennent le contraire. 1,58%, soit 04 élèves
sur les 252 enquêtés n'ont pas pris la peine de répondre
à cette question.
Le tableau suivant nous renseigne sur l'amélioration de
la discipline à l'école par l'uniforme scolaire
Tableau 18: uniforme scolaire et amélioration
de la discipline à l'école
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
205
|
42
|
05
|
252
|
Pourcentage
|
81,34%
|
16,66%
|
1,98%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
d'améliorer la discipline à l'école, 205
élèves sur les 252 enquêtés, ce qui correspond
à 81,34%, ont répondu positivement contre 42, soit 16,66%. 05
élèves n'ont point répondu à cette question soit
1,98%.
À la question de savoir sil'uniforme scolaire permet
d'améliorer le climat de travail dans la classe, les réponses
collectées se présentent comme suit dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 19: uniforme scolaire et amélioration
du climat de travail
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
204
|
42
|
06
|
252
|
Pourcentage
|
80,95%
|
16,66%
|
2,36%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars)
D'après ce tableau, sur un effectif de 252
enquêtés, 204 élèves, soit un taux de 80,95%
affirment que l'uniforme scolaire permet d'améliorer le climat de
travail dans la classe. 42 élèves, soit 16,66%, ont
répondu par la négative. 06 enquêtés sur 252,
soit
2,36% n'ont point donné de réponse à
cette question.
Nous avons cherché à savoir si l'uniforme
scolaire permet de repérer d'éventuels intrus dans la cour de
l'école. Ainsi, le tableau ci-dessous nous fait la situation des avis
des participants.
Tableau 20: uniforme scolaire et repérage
d'intrus dans la cour de l'école
RÉPONSE
|
OUI
|
NON
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
220
|
22
|
10
|
252
|
Pourcentage
|
87,30%
|
8,77%
|
3,96%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain(Mars2015)
Ce tableau nous montre que sur un effectif de 252
enquêtés, 220élèves, soit 87,30% disent que
l'uniforme scolaire permet le repérage d'intrus dans la cour de
l'école. 22 élèves, soit 8,77% sur les 252
enquêtés ont répondu par la négative à cette
question. 10 élèves sur 252 enquêtés n'ont point
répondu à cette question.
II.3.2. Le point de vue des
éducateurs
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont
répondu par l'affirmative, soit 100%.
Quant à la question de savoirquel est l'impact de
l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école, nous avons
relevé les avis suivants :
- le respect du règlement intérieur;
- le respect mutuel;
- l'uniforme scolaire permet d'éviter les
dérives vestimentaires;
- la bonne conduite des apprenants;
- l'uniforme scolaire apporte un plus sur la discipline.
Pour ce qui concerne l'amélioration du climat de
travail dans la classe par la tenue scolaire, tous nos enquêtés,
soit 100% de notre population cible ont répondu de façon unanime
par l'affirmative.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
crée de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner, tous nos
enquêtés ont répondu par l'affirmative, soit 100%.
26 éducateurs sur les 27 enquêtés, ce qui
représente 96,29% estiment que l'uniforme scolaire permet
d'éviter les acquisitions illicites de vêtements de luxe par
certains élèves et un (01), soit 3,70% pense le contraire.
Parlant dela diversité des tenues scolaires dans les
établissements d'enseignement du pays, le tableau ci-dessous nous
présente les avis des éducateurs qui ont pris part à
l'enquête.
Tableau 21 : avis des éducateurs sur la
diversité des uniformes scolaires
RÉPONSE
|
POUR
|
CONTRE
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
10
|
16
|
01
|
27
|
Pourcentage
|
37,03%
|
59,25%
|
3,70%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Ainsi, ce tableau indique que sur 27 enquêtés, 10
éducateurs, soit 37,03%, sont pour la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement. 16 éducateurs,
soit 59,25% des enquêtés affirment être contre
l'uniformisation de la tenue scolaire à tous les établissements
d'enseignement du pays. Un (01) enquêté, soit 3,70% n'a pas
répondu à la question.
II.3.3. Le point de vue des enseignants
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont
répondu par l'affirmative, soit 100%.
Nous avons cherché à savoir quel est l'impact de
l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école et nous avons eu
droit à plusieurs réponses parmi lesquelles nous pouvons relever
entre autres :
- le respect du port de l'uniforme est un acte de
discipline;
- l'uniforme garantit la pudeur en matière
d'habillement;
- avec l'uniforme, l'élève se sent reconnu et
hésite avant de poser un acte d'indiscipline;
- l'uniforme scolaire permet de se conformer aux principes
scolaires.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permetde
repérer les intrus au sein de l'établissement, 100% de nos
enquêtés ont répondu de façon unanime par
l'affirmative.
Nous avons cherché à savoir si la tenue scolaire
permet de créer de bonnes conditions aux enseignants pour dispenserles
cours et d'éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe
par certains élèves. Le tableau ci-dessous nous fait
l'état des avis de nos participants à l'enquête.
Tableau 22 : effets positifs produits par l'uniforme
scolaire
ITEMS
|
OUI
|
NON
|
Sans Réponse
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Créer de bonnes conditions aux professeurs pour
enseigner
|
44
|
93,61%
|
02
|
4,25%
|
01
|
2,12%
|
Éviter les acquisitions illicites des vêtements
de luxe par certains élèves
|
44
|
93,61%
|
03
|
6,38%
|
00
|
00%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
Au regard du tableau, 44 enseignants sur 47, soit 93,61%,
reconnaissent que l'uniforme scolaire permet de créer de bonnes
conditions aux enseignants pour enseigner. 02, soit 4,25% sont de l'avis
contraire. Un (01) enseignant soit 2,12% ne s'est pas exprimé sur la
question.
44 enquêtés sur les 47 enseignants, soit 93,61%
ont attesté que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter
les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains
élèves et 03 d'entre eux, soit 6,38% ont affirmé le
contraire.
Sur 47 enquêtés, 12 enseignants, soit 25,53%,
sont pour la diversité des tenues scolaires dans les
établissements d'enseignement. 35 enseignants, soit 74,46% des
enquêtés affirment être contre l'uniformisation de la tenue
scolaire à tous les établissements d'enseignement du pays.
II.3.4. Le point de vue des
censeurs
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont
répondu à l'unanimité par l'affirmative.
Nous avons cherché à savoir quel est l'impact de
l'uniforme sur la discipline à l'école et, pour nos
enquêtés, le simple fait de porter l'uniforme scolaire est
déjà un acte de discipline car allant dans le sens du respect du
règlement intérieur. Certains affirment que l'uniforme facilite
leur identification et même coup renforce la discipline
À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet
d'améliorer le climat de travail dans la classe, tous nos
enquêtés ont répondu par l'affirmative. De même, ils
ont aussi répondu par l'affirmative à la question de savoir si
l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au sein de
l'établissement.
Tous les censeurs enquêtés reconnaissent que
l'uniforme scolaire permet de créer de bonnes conditions aux enseignants
pour enseigner et aussi, d'éviter les acquisitions illicites des
vêtements de luxe par certains élèves.
Nous avons cherché à savoirsi les censeurs
enquêtés sont pour ou contre la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement du pays et la
moitié de nos participants soit 50% des censeurs sont pour et l'autre
moitié se positionne contre cette diversité.
II.3.5. Le point de vue des
parents d'élèves
À la question de savoir sil'uniforme scolaire permet
d'identifier les élèves, 84 parents sur les 84
enquêtés ont répondu « oui » de façon
unanime.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
contribue à lutter contre l'indiscipline et la violence à
l'école, 45 parents, soit 53,57% ont répondu par l'affirmative et
39 enquêtés, soit, 46,42% par la négative.
Nous cherché à savoirquelle appréciation
les parents font du modèle de couture de l'uniforme de leurs enfants et
pour toute réponse, la majorité des parents trouve que le
modèle est respectable et valorise l'éthique sociale et
morale.
Tous nos enquêtés, soit 100%, estiment que
l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au sein de
l'établissement d'enseignement.
72 parents, soit 85,71% estiment que l'uniforme scolaire
évite les acquisitions illicites des vêtements de luxe par
certains élèves. 11 enquêtés, soit 13,09% affirment
le contraire. Un (01) autre, soit 1,19% n'a pas répondu à notre
question.
Le tableau ci-dessous nous renseigne sur les avis des
enquêtés surla diversité des tenues scolaires dans les
établissements d'enseignement du pays.
Tableau 23: opiniondes parents sur la diversité
des uniformes scolaires
RÉPONSE
|
POUR
|
CONTRE
|
Pas de réponse
|
TOTAL
|
Nombre de répondants
|
47
|
33
|
04
|
84
|
Pourcentage
|
55,95%
|
39,28%
|
4,76%
|
100%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
À la question de savoir si les parents sont pour la
diversité des tenues scolaires dans les établissements, 47 de nos
enquêtés, soit 55,95% ont répondu par l'affirmative. 33,
soit 39,28% sont exprimés contre. 04 autres, soit 4,76% n'ont point
répondu à cette question.
II.4. De l'uniforme scolaire
comme moyen de lutte contre la débauche dans les établissements
d'enseignement
II.4.1. Le point de vue des
élèves
Au regard des réponses recueillies, sur 252
enquêtés, 242 élèves, soit 96,03% affirment que le
port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
débraillées. En revanche, 07 élèves, soit 2,77%
prétendent le contraire. 03 élèves, Parmi les
enquêtés, 03 élèves, soit 1,19% n'ont pas
daigné répondre à cette question.
Quant à la question de savoir si la tenue scolaire
permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 215
élèves sur les 252 enquêtés, ce qui correspond
à un taux de 85,31% ont répondu par l'affirmative. Par contre, 10
élèves, soit 3,96% ne sont pas d'avis avec eux. 02
élèves de la même population cible, soit 0,79% n'ont pas
jugé nécessaire de répondre à la question.
234 élèves, soit 92,85% sur les 252
enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le
port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 14
élèves soit 5,55% affirment le contraire. Sur les 252
enquêtés, 04 autres élèves, ce qui représente
1,58% n'ont point répondu à cette question.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves, 236 sur les 252 enquêtés, soit un taux de
93,65% ont répondu par l'affirmative et 12, soit 4,76% ont
répondu par la négative. 04 élèves n'ont point
donné de réponse à cette question.
Sur les 252 enquêtés, 199 élèves,
ce qui correspond à un taux de 78,96% pensent que l'uniforme scolaire
permet de lutter contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire. 49
élèves de la même population cible, soit un taux de 19,44%
ne sont pas du même avis. Et enfin 04 élèves sur les 252,
ce qui représente 1,48%, se sont abstenus de répondre à la
question.
II.4.2. Le point de vue des
éducateurs
Le tableau suivant nous montre le rôle que joue
l'uniforme scolaire dans la lutte contre les dérives vestimentaires en
milieu scolaire.
Tableau 24: rôles de l'uniforme dans la lutte
contre les dérives vestimentaires à l'école
ITEMS
|
OUI
|
NON
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Évite le port de tenues débraillées
|
26
|
96,29%
|
01
|
3,70%
|
Rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement
|
27
|
100%
|
00
|
00%
|
Réduit les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves
|
25
|
92,59%
|
02
|
7,40%
|
Évite le port de tenues indécentes
|
24
|
88,88%
|
03
|
11,11%
|
Lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves
|
24
|
88,88%
|
03
|
11,11%
|
Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)
De la lecture de ce tableau, il apparaît que sur 27
enquêtés, 26 éducateurs, soit 96,29% affirment que le port
de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
débraillées. En revanche, 01 éducateur, soit 3,70%
prétend le contraire.
Quant à la question de savoir si la tenue scolaire
permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 27
éducateurs sur les 27 enquêtés, ce qui correspond à
un taux de 100% ont répondu par l'affirmative.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
réduit les provocations et indispositions favorisées par le port
de certaines tenue de mode par certains élèves, 25
enquêtés sur les 27 éducateurs ce qui représente
92,59% ont répondu par l'affirmative et 02, soit 7,40% par la
négative.
24 éducateurs, soit 88,88% sur les 27
enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le
port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 03
élèves soit 11,11% affirment le contraire.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves, 24 sur les 27 enquêtés, soit un taux de
88,88% ont répondu par l'affirmative et 03, soit 11,11% ont
répondu par la négative.
II.4.3. Le point de vue des
enseignants
Des réponses recueillies, il ressort que sur 47
enquêtés, 44 enseignants, soit 93,61% affirment que le port de
l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
débraillées.
Quant à la question de savoir si la tenue scolaire
permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 44
enseignants sur les 47 enquêtés, ce qui correspond à un
taux de 93,61% ont répondu par l'affirmative.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
réduit les provocations et indispositions favorisées par le port
de certaines tenue de mode par certains élèves, tous nos
enquêtés soit 100% ont répondu unanimement « oui
».
46 enseignants, soit 97,87% sur les 47 enquêtés,
disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
indécentes à l'école.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves, 42 sur les 47 enquêtés, soit un taux de
89,36% ont répondu par l'affirmative et 05, soit 10,63% ont
répondu par la négative.
Quant à la question de savoir si l'uniforme permet de
diminuer le harcèlement sexuel en milieu scolaire, 44
enquêtés sur les 47 enseignants, soit 93,61% ont répondu
par l'affirmative et 03 autres, soit 6,38% ont répondu par la
négative.
II.4.4. Le point de vue des
censeurs
Sur les 04 enquêtés, 03 censeurs, soit 75%
affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de
tenues débraillées. En revanche, 01 parent, soit 25%
prétend le contraire.
Quant à la question de savoir si la tenue scolaire
permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 04
censeurs sur les 04 enquêtés, ce qui correspond à un taux
de 100% ont répondu par l'affirmative.
De même, à la question de savoir si l'uniforme
scolaire réduit les provocations et indispositions favorisées par
le port de certaines tenue de mode par certains élèves, nos
enquêtés ont tous répondu par l'affirmative, soit un taux
de 100%.
03 censeurs, soit 75% sur les 04 enquêtés, disent
que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
indécentes à l'école. Cependant, 01 enquêté
soit 25% affirme le contraire.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves, cette tranche de nos enquêtés, soit un taux
de 100% ont répondu par l'affirmative.
02 censeurs sur 04 enquêtés, ce qui
représente, 50% trouvent que la tenue scolaire diminue le
harcèlement sexuel en milieu scolaire. 02 autres, pensent le
contraire.
II.4.5. Le point de vue des
parents d'élèves
Sur 84 enquêtés, 80 parents, soit 95,42%
affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de
tenues débraillées. En revanche, 04 parents, soit 4,76%
prétendent le contraire.
Quant à la question de savoir si la tenue scolaire
permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 81
parents sur les 84 enquêtés, ce qui correspond à un taux de
96,42% ont répondu par l'affirmative. À l'opposé, 03 soit
3,57% pensent le contraire.
À la question de savoir si l'uniforme scolaire
réduit les provocations et indispositions favorisées par le port
de certaines tenue de mode par certains élèves, 80
enquêtés sur les 84 parents, ce qui représente 95,23% ont
répondu par l'affirmative et 04, soit 4,76% par la négative.
83 parents, soit 98,80% sur les 84 enquêtés,
disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues
indécentes à l'école. Cependant, 01 élève
soit 11,19% affirme le contraire.
À la question de savoir si la tenue scolaire permet de
lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des
élèves, 83 sur les 84 enquêtés, soit un taux de
98,80% ont répondu par l'affirmative et 01, soit 11,19% a répondu
par la négative.
74 parents sur 84 enquêtés, ce qui
représente, 88,09% trouvent que la tenue scolaire diminue le
harcèlement sexuel en milieu scolaire. 10 autres, ce qui correspond
à un taux de 11,90%, pensent le contraire.
II.5. Des difficultés et suggestions
II.5.1. Des difficultés rencontrées par les
élèves
Comme difficultés rencontrées par les
élèves par rapport au port de l'uniforme scolaire, nous pouvons
relever entre autres :
- le tissu de la tenue n'est pas adapté au climat;
- la couleur de l'uniforme ne leur plaît pas;
- les élèves du premier cycle manquent de
respect à leurs ainés du secondaire car ils portent tous le
même uniforme;
- les parents ne leur payent plus de nouveaux
vêtements;
- la mauvaise qualité de la tenue (elle se salit,
vieillie et se déchire vite);
- l'entretien de la tenue pour ceux qui n'en ont qu'une
seule;
- le changement de tenue avant et après les cours
d'ÉPS20(*);
- la tenue coûte cher;
- l'uniforme leur a été imposée;
- le modèle de couture leur a été
imposée;
- la privation de liberté en matière
d'habillement;
- le port de l'uniforme par des personnes de mauvaise foi dans
le but de commettre des malversations.
II.5.2. Des suggestions faites par les
élèves
Les élèves apprécient différemment
le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement
secondaire. Ils ont évidemment fait des suggestions tout aussi
divergentes. Entre autres suggestions, nous avons retenu les principales qui se
résument comme suit :
- choisir un uniforme pour tous les établissements
d'enseignement secondaire du pays. Cela aurait pour avantage d'éviter
à l'élève le changement de tenue chaque fois qu'il doit
changer d'établissement;
- améliorer la qualité de l'uniforme;
- insister sur le modèle de couture de la tenue;
- appliquer rigoureusement les sanctions qui existent;
- sensibiliser les élèves sur les avantages
liés au port de l'uniforme scolaire;
- subventionner les tissus de l'uniforme;
- impliquer les élèves au choix du tissu;
- réduire le coût de l'uniforme;
- insérer les frais de l'uniforme dans la
scolarité;
- faire des donsde tenues aux élèves.
II.5.3. Des difficultés rencontrées par les
éducateurs
À la question de savoir quelles difficultés
relatives au port de la tenue les éducateurs rencontrent-ils avec les
élèves. Plusieurs réponses nous ont été
fournies. Ce sont entre autres :
- le non-respect du règlement intérieur;
- non-respect du modèle de couture;
- cas de récidive même après sanction
infligée;
- les tenues débraillées (sans boutons);
- la tenue est mal entretenue ou déchirée;
- le vol de la tenue;
- la tenue n'est pas adaptée au climat;
- après l'ÉPS, certains élèves ne
portent pas l'uniforme;
- on ne sait que faire souvent face à un
élève dont la tenue ne respecte pas rigoureusement les
modèles et les couleurs;
- certains parents ne contrôlent pas le port de la tenue
par leurs enfants.
II.5.4.Des suggestions faites par les éducateurs
Après nous avoir cité les difficultés
qu'ils rencontrent avec les élèves par rapport au port de
l'uniforme, les éducateurs enquêtés ont bien voulu faire
des suggestions pour faciliter le port de la tenue scolaire.
À l'endroit des élèves, ils proposent
d'éviter de suivre la mode à l'école; d'entretenir
régulièrement leur tenue; de respecter le modèle de tissu
et de couture et le règlement intérieur.
Aux parents, les éducateurs suggèrent de
s'impliquer dans l'achat (d'au moins deux tenues) et la couture de l'uniforme,
contrôler l'habillement des enfants avant qu'ils ne quittent la maison
pour l'école et veiller à l'entretien et à la
propreté de leurs tenues.
À l'endroit des autorités en charge de
l'éducation, les éducateurs proposent d'organiser les secteurs de
vente et de couture sans faire de la surenchère, sensibiliser les
parents et les élèves sur les vertus de l'uniforme, initier un
concours pour primer les élèves les mieux vêtus par classe
dans les établissements d'enseignement, choisir une seule tenue pour
tous les lycées et collèges du pays, fixer des sanctions
précises pour ceux qui enfreignent au RI et enfin, rendre accessible et
à coût social le tissu de la tenue.
II.5.5. Des difficultés rencontrées par les
enseignants
Comme difficultés relatives au port de l'uniforme
scolaire rencontrées par les enseignants, ces derniers ont relevé
entre autres :
- certains élèves ne portent la tenue que
lorsqu'ils sont en classe;
- ils n'aiment pas la porter pour motif qu'il se salit
vite;
- certains élèves portent des habits
décousus et déboutonnés;
- le non-respect du modèle de couture imposé;
- le refus de certains élèves de porter
régulièrement la tenue;
- le port de tenues couramment appelées demie
saison.
II.5.6. Des suggestions faites par les enseignants
Après nous avoir livré les difficultés
qu'ils rencontrent avec les élèves par rapport à
l'uniforme, les enseignants enquêtés ont bien voulu faire des
propositions pour en faciliter l'acquisition et le port.
Ainsi, à l'endroit des élèves, ils
proposent de : considérer l'uniforme comme un outil de travail,
d'être fiers de le porter car ayant beaucoup de vertus, de l'entretenir
soigneusement et de se conformer au règlement intérieur.
Aux parents, les enseignants proposent de s'approvisionner en
tissu pendant les moments de « vaches grasses », ne pas attendre la
rentrée des classes pour chercher à s'en procurer; acheter au
moins deux tenues pour chaque élève, avoir un regard sur le
modèle et la propreté de la tenue de leurs progénitures,
s'approvisionner auprès des établissements, conseiller, discuter
avec leurs enfants sur le bien-fondé du port de l'uniforme, payer
progressivement les frais scolaires pendant les vacances pour réduire
les charges à la rentrée, privilégier l'achat des tissus
en coton, veiller au port de la tenue par les enfants depuis la maison.
À l'endroit des autorités en charge de
l'éducation, les enseignants proposent d'imposer la même tenue
à tous les établissements publics, subventionner les tissus pour
permettre aux plus démunis de pouvoir s'en procurer, intégrer le
prix de l'uniforme aux frais de scolarité, impliquer tous les acteurs de
l'éducation (administration scolaire, élèves, enseignants
et parents) dans le choix de la tenue, sensibiliser les parents et les
élèves, mettre le tissu et le modèle de couture à
la disposition des élèves et de leurs parents, adapter la tenue
au climat, contribuer à l'acquisition de l'uniforme en le mettant
à la disposition des élèves à un prix supportable,
prévoir des sanctions exemplaires pour inciter les élèves
au port de la tenue, chaque établissement doit avoir ses couturiers et
exiger le port dès le premier jour de la rentrée scolaire.
II.5.7. Des difficultés rencontrées par les
censeurs
Des difficultés relevées par les censeurs, nous
pouvons citer entre autres :
- le port irrégulier de l'uniforme par certains
élèves;
- l'obligation de faire la police derrière certains
élèves afin qu'ils portent la tenue;
- certains élèves sont souvent en demi-saison
(pantalon sans chemise...);
- les tir-éclairs, les boutons sont souvent
défaillants;
- l'administration scolaire seule mène la lutte.
II.5.8. Des suggestions faites par les censeurs
À l'endroit des parents et des élèves,
les censeurs proposent une sensibilisation pour susciter leur adhésion
en leur faisant comprendre l'importance du port de l'uniforme scolaire dans
leur apprentissage. Aux parents d'élèves, ils demandent de doter
leurs enfants d'au-moins deux (02) tenues par année scolaire.
Les censeurs invitent les autorités éducatives
à :
- choisir des tissus adaptés au climat et à la
bourse des parents;
- uniformiser la tenue scolaire sur l'étendue du
territoire;
- confectionner des tenues de différentes tailles et
les mettre à la disposition des établissements d'enseignement;
- subventionner les tenues scolaires;
- sensibiliser l'opinion nationale aux valeurs de la
laïcité pour prévenir les excès.
II.5.9. Des difficultés rencontrées par les
parents d'élèves
Des difficultés relevées par les parents
d'élèves, nous pouvons citer entre autres : le non-respect du
port de l'uniforme, le coût de la tenue, certains établissements
confessionnels privés obligent les élèves à porter
des tissus à motifs religieux, la disponibilité tardive , la
mauvaise qualité des tissus proposés et leur diversité ,
l'inadaptation de la tenue au climat et le manque de sensibilisation des
élèves par rapport aux avantages qu'offre l'uniforme. Par contre
beaucoup d'autres parents affirment qu'ils ne rencontrent aucune
difficulté.
II.5.10. Des suggestions faites par les parents
Les parents enquêtés ont eu à
répondre à la question suivante : « quelles propositions
faites-vous pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?
»
Les réponses données sont multiples et
diverses. Les suggestions faites s'adressent aux administrations scolaires et
au MESS21(*). Elles se
résument ainsi qu'il suit :
- sensibiliser les élèves au port de
l'uniforme;
- améliorer la qualité des tissus et les
adapter au climat;
- faciliter l'acquisition des tissus;
- intégrer les frais des tenues aux frais de
scolarité;
- veiller au contrôle strict du port de la tenue;
- sanctionner les élèves réfractaires au
port de l'uniforme;
- mettre des tissus à prix abordable en vente au niveau
des établissements;
- imposer le même uniforme à tous les
établissements avec des logos différents;
- impliquer les parents et les élèves au choix
des tissus;
- subventionner les tissus;
- distribuer gratuitement les uniformes aux plus
démunis;
- s'offrir les services des couturiers par
établissement.
II.6. La synthèse des entretiens
Les entretiens que nous avons réalisés dans le
cadre de notre étude, ont concerné les autorités
éducatives (Directeur régional, Proviseurs, Directeurs des
études) en fonction dans la ville de Banfora et trois autorités
coutumières et religieuses (évêque, président de la
communauté musulmane, chef de canton) de la place.
Ces entretiens ont porté sur l'importance de l'uniforme
scolaire dans l'intégration sociale des élèves dans les
établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora. Pour
clore chacun des entretiens, des suggestions envisageables pour faciliter
l'acquisition et le port de l'uniforme ont été faites par les
responsables d'établissement, le Directeur Régional de
l'Enseignement Secondaire et Supérieur et les autorités
religieuses et coutumières.
II.6.1. Des entretiens avec les interviewés
Au cours de notre étude, nous avons interviewé
un total de cinq (05) responsables d'établissement, un (01) chef de
service et trois (03) autorités religieuses et coutumières
(évêque du diocèse de Banfora, président de la
communauté musulmane et chef de canton de Banfora). Soit un total de
neufs (09) entretiens.
Il faut rappeler que tous les établissements
ciblés ont été visités à cet effet. Selon la
préférence de chacun des participants, les entretiens ont
été soit enregistrés, soit transcrits. Ainsi, nous en
avons enregistré huit qui ont duré en moyenne une trentaine de
minutes chacun, et transcrit un (01) qui a duré une quarantaine de
minutes.
Auprès de ces enquêtés, il s'est agi de
recueillir leur avis sur la question du port de l'uniforme scolaire par les
élèves, en leur qualité de premier responsable de service
concerné par notre étude et aussi comme personnes de ressource.
Le guide conçu pour l'entretien comporte les questions suivantes :
- selon vous, qu'est-ce qui a motivé l'institution du
port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement?
- pensez-vous que l'uniforme scolaire peut être un
facteur d'intégration sociale en milieu scolaire?
- les pratiques religieuses des élèves
peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires?
- le port de l'uniforme contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
en milieu scolaire?
- que pensez-vous de la diversité des uniformes
scolaires à travers les établissements d'enseignement de notre
pays?
- quel est l'impact de la tenue scolaire sur les
dérives vestimentaires des élèves?
- l'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de
l'école burkinabè?
- quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter
l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire, aux parents? À
l'État?
À l'issue des entretiens, nous avons fait la
synthèse des opinions recueillies selon les thématiques
abordées.
II.6.2. Les opinions des interviewés
II.6.2.1. De l'institution du port de l'uniforme scolaire dans
les établissements d'enseignement
Cette question est posée dans l'intention de nous faire
une idée sur les raisons qui justifient l'instauration du port de
l'uniforme dans les établissements d'enseignement du Burkina Faso.
À cette question, nos enquêtés ont des perceptions
diversifiées.
Une partie des participants à l'étude estime que
l'instauration de l'uniforme scolaire répond au souci d'harmoniser
l'habillement dans les établissements d'enseignement afin de lutter
contre les dérives vestimentaires, les disparités, les
frustrations (surtout les filles dont les parents ne sont pas aisés).
Certains de nos interviewés trouvent que l'uniforme
permet de réduire considérablement les inégalités
sociales et mettre les élèves sur le même pied
d'égalité.
D'autres affirment qu'il permet d'identifier les
élèves ainsi que leur établissement d'origine.
Certains enquêtés pensent que la tenue scolaire a
été imposée aux élèves pour l'instauration
de la discipline en milieu scolaire à travers le respect du
règlement intérieur.
II.6.2.2. De l'uniforme scolaire comme facteur
d'intégration sociale
À cette question, un (01) de nos interviewés
affirme que l'uniforme scolaire peut être un facteur d'intégration
sociale à condition que le modèle de couture soit respecter de
tous. Uniforme signifie une seule forme,dit-il pour justifier son
point de vue.
Pour la plupart des personnes interviewées,
l'uniforme s'impose comme barrière à toute forme de
discrimination et est fédérateur de cohésion et
d'égalité entre les élèves au sein de la
communauté éducative.
En définitive, tous sont d'accord que l'uniforme est un
facteur d'intégration sociale en milieu scolaire.
II.6.2.3. De l'influence des rendements scolaires des
élèves par leurs pratiques religieuses
À cette question, nous remarquons que les avis sont
quelque peu divergents.
En effet, si pour les uns les pratiques religieuses n'ont
aucune emprise sur les rendements scolaires des élèves, pour la
majorité de nos interviewés, elles influent positivement sur
leurs résultats scolaires car soutiennent-ils que les religions
constituent en elles-mêmes une autre forme d'éducation qui
enseigne des valeurs sociales telles que le respect d'autrui, l'entre-aide
mutuelle, la solidarité et l'amour du travail bien fait. Aussi,
disent-ils que les religions de par leurs principes de base, amènent les
adeptes à une prise de conscience, à se tracer une bonne ligne de
conduite, donc à plus de discipline. Ceci entraine donc le respect du
modèle de couture imposé et le port correct de la tenue scolaire.
Cependant, notent-ils que si cela ne pose aucun problème dans les
établissements d'enseignement confessionnels, force est de remarquer que
dans les établissements d'enseignement public, certains
élèves suspendent les cours à une certaine heure de
l'après-midi pour s'adonner à leur pratique religieuse.
II.7. Bilan de l'observation
directe
Selon Paul NDA cité par Jean Baptiste NDAGUIMANA et
repris par Brahima SANOU (2012, p91),
« L'observation directe est décrite comme une
observation ou le chercheur est présent sur le terrain. À partir
d'une grille d'observation, il note, décrit les comportements des
acteurs au moment où ils se produisent, tels que les conduites des
élèves et des enseignants en classe. L'observation consiste donc
à regarder se dérouler sur une période de temps
donnée des comportements ou des événements et à les
enregistrer ».
Le temps d'observation que nous avons passé dans deux
établissements d'enseignement post-primaire et secondaire nous a permis
d'observer quelques situations.
Sur la grille d'observation confectionnée à cet
effet, nous avons retenu les faits les plus saillants que nous avons
observés dans chacun des établissements visités.
Aux ÉLOQ22(*), dès 6h30mn, nous étions
arrêté face à l'entrée principale. L'arrivée
massive des élèves a généralement lieu entre 6h40mn
et 6h50mn. L'attitude d'une petite fille à 6h45mn a
particulièrement attiré notre attention. Descendue de son
vélo, elle a tout de suite sorti la chemise de l'uniforme de son
cartable et l'a porté avant de franchir la porte d'entrée de
l'établissement.
D'autres élèves ont tout simplement
ajusté le bas de leur pantalon qu'ils avaient préalablement
replié.
A 6h55mn, l'unique passage ouvert aux élèves est
bouclé. Tous les arrivants après cette heure sont
considérés comme retardataires et sont tenus de rester hors de
l'établissement jusqu'à 7h30mn. Les éducateurs sont
postés à l'entrée pour vérifier le port de
l'uniforme scolaire.
Lorsque nous sommes entré dans l'établissement,
nous nous sommes mis au niveau de la guérite d'où nous avions une
vue panoramique de la vaste cour. De cette position, nous avons pu constater
l'effectivité du port de l'uniforme scolaire et le respect du
modèle de couture imposé dans cet établissement. À
aucun moment nous n'avons remarqué un quelconque manquement à
cette disposition. En effet, les ÉLOQ étant confessionnels, le
règlement intérieur y est rigoureusement respecté et tout
manquement est synonyme de renvoi temporaire et de convocation des parents de
l'éventuel fautif. Dans ces établissements, nous avons pu
remarquer que malgré le port de l'uniforme scolaire certains
élèves affichaient des signes d'appartenance religieuse. Mais
tous étaient identiques dans l'uniforme et marchaient fièrement
ensemble en petits groupes.
Ensuite, au LMHFG, nous avons pu observer le comportement des
élèves sur plusieurs moments de la journée, aux abords de
l'établissement, dans l'enceinte de l'établissement et dans les
salles de classes pendant les heures considérées comme creuses
par les élèves.
D'abord, aux alentours de l'établissement et plus
précisément au « petit marché », il nous a
été donné de voir plusieurs élèves en
demi-saison. Ensuite, pendant que se déroulaient les cours d'ÉPS,
certains élèves dispensés ou supposés malades
portaient des tenues déboutonnées et même souvent
indécentes. Dans cet établissement, il y a des mouvements
incessants d'élèves, des va-et-vient interminables entre les
salles de classe et le « petit marché», avec pour la plupart
du temps la chemise de l'uniforme nouée à la hanche ou
carrément dans le sac. Dans ce méli-mélo, seuls les
malchanceux se voient souvent interpelés par l'administration. Les
éducateurs étant en nombre insuffisant. Une chose qui nous a
beaucoup marqué a été le silence et la passivité de
certaines personnes. Elles qui étaient censées rappeler à
l'ordre ces élèves fautifs.
Enfin, les visites que nous avons effectuées dans
certaines classes qui n'avaient pas cours, nous ont permis de constater que
certains élèves ne portaient pas l'uniforme scolaire en classe.
Cependant, à chacune de nos entrées dans les classes, ils
s'empressaient de porter leur tenue. À midi comme à 17h, au son
de la cloche, en sortant de la classe ou de l'établissement, certains
élèves se précipitent pour enlever leur chemise. Nous
avons aussi remarqué que ceux qui portaient l'uniforme scolaire
étaient égaux sur le plan vestimentaire malgré leurs
différences.
Les résultats de cette observation confirment le
rôle intégrateur de l'uniforme en milieu scolaire.
CHAPITRE III-VÉRIFICATION
DES HYPOTHÈSES
Les données que nous avons collectées et
analysées, nous permettront de confronter nos présomptions
à la réalité de terrain par la vérification des
hypothèses émises. Pour l'étude de notre
problématique sur le port de l'uniforme scolaire par les
élèves, nous avons une hypothèse principale et trois
hypothèses secondaires avec des indicateurs qui sont les suivants:
L'hypothèse principale est :
l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale.
· Hypothèse secondaire 1: Le port
de l'uniforme est un facteur de laïcité à l'école.
Indicateurs : l'analyse des fiches
d'enquête, des observations sur le terrain et des entretiens, nous
permettra de vérifier si :
- les pratiques religieuses des élèves peuvent
influencer leurs rendements scolaires,
- le port de l'uniforme scolaire contribue à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
des élèves.
· Hypothèse secondaire 2 :
L'uniforme scolaire est un code vestimentaire.
Indicateurs : cette hypothèse sera
vérifiée par les indicateurs suivants :
- l'uniforme scolaire permet d'identifier les
élèves,
- l'uniforme contribue à la lutte contre l'indiscipline
et la violence en milieu scolaire,
- l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au
sein de l'établissement d'enseignement.
· Hypothèse secondaire 3 :
L'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les dérives
vestimentaires.
Indicateurs : les données recueillies
sur le terrain devront nous permettre de constater que :
- l'uniforme scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs
dans le domaine de l'habillement des élèves,
- l'uniforme scolaire évite le port des tenues
indécentes,
- l'uniforme scolaire permet de lutter contre le
harcèlement sexuel à l'école.
Nous procédons à la vérification de
cette hypothèse principale à partir des secondaires.
III.1. Vérification
de l'hypothèse secondaire 1
Hypothèses secondaire 1 :le port de l'uniforme
est un facteur de laïcité
Tous les indicateurs utilisés pour la
vérification de cette hypothèse ont reçu une confirmation
avec un taux allant de 66,66% à 100%. Ainsi, à la question de
savoir si leurs pratiques religieuses influencent leurs rendements scolaires,
la majorité des élèves, soit 81,34% répond par
l'affirmative. Selon les avis des éducateurs (66,66%), des professeurs
(93,61%), des censeurs enquêtés (100%), les pratiques religieuses
des élèves ont un impact sur leurs rendements scolaires et
(73,80%) des parents confirment les opinions des élèves. La
majorité des chefs d'établissements le reconnaissent aussi. Le
Directeur Régional des Enseignements Secondaire et supérieur des
Cascades, l'Évêque du diocèse de Banfora et le Chef de
canton épousent aussi cette opinion.
Pour ce qui concerne le deuxième indicateur, 55,95% des
élèves affirment que l'uniforme scolaire permet de masquer la
différence entre les religions. La majorité des éducateurs
(81,48%) pense que le port de l'uniforme scolaire contribue à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école. 59,57% des professeurs épousent cette
opinion.À cette question, la moitié de nos censeurs
enquêtés, soit 50% approuve aussi cette idée. 60,71% des
parents ont aussi répondu par l'affirmative. Les autorités en
charge de l'éducation, coutumières et religieuses ont
répondu dans le sens des autres enquêtés.
Vu que la majorité des participants à
l'enquête est de notre avis, nous pouvons affirmer que l'hypothèse
1 est vérifiée.
III.2. Vérification
de l'hypothèse secondaire 2
Hypothèse secondaire 2 : l'uniforme scolaire
est un code vestimentaire
L'analyse des résultats des enquêtes
menées en considération de nos indicateurs de
vérification, a révélé que la grande
majorité des élèves, des éducateurs, des
enseignants, des censeurs, des parents, et des autorités
éducatives, coutumières et religieuses, reconnaissent que
l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves.
Par rapport à l'indiscipline, la majorité des
acteurs sont unanimes sur ce point. En effet, les élèves
(81,34%), les éducateurs, les professeurs, les censeurs, les parents
(53,57%) et les autorités éducatives, coutumières et
religieuses pensent tous que le port de l'uniforme est synonyme de respect du
règlement intérieur donc de discipline.
À la question de savoir si le port de l'uniforme
scolaire permet de repérer des intrus au sein des établissements
d'enseignement, tous les participants à l'enquête ont
répondu de façon unanime par l'affirmative.
Du point de vue des différents enquêtés
sur le repérage d'intrus en milieu scolaire, nous pouvons dire que notre
hypothèse 2 estconfirmée.
III.3. Vérification
de l'hypothèse secondaire 3
Hypothèse secondaire 3 : l'uniforme scolaire
est un moyen de lutte contre les dérives vestimentaire
Les indicateurs émis sur cette hypothèse sont
tous confirmés lors de nos enquêtes. En effet, 85,31% des
élèves affirment que le port de l'uniforme scolaire permet de
rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement. 100% des
éducateurs, 93,61% des professeurs, 100% des censeurs et 96,42% des
parents confirment les avis des élèves. Aussi toutes les
autorités éducatives, coutumières et religieuses abondent
dans le même sens.
Concernant l'indicateur qui soutient que le port de
l'uniforme scolaire évite le port des tenues indécentes, tous les
enquêtés sont unanimes sur cette question. Les
élèves 92,85%, les éducateurs 88,88%, les professeurs
97,87%, les censeurs 75% et les parents 98,80%, reconnaissent ce fait. Il
ressort aussi de nos investigations que toutes les autorités
éducatives, coutumières et religieuses confirment cette
réalité.
De l'indicateur concernant la participation à la lutte
de l'uniforme scolaire contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire,
les constats montrent que 78,96% des élèves, 88,88% des
éducateurs, 93,61% des professeurs, 50% des censeurs et 88,09%des
parentstrouvent que le port de l'uniforme scolaire contribue effectivement
à lutter contre le harcèlement sexuel à l'école.
Les entretiens réalisés avec les autorités
éducatives, coutumières et religieuses confirment les avis des
autres enquêtés. Par rapport aux réponses des
enquêtés, nous pouvons dire que notre hypothèse 3 est donc
vérifiée.
III.4. Vérification
de l'hypothèse principale
Hypothèse principale : l'uniforme scolaire est
un facteur d'intégration sociale
Au terme de l'interprétation des données et de
la vérification de nos hypothèses secondaires, l'hypothèse
principale se trouve donc confirmée. En effet, ces données nous
ont permis d'établir que l'uniforme scolaire est un
élément déterminant de laïcité, un code
vestimentaire, un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires, donc
un facteur d'intégration en milieu scolaire.
Mais quelles suggestions pouvons-nous faire pour faciliter
l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?
CHAPITRE IV-
SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS- LIMITES DE L'ÉTUDE
Pour contribuer à l'acquisition et au port de
l'uniforme dans le milieu scolaire, nous présentons à travers ce
chapitre les suggestions des participants qui malgré leur
caractère modeste, pourraient être d'un apport considérable
si elles venaient à être prises en compte. Aussi, paraît-il
opportun pour nous de proposer des solutions personnelles, de relever les
difficultés rencontrées et les limites de l'étude.
IV.1. Des suggestions des
enquêtés et propositions de solutions personnelles
IV.1.1. De la synthèse des
suggestions faites par les enquêtés
Les enquêtés apprécient
différemment le port de l'uniforme scolaire dans les
établissements d'enseignement secondaire. Ils ont évidemment fait
des suggestions tout aussi divergentes. Entre autres suggestions, nous avons
retenu les principales qui se résument comme suit:
- choisir un uniforme unique pour tous les
établissements d'enseignement secondaire public du pays. Pour eux, cela
aurait pour avantage d'éviter à l'élève le
changement de tenue chaque fois qu'il doit changer d'établissement,
- améliorer la qualité de l'uniforme;
- insister sur le modèle de couture de la tenue;
- appliquer rigoureusement les sanctions qui existent;
- sensibiliser les élèves sur les avantages
liés au port de l'uniforme scolaire;
- subventionner la tenue;
- impliquer les élèves dans le choix du
tissu;
- réduire le coût de l'uniforme;
- insérer les frais de l'uniforme dans la
scolarité;
- faire des dons de tissus de tenues scolaires aux
élèves indigents.
À l'endroit des élèves, les
éducateurs, les enseignants, les parents et les censeurs proposent
d'éviter de suivre la mode à l'école; d'entretenir
régulièrement leur tenue; de respecter le modèle de tissu
et de couture ainsi que le règlement intérieur, de
considérer l'uniforme comme un outil de travail et d'être fiers de
le porter car ayant beaucoup de vertus.
Aux parents, les éducateurs, les enseignants, les
censeurs et les autorités éducatives, coutumières et
religieuses suggèrent de s'impliquer dans l'achat (d'au moins deux
tenues) et la couture de l'uniforme, de contrôler l'habillement des
enfants avant qu'ils ne quittent la maison pour l'école, de veiller
à l'entretien et à la propreté de leurs tenues, de
s'approvisionner en tissu pendant les moments de « vaches grasses »
et auprès des établissements, de ne pas attendre la
rentrée des classes pour chercher à s'en procurer; d'avoir un
regard sur le modèle de la tenue de leurs progénitures, de
conseiller, de discuter avec leurs enfants sur le bien-fondé du port de
l'uniforme, de payer à tempérament les frais scolaires pendant
les vacances pour réduire les charges à la rentrée, de
privilégier l'achat des tissus en coton.
À l'endroit des autorités en charge de
l'éducation, les enquêtés proposent d'organiser les
secteurs de vente et de couture sans faire de la surenchère, initier un
concours pour primer les élèves les mieux vêtus par classe
dans les établissements d'enseignement, fixer des sanctions
précises pour ceux qui enfreignent au RI, rendre accessible et à
coût social le tissu de la tenue, choisir des tissus adaptés au
climat et à la bourse des parents et enfin, sensibiliser l'opinion
nationale aux valeurs de la laïcité pour prévenir les
excès. Par ailleurs, le DR23(*)pense que vu la diversité des professions des
membres des bureaux APE, ils pourraient s'organiser de concert avec les
autorités en charge de l'éducation à subventionner les
tissus et à les mettre à la disposition des établissements
d'enseignement et des autres parents à coût social et en
quantité suffisante.
À l'état, les autorités
éducatives, religieuses et coutumières proposent d'adopter une
politique visant à mettre les tissus des uniformes scolaire à la
portée des parents d'élèves à coût
raisonnable et à multiplier les recrutements d'éducateurs en
nombre suffisant afin de juguler un tant soit peu les cas d'indiscipline
liés au port de la tenue scolaire dans les établissements
d'enseignement. Ces autorités proposent aussi à l'État,
d'exonérer les tissus des différentes taxes, la
réouverture d'une unité de production textile pour l'impression
des tissus de l'uniforme, la nationalisation de la tenue scolaire et sa
subvention
IV.1.2. Des propositions
personnelles
Le port de l'uniforme est devenu aujourd'hui un
phénomène de société. Depuis son avènement
au Burkina Faso, il est devenu une réalité incontournable. Il a
pénétré la société et le monde scolaire avec
un lot d'avantages. La population burkinabè étant majoritairement
pauvre, il vient pour lisser les disparités sociales liées
à l'habillement, permettre l'identification des élèves et
réguler la discipline au sein des établissements d'enseignement.
À présent, le respect de son modèle de couture et de son
port est devenu le maître-mot des responsables éducatifs. Quelle
est notre vision par rapport à cet état de fait?
Nous nous fondons sur le principe sociologique de R. BOUDON.
Ce sociologue estime que l'individu est l'élément premier de tout
phénomène social. Par conséquent, l'analyse de tout
phénomène social doit partir de l'homme, pris
individuellement.
Pour notre part, nous pensons qu'il faut d'abord informer et
sensibiliser largement les élèves et leurs parents sur les
avantages du port de la tenue scolaire. Car c'est d'abord à leur niveau
que ce changement de comportement devrait s'opérer pour une
adhésion sans faille.
Pour ce faire, chaque matin, les éducateurs pourraient
se poster aux différentes entrées des établissements
d'enseignement pour rappeler l'obligation du port de l'uniforme scolaire aux
éventuels contrevenants, tolérer mais sensibiliser les
élèves dont les tenues ont des fermetures défaillantes.
Quant aux enseignants, ils pourraient également inviter les
élèves au port correct de la tenue en classe. Le personnel
administratif pourraient rappeler permanemment aux élèves le port
de l'uniforme scolaire, à l'aide d'une affiche collée dans la
classe et dans les différents bureaux de l'administration et portant la
mention : « ACCÈS INTERDIT SANS TENUE SCOLAIRE » ou «
TENUE SCOLAIRE EXIGÉE ».
Placer ensuite l'élève face à ses
responsabilités individuelles dans la gestion de son uniforme quant
à l'utilisation rationnelle, l'entretien et à la
propreté.
Dans la même logique, les enseignants en cours devraient
porter des tenues décentes afin de servir de modèle aux
élèves. Car nous, adultes, devrions donner l'exemple.
Quant aux parents, ils devraient aussi jouer leur partition
en mettant tout en oeuvre pour doter leurs progénitures d'au moins deux
uniformes par an, et avoir un regard sur l'entretien et le port de la tenue de
leurs enfants.
Dans les établissements d'enseignement public, nous
avons pu constater le non-respect du modèle de couture de la tenue
scolaire. Pour pallier cela, nous suggérons que soient
désignés des couturiers attitrés par établissement
pour la confection des uniformes. Sinon, les élèves pourront
toujours coudre la tenue scolaire à leur guise pour afficher leurs
différences.
De plus, pour éviter que les élèves ne
déboutonnent leurs chemises afin d'exhiber leurs sous-vêtements ou
leurventre, nous suggérons une nouvelle coupe de chemise avec trois
boutons seulement placés à partir de la poitrine jusqu'au coup.
La partie descendante restant totalement cousue, comme cela est
déjà le cas dans certains établissements d'enseignement de
la place.
À l'endroit de l'état, nous suggérons
l'uniformisation de la tenue scolaire sur le territoire national ou sa
régionalisation (afin de l'adapter au climat), la réouverture de
l'usine Faso Textile (FASOTEX) qui pourra s'occuper de la confection des tissus
de l'uniforme et promouvoir ainsi le coton burkinabè. À
défaut, exonérer les tissus importés. Les faire rentrer
dans le pays sans taxation et les mettre à la disposition des parents en
temps opportun.
Après cela, nous suggérons que pareillement aux
publicités faites à travers les médias sur les
établissements surtout privés pour inciter les parents à
les choisir pour l'inscription de leurs enfants, soient aussi conçus des
spots publicitaires invitant les élèves au port correct de
l'uniforme. Dans ces publicités, on pourra faire ressortir les avantages
que comporte le port de l'uniforme pour les élèves. Cela incitera
les élèves au port effectif et permanent de la tenue scolaire.
Enfin, nous suggérons à l'état
d'étendre l'imposition du port de l'uniforme scolaire aux
établissements d'enseignement primaire car l'adhésion peut
être plus facile si elle est inculquée dans les habitudes
dès le bas âge.
IV.1.3. Les difficultés
liées à la recherche
Au cours de notre étude, nous avons rencontré
par moments quelques difficultés. La ville de Banfora est notre champ
d'étude et aussi la localité où nous avons fait notre
stage professionnel. La distance qui la sépare de la ville de Koudougou
où réside notre Directeur de mémoire, n'a pas
facilité notre travail de recherche. En effet, des difficultés
financières et des problèmes de santé ne nous ont pas
permis de le rencontrer physiquement et régulièrement. Mais
grâce à son esprit de sacrifice et de compréhension, et sa
volonté de nous accompagner jusqu'au bout, il nous a permis de lui
acheminer les différents aspects de notre projet de mémoire par
internet.
L'une des difficultés auxquelles nous avons
été beaucoup confrontéest celle des rendez-vous non
respectés pour les entretiens avec certains chefs
d'établissements et aussi pour la récupération de nos
fiches d'enquête avec les élèves. Nous sommes reparti
plusieurs fois dans les établissements pour entrer en possession de nos
questionnaires et faire des entretiens. Malgré cela, certaines personnes
n'ont pas respecté leurs engagements.
Aussi, avons-nous désagréablement compris, au
cours de la phase de collecte de données, que l'engouement que notre
pré-enquête avait suscité s'était effrité.
Nous avons dû faire preuve de patience pour recouvrer le maximum de nos
questionnaires. Il faut souligner que quelques-uns semblent avoir
été volontairement dissimulés. Quant aux entretiens, un
s'est passé comme si nous avons été un
élément de trop, malgré le rendez-vous qui avait
été programmé.
Certains répondants n'ont pas rempli
entièrement leurs fiches. Ils se contentaient de répondre
à quelques questions. Cette situation a rendu difficile l'exploitation
et l'interprétation des réponses des enquêtés.
IV.1.4.Les limites de notre étude
L'étude que nous avons menée sous l'angle
sociologique ne saurait prétendre aborder la question du port de
l'uniforme scolaire dans toutes ses dimensions. Nous l'avons traité ici
dans son caractère intégrateur. Ceci constitue une limite et nous
pensons que d'autres études viendront l'approfondir; le faible effectif
de la population d'étude constitue aussi une entrave à notre
recherche. Nous aurions pu avoir d'autres informations si notre population
d'étude avait été plus vaste.
Cependant, en dépit de toutes ces limites, nous sommes
certain que notre étude va constituer une piste de réflexion et
va permettre à d'autres chemins de s'ouvrir dans la recherche de
solutions possibles pour la question du port de l'uniforme scolaire.
CONCLUSION GÉNÉRALE
L'éducation est le moyen par lequel l'on transmet des
valeurs aux individus. Elle est indispensable au développement des
sociétés et même des États. C'est ainsi que la
question de l'éducation demeure une préoccupation essentielle
pour les autorités burkinabé. Plusieurs moyens sont
utilisés pour y parvenir. C'est dans ce sens que des réflexions
ont toujours été dirigées autour de la question. Celle que
nous avons menée ici englobe cette réalité et
spécifiquement celle de l'intégration de l'élève en
milieu scolaire à travers le port de l'uniforme.
Ainsi au terme de notre étude, il ressort que la
question de l'uniforme scolaire est un sujet très controversé,
qui nécessite d'être abordée avec tact dans un contexte de
pauvreté de la population et de la cherté de la vie dans notre
pays.
Cependant, force est de constater que les avantages que
comporte l'uniforme sont indéniables notamment dans sa capacité
d'identification de l'élève, d'imposition de la discipline au
sein des édifices scolaires, du respect de la laïcité en
milieu scolaire et de son pouvoir de dissimulation des inégalités
sociales à l'école.
C'est donc au regard de son importance, que nous nous sommes
proposé de réfléchir sur le thème : «
l'uniforme scolaire : facteur d'intégration sociale à
l'école. Cas de quelques établissements d'enseignement de la
ville de Banfora ». Cette thématique nous a conduit
à formuler notre hypothèse principale de la façon suivante
: « L'uniforme scolaire est un facteur d'intégration
sociale.»
Nous nous sommes certes basé sur des études
antérieures pour aborder notre thème, mais certaines approches
sociologiques nous ont permis de le cerner. Les approches comme les
théories : de l'éducation de DURKHEIM, de la Reproduction de
Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON, des inégalités
scolaires de Raymond BOUDON nous ont orienté dans le choix des ouvrages
et l'élaboration des outils pour le travail sur le terrain.
Les enquêtes menées dans six (06)
établissements d'enseignement publics et privés de la ville de
Banfora nous ont amené à travailler avec quatre-cent vingt-trois
(423) personnes des deux (02) genres résidant dans cette
localité.
Dans le but de recueillir les avis des uns et des autres sur
la question, nous avons utilisé une méthode mixte à savoir
la méthode quantitative et qualitative. La première a
consisté à l'élaboration des fiches de questions
adressées à une partie de notre population cible. La
deuxième a consisté à la conception d'un guide d'entretien
avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses
de la ville de Banfora.
Après l'analyse et l'interprétation des
résultats, nous avons remarqué que nos hypothèses de
recherche de départ sont confirmées.
Par rapport aux difficultés évoquées par
les différents enquêtés, des suggestions ont
été formulées à l'endroit de tous les acteurs de
l'éducation. Entre autres suggestions, des propositions sur la
sensibilisation et l'implication des parents d'élèves dans leur
rôle d'éducation et de suivi de leurs enfants dans le portde la
tenue scolaire ont été faites. Les enquêtés
souhaitent aussi que vu la cherté de la vie et compte tenu du fait que
la majorité des scolarisés vient des familles pas des plus
aisées, une subvention des tissus de l'uniforme scolaire de la part de
l'état pour lui faciliter un tant soit peu son acquisition.
Enfin, nous disons qu'aucune oeuvre scientifique n'est
parfaite surtout dans le domaine de la recherche. L'uniforme scolaire est un
thème si vaste et complexe qu'il est difficile d'affirmer avec certitude
que cette étude a cerné tous ses aspects et proposé les
solutions les plus pertinentes. Il serait donc intéressant que des
réflexions se poursuivent sous cet angle pour un « vivre ensemble
» à l'école. Dans ce sens, nous proposons à d'autres
chercheurs d'aborder les autres aspects de l'uniforme.
BIBLIOGRAPHIE
I. LES OUVRAGES GÉNÉRAUX
· BOUDON, R.L'inégalité des
chances.A. Colin, Coll.« u » 1973
· BOURDIEU, P., PASSERON, JC,La reproduction.Ed Minuit,
Paris 1970
· DURKHEIM, E.,Education morale, Paris : PUF,
1970
· DURKHEIM, E., Education et sociologie. Ed PUF,
Paris, 1997
· KI-ZERBO, Joseph, Eduquer ou périr :
UNICEF, 1990
· AKONO, Faustin, Quand l'école privée
crée la confusion en matière de tenuescolaire. ADIAC CONGO.
Le 11 novembre 2013
· WATTARA, Adama, Retour de la tenue scolaire
obligatoire. Le 8 septembre2010
· LHUILLIER, Vanessa, Faut-il imposer l'uniforme aux
élèves?, in Le Soir, le 23novembre 2011
· DEFFENSE, Cathy, La tenue identique permet de moins
voir la pauvreté, in Le Soir,mercredi 23 novembre 2011,
p.13
· DRAELANT, Hugues, L'uniforme se
déforme, in La Libre Belgique, 7 novembre2011
II. MÉMOIRES
· OUOBA, Timothée (2003), Enjeux du port de
l'uniforme à l'école : cas desétablissements primaires et
secondaires de la région du CENTRE-EST. Mémoire de fin de
formation à la fonction d'Inspecteur de l'Enseignement du Premier
Degré 84 pages.
· BÉRÉ, Adélaïde(2007),
Enjeux du port de l'uniforme scolaire dans lesétablissements
d'enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou. Mémoire de
fin de formation de Conseiller d'Intendance Scolaire et Universitaire (CISU),
65 pages.
· BAMBARA, Léocadie (2011), analyse critique
du port de l'uniforme scolaire dansles établissements d'enseignement
secondaire. Mémoire de fin de formation à la fonction de
Conseiller d'Education, ÉNS/UK, KOUDOUGOU. 77 pages.
· SAWADOGO T. Michel (2012), situation sur la
formation civique et morale des élèves du secondaire. Etat des
lieux-Enjeux et perspectives. Mémoire de fin de formation à
l'emploi de Conseiller d'Education, ÉNS, KOUDOUGOU, 100 pages.
III. TEXTES LÉGISLATIFS ET
RÈGLEMENTAIRES
· Loi n°013-2007/AN portant loi d'orientation de
l'éducation du Burkina Faso
· Arrêté n°2014-369/MESS/SG/DGESG
portant Règlement Intérieur des établissements
d'enseignement technique, professionnel et secondaire général du
Burkina Faso.
· Arrêté n°2003-054
MESSRS/SG/DGESG/DGESTP portant règlement intérieur des
établissements d'enseignement secondaire du Burkina Faso.
· Arrêté n°091-133 MEBA/MESSRS/MAT/ du
03 octobre 1991 portant création des Associations des Parents
d'Elèves (APE).
IV. RAPPORT DE RENCONTRES
· Rapport de la 7è CPDLC tenue du 19 au
21août 2004 à l'Université de Ouagadougou
· Rapport de la 8è CPDLC tenue à
Ouagadougou les 04 et 05 septembre 2006.
V. DICTIONNAIRES
· LEGENDRE, R. (2005); Dictionnaire actuel de
l'éducation; Montréal, Edition Guérin; Paris. ESKA,
3è édition; 1500 pages.
· Le dictionnaire des questions sociales (2005)
· HACHETTE (1992)
· Le Petit LAROUSSE (2008)
· Le Petit ROBERT (2009)
· Encarta (2009)
VI. SITOGRAPHIE
· www.cnrtl.fr/definition/habitus
· www.fapeo.be
· www.ufapec.be
·
http://news.educarriere.ci
· http://adiac-congo.com
·
http://asso-tenue-scolaire-unique.wifeo.com/apptsu.php
· www.mediaf.org
·
http://www.ecolemargueritedelajemmais.qc.ca/vie-a-lecole/luniforme-de-lecole
·
http://reynier.com/antro/interetnique/pdf/integration.pdf
·
http://proulxj.worldpress.com/categary/uniforme -scolaire
· http://www.atlantico.fr
· www.etudier.com
·
http://fr.wikipedia.org/wiki/P.Bourdieu
·
http://fr.wikipedia.org/wiki/R.Boudon
·
http://www.oft.gov.uk/shared-oft/reports/consumer-protection/schooluniformssummar
·
http://www.berlaymont.be/fr/reglement-dordre-interieur/uniforme.html
· www.Le Faso.net : Le port de
l'uniforme désormais exigé à Ouagadougou du 06 octobre
2004
· www.lematin.ch, « l'uniforme à
l'école : salubre révolution!»
· www.lexpress.fr, «
faut-il rétablir l'uniforme à l'école?»
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES GRAPHIQUES
v
SOMMAIRE
vi
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
première
partie :
5
uniformes
scolaires : historique et concepts
5
CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET CADRE
CONCEPTUELLE
6
I. HISTORIQUE DU PORT DE L'UNIFORME SCOLAIRE
AU BURKINA FASO
6
I.1. Expériences antérieures sur le
port de l'uniforme scolaire
6
I.2. Expérience actuelle
7
II. ÉLUCIDATION CONCEPTUELLE
9
II.1. L'uniforme ; l'uniforme scolaire.
9
II.2. La laïcité à
l'école
10
II.3. L'intégration sociale
11
II.4. L'inégalité sociale
11
CHAPITRE II--REVUE DE LITTÉRATURE-CADRE
THÉORIQUE
13
I. REVUE DE LITTÉRATURE
13
I.1. De l'importance de l'uniforme scolaire
13
I.2. De l'intégration sociale
14
I.3. De la laïcité
15
I.4. Du vivre ensemble
16
I.5. De l'uniforme scolaire comme code
vestimentaire
17
I.6. L'uniforme scolaire contre la
délinquance en milieu scolaire
18
I.7. Les mémoires
19
I.8. Les textes officiels
20
II. CADRE THÉORIQUE
22
II.1. La théorie sociologique de
l'éducation d'Émile DURKHEIM
22
II.2. La théorie de la reproduction de
Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON (1970)
23
II.3. La théorie des
inégalités scolaires de Raymond BOUDON (1973)
25
Deuxième PARTIE : ASPECTS pratiques
26
CHAPITRE PREMIER- CADRE MÉTHODOLOGIQUE
27
I. PRÉSENTATION DU CHAMP D'ÉTUDE
27
II. POPULATION CIBLE
28
III. L'ÉCHANTILLONNAGE
29
IV. LA METHODE DE COLLECTE DE DONNÉES
30
IV.1. La pré-enquête
30
IV.2. Les instruments de collecte de
données
30
IV.2.1. Le questionnaire écrit
31
IV.2.2. L'entretien
31
IV.2.3. L'observation directe
31
IV.3. Situation de recouvrement des questionnaires,
des entretiens et de l'observation
32
IV.3.1. Situation de recouvrement du questionnaire
écrit
32
IV.3.2. Situation de réalisation des
entretiens
33
IV.3.3. Situation de l'effectivité de
l'observation directe
33
IV.4. La méthode d'analyse des
données
33
CHAPITRE II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
RÉSULTATS
34
I. IDENTIFICATION DES ENQUÊTÉS
34
I.1. Identification des élèves
enquêtés
34
I.2. Identification du personnel de la vie
scolaire
35
I.3. Identification des enseignants
35
I.4. Identification des censeurs
36
I.5. Identification des parents
d'élèves
37
Graphique 01 : identification des parents
enquêtés
37
II. LES AVIS DES ENQUÊTÉS
37
II.1. De l'uniforme scolaire comme facteur
d'intégration sociale
37
II.1.1. Le point de vue des
élèves
37
II.1.2. Le point de vue des éducateurs
42
II.1.3. Le point de vue des enseignants
43
II.1.4. Le point de vue des censeurs
44
II.1.5. Le point de vue des parents
d'élèves
45
II.2. De l'uniforme scolaire comme facteur de
laïcité à l'école
47
II.2.1. Le point de vue des
élèves
47
II.2.2. Le point de vue des éducateurs
48
II.2.3. Le point de vue des enseignants
50
II.2.4. Le point de vue des censeurs
51
II.2.5. Le point de vue des parents
d'élèves
52
II.3. De l'uniforme scolaire comme code
vestimentaire
53
II.3.2. Le point de vue des éducateurs
54
II.3.4. Le point de vue des censeurs
57
II.3.5. Le point de vue des parents
d'élèves
57
II.4. De l'uniforme scolaire comme moyen de lutte
contre la débauche dans les établissements d'enseignement
58
II.4.1. Le point de vue des
élèves
58
II.4.2. Le point de vue des éducateurs
59
II.4.3. Le point de vue des enseignants
60
II.4.4. Le point de vue des censeurs
60
II.4.5. Le point de vue des parents
d'élèves
61
II.5. Des difficultés et suggestions
62
II.5.1. Des difficultés rencontrées
par les élèves
62
II.5.2. Des suggestions faites par les
élèves
62
II.5.3. Des difficultés rencontrées
par les éducateurs
63
II.5.4. Des suggestions faites par les
éducateurs
63
II.5.5. Des difficultés rencontrées
par les enseignants
64
II.5.6. Des suggestions faites par les
enseignants
64
II.5.7. Des difficultés rencontrées
par les censeurs
65
II.5.8. Des suggestions faites par les censeurs
65
II.5.9. Des difficultés rencontrées
par les parents d'élèves
66
II.5.10. Des suggestions faites par les parents
66
II.6. La synthèse des entretiens
66
II.6.1. Des entretiens avec les
interviewés
67
II.6.2. Les opinions des interviewés
68
II.6.2.1. De l'institution du port de l'uniforme
scolaire dans les établissements d'enseignement
68
II.6.2.2. De l'uniforme scolaire comme facteur
d'intégration sociale
68
II.6.2.3. De l'influence des rendements scolaires
des élèves par leurs pratiques religieuses
68
II.7. Bilan de l'observation directe
69
CHAPITRE III- VÉRIFICATION DES
HYPOTHÈSES
72
III.1. Vérification de l'hypothèse
secondaire 1
73
III.2. Vérification de l'hypothèse
secondaire 2
73
III.3. Vérification de l'hypothèse
secondaire 3
74
III.4. Vérification de l'hypothèse
principale
74
CHAPITRE IV- SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS-
LIMITES DE L'ÉTUDE
76
IV.1. Des suggestions des enquêtés et
propositions de solutions personnelles
76
IV.1.1. De la synthèse des suggestions
faites par les enquêtés
76
IV.1.2. Des propositions personnelles
77
IV.1.3. Les difficultés liées
à la recherche
79
IV.1.4. Les limites de notre étude
80
CONCLUSION GÉNÉRALE
81
BIBLIOGRAPHIE
83
LISTE DES ANNEXES
90
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Formulaire de consentement
Annexe 2 : Questionnaire adressé aux
élèves
Annexe 3 : Questionnaire adressé aux
éducateurs
Annexe 4 : Questionnaire adressé aux professeurs
Annexe 5 : Questionnaire adressé aux parents
d'élèves
Annexe 6 : Questionnaire adressé aux censeurs
Annexe 7 : Guide d'entretien avec les autorités
éducatives, coutumières et religieuses
Annexe 8 : Grille d'observation
A N N E X E S
ANNEXE 1
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Nom: SIDIBE
Prénom: Idrissa
Statut: Élève-conseiller
d'éducation à L'ÉNS/UK
Chers élèves, chers éducateurs, chers
enseignants, chers censeurs, chers parents d'élèves.
Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre de la
rédaction d'un mémoire devant sanctionner la fin de notre
formation de Conseiller d'Education à l'École Normale
Supérieure de Koudougou (ÉNS/UK).
Elle porte sur le thème « l'uniforme scolaire
comme facteur d'intégration sociale ».
Notre ambition vise à montrer l'apport de l'uniforme
dans l'encrage de l'intégration sociale de l'élève dans le
milieu scolaire.
Cette réflexion ne peut se mener sans votre concours
précieux en tant que premiers acteurs du système éducatif.
C'est pourquoi, nous sollicitons votre contribution à travers ce
questionnaire.
Tout en vous rassurant du caractère confidentiel et
anonyme de vos réponses, nous vous remercions d'avance pour votre
collaboration sincère.
Merci pour votre aimable collaboration!
ANNEXE 2
Questionnaire adressé aux
élèves
Classe :...........
Sexe : Masculin Féminin
Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une
croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre
réponse sur les lignes en pointillés.
I.L' uniforme scolaire comme facteur d'intégration
sociale :
1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils
porter l'uniforme scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
2-L'uniforme scolaire cache-t-il les différences sociales
marquées par l'habillement entre les élèves?
Oui Non
3-La tenue scolaire permet-elle de réduire les
dépenses des parents sur le plan vestimentaire?
Oui Non
4-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils
toujours marquer les différences sociales?
-téléphones portables : Oui
Non
-moyens de locomotion : Oui Non
-coiffures : Oui
Non
-bijoux : Oui
Non
-
autres........................................................................................................................................................................................................................
5 - Le port de l'uniforme permet-il de ne pas faire la
différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus de familles pauvres? Oui Non
6-Peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des
changements qualitatifs dans votre établissement? Oui
Non si oui, dans quel domaine?
-meilleurs rapports entre élèves : Oui
Non
-meilleurs rapports entre élèves et
éducateurs : Oui Non
-meilleurs rapports entre élèves et professeurs :
Oui Non
-amélioration de l'image de l'école
burkinabé : Oui Non
7-Le port de l'uniforme contribue-t-il à résoudre
le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école? Oui
Non
8-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le
rendement scolaire des élèves ?
-leurs tenues vestimentaires : Oui Non
-leurs origines sociales : Oui Non
9-comment avez-vous acquis votre uniforme?
Grâce aux parents par vous-même
autres
10-À combien vous revient à peu près une
tenue? (chemise, tee-shirt+jupe; chemise, tee-shirt et pantalon).
2000f-3995f 4000f-4995f 5000f
et plus
11-Combien de tenues utilisez-vous pour toute l'année?
Une Deux Trois
Plus
12-Pouvez-vous utiliser les tenues de cette année pour
l'année prochaine?
Oui Non
Pourquoi?............................................................................................................................................................................................................................................................................................
13-Pensez-vous que l'uniforme scolaire constitue une atteinte
à votre liberté en matière d'habillement? Oui
Non justifiez votre réponse:
..............................................................................................................................................................................................................................
II-L `uniforme scolaire comme facteur déterminant de la
laïcité
14-Les éléments suivants peuvent-ils influencer
votre rendement scolaire?
-vos conditions psychologiques Oui Non
-vos pratiques religieuses Oui
Non
15-L'uniforme scolaire permet-il de masquer la différence
entre les religions?
Oui Non
III-L'uniforme scolaire peut-il être un code
vestimentaire?
15-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les
élèves? Oui Non
16-L'uniforme scolaire permet-il d'améliorer la discipline
à l'école?
Oui Non
17-L'uniforme scolaire permet-il d'améliorer le climat de
travail dans la classe? Oui Non
18-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus
dans la cour de l'école? Oui Non
IV-L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la
débauche dans lesétablissements
19-La tenue scolaire permet de :
-éviter le port de tenues débraillées,
provocatrices : Oui Non
-rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :
Oui Non
-réduire les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves : Oui Non
-éviter le port des tenues indécentes : Oui
Non
-lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes
des élèves :
Oui Non
-lutter contre le harcèlement sexuel à
l'école : Oui Non
V-Difficultés et suggestions :
20-citez quelques inconvénients ou difficultés
liés au port de la tenue scolaire :
..............................................................................................................................................................................................................................
-Quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter le port de
l'uniforme scolaire?
................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE 3
Questionnaire adressé aux
éducateurs
Titre: conseiller(e)
Attaché(e) Assistant(e) Autre
Fonction: C.P.E Oui
Non
Sexe : Masculin
Féminin
Nombre d'années à la vie
scolaire:..............ans.
Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une
croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre
réponse sur les lignes en pointillés.
I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale
:
1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils
porter l'uniforme scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges
scolaires des parents sur le plan vestimentaire?
Oui Non
3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration
sociale?
Oui Non
-si oui, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
4-L'uniforme scolaire dissimule -t-il les
inégalités sociales marquées par l'habillement entre
élèves?
Oui Non
5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils
marquer toujours les différences sociales?
-téléphones portables : Oui
Non
-moyens de locomotion : Oui Non
-coiffures : Oui
Non
-bijoux : Oui
Non
Autres:......................................................................................................................................................................................................................
6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la
différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus des familles pauvres?
Oui Non
Sinon pourquoi?
................................................................................................................................................................................................................................
7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux
parents d'économiser (épargner) en matière
d'habillement? Oui Non
8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les
parents déjà épuisés par la scolarité,
l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants?
Oui Non
9-Les élèves portent-ils toujours la tenue
scolaire? Oui Non
10-Quelle réaction avez-vous face à un
élève qui n'est pas en tenue dans votre établissement?
.............................................................................................................................................................................................................................
11-Quelles raisons les élèves avancent-ils
lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des
changements qualitatifs dans votre établissement? Oui
Non si oui, dans quel domaine?
Meilleurs rapports entre élèves.
Meilleurs rapports entre élèves et
éducateurs.
Meilleurs rapports entre élèves et
professeurs.
Améliorer l'image de l'école
burkinabé.
13-Le port de l'uniforme scolaire contribue -t-il à
résoudre le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école? Oui
Non
II-L `uniforme scolaire comme facteur de laïcité
à l'école :
14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé
aux élèves?
Oui Non
-le respectent-ils tous? Oui Non
- sinon, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le
rendement scolaire des élèves?
- leurs conditions psychologiques : Oui
Non
-leurs pratiques religieuses : Oui
Non
16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école? Oui Non
17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de
laïcité à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
III-L `uniforme scolaire comme code vestimentaire :
18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les
élèves? Oui Non
19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline
à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
20-La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de
travail dans la classe ? Oui Non
21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au
sein de l'établissement ? Oui Non
22-L'uniforme scolaire produit les effets positifs suivants :
-crée de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner
: Oui Non
-évite les acquisitions illicites des vêtements de
luxe par certains élèves :
Oui Non
23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour
Contre
IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la
débauche en milieu scolaire:
24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme
scolaire?
-évite le port de tenues débraillées,
provocatrices : Oui Non
-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :
Oui Non
-réduit les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves : Oui Non
-évite le port de tenues indécentes : Oui
Non
-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes
des élèves :
Oui Non
V-Difficultés et suggestions :
25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue
rencontrez-vous avec les élèves?
..............................................................................................................................................................................................................................
26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter le port de
l'uniforme scolaire?
a- aux
élèves..........................................................................................
.................................................................................................................
b- aux
parents:.......................................................................................
.................................................................................................................
c- aux autorités en charge de
l'éducation:..................................................
...............................................................................................................
ANNEXE 4
Questionnaire adressé aux
enseignants
Nom de
l'établissement:..........................................................................
Sexe : Masculin
Féminin
Ancienneté dans l'enseignement
:.................................................................
Matière enseignée
:....................................................................................
Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une
croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre
réponse sur les lignes en pointillés.
I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale
:
1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils
porter l'uniforme scolaire?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges
scolaires des parents sur le plan vestimentaire? Oui
Non
3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration
sociale? Oui Non
-si oui, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
4-L'uniforme scolaire dissimule -t-il les
inégalités sociales marquées par l'habillement entre
élèves : Oui
Non
5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils
marquer toujours les différences sociales ?
-téléphones portables : Oui
Non
-moyens de locomotion : Oui Non
-coiffures : Oui
Non
-bijoux : Oui
Non
- autres(précisez)
:.......................................................................................
6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la
différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus de familles pauvres?
Oui Non
Sinon,
pourquoi?...........................................................................................................
.................................................................................................................
7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux parents
d'économiser (épargner) en matière d'habillement? Oui
Non
8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les
parents déjà épuisés par la scolarité,
l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants? Oui
Non
9-Les élèves portent-ils toujours la tenue
scolaire? Oui Non
10-Quelle réaction avez-vous face à un
élève qui n'est pas en tenue dans votre classe?
..............................................................................................................................................................................................................................
11-Quelles raisons les élèves avancent-ils
lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des
changements qualitatifs dans votre établissement? Oui
Non si oui, dans quel domaine?
Meilleurs rapports entre élèves.
Meilleurs rapports entre élèves et
éducateurs.
Meilleurs rapports entre élèves et
professeurs.
Améliorer l'image de l'école
burkinabé.
13-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école? Oui
Non
II-L'uniforme scolaire comme facteur de laïcité
à l'école :
14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé
aux élèves? Oui Non
-le respectent-ils tous? Oui Non
- sinon, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le
rendement scolaire des élèves?
-leurs conditions psychologiques : Oui
Non
-leurs pratiques religieuses : Oui
Non
16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école? Oui Non
17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de
laïcité à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
III- L'uniforme scolaire comme code vestimentaire :
18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les
élèves? Oui Non
19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline
à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
20- La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de
travail dans la classe?
Oui Non
21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au
sein de l'établissement?
Oui Non
22-L'uniforme scolaire produit-il les effets positifs suivants
:
-créer de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner
: Oui Non
-éviter les acquisitions illicites des vêtements de
luxe par certains élèves :
Oui Non
23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour
Contre
IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la
débauche en milieu scolaire :
24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme
scolaire?
-évite le port de tenues débraillées :
Oui Non
-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :
Oui Non
-réduit les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves : Oui Non
-évite le port de tenues indécentes : Oui
Non
-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes
des élèves :
Oui Non
-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui
Non
V-Difficultés et suggestions :
25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue
rencontrez-vous avec les élèves?
..............................................................................................................................................................................................................................
26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition
et le port de l'uniforme scolaire?
a- aux
élèves....................................................................................
...............................................................................................................
b- aux parents
:.......................................................................................
.................................................................................................................
c- aux autorités en charge de l'éducation
:...................................................
...............................................................................................................
ANNEXE 5
Questionnaire adressé aux
censeurs
Nom de l'établissement
:...........................................................................
Sexe : Masculin
Féminin
Ancienneté dans la fonction
:..................................................................
Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une
croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre
réponse sur les lignes en pointillés.
I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale
:
1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils
porter l'uniforme scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges
scolaires des parents sur le plan vestimentaire? Oui
Non
3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration
sociale? Oui Non
-si oui,
pourquoi?..........................................................................................
.................................................................................................................
4-L'uniforme scolaire dissimule-t-il les inégalités
sociales marquées par l'habillement entre élèves?
Oui Non
5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils
marquer toujours les différences sociales?
-téléphones portables : Oui
Non
-moyens de locomotion : Oui Non
-coiffures : Oui
Non
-bijoux : Oui
Non
-autres(précisez)
:....................................................................................
6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la
différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus de familles pauvres?
Oui Non
Sinon,
pourquoi?......................................................................................................................
................................................................................................................
7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux parents
d'économiser (épargner) en matière d'habillement?
Oui Non
8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les
parents déjà épuisés par la scolarité,
l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants? Oui
Non
9-Les élèves portent-ils toujours la tenue
scolaire? Oui Non
10-Quelle réaction avez-vous face à un
élève qui n'est pas en tenue dans votre établissement?
..............................................................................................................................................................................................................................
11-Quelles raisons les élèves avancent-ils
lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des
changements qualitatifs dans votre établissement? Oui
Non si oui, dans quel domaine?
Meilleurs rapports entre élèves.
Meilleurs rapports entre élèves et
éducateurs.
Meilleurs rapports entre élèves et
professeurs.
Améliorer l'image de l'école
burkinabé.
13-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école? Oui
Non
II- L'uniforme scolaire comme facteur de laïcité
à l'école :
14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé
aux élèves? Oui Non
-le respectent-ils tous? Oui Non
- sinon, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le
rendement scolaire des élèves?
-leurs conditions psychologiques : Oui
Non
-leurs pratiques religieuses : Oui
Non
16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école? Oui Non
17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de
laïcité à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
III- L'uniforme scolaire comme code vestimentaire :
18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les
élèves? Oui Non
19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline
à l'école?
..............................................................................................................................................................................................................................
20-La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de
travail dans la classe?
Oui Non
21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au
sein de l'établissement?
Oui Non
22-L'uniforme scolaire produit-il les effets positifs
suivants?
-créer de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner
: Oui Non
-éviter les acquisitions illicites des vêtements de
luxe par certains élèves :
Oui Non
23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour
Contre
IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la
débauche en milieu scolaire :
24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme
scolaire?
-évite le port de tenues débraillées : Oui
Non
-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :
Oui Non
-réduit les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves : Oui Non
-évite le port de tenues indécentes : Oui
Non
-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes
des élèves :
Oui Non
-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui
Non
V-Difficultés et suggestions :
25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue
rencontrez-vous dans votre établissement?
..............................................................................................................................................................................................................................
26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition
et le port de l'uniforme scolaire?
a - aux
élèves...............................................................................................
.................................................................................................................
b- aux parents d'élèves
:.................................................................................
.................................................................................................................
d- à l'état
:...................................................................................................
.................................................................................................................
ANNEXE6
Questionnaire adressé aux parents
d'élèves
Profession:..........................................................................................
Nombre d'élèves
scolarisés:..................................................................
Sexe ; Masculin
Féminin
Consignes : répondez sur cette fiche en
mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement
votre réponse sur les lignes en pointillés.
I-L `uniforme comme facteur d'intégration
sociale.
1-Comment avez-vous accueilli l'instauration de l'uniforme
scolaire dans les écoles ?
Positivement
Négativement
2-Selon vous, pourquoi vos enfants doivent-ils porter l'uniforme
scolaire ?
..............................................................................................................................................................................................................................
3-La tenue scolaire permet-elle de réduire vos
dépenses sur le plan vestimentaire ?
Oui Non
4-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration
sociale des élèves? Oui Non
-si oui, pourquoi?
..............................................................................................................................................................................................................................
5-L'uniforme scolaire dissimule-t-il les inégalités
sociales marquées par l'habillement entre élèves?
Oui Non
6-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils
marquer toujours les différences sociales ?
-téléphones portables : Oui
Non
-moyens de locomotion : Oui Non
-coiffures : Oui
Non
-bijoux : Oui
Non
Autres(précisez)
..............................................................................................................................................................................................................................
7-Pensez-vous qu'avec l'uniforme scolaire on ne peut plus faire
la différence entre les élèves issus de familles riches et
ceux issus de familles pauvres?
Oui Non
Sinon,
pourquoi?.....................................................................................................................
...............................................................................................................
8- La tenue scolaire vous permet-elle d'économiser
(épargner) en matière d'habillement? Oui
Non
9- L'uniforme scolaire serait-il une charge scolaire de plus pour
vous? Oui Non
10- À combien vous revient à peu près une
tenue scolaire?.........................................
11- Quelle appréciation faites-vous de ce prix?
Abordable Cher
Très cher
12- L'uniforme scolaire vous permet-il d'étaler vos
richesses? Oui Non
13-Le port de l'uniforme scolaire contribue -t-il à
résoudre le problème de complexes de supériorité et
d'infériorité à l'école? Oui
Non
14- L'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de
l'école burkinabé? Oui Non
II-L `uniforme scolaire comme facteur de laïcité
à l'école :
15-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé
aux élèves? Oui Non
16-L'uniforme scolaire porte-t-il atteinte à la
liberté de vos enfants? Oui Non
17-Les pratiques religieuses des élèves
peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires? Oui
Non
18-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
à l'école? Oui Non
19- L'uniforme scolaire permet-il aux élèves de
religions différentes d'être égaux à l'école?
Oui Non
III- L `uniforme scolaire comme code vestimentaire :
20- L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les
élèves? Oui Non
21-L'uniforme scolaire contribue-t-il à lutter contre
l'indiscipline et la violence à l'école? Oui
Non
22-Quelle appréciation faites-vous du modèle de
couture de l'uniforme de vos enfants?
..............................................................................................................................................................................................................................
23- L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au
sein de l'établissement?
Oui Non
24 -L'uniforme scolaire évite les acquisitions illicites
des vêtements de luxe par certains élèves. Vrai
Faux
25- Êtes-vous pour ou contre la diversité des tenues
scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour
Contre
IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la
débauche en milieu scolaire :
26- Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme
scolaire?
-évite le port de tenues débraillées,
provocatrices : Oui Non
-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :
Oui Non
-réduit les provocations et indispositions
favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains
élèves : Oui Non
-évite le port de tenues indécentes : Oui
Non
-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes
des élèves: Oui Non
-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui
Non
V-Difficultés et suggestions :
27- Quelles difficultés rencontrez-vous par rapport
à la question de la tenue scolaire?
..............................................................................................................................................................................................................................
28- Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition
et le port de l'uniforme scolaire?
...................................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE 7
Guide d'entretien avec les autorités
éducatives, coutumières et religieuses
1. Selon vous, qu'est-ce qui a motivé l'institution du
port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement?
2. Pensez-vous que l'uniforme scolaire peut être un
facteur d'intégration sociale en milieu scolaire?
3. Les pratiques religieuses des élèves
peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires?
4. Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à
résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses
en milieu scolaire?
5. Que pensez-vous de la diversité des uniformes
scolaires à travers les établissements d'enseignement de notre
pays?
6. Quel est l'impact de la tenue scolaire sur les
dérives vestimentaires des élèves?
7. L'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de
l'école burkinabé?
8. Quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter
l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?
ü Aux parents
ü A l'état
Merci pour votre aimable collaboration!
ANNEXE 8
GRILLE D'OBSERVATION
Nom de
l'établissement....................................................................................
MOMENTS
|
FAITS OBSERVÉS
|
LIEUX
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Date
.......................................................................
* 1 BAMBARA, L. Analyse
critique du port de l'uniforme scolaire dans les établissements
d'enseignement secondaires. CE, ENS/UK, 2008-2011.
* 2 OUOBA, T. Les enjeux
du port de l'uniforme scolaire au primaire et au secondaire dans la
région du Centre-Est, IEPD, ENS/UK, 2002-2003, p14
* 3 UO : Université de
Ouagadougou
* 4 MESSRS : Ministère
des Enseignements Secondaire Supérieur et de la Recherche
Scientifique
* 5 Loi n°013-2007/AN du 30
juillet 2007, loi d'orientation de l'éducation, article 12,
Journal Officiel, septembre 2007, p.11.
* 6 RI : Règlement
Intérieur
* 7
www.fapeo.be, « l'uniforme scolaire
»
* 8
www.ufapec.be, « l'uniforme
scolaire peut-il effacer les inégalités, et est-il adapté
à nos réalités actuelles? »
* 9
http://news.educarriere.ci - Adama,
WATTARA, « Retour de la tenue scolaire obligatoire »
* 10 AKONO, Faustin,
rédacteur en chef du journal congolais « les dépêches
de Brazzaville »
* 11
http://asso-tenue-scolaire-unique.wifeo.com/apptsu.php
* 12 DRAELANTS, Hugues
(sociologue), L'uniforme se déforme, in La Libre Belgique, 7
novembre 2011.
* 13 Www.mediaf.org: Interview
réalisée par MEDIAF (Réseau des Médias
Francophones)
* 14 Arnold GOLSTEIN :
Directeur du Centre de recherche sur la violence de l'université de
Syracuse
* 15 LHUILIER, Vanessa,
Faut-il imposer l'uniforme aux élèves?, in Le Soir, 23
novembre 2011.
*
16Fédération des Associations de
l'Enseignement Officiel www.fapeo.be-secretariat@fapeo.be
* 17 La loi n°013-2007/AN
du 30 juillet 2007 loi d'orientation de l'éducation, article
38, Journal Officiel, septembre 2007, p.24.
* 18 GOFFMAN. E., Asiles.
Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, traduit de l'anglais
par LAINE L. et LAINE C., Paris, Les éditions de minuit, 1968, p.172.
* 19
www.cnrtl.fr/definition/habitus
* SG : Surveillant
Général
* 20 ÉPS :
Éducation Physique et Sportive
* 21 MESS : Ministère
des Enseignements Secondaire et Supérieur
* 22ELOQ : Etablissements Louis
QUERBES
* 23 DR : Directeur
Régional
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