II-7. DIFFICULTES RENCONTREES
Aucune recherche scientifique ne peut se faire sans
difficultés. C'est pourquoi, au cours de cette étude, nous avons
été confrontés à quelques difficultés
majeures.
D'abord au niveau de la Gendarmerie Nationale, qui est une
institution de défense très stratégique, certaines
données sollicitées ont été qualifiées de
« sensibles ». Il s'agissait notamment des données sur les
effectifs de recrutement de Gendarmes des deux sexes, tant pour les officiers
que pour les sous-officiers. Nous aurions souhaité avoir ces effectifs
pour établir des pourcentages de recrutement, au titre des vagues
successives de recrutement, depuis l'ouverture des concours de la Gendarmerie
aux femmes.
L'indisponibilité des acteurs a été la
seconde grande préoccupation au cours de cette recherche. En effet, les
individus ayant été identifiés sur la base de
critères précis, ceux-ci étaient indispensables pour
constituer une base représentative et qualitative de nos données.
Il a fallu être patient quand ceux-ci n'étaient pas disponibles,
et attendre que leur agenda nous soit favorable en vue de recueillir les
informations nécessaires pour construire notre étude.
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Par ailleurs, au niveau du Ministère en charge de la
Femme et des questions de Genre, notre requête en vue d'enquête n'a
pu aboutir après plusieurs relances. Nous avons compris plus tard que ce
ministère effectuait des réaménagements d'ordre
organisationnel en son sein.
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DEUXIEME PARTIE:
PRESENTATION DE LA GENDARMERIE
NATIONALE
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CHAPITRE 1 : HISTORIQUE ET MISSIONS
DE LA GENDARMERIE NATIONALE
I-1. HISTORIQUE
I-1-1. Avant l'indépendance
Le début des années 1930 a été
d'abord marqué par la présence de la Gendarmerie française
dans la colonie ivoirienne. C'est en 1932, que la première brigade voit
le jour dans la ville d'Abidjan. Toujours avant les indépendances,
d'autres brigades vont être créées et implantées
à dessein sur l'axe ferroviaire, dans les villes comme Dimbokro,
Agboville, etc., pour prévenir d'éventuels actes de sabotage
avant l'essaimage dans les principales villes de la colonie. En 1946, la
caserne d'Agban situé dans la ville d'Abidjan abritera le premier
escadron de la colonie. Celui-ci sera baptisée « l'Escadron 1/1
» et constituera la mère des unités de la Gendarmerie
mobile. Dès l'année 1958, les premiers éléments de
la Garde républicaine ivoirienne, dont la mission principale
était le maintien de l'ordre, se font encadrer par la Gendarmerie
française (Société Nationale de l'Histoire et du
Patrimoine de la Gendarmerie [SNHPG], 2017).
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