DEDICACE
A notre mère ;
Aux Soeurs Maman Jean Bosco et Maman Valentine ;
Aux prêtres Valens et Noel ;
A Vous tous amis et Connaissances.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail,
il est impérieux d'exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui
ont contribué à sa réalisation.
Notre reconnaissance s'adresse aux autorités
académiques et administratives, à tout le corps professoral de
l'ISTS-GOMA pour leur encadrement.
Nos sentiments de reconnaissance s'adressent à l'Ass.
ABEDI MUSA pour avoir assuré la direction de ce travail de fin de cycle.
Ses conseils, ses suggestions ont été d'une importance
capitale ; qu'il trouve ici notre profonde gratitude.
Nous exprimons également nos remerciements aux
responsables de différents services de l'Hôpital de RWAMAGANA qui
ont accepté de nous fournir les données et les informations
utiles à notre recherche.
Nous remercions aussi nos collègues de promotion pour
leurs conseils et leur collaboration qui ont été pour nous un
outil de réussite.
Enfin, que ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail ; ne se
sentent pas oubliés par cette page.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ass. : Assistant
CCC : Communication
pour le changement des comportements
CHU : Centre
hospitalier universitaire
Cm :
Centimètre
EPH : oedème,
Protéinurie, Hypertension
HCG : Hormone chorio
gonadique
ISTS : Institut
Supérieur Technique et Social
MINISANTE :
Ministère de la santé
Mm :
Millimètre
OMS : Organisation
mondiale de la santé
RESUME
Notre étude a
porté sur l'évaluation du niveau des connaissances du personnel
infirmier sur la grossesse molaire. Pour l'aborder, nous nous sommes
fixés les objectifs ci-dessous :
- Evaluer le niveau de connaissances du personnel soignant sur
les signes de la grossesse molaire ;
- Déterminer le niveau de formation du personnel soignant
sur la prise en charge de la grossesse molaire ;
- Evaluer la prise en charge de la femme avec grossesse molaire
par le personnel soignant de l'hôpital de Rwamagana.
Après analyse et
interprétation des données, nous avons abouti aux conclusions
suivantes :
- 89,4% des enquêtés qui connaissent les signes
cliniques d'une grossesse molaire
- tous les enquêtés parlent de la croissance
anormale de l'utérus, les nausées et vomissements et des
saignements vaginaux comme signes cliniques de la grossesse molaire
- 74,2% des enquêtés n'ont pas reçu la
formation sur la grossesse molaire
- 85,7% des enquêtés ont reçu la formation
une seule fois
- Aucun enquêté qui connait les facteurs de
risque de la grossesse molaire
- 89,4% des cas les enquêtés connaissent le
nursing à appliquer devant un cas de grossesse molaire
- Tous les enquêtés citent la surveillance de la
hauteur utérine, les nausées et vomissements et les saignements
vaginaux comme éléments de surveillance en cas de la grossesse
molaire
SUMMARY
Our study related to the
evaluation of the level of knowledge of the personnel male nurse on the molar
pregnancy. To approach it, we laid down ourselves the objectives below:
- To evaluate the level of knowledge of the personnel looking
after on the signs of the molar pregnancy;
- To determine the training level of the personnel looking after
on the factors of risk of the molar pregnancy;
- To evaluate the assumption of responsibility of the woman with
molar pregnancy by the looking after personnel of the hospital of Rwamagana.
After analysis and
interpretation of the data, we arrived at the following conclusions:
- 89,4% of surveyed which
know the clinical signs of a molar pregnancy
- all inquired speak about
the abnormal growth of the uterus, nauseas and vomiting and of the vaginal
bleedings like clinical signs of the molar pregnancy
- 74,2% of surveyed did
not receive the formation on the molar pregnancy
- 85,7% of surveyed
received formation only once
- No inquired which know
the factors of risk of the molar pregnancy
- 89,4% of the surveyed
cases know the nursing to be applied in front of a case of molar pregnancy
- All inquired quote the
monitoring uterine height, nauseas and vomiting and the bleedings vaginal like
elements of monitoring in the event of the molar pregnancy
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
La grossesse molaire est une complication rare qui survient
lorsque les premières cellules nées de la fécondation de
l'ovule par le spermatozoïde ne se développent pas normalement.
Lors d'une grossesse normale, l'oeuf fécondé comporte 23
chromosomes maternels et 23 chromosomes paternels, soit 46 en tout. Lors d'une
grossesse molaire, les chromosomes maternels et paternels sont mal
répartis et les cellules destinées à former le placenta
sont anormales (1).
Cette maladie concerne une à trois grossesses pour
1 000. Le risque de dégénérescence cancéreuse
atteint 10 %. Ce risque est proche de 10 - 15 % pour les môles
complètes et de 0,5 à 3 % pour les môles partielles.
La môle est plus fréquente chez la femme jeune et
âgée. Elle semble plus fréquente en Asie du Sud-Est (1/200
grossesses) (2).
La fréquence de la môle hydatiforme varie d'un pays
à l'autre, d'une région à l'autre. En effet, il semble
qu'il existe une surestimation dans les populations hospitalisées des
pays en développement car en milieu rural seules les grossesses
pathologiques sont hospitalisées. Inversement, on note une sous
estimation dans les études qui excluent les fausses couches. La
fréquence de la môle diminue si on ne pratique pas un examen
systématique des produits d'avortements (7). Son incidence varie de 1
sur 2000 à 2500 grossesses aux Etats Unis contre 1 sur 185 à 200
en Asie et 1 sur 500 en Amérique du Sud (Brésil et Mexique) (2).
En France, la fréquence des môles hydatiques ou
grossesses molaires est estimée à environ 1 pour 1 000
grossesses (4).
Dans une étude menée au Maroc, le taux des
Môles Hydatiformes représentait 0,43 % des grossesses et
13,5 % des avortements. La moyenne d'âge de nos patientes
était de 25ans (16 à 55) (3).
Au Madagascar, dans une étude réalisée au
centre hospitalier d'Antananarivo, la fréquence de la môle
hydatiforme était de 14 sur 2547 grossesses enregistrées, ce qui
représente une grossesse molaire sur 181 grossesses durant les
années 2011 à 2013 (7). Au CHU de la maternité de
Befetatanana, le centre de référence national au Madagascar, la
grossesse molaire est d'une sur 328 grossesses (7).
Au Bourkina Fasso une étude menée en 2012 a
rapporté une fréquence variant entre 7,9 à 12,8 cas de
grossesse molaire pour 1000 accouchements (6).
En Tunisie, pendant l'année 2013, la fréquence de
la grossesse molaire était de 1 sur 556 accouchements dans le district
de Tunis qui comptait une population de 125.695 (5).
Au Rwanda, le MINISANTE rapporte une fréquence de la
môle hydatiforme variant entre 1 sur 500 à 1000 grossesses (8).
Le même rapport du MINISANTE précise qu'à
l'hôpital de Gisenyi la fréquence de la grossesse molaire est de 1
sur 951 grossesses pour l'année 2009 et 4 sur 1250 grossesses pour les
années 2012 et 2013 (8).
L'hôpital de Rwamagana qui est notre milieu d'étude,
la fréquence de la grossesse molaire est de 3 grossesses molaires sur
1000 accouchements, a rapporté le rapport annuel de l'année 2014
(9).
Au vu de ce qui précède et compte tenu de la prise
en charge de cette pathologie qui s'avère difficile surtout en zone
rurale dépourvue du personnel de santé spécialisé
et régulièrement recyclé, un bon nombre des questions nous
est venu à l'esprit pour mener à bon port cette recherche.
0.2. QUESTIONS DE
RECHERCHE
0.2.1. Question principale
Quel est le niveau de connaissances du personnel soignant sur la
prise en charge de la grossesse molaire à l'hôpital de
Rwamagana ?
0.2.2. Questions spécifiques
- Le personnel soignant a-t-il une connaissance suffisante sur
les signes de la grossesse molaire ?
- Le personnel soignant est-il formé sur la prise en
charge de la grossesse molaire ?
- Comment est la prise en charge de la femme avec grossesse
molaire par le personnel soignant de l'hôpital de Rwamagana ?
0.3. HYPOTHESES DE
RECHERCHE
- Le personnel soignant aurait une connaissance insuffisante sur
les signes de la grossesse molaire ;
- Le personnel soignant ne serait pas formé sur la prise
en charge de la grossesse molaire ;
- La prise en charge de la femme avec grossesse molaire par le
personnel soignant de l'hôpital de Rwamagana ne serait pas efficace.
0.4. OBJECTIFS DE
RECHERCHE
0.4.1. Objectif général
Contribuer à l'amélioration de la prise en charge
de la grossesse molaire par le personnel soignant de l'hôpital de
Rwamagana.
0.4.2. Objectifs spécifiques
- Evaluer le niveau de connaissances du personnel soignant sur
les signes de la grossesse molaire ;
- Déterminer le niveau de formation du personnel soignant
sur la prise en charge de la grossesse molaire ;
- Evaluer la prise en charge de la femme avec grossesse molaire
par le personnel soignant de l'hôpital de Rwamagana.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
0.5.1. Choix
Le choix de ce sujet n'a pas été le fruit du
hasard, il a été suscité par autre attachement personnel
du fait que nous avons constaté qu'à l'hôpital de
Rwamagana, le personnel soignant ont des lacunes sur la démarche
à suivre pour la prise en charge, l'identification des signes cliniques,
les facteurs de risque et les complications qui plaident en faveur de la
grossesse molaire.
0.5.2. Intérêt
a) Intérêt personnel
Sur le plan personnel, ce travail nous permet d'approfondir
nos connaissances en ce qui concerne la grossesse molaire.
b) Intérêt scientifique et
académique
Ce travail est l'une des exigences de l'institut
supérieur et universitaire qui demandent que tout étudiant qui
termine le premier cycle de graduat de mener des recherches pour aboutir
à un travail dans son domaine. Et afin ce travail constitue une source
d'information pour les autres chercheurs qui seront intéressés
par ce sujet.
c) Intérêt social
Après l'exploitation de ce sujet, les conclusions
auxquelles nous aboutiront, aideront à réaliser harmonieusement
les tâches exigées au personnel soignant plus
particulièrement dans la prise en charge de la grossesse molaire. Ainsi
il y aura la réduction des facteurs de risque et des complications
liées à ladite pathologie.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Notre travail a été effectué à
l'hôpital de Rwamagana et s'étend sur la période du 01
Février au 30 Juin 2015, soit cinq mois.
0.7. SUBDIVISION DE L'ETUDE
A part l'introduction, la conclusion et les recommandations,
notre travail comprend quatre chapitres à savoir :
v Le 1ère chapitre :
Généralités sur la grossesse molaire
v Le 2ème chapitre : le
matériel, les méthodes et la présentation du milieu
d'étude
v Le 3ème chapitre : la
présentation et l'analyse des résultats
v Le 4ème chapitre : la discussion
ou l'interprétation des résultats.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
- Indisponibilité fréquente de nos
enquêtés
- Insuffisance de la documentation pour enrichir le travail
- Le fait de combiner le travail, les études et le
présent travail nous a été lourd.
CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LA GROSSESSE MOLAIRE
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS CLES
a. La grossesse molaire ou mole
hydatiforme est une complication rare qui survient lorsque les
premières cellules nées de la fécondation de l'ovule par
le spermatozoïde ne se développent pas normalement. Lors d'une
grossesse normale, l'oeuf fécondé comporte 23 chromosomes
maternels et 23 chromosomes paternels, soit 46 en tout. Lors d'une grossesse
molaire, les chromosomes maternels et paternels sont mal répartis et les
cellules destinées à former le placenta sont anormales (10).
b. Infirmier : C'est une personne qui
ayant suivi des études professionnelles de base, est apte et
habituée à assumé dans son pays la responsabilité
de l'ensemble des soins que requièrent la promotion de la santé,
la prévention de la maladie et les soins donnés aux malades
(11).
I.2. ETIOLOGIE
La cause est encore inconnue, mais les études
cytogénétiques des môles hydatiformes complètes
permettent de penser qu'elles seraient issues de la prolifération d'un
ovocyte « vide », à savoir sans génome
maternel (seul le génome mitochondrial maternel persisterait dans cet
ovocyte) fécondé par un spermatozoïde secondairement
dupliqué ou, moins souvent, fécondé par 2
spermatozoïdes (fécondation dispermique). Il existe quelques formes
familiales ; dans ces cas, une mutation sur le gène NLRP7
ou sur le gène C6orf221 a pu être identifiée (19).
I.3. ANATOMIE DE
L'UTERUS
Chez la femme, l'utérus est un
organe creux, impair,
médian, siégeant dans le
petit bassin (ou
pelvis). Sa forme est
globalement celle d'une
poire. Il est composé
de 3 parties : le fond utérin, le corps utérin et le col
utérin, séparés par l'isthme, rétrécissement
entre la cavité corporéale et le canal endocervical.
En dehors d'une fécondation, l'endomètre est
éliminé au cours des menstruations, qui marquent le début
d'un nouveau cycle (durée habituelle de 28 jours, mais très
variable d'une femme à l'autre). Dans le cas d'une grossesse, la
croissance de l'embryon entraîne la distension de l'utérus. Sa
taille va ainsi passer de 8 cm de long (une orange) à 35 cm.
Lors de l'accouchement, les contractions de l'utérus, intenses et
régulières, marquent le début du travail qui aboutira
à la naissance, le col utérin se dilate pour laisser passer
l'enfant. Puis, une fois l'accouchement terminé (bébé et
placenta) la musculature utérine se rétracte très vite et
l'utérus retrouve ses dimensions habituelles au bout de deux mois
(11).
I.3.1. Morphologie externe
Ses dimensions sont de 8 cm par 4 cm, aplati d'avant
en arrière. Le corps est grossièrement triangulaire. La partie la
plus postérieure du corps reçoit l'implantation des
trompes de
Fallope. Le corps utérin est séparé du col par un
isthme. Le
col est un
cylindre où s'insère le
vagin (la partie qui fait
saillie est souvent appelée museau de tanche).
L'utérus dispose d'un système d'attache
permettant de le suspendre et de le soutenir afin d'éviter le
prolapsus,
ainsi qu'un système d'orientation.
Dans sa position normale, l'utérus est
antéfléchi : le corps utérin dessine un angle
d'environ 120° avec le col. Il est également en
antéversion : le corps utérin forme un angle d'environ
30° avec l'axe ombilico-coccygien. Cette position est maintenue
grâce aux
ligaments
ronds qui maintiennent le fond de l'utérus vers l'avant et
grâce aux utéro-sacrés (segment des lames
sacro-recto-génito-pubiennes) qui tire le col utérin vers
l'arrière.
Le système de suspension est formé par deux paires
de ligaments, les lames sacro-recto-génito-pubiennes qui relient le
pubis au
sacrum, et, par le
ligament de
Mackenrodt autour de l'artère utérine, qui attache
l'utérus aux parois du
pelvis, de telle sorte
que le col utérin se trouve au centre d'une croix ligamentaire.
Enfin le dernier système d'attache est constitué
par les
muscles
releveurs et les muscles du
plancher
du périnée (11).
I.3.2. Morphologie interne
À son extrémité inférieure, le col
utérin est traversé par le canal cervical permettant la
communication entre le vagin et l'intérieur du corps utérin.
À chaque extrémité le canal cervical est ouvert par un
ostium interne et un externe.
L'utérus possède, au niveau des cornes
utérines, deux orifices qui relient la cavité utérine aux
trompes : les ostium utérin de la trompe. C'est par ces
orifices que remontent les
spermatozoïdes
dans le but de rencontrer l'ovocyte au niveau de l'
ampoule tubaire.
La paroi utérine est faite d'une
muqueuse, l'
endomètre.
Cette muqueuse, fortement vascularisée et riche en
glandes, varie en
épaisseur au cours du
cycle menstruel. La
couche intermédiaire est un
muscle lisse
appelé
myomètre
(à commande involontaire ; à la différence des
muscles striés : à commande consciente). La partie la plus
externe, la séreuse (ou encore périmètre qui n'est pas
très usité), est recouverte pour la partie la plus
supérieure par le péritoine (11).
I.4. EPIDEMIOLOGIE
Les môles hydatiformes représentent les
maladies trophoblastiques les plus fréquentes, raison pour laquelle
seules ces pathologies sont discutées ici. Elles intéressent dans
les pays occidentaux 1-3/1000 grossesses. Leur incidence est
nettement plus élevée en Chine et au Japon (1/500 grossesses), et
surtout en Indonésie (1/80), l'incidence en Suisse est d'environ 150
nouveaux cas par an (17).
I.5. CLASSIFICATION DES
GROSSESSES MOLAIRES
On distingue deux types de môle :
· la môle hydatiforme complète
· la môle hydatiforme partielle
En cas de môle
hydatiforme complète (ou grossesse molaire complète), l'oeuf
fécondé ne possède aucun chromosome maternel et les 23
chromosomes paternels sont en double exemplaire. Ni embryon, ni sac amniotique,
ni placenta normal ne peuvent alors se développer. Le placenta forme une
masse de kystes qui ressemble à une grappe de raisin, visible à l'
échographie
(12).
En cas de môle hydatiforme partielle (ou grossesse molaire
partielle), l'oeuf fécondé possède 23 chromosomes
maternels, mais les chromosomes paternels sont aussi en double exemplaire.
L'oeuf compte donc 69 chromosomes en tout, au lieu de 46. Cette situation
résulte souvent d'une duplication des chromosomes du spermatozoïde
ou de la fécondation de l'oeuf par deux spermatozoïdes (13).
I.6. DIAGNOSTIC
I.6.1. Clinique
On suspecte une môle devant les signes suivants :
- Croissance anormale de l'utérus (utérus)
- La croissance excessive dans environ la moitié des
cas
- Plus petit que la croissance prévue dans environ un
tiers des cas
- Les nausées et les vomissements qui peuvent être
assez graves pour nécessiter une hospitalisation
- Les saignements vaginaux pendant la grossesse pendant les 3
premiers mois de grossesse
- Les symptômes de l'hyperthyroïdie
- Intolérance à la chaleur
- Selles molles
- Rythme cardiaque rapide
- Agitation, nervosité
- Peau plus chaud et plus humide que d'habitude
- Tremblement des mains
- Perte de poids inexpliquée
- Symptômes similaires à la
pré-éclampsie
qui se produisent dans le 1er trimestre ou au début du 2e trimestre - ce
qui est presque toujours un signe d'une môle hydatiforme, parce que la
pré-éclampsie est extrêmement rare si tôt dans une
grossesse normale
- Hypertension artérielle
- Enflure des pieds, des chevilles, des jambes (18).
I.6.2. Paraclinique
a. Biologie
Le dosage des h
CG dans
une môle complète montre un taux habituellement très
élevé, bien plus que ce que ne prévoit le terme
théorique. Dans une môle partielle, le taux d'HCG est souvent dans
les normes pour l'âge gestationnel (18).
b. Imagerie
À l'
échographie,
dans une môle complète, l'utérus est plus gros qu'attendu
pour l'âge gestationnel et son contenu ne montre pas de sac gestationnel
ni d'
embryon, mais une image en
grappe de raisin ou en nid d'abeilles, correspondant à des plages
lacunaires anéchogènes multiples au sein d'un trophoblaste
occupant toute la cavité utérine. Dans une môle partielle,
le trophoblaste peut être focalement lacunaire, souvent associé
à un sac gestationnel, voire à un embryon. Si la môle
partielle était découverte tardivement, l'embryon aurait un
syndrome polymalformatif (oreilles bas implantées, syndactylies...)
(18).
c. Anatomie pathologique
Un certain nombre de diagnostics de môles sont faits par
l'examen anatomopathologique des résidus d'une fausse-couche.
Macroscopiquement, on observe dans les môles complètes une masse
hémorragique constituée de multiples vésicules à
paroi fine et au contenu liquidien « en grappe de raisin ».
Histologiquement, c'est une prolifération de villosités
hydropiques, kystiques, avasculaires. On constate surtout une hyperplasie
trophoblastique diffuse. Dans les môles partielles, l'hyperplasie
trophoblastique est moins marquée et des villosités normales
cohabitent avec des villosités hydropiques (18).
I.7. TRAITEMENT, EVOLUTION
ET COMPLICATIONS
I.7.1. Traitement
Le traitement repose sur une aspiration du contenu
utérin sous anesthésie générale, associé
à un geste de curetage. Le
taux
sérique des HCG doit être contrôlé
(généralement sur un rythme hebdomadaire) jusqu'à
l'absence de détection, puis encore mensuellement pendant 6 mois pour
une môle complète alors que la surveillance peut être
arrêtée dès normalisation des HCG pour une môle
partielle (15). Une
contraception efficace
est recommandée afin de prévenir l'interférence d'une
nouvelle grossesse avec le développement d'une tumeur trophoblastique
gestationnelle.
Une évolution vers une tumeur trophoblastique
gestationnelle doit être suspectée en cas d'évolution
anormale des HCG après évacuation de la môle. Les
critères de diagnostic de tumeur post-môlaire comprennent la
ré-ascension des HCG sur au moins trois dosages hebdomadaires
consécutifs (sur au moins deux semaines), la stagnation des HCG sur au
moins quatre dosages hebdomadaires consécutifs (sur au moins trois
semaines). La persistance d'un taux positif d'HCG à six mois de distance
(16). Une tumeur nécessite un traitement par
chimiothérapie
le plus souvent. Il existe également des cas de fausses
élévations d'HCG secondaires à une interférence
avec des anticorps acquis (16). Le dosage de l'HCG dans sa forme
hyperglycosylée pourrait être un meilleur marqueur de la
transformation tumorale (15). Son augmentation dans le temps pourrait ainsi
faire porter l'indication à une chimiothérapie. La
récidive d'une grossesse môlaire est rare (inférieure
à 1%). Une nouvelle conception est donc tout à fait possible
(16).
I.7.2. Evolution
Les môles hydatiformes guérissent dans la plupart
des cas après simple évacuation du contenu utérin par
aspiration. Le risque de rétention de matériel trophoblastique
dans l'utérus est cependant plus important qu'après aspiration
d'un fausse-couche habituel non môlaire. Une deuxième aspiration
peut donc être nécessaire si une échographie
réalisée dans les semaines suivant l'aspiration initiale montre
une rétention (définie par une épaisseur
antéro-postérieure de l'image intra-utérine de plus de 17
mm) (14).
I.7.3. Complications
Le risque principal des môles hydatiformes est que se
développe, dans les semaines ou mois qui suivent, une tumeur
trophobalstique gestationnelle qui peut être une môle invasive, un
choriocarcinome gestationnel, une tumeur trophoblastique du site d'implantation
ou une tumeur trophoblastique épithélioïde. Ce risque est de
l'ordre de 15% après une môle complète et de l'ordre de 0,5
à 3% après une môle partielle. Ce type de tumeurs peut
également survenir après n'importe quelle grossesse et notamment
après une fausse-couche spontanée banale, après une
grossesse extra-utérine ou après un accouchement normal (14).
I.8. SOINS INFIRMIERS EN
CAS DE GROSSESSE MOLAIRE
Il faut une surveillance attentive de (s) :
- La hauteur utérine
- Nausées et vomissements
- Saignements vaginaux
- Signes vitaux
- Eléments de l'état général
- Du poids
- Signes de la pré éclampsie (18).
I.9. TABLEAU DES BESOINS
FONDAMENTAUX PERTURBES
Problème
|
Signes
|
BFP
|
Objectif du soin
|
Intervention infirmière
|
Résultat
|
Peur
|
Frisson, tremblement
|
Besoin de sécurité
|
Lever la peur du malade
|
Psychothérapie
|
Peur levée
|
Salubrité
|
Saignements vaginaux, vomissement
|
Protéger la peau et les téguments
|
Garder la peau et les téguments propres
|
Bain du malade
|
Peau et téguments propres
|
Cri
|
Douleur
|
Dormir et se reposer
|
Atténuer la douleur
|
Administration d'un antalgique prescrit
|
Douleur atténuée
|
Valeurs des signes vitaux élevées
|
HTA, fréquence cardiaque élevée,
température élevée
|
Garder normalement les signes vitaux
|
Ramener les signes vitaux dans les valeurs normales
|
Enveloppement humide
|
Signes vitaux dans les valeurs normales
|
CHAPITRE II :
MATERIEL, METHODES ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1. MATERIEL
II.1.1. Population
d'étude
Notre population d'étude est constituée de tous
les infirmiers de l'hôpital de Rwamagana qui sont à 66
personnes.
II.1.2. Echantillonnage
Nous n'avons procéder à aucune formule
d'échantillonnage et avons pris un échantillon exhaustif.
II.1.3. Critères de
sélection
a. Critères d'inclusion
Etait inclus dans notre étude tout infirmier
travaillant au sein de l'hôpital de Rwamagana et ayant volontiers
accepté de répondre à notre questionnaire
d'enquête.
b. Critères d'exclusion
Etait exclus de notre étude tout autre personnel non
infirmier qui travaille au sein dudit hôpital, et les infirmiers qui
n'ont pas eu la volonté de répondre à notre questionnaire
d'enquête.
c. Critères de satisfaction
Les normes de l'OMS nous aideront pour conclure sur notre
satisfaction ou pas et il faudra que nous soyons satisfaite à plus de
60% pour conclure positivement.
II.1.4. Variables de
l'étude
Les variables qui intéresseront notre étude
sont :
- Formation des enquêtés sur la prise en charge
de la grossesse malaire
- Ancienneté des enquêtés
- Niveau d'étude des enquêtés
- Signes de la grossesse molaire
- Facteurs de risque de la grossesse molaire
- Complications de la grossesse molaire
- Le nursing auprès d'une femme avec grossesse
molaire
II.1.5. Saisie et traitement de
données
Après récolte des données, le texte a
été traité par le logiciel Word et les données par
le logiciel Excel.
II.2. METHODES
II.2.1. Type d'étude
Notre étude est descriptive transversale car nous
voulons déterminer les niveaux de connaissances infirmières sur
la prise en charge de la grossesse molaire et ce, dans une durée bien
déterminée.
II.2.2. Méthodes
Nous avons fait recours aux méthodes
suivantes :
a. La méthode analytique : Elle
nous a été utile dans l'analyse des données
b. La méthode
synthétique : celle-ci nous a facilité à
regrouper les données analysées en un tout cohérent.
c. La méthode statistique : nous
a aidé à faire le calcul du pourcentage par la formule
ci-après :
avec
ni=Effectif partiel
N= Pourcentage
d. La méthode historique : Elle
nous a aidé à consulter différents documents afin de
constituer la partie théorique de notre travail.
II.2.3. Techniques
A ces méthodes, nous y avons joint les techniques
ci-après :
a. La technique documentaire : Avec cette technique, nous
avons rassemblé toutes les données et théories ayant trait
à notre étude.
b. Le questionnaire d'enquête : Un questionnaire
d'enquête a été adressé à
l'échantillon faisant l'objet de notre étude pour qu'il exprime
ses idées et ses connaissances en ce qui concerne la grossesse
molaire,
II.2.4. Impact prévu
Ce travail pourra avoir un impact positif dans
l'amélioration de la prise en charge infirmière de la femme avec
grossesse molaire.
II.3. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
1. Historique
Hôpital de RWAMAGANA est un hôpital de district
qui est sous la subside de l'état construit en 1935 du temps colonial
sous les auspices du roi MUTARA III RUDAHIGWA. Il a vu son agrandissement 1950
avec le service de maternité qui a été construit par le
FBI (fond du bien être indigène). Cet hôpital a eu une
nouvelle restructuration après le Génocide avec les nouveaux
bâtiments qui ont été construit grâce à l'aide
du Croix Rouge norvégienne en 2000.
2. Situation géographique
L'hôpital de Rwamagana se situe dans la province de
l'Est du pays, dans le district de Rwamagana. Il se trouve la route de KIGALI-
NYAGATARE à l'Est : église du Christ roi, au Nord : le
marché de RWAMAGANA au Nord-Ouest. C'est un hôpital dont la
capacité d'acquérir 230 lits en hospitalisation. Il dessert la
population totale de sa zone de rayonnement qui est de 269.553.
CHAPITRE III :
PRESENTATION DES RESULTATS
3.1.
Caractéristiques sociodémographiques
Tableau 1 :
Répartition des enquêtés selon l'âge
Age/années
|
Effectif
|
%
|
[20-30[
|
14
|
21,2
|
[30-40[
|
42
|
63,6
|
=40
|
10
|
15,2
|
Total
|
66
|
100
|
Il ressort de ce tableau
que 63,6% des enquêtés sont âgés entre 30 et 40 ans
alors que 15,2% ont l'âge supérieur ou égal à 40
ans.
Tableau 2 :
Répartition des enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
Masculin
|
15
|
22,7
|
Féminin
|
51
|
77,3
|
Total
|
66
|
100
|
Il ressort de ce tableau
que 77,3% sont les sujets du sexe féminin contre 22,7% du sexe
masculin.
Tableau 3 :
Répartition des enquêtés selon le niveau
d'études
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Infirmier A3
|
5
|
7,6
|
Infirmier A2
|
40
|
60,6
|
Infirmier A1
|
21
|
31,8
|
Total
|
66
|
100
|
De ce tableau, nous
remarquons que 60,6% des enquêtés sont des infirmiers du niveau A2
alors que 31,8% sont ceux du niveau A1.
Tableau 4 :
Répartition des enquêtés selon l'ancienneté
Ancienneté/années
|
Effectif
|
%
|
<4
|
5
|
7,6
|
[4-8[
|
12
|
18,2
|
=8
|
49
|
74,2
|
Total
|
66
|
100
|
Il ressort de ce tableau
que 74,2% des enquêtés ont une ancienneté supérieure
ou égale à 8 ans alors que 7,6% ont une ancienneté
inférieure à 4 ans.
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon le service d'affectation
Service d'affectation
|
Fréquence n=59
|
%
|
Médecine interne
|
10
|
15,1
|
Pédiatrie
|
11
|
16,7
|
Chirurgie
|
21
|
31,8
|
Gynéco-obstétrique
|
24
|
36,4
|
Total
|
66
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 36,4% des
enquêtés sont affectés en gynéco-obstétrique
alors que15,1% sont affectés en médecine interne.
3.2. Evaluation du niveau
des connaissances des signes de la grossesse molaire
Tableau 5 :
Répartition des enquêtés selon la connaissance des signes
cliniques de la grossesse molaire
Connaissance des signes cliniques de la
grossesse molaire
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
59
|
89,4
|
Non
|
7
|
10,6
|
Total
|
66
|
100
|
De ce tableau, nous
constatons que 89,4% des enquêtés qui connaissent les signes
cliniques d'une grossesse molaire contre 10,6% qui n'en connaissent pas.
Dans le tableau qui suit,
nous présentons les enquêtés selon qu'ils citent les signes
cliniques de la grossesse molaire, soit 59 enquêtés.
Tableau 6 :
Répartition des enquêtés selon qu'ils citent le signes
cliniques de la grossesse molaire
Citent les signes cliniques de la grossesse
molaire
|
Fréquence n=59
|
%
|
Croissance anormale de l'utérus
|
59
|
100
|
Les nausées et les vomissements
|
59
|
100
|
Les saignements vaginaux pendant la grossesse
|
59
|
100
|
Rythme cardiaque rapide
|
42
|
71,2
|
Selles molles
|
41
|
69,5
|
Peau plus chaud et plus humide que d'habitude
|
39
|
66,1
|
Agitation, nervosité
|
39
|
66,1
|
Symptômes similaires à la
pré-éclampsie
|
35
|
59,3
|
A la lecture de ce
tableau, nous remarquons que tous les enquêtés parlent de la
croissance anormale de l'utérus, les nausées et vomissements et
des saignements vaginaux comme signes cliniques de la grossesse molaire alors
que 59,3% ajoutent les symptômes similaires à la
pré-éclampsie.
3.3. Niveau de
formation
Tableau 7 :
Répartition des enquêtés selon qu'ils ont reçu une
formation sur la grossesse molaire
Ont reçu la formation
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
17
|
25,8
|
Non
|
49
|
74,2
|
Total
|
66
|
100
|
Il ressort de ce tableau
que 74,2% des enquêtés n'ont pas reçu la formation sur la
grossesse molaire contre 25,8% seulement qui en ont reçu.
Dans le tableau qui suit,
nous présentons les résultats selon le nombre des formations
reçues, soit 49 personnes.
Tableau 8 :
Répartition des enquêtés selon le nombre des formations
reçues
Nombre de formations
|
Effectif
|
%
|
Une fois
|
42
|
85,7
|
Deux fois
|
5
|
10,2
|
Plus de 2 fois
|
2
|
4,1
|
Total
|
49
|
100
|
Il ressort de ce tableau
que 85,7% des enquêtés ont reçu la formation une seule fois
contre 4,1% qui en ont reçu plus de 2 fois.
3.4. Connaissances de la
prise en charge de la grossesse molaire
Tableau 9 :
Répartition des enquêtés selon la connaissance de la prise
en charge de la grossesse molaire
Connaissance des facteurs de risque la
grossesse molaire
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
0
|
0
|
Non
|
66
|
100
|
Total
|
66
|
100
|
Aucun enquêté
ne connait les facteurs de risque de la grossesse molaire.
3.5. Connaissances du
nursing devant une femme avec grossesse molaire
Tableau 10 :
Répartition des enquêtés selon la connaissance du nursing
à appliquer devant une femme avec grossesse molaire
Connaissance du nursing
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
59
|
89,4
|
Non
|
7
|
10,6
|
Total
|
66
|
100
|
De ce tableau, nous
remarquons que dans 89,4% des cas les enquêtés connaissent le
nursing à appliquer devant un cas de grossesse molaire contre 10,6% qui
n'en connaissent pas.
Dans le tableau qui suit,
nous présentons les enquêtés selon le nursing connu, soit
59 personnes.
Tableau 11 :
Répartition des enquêtés selon le nursing à
appliquer.
Nursing
|
Fréquence n=59
|
%
|
La hauteur utérine
|
59
|
100
|
Surveillance des nausées et vomissements
|
59
|
100
|
Surveillance des saignements vaginaux
|
59
|
100
|
Signes vitaux
|
42
|
71,2
|
Eléments de l'état général
|
41
|
69,5
|
Peser la maman
|
42
|
71,2
|
Signes de la gestose EPH
|
35
|
59,3
|
Il ressort de ce tableau
que tous les enquêtés citent la surveillance de la hauteur
utérine, des nausées et vomissements et des saignements vaginaux
comme éléments de surveillance en cas de la grossesse molaire
alors que 59,3% ajoutent la surveillance des signes de la gestose EPH.
CHAPITRE IV :
DISCUSSION DES RESULTATS
Notre recherche a
montré que 60,6% des enquêtés sont des infirmiers du niveau
A2 alors que 31,8% sont ceux du niveau A1 (tableau 3) et que 74,2% des
enquêtés ont une ancienneté supérieure ou
égale à 8 ans alors que 7,6% ont une ancienneté
inférieure à 4 ans (tableau 4).
ZONGO M., CAPOCHICHI J.,
GANDAHO P. ET COPPIETERS Y., dans leur étude sur la prise en charge
psychosociale des personnes vivant avec le VIH au Bénin avaient
trouvé que 82,5% des enquêtés sont des infirmiers du niveau
A1 et que 92,3% des enquêtés ont une ancienneté
supérieure ou égale à 8 ans.
Nous avons constaté
que 89,4% des enquêtés connaissent les signes cliniques d'une
grossesse molaire contre 10,6% qui n'en connaissent pas (tableau 5) et que tous
les enquêtés parlent de la croissance anormale de l'utérus,
les nausées et vomissements et des saignements vaginaux comme signes
cliniques de la grossesse molaire alors que 59,3% ajoutent les symptômes
similaires à la pré-éclampsie (tableau 6).
ZONGO M., CAPOCHICHI J.,
GANDAHO P. ET COPPIETERS Y., avaient trouvé que 89,4% des
enquêtés connaissent les signes cliniques d'une grossesse molaire
et que tous les enquêtés parlent de la croissance anormale de
l'utérus, les nausées et vomissements et des saignements vaginaux
comme signes cliniques de la grossesse molaire (1).
Notre étude a
montré que 74,2% des enquêtés n'ont pas reçu de
formation sur la grossesse molaire contre 25,8% seulement qui en ont
reçu (tableau 7) et que 85,7% des enquêtés ont reçu
la formation une seule fois contre 4,1% qui en ont reçu plus de 2 fois
(tableau 8).
Selon les normes de l'OMS (3) les agents sanitaires doivent
avoir suivi la formation correcte et posséder des compétences
appropriées pour leur niveau de responsabilité ; la
formation et la supervision seront des priorités absolues.
Aucun enquêté
ne connait les facteurs de risque de la grossesse molaire (tableau 9).
Dans une étude menée par l'Association Africaine
de francophonie au Yaoundé (Cameroun) sur la prise en charge de la
grossesse molaire, 32% des cas ne connaissaient pas les facteurs de la
grossesse molaire.
Nous avons remarqué
que dans 89,4% des cas les enquêtés connaissent le nursing
à appliquer devant un cas de grossesse molaire contre 10,6% qui n'en
connaissent pas (tableau 10) et que tous les enquêtés citent la
surveillance de la hauteur utérine, les nausées et vomissements
et les saignements vaginaux comme éléments de surveillance en cas
de la grossesse molaire alors que 59,3% ajoutent la surveillance des signes de
la gestose EPH (tableau 11).
Pour MUNYAMASOKO V. (2), les enquêtés ne
maitrisaient pas les soins de nursing auprès d'un malade avec grossesse
molaire car il remarqué que les soins n'étaient maitrisés
que dans une moyenne inférieure à 60%, soit 57,3%.
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Notre étude a
porté sur l'évaluation du niveau des connaissances du personnel
infirmier sur la grossesse molaire. Pour l'aborder, nous avons émis les
hypothèses suivantes :
- Le personnel soignant aurait une connaissance insuffisante sur
les signes de la grossesse molaire ;
- Le personnel soignant ne serait pas formé sur la
prise en charge de la grossesse molaire ;
- La prise en charge de la femme avec grossesse molaire par le
personnel soignant de l'hôpital de Rwamagana ne serait pas efficace.
Après analyse et
interprétation des données, nous avons abouti aux
résultats suivants :
- 60,6% des enquêtés sont des infirmiers du
niveau A2 alors que 31,8% sont ceux du niveau A1
- 74,2% des enquêtés ont une ancienneté
supérieure ou égale à 8 ans alors que 7,6% ont une
ancienneté inférieure à 4 ans
- 89,4% des enquêtés qui connaissent les signes
cliniques d'une grossesse molaire contre 10,6% qui n'en connaissent pas
- Tous les enquêtés parlent de la croissance
anormale de l'utérus, les nausées et vomissements et des
saignements vaginaux comme signes cliniques de la grossesse molaire alors que
59,3% ajoutent les symptômes similaires à la
pré-éclampsie
- 74,2% des enquêtés n'ont pas reçu la
formation sur la grossesse molaire contre 25,8% seulement qui en ont
reçu
- 85,7% des enquêtés ont reçu la
formation une seule fois contre 4,1% qui en ont reçu plus de 2 fois
- Aucun enquêté ne connait la prise en charge de
la grossesse molaire
- 89,4% des cas les enquêtés connaissent le
nursing à appliquer devant un cas de grossesse molaire contre 10,6% qui
n'en connaissent pas
- Tous les enquêtés citent la surveillance de la
hauteur utérine, les nausées et vomissements et les saignements
vaginaux comme éléments de surveillance en cas de la grossesse
molaire alors que 59,3% ajoutent la surveillance des signes de la gestose EPH
Ainsi donc, nous disons que nous avons atteint nos
objectifs car nous avons confirmé toutes nos trois
hypothèses.
De ces résultats,
nous avons formulé les recommandations suivantes :
A l'hôpital de
Rwamagana
- D'organiser les formations sur la grossesse molaire
Aux infirmiers de
l'hôpital de Rwamagana
- D'enrichir leurs connaissances sur la grossesse molaire
afin de bien maitriser les signes cliniques, les facteurs de risque et le
nursing en cas de grossesse molaire.
BIBLIOGRAPHIE
2. SEBIRE NJ, SECKL MJ., « Maladies trophoblastiques
gestationnelles: management courant des moles hydatiformes,ý 2011
H. BOUFETTAL, P. COULLIN, S.
MAHDAOUI, M. NOUN, S. HERMAS, N. SAMOUH, Les môles hydatiformes
complètes au Maroc : étude épidémiologique et
clinique, Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la
Reproduction, Volume 40, 2013
4. M. MOURALI, C FKIH, J
ESSOUSSI-CHIKHAOUI, A BEN HAJ HASSINE, N BINOUS, N BEN ZIREB et al, les
maladies trophoblastiques gestationnelles en Tunisie, Tunis, no 86, 2013
5. K.A.E. AVITON, les maladies
trophoblastiques gestationnelles : Aspects épidémiologiques,
cliniques et thérapeutiques, à propos de 190 cas colligés
au centre hospitalier national de YO, thèse, Ouagadougou, Bourkina
Fasso, 2012
6. T.B. RAMANKADRASANA, Aspects
épidémiologiques et évolutifs de la grossesse molaire
à la maternité de BEFETATANANA, thèse de médecine,
2014
7. MINISANTE-RWANDA, Rapport annuel,
2013
8. HOPITAL DE RWAMAGANA, Rapport annuel,
2014
9. FLORENT J., Dictionnaire
médical, Masson, Paris, 2011
10. BAT, C. Larousse médical, 2013
11. PATRIER S,
Pathologie du
placenta: mole hydatiforme complète, Ann Pathol, 2010
12. PATRIER S, Pathologie du placenta: mole hydatiforme
partielle, Ann Pathol, 2010.
13. COLE LA, DAI D, BUTLER SA, LESLIE KK, KOHORN EI,
Trophoblastique gestationnel, Gynecol Oncol. 2012
14. SCHMITT C, DORET M, MASSARDIER J, HAJRI T, SCHOTT AM,
RAUDRANT D, GOLFIER F,
Risk of gestational
trophoblastic neoplasia after HCG normalisation according to hydatidiform mole
type , Gynecol Oncol, 2013
15. AGARWAL R, TEOH S, SHORT D, HARVEY R, SAVAGE PM, SECKL MJ.
Chemotherapy and human chorionic gonadotropin concentrations 6 months after
uterine evacuation of molar pregnancy: a retrospective cohort study,
Lancet, 2012
16. WILLIAMS D, HODGETTS V, GUPTA J. Recurrent hydatidiform
moles. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2010
17. GEMER O, SEGAL S, KOPMAR A, SASSOON E., Présentation
Clinique des grossesses molaires complètes, Arch Gynecol
Obstet.,ý 2011
18. PARRY DA, LOGAN CV, HAYWARD BE. et al., Mutations
causing familial biparental hydatidiform mole implicate c6orf221 as a possible
regulator of genomic imprinting in the human oocyte », Am J Hum
Genet. , 2011
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
RESUME
iv
SUMMARY
v
0. INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. QUESTIONS DE RECHERCHE
3
0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
3
0.4. OBJECTIFS DE RECHERCHE
3
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.6. DELIMITATION DU SUJET
5
0.7. SUBDIVISION DE L'ETUDE
5
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
5
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA
GROSSESSE MOLAIRE
6
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
6
I.2. ETIOLOGIE
6
I.3. ANATOMIE DE L'UTERUS
6
I.4. EPIDEMIOLOGIE
8
I.5. CLASSIFICATION DES GROSSESSES MOLAIRES
9
I.6. DIAGNOSTIC
9
I.7. TRAITEMENT, EVOLUTION ET COMPLICATIONS
11
I.8. SOINS INFIRMIERS EN CAS DE GROSSESSE
MOLAIRE
13
I.9. TABLEAU DES BESOINS FONDAMENTAUX PERTURBES
14
CHAPITRE II : MATERIEL, METHODES ET
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
15
II.1. MATERIEL
15
II.1.1. Population d'étude
15
II.1.2. Echantillonnage
15
II.1.3. Critères de sélection
15
II.1.4. Variables de l'étude
15
II.1.5. Saisie et traitement de données
16
II.2. METHODES
16
II.2.1. Type d'étude
16
II.2.2. Méthodes
16
II.2.3. Techniques
17
II.2.4. Impact prévu
17
II.3. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
17
CHAPITRE III : PRESENTATION DES
RESULTATS
18
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES
RESULTATS
24
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
26
TABLE DES MATIERES
30
ANNEXE
32
ANNEXE
QUESTIONNAIRE
D'ENQUETE
Nous sommes
étudiante en troisième année de graduat en sciences
infirmières à l'Institut Supérieur Technique et Social de
GOMA, nous entretenons une étude sur l'évaluation du niveau de
connaissances du personnel soignant sur la grossesse molaire. Dans le but de
bien mener à bon port notre travail, nous vous demandons de bien vouloir
répondre à ce questionnaire avec plus d'objectivité.
L'anonymat et la confidentialité seront respectés.
Consigne : Cochez par
une X à la case correspondant à votre réponse et
compléter les pointillés.
Immaculée
NIYONSENGA
I. Caractéristiques
sociodémographiques
1. Age : ..........
2. Sexe : M
F
3. Niveau d'étude :
a. Ao
b. A1
c. A2
d. A3
4. Ancienneté :
a. <4 ans
b. [4-8[ans
c. =8ans
5. Service d'affectation
a. Médecine interne
b. Pédiatrie
c. Chirurgie
d. Gynéco-obstétrique
II. Evaluation du
niveau des connaissances des signes de la grossesse molaire
6. Connaissez-vous les signes cliniques
d'une grossesse molaire ?
- Oui
- Non
7. Si oui, lesquels ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III. Niveau de formation
8. Avez-vous déjà eu de
formation sur la grossesse molaire ?
- Oui
- Non
9. Si oui, combien de fois ?
- Une fois
- Deux fois
- Plus de 2 fois
IV. Evaluation de
la maitrise des complications de la grossesse molaire
10. Connaissez-vous
les complications d'une grossesse molaire ?
- Oui
- Non
11. Si oui,
lesquelles ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
V. Connaissances des facteurs de risque
de la grossesse molaire
12. Connaissez-vous
les facteurs de risque d'une grossesse molaire ?
- Oui
- Non
13. Si oui,
lesquels ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
VI. Connaissances
du nursing devant une femme avec grossesse molaire
14. Connaissez-vous
le nursing à appliquer chez une femme avec grossesse molaire ?
- Oui
- Non
15. Si oui,
lequel ?
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
|
|