1.4. Cadre théorique
Plusieurs théories expliquent l'influence de
différents facteurs sur la consommation alimentaire des individus. Dans
cette étude, nous nous inspirons de l'approche microéconomique
sur la demande alimentaire et budget alimentaire et celle relative aux
modèles de consommation alimentaire.
1.4.1. L'approche demande alimentaire et budget
alimentaire
L'approche demande alimentaire et budget alimentaire est la
vision traditionnelle des économistes de la consommation. Cette approche
considère la consommation alimentaire comme une part de la consommation
totale dont le niveau et la structure résultent du choix des
consommateurs dans l'affectation de leur budget. Cette conception est issue sur
le plan théorique de la théorie d'origine néo-classique
des choix des consommateurs. Le consommateur est décrit par cette
théorie comme un agent économique rationnel qui exerce ses choix
entre les biens en tenant compte non seulement de ses
préférences, mais aussi de la contrainte budgétaire que le
prix des biens et son revenu limité lui imposent. Les goûts et les
préférences tels que décrits par la fonction
d'utilité du consommateur sont considérés comme stables.
Dans le cas des produits comme le riz, le maïs, le sorgho, le manioc,
l'igname et la patate douce, le choix de la consommation de l'un d'entre eux
est donc fonction des variables que sont le prix du bien, le prix des autres
biens et le revenu du consommateur. Ces variables jugent aussi de la
sensibilité de la demande d'un bien économique. Laquelle
sensibilité permet de faire une projection sur l'évolution de la
consommation.
Ernest Engel, cherchant à comprendre les
dépenses et consommations des ménages ainsi que la structure des
consommations dans les revenus des ménages, a remarqué que plus
un individu, une famille sont pauvres, plus grand est le pourcentage de revenu
qu'ils doivent consacrer à leur entretien physique dont la nourriture
représente la plus grande part. L'alimentation étant la
priorité des plus pauvres, celle-ci occupe une forte place dans leur
budget. Les ménages plus riches consacrent certainement plus d'argent
à l'alimentation que les plus pauvres, en achetant des produits de
meilleure qualité par exemple, mais relativement au budget, ces
dépenses alimentaires sont moins importantes.
Engel a souligné qu'au sein même du budget
alimentaire, la demande des produits alimentaires évolue de
manière différenciée en fonction de la variation du
revenu. Avec l'augmentation de celui ci, certaines catégories telles que
la viande, les produits laitiers, les produits transformés, voient leur
poids se renforcer au détriment des aliments de base tels que le
maïs, le sorgho, etc.
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