Annexe B : Grille de collecte des informations
auprès des comités de secteur
Annexe C : Grille de collecte des informations
auprès des usagers
Annexe D : Grille de collecte des informations
auprès du BAC et des autres institutions
Annexe E : Compte d'exploitation
Annexe F : Catégories de personnes
rencontrées
Annexe G : Méthodologie du MARNDR pour le
transfert de gestion des PI et Modèle de transfert de la gestion des SI
en Haïti
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CHAPITRE I : INTRODUCTION
La gestion des systèmes irrigués par les usagers
réunis en structures organisées couramment appelées
associations d'irrigants est un concept qui a toujours préoccupé
les acteurs du secteur d'irrigation compte tenu du grand problème de
gestion que faisaient face ces systèmes. Pour y remédier,
l'État haïtien a élaboré une nouvelle politique
d'irrigation à travers le MARNDR, une politique où l'État
décide de garder la propriété et transférer la
gestion de l'eau aux détenteurs naturels du droit d'usure.
Le périmètre irrigué de Maury a
été choisi dans le cadre de ce travail de fin d'études. Ce
dernier se porte principalement sur l'analyse de l'autogestion de ce
périmètre, ce qui permettra d'identifier ses forces et ses
faiblesses afin de proposer des éléments de solution.
Les grands thèmes abordés dans ce travail sont
présentés de manière successive selon les aspects
suivants. Le travail commence par la problématique de l'étude qui
donne une idée des principaux problèmes à analyser ; les
objectifs, l'hypothèse et les limites du travail sont ensuite
définis. Dans le cadre théorique, nous avons parcouru les
différents écrits sur le sujet. Le cadre physique de
l'étude présente brièvement les informations
géographiques, hydro-climatiques, pédologiques et
socio-économiques pertinentes de la zone sous étude. La
méthodologie aborde la démarche qui a été
empruntée pour aboutir aux résultats du travail. Les
résultats obtenus sont présentés dans une section incluant
également les discussions. En dernier lieu, nous présentons les
conclusions de la recherche accompagnées des recommandations
spécifiques pour une meilleure gestion du périmètre.
1.1.
Généralités
L'eau est un élément vital pour la production
agricole. Généralement, les précipitations naturelles
efficaces n'arrivent pas à satisfaire les besoins en eau des cultures,
il faut dès lors l'irrigation pour suppléer à ces besoins.
Compte tenu qu'elle est une ressource limitée, il faut une organisation
capable de la gérer via une bonne gestion des ouvrages et une
distribution équitable pour pouvoir assurer sa pérennité.
Car, une mauvaise gestion de cette ressource peut avoir de grands impacts
négatifs sur le développement socio-économique d'un pays
(Prédin, 2006).
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De plus, la masse totale de l'eau utilisée dans
l'agriculture représente 65% de la consommation mondiale (Magny,
1995).
La gestion de l'eau devient dès lors un sujet de
première importance compte tenu du poids de cette ressource dans
l'économie mondiale et sa valeur dans l'évolution des
agro-systèmes dont dépend l'élaboration de la production
agricole (Perrier, 1998 cité par Hérard, 2005).
A cause de la situation de déficit hydrique qui est
présente pratiquement durant tout le cycle des cultures, due à
une distribution aléatoire des précipitations aussi bien dans
l'espace que dans le temps, l'État haïtien s'est engagé
depuis les deux dernières décennies dans un programme dynamique
de mobilisation de l'eau. Beaucoup d'efforts sont consentis pour la mise en
place des systèmes d'irrigation de ce pays. Malgré ces nombreux
efforts, la majorité de ces systèmes d'irrigation n'arrivent pas
à combler les attentes des bénéficiaires et atteindre les
objectifs visés, notamment la satisfaction des besoins alimentaires de
la population (Prédin, 2006).
1.2. Problématique
L'aspect social se trouve à l'avant-garde de la
politique de l'irrigation en Haïti ces jours-ci. Des études
approfondies se révèlent très importantes pour pallier aux
différents problèmes que confrontent les périmètres
irrigués qui sont liés à leur gestion.
1.2.1. Problématique
générale
Haïti est un pays où sa principale activité
économique est représentée par l'agriculture. En effet,
l'agriculture haïtienne représente plus de 27% du PIB national,
elle occupe plus de 50% de la main d'oeuvre rurale et près de 80% des
ruraux vivent totalement ou partiellement des activités agricoles (MEF,
2002 cité par Hérard, 2005). Pour une production agricole
satisfaisante, l'eau se révèle être une ressource
indispensable. Lorsque la pluie ne l'apporte pas en quantité suffisante
et au moment opportun, on doit pouvoir combler ce vide à l'aide de
l'irrigation (Pizarro, 1987).
Parler de l'irrigation, on voit tout de suite les
périmètres irrigués. Ces derniers, pris en tant que
système, font voir le réseau en général,
l'organisation sociale, le bassin versant et le système de production
(Hérard, 2011).
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Couramment en Haïti, les réseaux secondaires et
tertiaires des périmètres irrigués sont laissés
sous la responsabilité des usagers qui ne possèdent souvent ni la
connaissance, ni la technique, ni les moyens pour les entretenir. Cela entraine
sans nul doute des conséquences qui risquent, dans la plupart des cas,
de compromettre la production agricole. Comme conséquence principale,
cette eau arrive difficilement sur la plupart des systèmes d'irrigation
du pays.
Les agriculteurs connaissent dès lors de graves
problèmes lors des campagnes agricoles. Pour faire face aux
différents problèmes majeurs et apporter des solutions
appropriées, une bonne gestion de cette eau s'impose. En outre, pour que
cette gestion soit réellement efficace, il faut que tous les aspects
(technique, administratif, financier, économique et social) soient pris
en compte (Amilcar, 1998).
D'un autre coté, il y a la population qui ne cesse
d'augmenter de jour en jour, situation très préoccupante à
travers le monde. Elle se fait sentir de plus en plus forte sur les
périmètres, rendant ainsi l'accès à l'eau beaucoup
plus difficile. Dans de nombreux cas, la mauvaise gestion de cette ressource
est génératrice de conflits entre les différents usagers
du réseau. Cette mauvaise gestion est également la cause de
graves problèmes économiques à travers une distribution
inadéquate de l'eau dans le temps et dans l'espace. Cela peut être
expliqué par de graves pertes de récoltes entraînant du
même coup la perte de grandes sommes d'argent par les usagers du
système (Montès, 2001).
Pour faire face à ce problème majeur,
l'État haïtien a élaboré une nouvelle politique
d'irrigation à travers le MARNDR (MARNDR, 2000), une politique où
l'État décide de garder la propriété des
infrastructures et transférer la gestion de l'eau aux détenteurs
naturels du droit d'usure.
Cette nouvelle politique renforce les relations
État/Associations paysannes et s'accompagne des mesures telles que la
formation des bénéficiaires, la réhabilitation des
systèmes irrigués et autres. Ce transfert de gestion devra
conduire à une réduction des dépenses publiques et une
meilleure efficience de fonctionnement des systèmes d'irrigation.
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1.2.2. Problématique spécifique
Le périmètre irrigué de Maury, construit
depuis le temps de la colonie a connu plusieurs interventions sur son
réseau et au niveau organisationnel. En dépit de tout, plusieurs
problèmes y sont rencontrés qui pourraient être
abordés à plusieurs niveaux : infrastructure, gestion, agricole,
etc. Dans le cadre de cette étude, les problèmes au niveau de la
gestion du périmètre ont été
développés puis discutés.
Il est difficile de placer le périmètre
irrigué de Maury comme une référence en matière
d'autogestion. Les interventions au niveau du réseau sont partielles et
laissent les canaux secondaires et tertiaires en grande partie en terre battue,
ce qui entraine des pertes d'eau énormes lors des distributions et une
distribution non équitable. Le taux de recouvrement des redevances,
quand elles sont collectées, est très faible. Il y a absence
d'accompagnement technique et une faible implication des autorités
étatiques dans la gestion. Le système est géré par
une association ne possédant pas les moyens technique, organisationnel,
administratif, financier et économique de gestion pour qu'ils puissent
donner de bons résultats à savoir, établir un horaire
d'irrigation fonctionnel tout au long de l'année, distribuer l'eau de
manière équitable et au bon moment sans génération
de conflits, planifier et réaliser l'entretien du réseau de
façon plus fréquente, mettre en place de bonnes stratégies
pour collecter les redevances, etc. ; d'où assurer la
pérennité du système.
Vu l'importance du bon fonctionnement d'un
périmètre irrigué pour les usagers et les
conséquences néfastes que peut engendrer la mauvaise gestion de
l'eau, il est important de déterminer les principales causes qui sont
à l'origine du mauvais fonctionnement du périmètre. Pour
identifier les points de dysfonctionnement du système, bien comprendre
les causes de ces problèmes et faire des recommandations
appropriées, on se propose à travers ce travail d'analyser
l'autogestion du système en profondeur.
1.3. Objectifs
Pour réaliser cette étude, des objectifs ont
été fixés au préalable.
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1.3.1. Objectif général
L'objectif général de cette étude est de
contribuer à une meilleure utilisation de l'eau sur le
périmètre irrigué de Maury par une analyse de la structure
de gestion du système.
1.3.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques suivants sont poursuivis :
- Analyser la gestion du périmètre
suivant les pôles associatif, technique, financier, économique et
administratif ;
- Identifier les points de dysfonctionnement du
système ;
- Faire des recommandations pour une meilleure
gestion du périmètre.
1.4. L'hypothèse du travail
L'hypothèse du travail stipule que les accompagnements
fournis à AIM ne l'ont pas conféré la capacité
technique adéquate pour gérer durablement le système.
1.5. Intérêt de
l'étude
Cette étude va permettre de présenter à
la fois les aspects positifs et négatifs de l'autogestion du
périmètre et de faire des recommandations y relatives pour sa
meilleure gestion. Elle pourra aussi aider à l'avenir dans les
éventuelles interventions sur le système.
1.6. Limites de l'étude
La gestion est un domaine très complexe incluant de
nombreux paramètres à prendre en considération. Seuls les
paramètres relevant de la compétence d'un futur
Ingénieur-Agronome du Génie Rural vont être pris en compte.
De plus, faute de moyens technique et financier, certains aspects concernant
les problèmes liés à la conception même du
système n'ont pas pu être approfondis.
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