EPIGRAPHE
« L'originalité, c'est comme le
pétrole, son utilisation est unique, ce n'est pas une ressource
renouvelable. »
Hanluo Taihan
DEDICACE
A mes très chers parents, à mon père que
j'aime beaucoup YAKUBU GOWONFernand, et ma maman chérie
KIMESO Jacqueline qui m'ont donné la vie, inutile
d'évoquer les peines et les difficultés que vous avez
endurées pour mon éducation, que l'Eternel notre Dieu l'auteur de
notre existence vous assure sa protection et vous accorde une longue vie.
A mes très chers oncles KIMESO Dachi, KIMESO Alain,
SEKELE Elie, pour les efforts consentis en vue de me soutenir, que le
Très Haut vous assure sa protection partout où fouleront les
plantes de vos pieds.
A mes très chers frères et soeurs YAKUBU Henry,
YAKUBU Eric, YAKUBU Jeanne, YAKUBU Joëlle, YAKUBU Tatiana, BOY NZUZI
Judith, BOY Dorcas, que leTout puissant vous accorde une longue vie.
A nos compagnons de lutte ILUNGA Dali, NDENGE Fabrice,
NDJOKO Guelord, LEMFU Kiese, MILUNDA Patrick, KIMBENZE Rodrigue, MUNENE
Djonive, MAWETE Joël, MAYILI Raphael, BEMBIDE Jean Camille, MATASO
Trésor, NDOLA Narcel, KUDIA Juvenal, KAZADI Fred, LULA Rodrigue, pour le
moment fort passé ensemble, votre présence et votre affection ont
été d'une grande importance.
Afin, que tous ceux qui nous sont très chers,
daignent trouver, l'expression de notre gratitude.
Jean-Pierre YAKUBU
REMERCIEMENTS
Ce travail qui couronne la fin de notre cursus universitaire
au sein du département de la gestion et économie
pétrolière à la faculté de pétrole et gaz de
l'université de Kinshasa, est le fait du sens de
l'abnégation et d'acharnement qui a caractérisé
notre parcours estudiantin.
En premier lieu, nous rendons grâce à
l'éternel Dieu ToutPuissant, source de toute sagesse et de toute
intelligence sans lesquelles nous ne pourrons arriver au terme de ses
durs labeurs. Son amour immuable et insondable nous a secouru tout au
long de ce parcours, puisse son saint nom être glorifié
à jamais.
Néanmoins, la réalisation de ce travail a
été rendue possible grâce aux divers concours dont
nous avons eu le privilège de bénéficier d'une
manière ou d'une autre, qu'il soit donc permis en ce moment
crucial de notre existence d'exprimer notre profonde gratitude à
tous ceux qui dans la mesure de leurs possibilités ont eu à nous
assister.
Cette dette de reconnaissance pour nous envers tous ceux qui
ne nous ont aménagé ni leurs conseils, ni leur temps, faute de
pouvoir les nommer tous, nous tenons à exprimer plus
particulièrement nos remerciements chaleureux.
Nous tenons à remercier d'une manière
particulière le professeur, docteur Papy Fernand EYAMBO
KIMUANGA, qui malgré ses multiples et lourdes occupations,
a bien voulu assurer la direction de ce travail. Ses conseils et remarques
pertinents nous ont permis d'atteindre l'objectif de notre travail.
Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde reconnaissance.
Nous remercions le professeur Albert MBOSEI, le professeur
Justin Dupar KAMPEMPE BUSILU, le professeur Roger KAKI, le chef de Travaux
Felly LUYINDULA MAVAMBU, le chef de Travaux MABI MABISE NSELE, l'assistant
Denis ESONGO (mon encadreur), l'assistant Paul GIBO, madame Yverlie BEKEBE (SEP
CONGO), madame Lajoie LUYINDULA KIMUANGA, qui ont grandement contribué
à ma formation par leurs orientations et divers conseilspour mener
à bon port nos recherches.
Que tous ceux qui nous ont aidé de près ou de
loin trouvent ici l'expression de notre parfaite reconnaissance et notre
profonde gratitude.
Jean-Pierre YAKUBU
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Sigles et abréviations
|
Significations
|
AIE
|
Agence Internationale de l'Energie
|
APPA
|
Association des Producteurs de Pétrole Africain
|
bbls
|
Barils
|
BIT
|
Bureau International du Travail
|
BP
|
BritumPetroleum
|
C.R
|
Camion Remorque
|
COCO
|
Le Brut de la République Démocratique du Congo
|
CPI
|
Comité Professionnel des Importateurs
|
CPN
|
Corporation Pétrolière de Nationaux
|
DGDA
|
Direction Générale des Douanes et Ascises
|
FC
|
Franc Congolais
|
FEC
|
Fédération des Entreprises Congolaise
|
FOB
|
Free On Board
|
G.O
|
Gaz Oil
|
GENAPEP
|
Groupement des Entreprises Nationales Pétrolières
Privées
|
GNPP
|
Groupement National de Producteurs Pétroliers
|
IPE
|
International Petroleum Exchange
|
m
|
Mètre Cube
|
Mbep
|
Millions Barils Equivalents Pétrole
|
n°
|
Numéro
|
Nbre
|
Nombre
|
OCDE
|
Organisation de Coopération et de Développement
Economique
|
OFIDA
|
Office des Douanes et Accises
|
OGEFREM
|
Office de Gestion du Fret Multimodal
|
OIT
|
Organisation International du Travail
|
OPEP
|
Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
|
PIB
|
Prix Intérieur Brut
|
PME
|
Petite Moyenne Entreprise
|
PMFC
|
Prix Moyen Frontière Commerciale
|
RDC
|
République Démocratique du Congo
|
RNDH
|
Rapport National sur le Développement Humain
|
SEP CONGO
|
Société des Entreprises Pétrolières
du Congo
|
SOCIR
|
Société Congolo-Italienne de Raffinerie
|
SOCO
|
Société d'extraction Pétrolière et de
Courtage
|
SOCOM
|
Société Commerciale
|
SONAHYDROC
|
Société Nationale des Hydrocarbures du Congo
|
USD
|
United States Of Dolars
|
WTI
|
West Texas Intermediate
|
LISTE DES GRAPHIQUES ET SCHEMAS
Graphiques et schéma
|
Titre
|
Page
|
Graphique 1
|
Evolution annuelle des prix des produits pétroliers
terrestres
|
36
|
Graphique 2
|
Consommation annuelle des produits pétroliers par m dans
la ville de Kinshasa
|
37
|
Graphique 3
|
Evolution des prix des produits pétroliers informels
|
42
|
Graphique 4
|
Evolution annuelle des entrées en produits
pétroliers formels
|
48
|
Graphique 5
|
Situation des entrées informelles des produits
pétroliers
|
49
|
Graphique 6
|
Recettes encaissées en produits pétroliers à
Kinshasa
|
52
|
Graphique 7
|
La part de l'activité formelle et informelle de produits
pétroliers
|
54
|
Schéma 1
|
Les mécanismes de transformation de lutte contre la
commercialisation informelle des produits pétroliers
|
59
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau
|
Titre
|
Page
|
Tableau 1
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois de Novembre 2013
|
34
|
Tableau 2
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois de Novembre 2014
|
34
|
Tableau 3
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois d'Août 2015
|
34
|
Tableau 4
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois de Novembre 2015
|
35
|
Tableau 5
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois de Février 2016
|
35
|
Tableau 6
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois d'Août 2016
|
35
|
Tableau 7
|
Les prix du litre des produits pétroliers aux
stations-service fixé par le Ministre de l'économie nationale au
mois de Septembre 2016
|
36
|
Tableau 8
|
Les prix du litre des produits pétroliers sur le
marché informel
|
41
|
Tableau 9
|
Situation des entrées en produits pétroliers
formels à l'Ouest
|
47
|
Tableau 10
|
Situation des entrées en produits pétroliers
informels à Kinshasa
|
48
|
Tableau 11
|
Détaille de l'approvisionnement en produits
pétroliers informels
|
50
|
Tableau 12
|
Recettes annuelles qui échappent au Trésor
public
|
53
|
0. INTRODUCTION GENERALE
1. Etat de la question
La question relative à l'étude de la part de
l'activité informelle dans la commercialisation de produits
pétroliers en RDC en générale et à Kinshasa en
particulier, n'a pas encore fait l'objet d'une étude.
Néanmoins, nous pensons que dans le secteur
pétrolier de la RDC, la bonne gestion des activités dans la
commercialisation de produits pétroliers affecte aussi la satisfaction
de tout le monde. Ayant compris cette réalité indéniable
qui affecte directement l'image du pays, il sera alors utile de mener des
démarches systématiques sur la part des activités
informelles dans la commercialisation de produits pétroliers en RDC dans
le but de réduire la part de l'activité informelle.
Il est aussi très important de recenser avec le
concours de SEP -Congo les fournisseurs en activités et non en
règle vis-à-vis de la réglementation.
2. Problématique de l'étude
La découverte du pétrole au milieu de
XIXème siècle a révolutionné l'industrie. Depuis,
il ne fait que confirmer sa présence entant que carburant ou produit
issu de la pétrochimie (plastique, textiles, synthétiques,
détergents, engrains, cosmétiques, paraffines, etc.). Son impact
est tellement important sur les économies des pays que des conflits
politiques surgissent pour le partage de cette ressource devenant de plus en
plus rare, mais dont le trafic est des plus florissants. Pour comprendre la
part de l'activité informelle dans la commercialisation de produits
pétroliers à Kinshasa dans ce domaine, plusieurs études
doivent être menées.
Au demeurant, le pétrole est une matière
première commerçable. Il est de loin la source d'énergie
la plus importante, il est à l'origine de secteurs clés de
l'économie pour ce faire, et conditionne fortement la vie
quotidienne.
Le problème aujourd'hui ne pas seulement la
commercialisation de produits pétroliers, mais aussi de faire parvenir
ces produits aux consommateurs.
Les entreprises doivent choisir la meilleure façon de
stocker, de manutentionner et d'acheminer les produits pour qu'ils soient
disponibles aux consommateurs en assortiment qu'il faut, au moment qu'il faut
et à un endroit qu'il faut.
Il est donc clair que, toute perturbation dans la
commercialisation de produits pétroliers a des répercussions sur
l'ensemble des activités économiques, sociales et politiques.
Plusieurs facteurs expliquent le fait que l'on accorde au
pétrole une grande importance politique. Nul n'ignore que les produits
pétroliers ont une influence sur l'orientation des activités des
entreprises commerciales, industrielle, ou de service.
Cependant certains opérateurs commerciaux, les
bailleurs de fonds contrebandes,oeuvrent dans la commercialisation des produits
pétroliers vu qu'elle leur procure beaucoup d'intérêt.
En RDC, personne n'ignore que le pays est sujet à de
fréquents soubresauts financiers, alors que, la commercialisation
seulement de produits pétroliers peut générer des recettes
pouvant contribuer au trésor public.
Cette situation s'explique d'un côté par le fait
qu'il existe des opérateurs, les bailleurs de fondsoeuvrant dans le
domaine pétrolier qui se lancent à l'activité informelle
dans la commercialisation de produits pétroliers, et de l'autre
côté par le fait que beaucoup de recettes issue de ces
activités informelles échappent au trésor public.
Alors, il est impérieux voir indispensable de trouver
une solution adéquate sur l'activité informelle dans la
commercialisation de produits pétroliers en RDC en
générale, et dans la ville province de Kinshasa en particulier,
en vue de contribuer à la canalisation de recettes vers le trésor
public.
Vue la sensibilité de notre travail, il nous semble
important d'examiner des questions suivantes :
1. Existent-ils en RDC en générale et dans la
ville province de Kinshasa en particulier des opérateurs commerciaux,
oeuvrant en activité informelle dans la commercialisation de produits
pétroliers ?
2. Quelles sont les causes réelles de cette
activité ?
3. Quelle est la part de cette activité informelle dans
la commercialisation des produits pétroliers ?
4. Quelles stratégies faudrait-il mettre en place par
l'Etat congolais pour une canalisation efficace de recettes du secteur
pétrolier vers le trésor public ?
3. Hypothèse du travail
Selon M. GRAWITZ, «l'hypothèse d'un travail
scientifique est une proposition de réponse à la question de
départ, elle tend à formuler une relation entre le fait
signification et aide à sélectionner les faits observés.
Une fois Ceux-ci rassemblés, elle permet de les interpréter, de
leur donner une signification qui, vérifiée, constitue un
élément possible de la théorie »1(*).
1) Nous savons qu'en RDC en générale, et
à Kinshasa en particulier, il existe une partie des opérateurs
oeuvrent dans l'activité informelle de la commercialisation des produits
pétroliers ;
2) En ce qui concerne les causes réelles de cette
activité, il se pourrait que les causes réelles soient, la
cartellisation des opérateurs pétroliers oeuvrant dans la
commercialisation formelle, les coûts des taxes sur les produits
pétroliers, le manque d'organisation et de suivi du secteur
pétrolier par les autorités compétentes, le manque d'un
emploi et d'encadrement des jeunes diplômés, et les avantages
offert par cette activité informelle (comme la libre entrée et
sortie, la facilité de ventes même dans les milieux très
reculé de la RDC et tant d'autres) ;
3) La part de dite activité, constitue l'objet de notre
étude et sera déterminée à la fin du
troisième chapitre ;
4) En rapport avec les stratégies qu'il faudrait mettre
en place, par l'Etat congolais doit :
- Adopter une approche pragmatique qui consistera à
l'identification de tous les acteurs pétroliers contrebandes ;
- Favoriser la simplification administrative et la
transparence (mettre en place des cadres réglementaires adaptés
à la réalité économique) ;
- Se doter d'une réelle capacité de mise en
application des règles ;
- Favoriser le travail d'ensemble entre le public et le
privé.
4. Objectifs du travail
L'objectif principal de notre étude est d'amener la RDC
en général et Kinshasa en particulier à une très
bonne canalisation des recettes issues du secteur pétrolier étant
donné qu'une partie importante échappe au trésor public
par l'activité informelle dans la commercialisation de produits
pétroliers.
Les objectifs spécifiques de notre étude
seront de:
- Déterminer la part de cette activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers et
déterminer l'impact de chaque cause dans l'amplification de la part
informelle du secteur pétrolier ;
- Identifier les stratégies à mettre en place
par l'Etat en vue de réduction de la part informelle de
l'activité pétrolière.
5. Choix et intérêts du sujet
En effet, au regard de la complexité du
phénomène de la commercialisation informelle des produits
pétroliers à Kinshasa, nous estimons nécessaire d'affirmer
cette intérêt à trois niveau à savoir :
· Intérêt
personnel :
Il nous est très utile d'analyser ce sujet compte tenu
de notre formation en gestion et économie pétrolière,
aspirant à travailler dans une entreprise pétrolière
public ou privée. Néanmoins, depuis beaucoup d'années
déjà, notre ville de Kinshasa est secouée par des crises
multisectorielles, abaissement du niveau de vie de la population kinoise, la
perte d'emploi généralisée et la recrudescence des
activités du secteur informel dans la commercialisation des produits
pétroliers ne nous a pas laissé indifférents en vue de
trouver des voies et moyens pour surmonter cette crise, et ceci est donc le
problème qui nous a poussé à présenter une telle
recherche.
· Intérêt
scientifique :
L'intérêt de ce travail est lié à
ce que ses résultats rendront compte de la part de l'activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers à la
ville de Kinshasa, pour interpeler l'Etat à intervenir. En outre,
à l'issue de ce travail, un document de référence sera mis
à la disposition des futurs chercheurs qui s'intéresseront
à la même thématique.
· Intérêt
sociétal :
Notre présent travail dont il est objet de recherche
aujourd'hui, relève d'une utilité capitale surtout qu'il
détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers.
Dans ce sens, il va faire que les acteurs oeuvrant dans
l'informel soient identifiés avec les concours du gouvernement
provincial et les entreprises pétrolières de la place, en vue de
canaliser les recettes fiscales de cette activité au trésor
public afin de sauver l'économie formelle de notre ville de Kinshasa.
6. Méthodes et techniques de
recherche
La méthode, d'une façon générale,
est la démarche rationnelle de l'esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration d'une vérité.
Cette étude a été rendue possible en
faisant usage simultanément de :
· La méthode historique : Elle nous a permis
d'exploiter certains faits historiques, les quels nous ont aidés
à comprendre et à interpréter certains
phénomènes actuels ;
· La méthode comparative : qui nous a permis
de comparer certains phénomènes (les recettes des produits
pétroliers perçues par la DGDA, et les recettes des produits
pétroliers qui échappent à l'Etat, dans le temps et dans
l'espace) ;
· La méthode inductive : elle nous a permis
de généraliser nos résultats observés sur de petits
ensembles à des grands ensembles ;
· La méthode analytique : Elle nous a permis
à faire une analyse systématique des toutes les informations
ainsi que les données que nous avons récoltées.
S'agissant des techniques de recherche, nous avons fait
recours aux :
- Techniques documentaires (en récoltant les
informations dans différents ouvrages, mémoires, thèses,
articles, rapports, lois, codes, arrêtés
ministériels, ...) ayant trait à notre sujet sous
études ;
- Entretiens et d'interviews avec les responsables de
l'administration douanière, les responsables des directions des
approvisionnements et distributions de produits pétroliers à SEP
Congo, les opérateurs économiques, les contres bandes de
produits pétroliers, ....
- 7.Délimitation du sujet
Dans l'espace, notre étude porte seulement sur la ville
province de Kinshasa, capitale de la RDC en focalisant la réflexion sur
la commercialisation des produits pétroliers générant
beaucoup plus des recettes à l'Office de Douanes et Accises.
Dans le temps, notre étude porte sur une période
de 4 ans, allant de 2013 à 2016. Aussi, pour ne pas perdre notre fil
d'idées, et compte tenu de la diversité des produits
importés dans notre région, nous nous sommes
intéressés seulement aux produits pétroliers qui
constituent notre domaine (le pétrole, l'essence, le gasoil, le mazout,
la fomi, le gaz, ect, ...).
8. Difficultés rencontrées
Nous nous sommes certainement butés à certaines
difficultés au cours de nos recherches. Il y avait des barrières
à briser pour atteindre notre objectif. La récolte d'informations
a posé des sérieux problèmes, surtout la peur que
manifestent les contres bandes des produits pétroliers, les responsables
d'entreprises à exposer l'intégrité des renseignements
à une analyse voir, dans certains cas voler le secret professionnel.
Pour l'élaboration de la présente étude,
notre difficulté a consistée aussi à l'insuffisance des
données sur le nombre exact des grands dépôts des contres
bandes de produits pétroliers dans la ville province de Kinshasa ; ce
qui ne nous a pas permis d'avoir un cadre théorique déjà
bien tracé. Espérons que les recherches ultérieures se
serviront aussi des pistes que nous aurons tracées en y apportant
certainement des améliorations et compléments
nécessaires.
9. Subdivision du travail
Mise à part l'introduction et la conclusion, nos
investigations sont circonscrites dans trois chapitres. Cette introduction a
été également pour nous l'occasion de préciser nos
choix méthodologiques et scientifiques, la délimitation de notre
étude dans l'espace et dans le temps et la présentation du plan
du travail, à l'intention du lecteur alors que la conclusion nous a
servi à présenter les résultats de l'étude.
Le premier chapitre porte sur les
généralités conceptuelles ;
Le second chapitre expose la commercialisation des produits
pétroliers en RDC ;
Le troisième et dernier chapitre s'intitule
« Détermination de la part de l'activité informelle
dans la commercialisation des produits pétroliers à
Kinshasa ».
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
CONCEPTUELLES
En général, le secteur informel, renvoie le
plus souvent à une réalité traduisant un ensemble de
petits producteurs inorganisés et qui opèrent en marge de
l'économie moderne. Dans la plupartdes pays (surtout
développés), l'importance et le rôle du secteur informel
sont mineurs. Les législations et les règle du jeu de la
production et du commerce sont telles que peu de places sont
réservées à la pratique de l'économie que l'Etat ne
contrôle pas.
Dans notre premier chapitre, nous allons développer les
secteurs informels, la commercialisation des produits pétroliers, les
marchés pétroliers et ses acteurs.
Section 1. Les secteurs informels
I.1.1. Définition
Le secteur informel est officiellement défini comme un
ensemble d'unités produisant des biens et services en vue principalement
de créer des emplois et des revenus pour les personnes
concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d'organisation,
opèrent à petite échelle et de manière
spécifique, avec un peu ou pas de division entre le travail et le
capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail,
lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel,
les relations de parenté ou les relations personnelles et sociales
plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne
et due forme.2(*)
Les définitions du secteur informel ne font pas
toujours l'unanimité charmes. Partant de celle donnée par l'OIT
en 1993, SERUZIER estime que l'approche adoptée par cet organisme
international, ne saurait être suffisante pour intégrer la
quantification du secteur informel dans la production globale des pays.
A. NIANG soutient que le secteur informel de production de
biens et de services regroupe des activités marchandes ayant des
caractéristiques communes :
· Le capital investi est faible et les promoteurs de
telles activités sont des gens de condition modeste ;
· Il s'agit de petites activités individuelles ou
n'employant qu'un nombre restreint de personnes ;
· L'organisation des rapports sociaux dans le cadre de la
production est régie par les normes traditionnelles ;
· Le prix de vente des biens et services produits se
détermine, non en fonction du coût de production, mais
plutôt en fonction de la subjectivité et la nature des rapports
personnels entretenus entre les personnes symbolisant l'offre et la
demande ;
· Il s'agit d'activités dont ni le fonctionnement,
ni le développement, ne sont l'objet d'une réglementation
juridique ;
· Les biens et services produits par le secteur
s'adressent à des catégories sociales déterminées
caractérisées par la faiblesse de leurs revenus
monétaires ;
· Les gains tirés à partir de ces
activités sont principalement dépensés en vue de la
reproduction domestique, c'est-à-dire l'entretien de la force de travail
et de la famille.3(*)
I.1.2. Les catégories d'activités du secteur
informel
Nous distinguons ici deux catégories d'activités
dans le secteur informel; une activité paracapitaliste et une
activité de subsistance qui se distinguent par l'importance du capital
engagé, le degré d'organisation, les possibilités de
dégagement de surplus, etc.
Les activités du secteur informel
paracapitaliste sont celles qui se rapprochent des PME du secteur moderne
par leur taille, le volume du capital fixe investi et le niveau d'organisation
de la production. Cependant, ce secteur s'articule autour dumode capitaliste et
traditionnel à la fois. Il utilise donc des éléments
matériels et structurels de chaque mode pour les combiner de
façon à répondre aux nécessités de sa
reproduction et au maintien de son autonomie vis-à-vis des deux modes.
Ensuite, en raison de leur faible niveau de développement, les
activités de subsistance du secteur informel, quant à
elles, ne peuvent dégager qu'un faible surplus investi dans
l'acquisition de biens de consommation de première
nécessité.
I.1.3. Types de secteurs informels
En analysant les types d'activités
réalisées dans le cadre du secteur informel, on peut percevoir
comment s'exprime ici la division des rôles : les femmes
réalisent les activités intensives en main d'oeuvre, moins
rémunérées ou qui sont assimilées aux
activités reproductive :
1. Dans les secteurs des services, les femmes
sont généralement des vendeuses, de petites commerçantes,
des femmes de chambre, des coiffeuses, des blanchisseuses, des domestiques
etc. ;
2. Dans le secteur agricole, la participation
des femmes est très importante. Elles peuvent même y devenir
majoritaires comme dans certains pays africains, où elles combinent les
activités d'autres secteurs comme la vente et la transformation
artisanale avec les travaux agricoles. Dans d'autres pays les femmes
réalisent surtout les travaux saisonniers extrêmement instables.
Les contrats y sont de durée limitée ;
3. La migration vers les villes,
provoquée par le manque d'emploi, place les femmes dans une situation
plus difficile encore, car quand les hommes s'en vont, elles doivent combiner
leurs multiples tâches reproductives avec la culture des terres et
réalisation d'activités informelles complémentaires. De
même lorsque ce sont elles qui partent, ce sont les
activités « informelles » qui leur permettent
de faire face aux besoins de leurs familles et ce, dans l'ambiance
généralement hostile des grandes villes ;
4. Les hommes travaillent essentiellement
dans les transports qui peuvent être mieux
rémunérés, dans le secteur de production
manufacturière, dans les travaux à domicile, (fabricants des
vêtements, des produits alimentaires, etc....) ou en sous-traitance dans
les petites entreprises ou les ateliers.
I.1.4. Influence des Institutions
D.C. NORTHdéfinit les institutions comme les
règles du jeu en société ou l'ensemble des normes que
s'imposent les hommes pour encadrer les actions de chacun ou, plus formellement
des contraintes conçues pour l'interaction entre les hommes.4(*)
L'importance des institutions se révèlent
lorsqu'il s'agit d'analyser les principaux problèmes
contemporains : stagnation économique dans plusieurs pays en
développement, persistance de problèmes structurels dans les
économies développées...
Les traditionnels schémas d'analyse qu'offrent les
théories classiques et néo-classiques portant sur les
règles de marché notamment, sont de peu d'utilité pour
comprendre leur évolution et pour y trouver des solutions
satisfaisantes.
Plus spécifiquement, l'influence
prépondérante des lois sur le degré d'efficacité
économique est mise en exergue par C. MALDONADO, qui indexe les longues
procédures d'enregistrement des entreprises, les coûts de
législation, les divers obstacles à la formulation de politiques
économique pour l'ensemble de l'économie, comme facteurs
d'éloignement des entrepreneurs vers une formalisation des
activités.5(*)
E. JONASSONutilisant un modèle permettant de capter
l'influence de la gouvernance locale sur le choix des demandeurs d'emploi au
Brésil, trouve que la probabilité que les individus soient
employés dans le secteur informel est plus faible dans les
régions de bonne gouvernance avec un meilleur système
d'éducation.6(*)
I.1.5. Les règles de fonctionnements du secteur
informel
Selon C.ALBAGLI, les règles du secteur informel sont en
décalage. Plus précisément, le secteur informel est soumis
à l'exclusion de la norme et à la prédominance de la
fonction sociale. Pour l'auteur, il existe une série de preuves tendant
à démontrer que le secteur informel se tient à
l'écart du statut classique et des règles. C'est ainsi que la
survie des entreprises informelles n'est assurée qu'en se plaçant
en dehors du contrôle administratif. Il y a refus de l'État.
De plus, l'entreprise informelle adopte aussi une structure
informelle afin d'être plus flexible et de mieux s'adapter aux
fluctuations du marché : il y a donc aussi refus d'une structure
formelle. Ensuite, les entreprises informelles expriment leur refus de la
transparence en s'opposant à la réglementation. Enfin, certaines
d'entre elles refusent une intégration au secteur moderne pour ne pas
servir de point d'appui aux vastes opérations du secteur formel. Tous
ces points, pour C. ALBAGLI, démontrent que l'économie informelle
s'exclue des règles d'exploitation communes aux entreprises du secteur
structuré.
L'importance donnée à la fonction sociale peut
aussi entraîner une attitude de retrait par rapport aux normes, quand il
y a un décalage entre l'économie officielle et certaines
réalités économiques. L'économie informelle
privilégie donc la fonction sociale à la fonction
économique. Pour l'auteur, cette évidence repose sur quatre
réalités différentes.
Il y a tout d'abord le « reliquat
coutumier » : certaines activités perdurent car elles
bénéficient d'un statut ancestral. Ensuite, des pratiques
coutumières, sous le couvert de structures modernes, redistribuent les
richesses produites de façon à conforter les valeurs
traditionnelles et le prestige de certains ayant réussi dans le secteur
moderne.
De plus, le souci d'intégration joue un rôle non
négligeable dans l'activité informelle d'où l'importance
du statut social. Enfin, l'emploi informel répond à un besoin
social plus important que la rentabilité économique. Absorbant le
chômage, fournissant des revenus additionnels et contribuant à une
plus grande stabilité sociale en temps de crise, l'économie
informelle est véritablement une assurance sociale.
C. ALBAGLI conclut en indiquant que les critères de
performance du secteur informel s'inscrivent dans un autre contexte que celui
des économies classiques. Par conséquent, il est impossible de
cerner leur réalité et leurs performances économiques. En
définitive, le secteur informel se développe en dehors des normes
et en réponse à des objectifs sociaux
prépondérants.7(*)
I.1.6. Causes du secteur informel
Si l'État des pays africains est inexistant dans le
devoir de régulation et de redistribution, il est parfois
qualifié de « monstre » agonisant. Le B.I.T fait
état, dans les pays du tiers monde, d'obstacles juridiques et
institutionnels rendant difficile la possibilité pour les travailleurs
et les entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de s'y maintenir.
Toujours selon le B.I.T, d'autres causes fondamentales permettent le
développement de l'économie informelle : les politiques
publiques nationales empêchant la création d'emplois dans
l'économie formelle, l'accès limité à des
institutions fortes et efficaces ainsi qu'une discrimination envers les femmes
et autres groupes défavorisés. Les tendances
démographiques, l'absence de représentation et de moyens
d'expression pour les travailleurs du secteur informel sont, de la même
façon, des causes de « l'informalisation ».8(*)
Face à un État incapable de redresser la
situation, l'économie informelle répond, pour la population,
à une stratégie de survie.
L'économie informelle est en mesure de créer des
emplois, et même de contribuer au produit intérieur brut, donc au
revenu national. Pour C. MALDONADO, les activités informelles deviennent
la seule alternative pour les chômeurs et pour les nouveaux arrivants sur
le marché du travail. En dépit du fait que l'économie
informelle ne peut, selon le même auteur, sortir les pays en
développement de la crise, elle pourvoit à l'essentiel des
emplois urbains et assure elle-même la formation. Productive et facteur
de redistribution, l'économie informelle a un rôle de
première importance quant au maintien de l'équilibre du
système social des centres urbains.Elle a des conséquences
positives en termes d'intégration économique, de cohésion
et de régulations sociales. Voici une citation particulièrement
pertinente d'ARLLANO, GASSE et VERNA :
« Nous ne saurions longtemps ignorer la multitude de
ces petits métiers qui, dans un environnement urbain ex-croissant,
offrent des biens et des services peu coûteux et adaptés aux
réalités socio- culturelles et aux besoins des populations. Ces
entreprises sont essentielles pour susciter la richesse collective. Elles
permettent de réaliser des revenus substantiels, de créer des
emplois, de régler quelques problèmes de chômage ;
elles contribuent aussi aux efforts de développement endogènes et
autocentrés. »9(*)
Section 2. Notions sur la Commercialisation
I.2.1. Définition
Plusieurs définitions sont données concernant le
concept commercialisation, mais nous en avons retenue trois pour ce qui
concerne notre travail.
La Commercialisation est une opération pratiquée
en matière d'obligations financières internationales, qui permet
à un État créancier, s'il y est autorisé, de
transformer sa créance envers un État en titres
négociables souscrits par le public ;c'est l'acte de mettre un
élément en commerce : commercialiser un produit consiste à
le mettre à disposition du public (particuliers, professionnels, les
deux) ;10(*)
Selon N.AGOSSOU, la commercialisation est l'ensemble des
activités et des opérations qui interviennent depuis et y compris
la conception d'un produit ou d'un service jusqu'à sa destruction par le
consommateur ;11(*)
I.2.2. Choix des Outils de commercialisation
De nombreux moyens de commercialisation sont possibles, vous
devez en faire l'analyse et essayer d'identifier ceux qui conviennent le mieux
pour véhiculer votre message, atteindre vos objectifs d'entreprise,
rejoindre la clientèle visée et respecter votre budget. Une bonne
combinaison de plusieurs outils de commercialisation est souvent efficace.
Les principaux outils de commercialisation sont :
· La publicité pour susciter la curiosité,
l'intérêt et le désir d'achat de la clientèle
(résultats de moyen terme à long terme) ;
· Les relations publiques pour se bâtir une
crédibilité (résultats de moyen à long terme) ;
· Le marketing direct pour informer la clientèle
potentielle ou le public de l'existence de votre entreprise, de ses produits ou
services (résultats de court à moyen terme) ;
· La promotion pour inciter la clientèle à
essayer vos produits, à les acheter dans l'immédiat
(résultats à court terme) ;
· La sollicitation et la vente qui est la manière
la plus directe d'établir un lien avec la clientèle
(résultats à court terme).12(*)
I.2.3. Importance économique de la
commercialisation
L'importance économique de la commercialisation est de
faciliter l'offre et la demande sur le marché permettant d'éviter
une rupture de stock de produits ou le sur stockage ;
Elle permet d'éviter une pénurie ayant de
répercussion sur les ménages et facilite le contact direct avec
le consommateur final.
Section 3. La commercialisation des produits
pétroliers
I.3.1. Définition
La commercialisation des produits pétroliers n'est rien
d'autre que la mise en disposition des dits produits aux consommateurs
finaux.
I.3.2. Objectifs de la commercialisation des produits
pétroliers
Les objectifs de la commercialisation des produits
pétroliers en marketing sont d'informer, de persuader et d'inciter
à l'achat. Il s'agit de faire ressortir aux yeux des clients actuels et
potentiels les avantages et les bénéfices que procurera
l'utilisation de vos produits ou services. L'entreprise
pétrolière doit démontrer qu'elle répond aux
attentes de ses clients potentiels et qu'elle a un positionnement
intéressant par rapport à ses concurrents.
I.3.3. Les Marchés Pétroliers
I.3.3.1. Définition
Nous devons retenir qu'un marché pétrolier est
un lieu où se rencontrent l'offre et la demande de pétrole et des
produits pétroliers. C'est sur ce marché que se forme le prix du
baril de pétrole et de ses divers dérivés.
I.3.3.2. Importance du marché
Le marché du pétrole a une grande importance
pour l'économie mondiale et son équilibre car,
l'évolution des prix du pétrole a des répercussions
directes sur le quotidien des ménages. C'est dans ce marché que
se font les grandes transactions de milliers de dollars vu la place qu'occupe
le pétrole dans le rang des matières premières mondiale,
permettant ainsi une stabilité macroéconomique.
I.3.3.3. Types de marchés
On ne peut pas aborder la question de la formation des prix du
pétrole sans la présentation des différents marchés
et des pétroles bruts existants qui servent à la fixation des
prix car d'une manière générale la formation du prix du
pétrole est fonction de plusieurs facteurs relatifs à la
qualité, aux prix de référence, et aux coût des
transports,...etc.
La formation d'un prix de référence
international pour les prix du pétrole brut est très complexe car
il n'existe pas un seul type de pétrole brut mais une multitude, avec
différentes caractéristiques. Nous retenons trois types de
marchés pétroliers qui sont expliqués ci-dessous.
Il existe donc sept marchés physiques (au comptant)
déterminent chacun les prix de plusieurs bruts. De plus aujourd'hui on
assiste à la montée des marchés financiers qui
décident en partie de la formation des prix du pétrole et rendent
les prix très volatils.
I.3.3.3.1. Marché physique au comptant
(spot)
Ce marché où les transactions se font
immédiatement, est devenu l'un des principaux marchés qui traite
le plus d'opérations
Sept principaux marchés physiques au comptant existent
à travers le monde. Ces marchés sont différents les uns
par rapport aux autres, du fait qu'ils traitent différents
pétrole bruts et produits raffinés
a- Le marché de Rotterdam est le
marché physique le plus important du fait qu'il traite plusieurs
pétroles bruts et produits raffinés ;
b- Le marché
méditerranéen traite des bruts de différentes
qualités d'origines russes, libyennes et iraniennes ;
c- Le marché du Golfe du Moyen Orient
traite les bruts d'Oman et des Émirats Arabe Unis. Et aussi de petites
quantités de bruts d'Arabie saoudite ;
d- Le marché de l'extrême Orient
traite les bruts du Moyen Orient.et aussi des quantités limitées
des bruts de Malaisie et d'Inde ;
e- Le marché des Etats Unis traite les
bruts américains et quelques bruts latino-américains ;
f- Le marché de la Mer du Nord traite
les bruts de Norvège et du Royaume-Unis ;
g- Le marché de l'Afrique de l'Ouest
traite des bruts du Nigéria et d'Angola.
Ce marché, qui ne jouait jusqu'aux années 1970
qu'un rôle d'appoint marginal, est devenu central pour les
opérations de livraison physique et la détermination du prix de
celles-ci.
Les principaux opérateurs sur ce marché spot
sont les compagnies productrices privées et publiques (du
côté vendeur), les raffineurs (du côté acheteur) et
les négociants ou « traders » (des deux
côtés).
I.3.3.3.2. Marché physique à
terme
Ce marché correspond aux opérations physiques
à livraison différée (dit « forward »). Ce
marché permet aux vendeurs d'assurer la vente des produits, et aux
acheteurs d'assurer leurs approvisionnements. Les opérations sur ce
marché se font à un prix fixé aujourd'hui pour une
livraison dans trois ou six mois, l'une des caractéristiques de ce genre
de marché est le manque de souplesse dans les transactions car c'est un
marché gré à gré. Une fois qu'on s'est
engagé on peut plus annuler l'opération.
Sur ce marché s'échangent des cargaisons de
pétrole pour une date ultérieure (dans trois ou six mois par
exemple) à un prix prédéterminé.
Ce marché est utilisé par les vendeurs pour
garantir l'écoulement de leur production future, et par les
acquéreurs pour sécuriser leur approvisionnement, le tout
à un prix connu d'avance.
Son principal inconvénient réside dans son
manque de souplesse : l'une des parties du contrat peut s'en retirer
qu'à condition de trouver un tiers se substituant à lui.
I.3.3.3.3. Marché à terme
Ce marché est aussi appelé le marché des
« futures ». Dans ce type de marché les opérations sont
des intentions d'achats ou de ventes futures à un prix fixé
immédiatement. La seule différence avec le marché forward
est que les positions peuvent être annulées avant
l'échéance. Les opérateurs essaient de se protéger
des risques et d'assurer les rendements. Il s'agit d'un marché
organisé et non d'un marché gré à gré.
Aujourd'hui ce marché monte en puissance, et son volume
de transaction représente trente-cinq fois le volume des marchés
physiques.
Les volumes de pétrole brut traités par des
contrats à terme dépassent le volume de la production
mondiale.
Les positions y sont généralement
dénouées avant l'échéance, de sorte qu'elles ne
donnent pas lieu à des échanges effectifs.13(*)
I.3.3.3.3.1. Utilisation de marché à
terme
Le succès des marchés de futures s'explique par
leur grande souplesse. Le volume élevé des transactions y assure
une bonne liquidité, particulièrement aux échéances
courtes (quelques mois). L'existence de chambres de compensation permet aux
intervenants de conduire des opérations unilatérales sans avoir
à rechercher par eux-mêmes de contrepartie.
Deux groupes d'acteurs peuvent en principe être
distingués sur les marchés à terme : les
opérateurs qui souhaitent se couvrir et les
« spéculateurs ». Dans le premier cas, le recours
aux contrats à terme résulte d'un souhait de protéger des
transactions de nature commerciale des variations du prix comptant. Les
opérations à terme sont alors la contrepartie d'opérations
(anticipées, en général) sur le marché physique.
A l'inverse, un spéculateur recherche un profit de
nature financière, sans intention de procéder à des
échanges sur le physique. La spéculation peut consister à
arbitrer entre différentes maturités (par exemple, achat d'un
contrat à 2 mois parallèlement à une vente de la
même qualité à 6 mois, lorsque le prix à 2 mois est
jugé sous-évalué par rapport à celui à 6
mois).
Elle peut aussi se traduire par des prises de positions
ouvertes de même sens sur l'ensemble de la courbe des
échéances, lorsque le spéculateur considère que la
courbe des prix à terme est globalement surévaluée ou
sous-évaluée.
La spéculation déstabilise-t-elle les
marchés ou a-t-elle une influence stabilisante ? Cette question est
contre-versée. D'une part, en acceptant de se porter comme contrepartie
d'opération de couverture, les spéculateurs tendent à
fluidifier le marché et à stabiliser celui-ci. Mais d'autre part,
la spéculation peut amplifier l'incidence des nouvelles sur le niveau
des cours, et de cette façon accroitre la volatilité à
court terme. En outre, on ne peut exclure que la spéculation favorise
l'apparition de bulles auto-réalisatrice
Néanmoins, il est peu probable que la
spéculation puisse à elle seule créer une tendance durable
d'évolution des prix : les positions spéculatives doivent en
effet tôt ou tard être dénouées.
De plus, il existe une force de rappel essentielle sur les
marchés pétroliers : l'existence du marché au
comptant fait que les opérateurs ne peuvent durablement ignorer les
fondamentaux de l'offre et de la demande physique de
pétrole.14(*)
I.3.3.4. Les acteurs du marché pétrolier
mondial
Nous devons savoir que l'accès au pétrole est
l'un des enjeux majeurs de la politique économique internationale ;
ceci d'autant plus que les 2/3 des réserves mondiales sont
concentrées au Moyen-Orient.
Les compagnies internationales (les majors et autres), l'OPEP
et l'APPA, les Etats consommateurs et l'Agence Internationale de l'Energie sont
les principaux acteurs du marché pétrolier. Outre la
défense de ses intérêts propres, chacun cherche à
maintenir l'équilibre du marché afin de le réguler, dans
un contexte géopolitique, économique et technologique en
constante mutation.
I.3.3.4.1. Les compagnies internationales
De l'origine à nos jours, la plupart des grandes
compagnies pétrolières actuelles ont un ancêtre
commun : la Standard Oil, créée au XIXème
siècle par Rockefeller. Après avoir contribué à
réguler la croissance du marché en définissant des
standards de qualité, de canaux de commercialisation et de prix, elle
étendit son emprise sur l'aval de la chaîne
pétrolière.
La loi anti-trust entraîna son éclatement en 34
sociétés dont certaines sont connues sous les noms d'Exxon, Mobil
ou Chevron. D'autres sociétés apparurent en
parallèle : la Shell et la Royal Dutch qui se sont
rapprochées, B.P ainsi que des compagnies nationales européennes
comme Total, ELF, ENI ou Petrofina.
La découverte en 1190 des immenses gisements
pétroliers au Texas, provoque une ruée vers l'or noir qui aboutit
à la naissance de deux autres grandes sociétés : Gulf
Oil Corporation (Gulf) et Texas Company (Texaco), d'où, le monopole de
Rockefeller est alors moins absolu.
Des opérations de fusion-acquisition successives ont
donné naissance à de nouveaux groupes, dont les
« super-majors » :
1. Royal Dutch Shell (Pays-Bas) : 272.2 Milliards de
dollars et une production de 3.0 Millions barils équivalents
pétrole/jour en 2015, contre 421.1 Ma.$ et 3.1 Mbep/J en 2014 ;
2. ExxonMobil (Etas Unis) : 268.9 Milliards de dollars et
une production de 4.1 Millions barils équivalents pétrole/jour en
2015, contre 411.9 Ma.$ et 4.0 Mbep/J en 2014 ;
3. BP (Royaume-Uni) : 226.0 Milliards de dollars et une
production de 3.3 Millions barils équivalents pétrole/jour en
2015, contre 359.8 Ma.$ et 3.2 Mbep/J en 2014 ;
4. Total (France) : 165.4 Milliards de dollars et une
production de 2.3 Millions barils équivalents pétrole/jour en
2015, contre 236.1 Ma.$ et 2.25 Mbep/J en 2014 ;
5. Chevron (Etats Unis) : 138.5 Milliards de dollars et
une production de 2.6 Millions barils équivalents pétrole/jour en
2015, contre 200.5 Ma.$ et 2.6 Mbep/J en 2014.
Ces opérations avaient de nombreux objectifs :
amélioration de leur couverture géographique, de leur
rentabilité financière et de leur retour sur investissement.
I.3.3.4.2. L'Organisation des Pays Exportateurs de
Pétrole (OPEP) et l'Association des Producteurs de Pétrole
Africain (APPA)
L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP)
est née en 1960 en réaction à la baisse des prix du brut,
et donc des recettes des pays producteurs, dans un contexte
d'émancipation des pays colonisés. L'objectif était
d'abord de contrebalancer le pouvoir des grandes compagnies internationales et
de stabiliser le prix du brut.
Les 5 pays fondateurs de l'OPEP, l'Iran, l'Irak, le
Koweït, l'Arabie Saoudite et le Venezuela seront ensuite rejoints entre
1961 et 1975 par 8 autres pays producteurs. Le Gabon s'est retiré en
1995 et l'Equateur qui avait suspendu sa participation en 1997 est à
nouveau membre depuis 2007. A cette même date, l'Angola a rejoint l'OPEP
tandis que l'Indonésie en est sortie en 2009.
L'OPEP, qui compte désormais 13 membres, dont
l'Algérie, l'Angola, l'Arabie Saoudite, l'Emirats Arabes Unis,
l'Equateur, l'Irak, l'Iran, le Koweït, la Lybie, le Nigéria, le
Qatar, le Venezuela et la Guinée Equatorial vient de faire son
entrée, concentre les ¾ des réserves mondiales.
Si les prix pétroliers apparaissent
déterminés par le jeu concurrentiel, l'OPEP conserve
néanmoins une capacité d'influence sur le marché. Avec le
contre-choc pétrolier de 1986, l'OPEP a appris qu'elle ne pouvait pas
imposer durablement un prix.
En revanche, l'OPEP peut avoir pour objectif de maintenir les
cours à un niveau « optimal » de son point de vue,
c'est-à-dire maximisant ses revenus (présents et/ou actualises)
compte tenu des réactions prévisibles de la demande et de l'offre
non-OPEP à l'évolution des prix.
Par la voix de plusieurs de ses représentants, l'OPEP a
indiqué qu'elle pourrait viser désormais un prix cible plus
élevé qu'auparavant, sans toutefois dégager pour l'heur de
stratégie claire.
L'Association des Producteurs de Pétrole Africain
(l'APPA) est une organisation internationale des pays africains producteurs de
pétrole. L'organisation existe depuis 1986 et son siège principal
se trouve à Brazzaville à la République du Congo.
Le but essentiel de l'organisation est de renforcer la
collaboration entre les différentes compagnies pétrolières
des pays membres et de maintenir une stabilité des prix.
Les Etats membres de l'Association des Producteurs de
Pétrole Africain (l'APPA) sont :
L'Algérie, l'Angola, l'Afrique du Sud (depuis
février 2005), l'Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée
Equatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, la
République Démocratique du Congo (RDC), le Tchad (depuis
février 2005) et le Soudan du Sud.
I.3.3.4.3. L'Agence Internationale de l'Energie (AIE)
et les Etats consommateurs
L'Agence Internationale de l'Energie été
créée en 1974 à l'initiative de Henry Kissinger, au moment
où l'embargo contre les pays soutenant Israël plaçait ces
derniers en réelle situation de pénurie. En unissant leur action,
les pays consommateurs étaient soucieux :
· d'assurer la sécurité des
approvisionnements pétrolières dont les transports
dépendent presque totalement ;
· de favoriser la diversification des sources
d'importation ;
· de maintenir les prix à un niveau
raisonnable ;
· de mieux coordonner les actions des pays
importateurs.
L'AIE, qui fonctionne dans le cadre de l'OCDE, compte 29 pays
dont l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la
Corée du Sud, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, les Etas Unis, la
Finlande, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, le Japon, le
Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal,
La République tchèque, le Royaume-Uni, la
Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Turquie, la Norvège et la
France depuis 1992 a pour mission essentielle :
· réduire la dépendance des pays
consommateurs grâce à des économies d'énergie ou au
développement de sources d'énergie de remplacement ;
· établir un système d'information sur le
marché international du pétrole et des consultations avec les
compagnies pétrolières ;
· élaborer un plan de crise en cas de
bouleversement important des approvisionnements pétroliers.
De ce fait, les pays membres de l'AIE sont tenus de
posséder en permanence l'équivalent d'au moins 90 jours
d'importations nettes de pétrole brut (basés sur la moyenne des
importations de l'année précédente).
Les Etats consommateurs sont ceux qui consomment plus le
pétrole, dont nous avons enregistré les 32 Etats, selon l'ordre
décroissant de consommation : les Etats Unis, le Japon, la Chine,
l'Allemagne, la Russie, la Corée du Sud, l'Inde, le Brésil, le
Canada, la France, le Mexique, l'Italie, le Royaume-Uni, l'Arabie Saoudite,
l'Espagne, l'Iran, l'Indonésie, le Taiwan, le Pays-Bas, l'Australie, la
Thaïlande, le Singapour, la Turquie, la Belgique, le Venezuela, l'Egypte,
le Malaisie, l'Afrique du Sud, l'Argentine, la Pologne, la Grèce et les
Emirats Arabes Unis.
Nous devons savoir que la demande de pays importateurs du
pétrole, ainsi que les événements géopolitiques
survenant au sein de ces pays influent sur l'évolution du prix du
pétrole au quotidien.15(*)
I.3.3.5. Structure des prix du pétrole
I.3.3.5.1. Définition
La structure de prix est une relation qui s'établie
entre les étapes successives de la formation de prix de vente d'un
produit à travers les différents processus d'élaboration
de celui-ci jusqu'à sa mise à la disposition du consommateur
final.
Nous devons savoir que les singularités du
marché pétrolier rendent extrêmement difficile la
prévision des prix du pétrole, soumis à des
décisions stratégiques plutôt qu'à des
mécanismes économiques.
En effet, si les mécanismes de marché
(marchés spot et à terme) régissent aujourd'hui les prix
du pétrole brut, les modes de régulation de l'offre, mis en place
par l'OPEP, restent l'élément central de leur formation.
Cette évolution des mécanismes de formation des
prix, similaire à celle expérimentée par d'autres
matières premières, a pu conduire certains à affirmer que
le pétrole était désormais une matière
première banalisée, une commodité, dont la structure de
marché tendrait vers un modèle de concurrence pure et parfaite.
Cette présentation se heurte à un fait
extrêmement têtu : les prix sur le marché pétrolier
sont loin de s'équilibrer au coût marginal de la dernière
unité produite, ce qu'ils n'ont d'ailleurs jamais fait. La
régulation de l'offre par les pays de l'OPEP reste un
élément central pour la formation des prix. Elle est aujourd'hui
beaucoup plus délicate dans un contexte de marchés
libéralisés et « financiarisés », puisque ce ne
sont pas les actions de l'organisation mais les anticipations des effets de son
action sur quelques marchés de référence, qui
déterminent le niveau des prix.
Afin de simplifier le négoce du pétrole, les
opérations boursières se concentrent sur une gamme restreinte
sélectionnée de bruts de référence. Chaque
région de production possède sa propre sorte de
référence, comme West Texas Intermediate (WTI) en Amérique
du Nord, Brent en Europe, et en Afrique, et DubaiFateh dans le golfe Persique
(Asie). Les prix des autres bruts sont déterminés par des
augmentations ou des réductions par rapport aux bruts de
référence.
Les marchés spot du WTI comme du Brent
présentent des caractéristiques assez satisfaisantes en termes
d'atomicité de l'offre et de la demande, de liquidité, et
standardisation.
Sur les places boursières internationales où le
pétrole n'est négocié quasiment que sur papier, les
négociants n'ont pas à se préoccuper de question de
transport et d'autres coûts supplémentaires. Il en va tout
autrement lors du commerce du produit physique. Le vendeur doit se charger du
transport de la région de production jusqu'au port de Rotterdam. De ce
fait, les prix spot sur le marché de Rotterdam incluent ces coûts
de transport.
Dans le jargon pétrolier, on désigne ce prix de
base par «fob» ou «free on board». Tous les autres
coûts engendrés sont l'affaire de l'acheteur.
Les fluctuations du prix du pétrole ont un impact
direct sur le budget des ménages, donc sur la consommation dans les pays
développés. Elles influent aussi, en proportion variable, sur le
prix de tous les biens et services, car tous sont produits en utilisant, du
moins indirectement, du pétrole.
La chute des cours du pétrole brut observée
depuis juillet 2014 a été favorisée par une situation
d'excédent de la production par rapport à la demande. Cette chute
des cours a conduit à amorcer différents mécanismes de
rééquilibrage du marché, notamment une
accélération de la demande et une baisse des investissements dans
les projets de production. Le contexte économique
dégradé qui a pesé sur la demande, la résistance de
la production hors OPEP et l'augmentation de la production des pays membres de
l'OPEP ont toutefois favorisé le maintien d'une situation
d'excédent tout au long de l'année 2015.
I.3.3.5.2. Les facteurs déterminant le prix
consommateur
L'offre et la demande des divers produits pétroliers
sur le marché libre de Rotterdam, les conditions de transport sur le
Rhin, le cours du dollar, les coûts de stockage et de distribution, la
situation de la concurrence locale et finalement la charge fiscale
déterminent les prix que paient les consommateurs pour leurs achats de
combustibles et de carburants.
· Frais d'exploitation et
marges :
Dès que la marchandise arrive dans un pays, il faut
payer l'impôt, ainsi que d'autres coûts de transport, de stockage,
de personnel, d'infrastructure etc. Les prix aux consommateurs et les marges
des distributeurs d'une région dépendent inévitablement de
la concurrence locale. La vive concurrence dans le réseau dense des
stations-service génère, dans le commerce des produits
pétroliers, des marges peu élevées par rapport à
d'autres branches.
· Impôt et taxes :
Le prix du pétrole brut, les coûts de transport,
de traitement, d'exploitation et les marges ne forment pas encore le prix du
produit pétrolier que paie le client. Il manque un facteur
déterminant: comme exemples, les taxes prélevées en Suisse
lors de l'importation des produits pétroliers.
Il s'agit de l'impôt sur les huiles minérales,
de la surtaxe sur les huiles minérales, des redevances d'importation et
de la taxe sur la valeur ajoutée, soit actuellement deux tiers du prix
de vente final. La charge fiscale sur les produits pétroliers
représente 10% environ des recettes de la
Confédération.
Le prélèvement de l'impôt sur les huiles
minérales relève de l'Administration fédérale des
douanes et est régi par la loi suisse sur l'imposition des huiles
minérales. Il comprend l'impôt sur les huiles minérales et
une surtaxe sur les huiles minérales pour les carburants.
· Redevance d'importation :
La redevance d'importation est modeste en comparaison de
l'impôt sur les huiles minérales. Elle sert surtout à
couvrir les coûts relatifs à la constitution de réserves
obligatoires prescrites par la loi, sorte de prime d'assurance en cas de crise
d'approvisionnement.
· Autres taxes :
Les importations de mazout, de diesel et d'essence dont la
teneur en soufre dépasse une limite fixée sont, en plus,
frappées d'une taxe d'incitation, afin de stimuler les qualités
de produits pauvres en soufre, plus écologiques. La taxe d'incitation
est perçue par la Confédération qui la redistribue
entièrement au peuple et des primes des caisses-maladie. Comme cette
taxe a atteint son objectif en éliminant quasiment les importations de
produits d'une teneur en soufre plus élevée, le montant des
revenus est aujourd'hui pratiquement nul.
Notons pour finir que tous les produits pétroliers sont
soumis à la taxe sur la valeur ajoutée, de 7,6%, laquelle est
calculée sur le prix de vente. Ainsi, les augmentations de cotations ou
de taxes génèrent des revenus plus élevés de la
taxe sur la valeur ajoutée.
Dans l'immédiat, contentons-nous de constater
qu'actuellement l'économie mondiale semble plus peser sur le
marché du pétrole que la politique forcément volontariste
des producteurs. Plus que jamais cette valse-hésitation, ces
confrontations appellent une coopération que les intérêts
enjeu évitent d'appréhender.15(*)
I.4. Conclusion partielle
Dans notre premier chapitre sur les
généralités conceptuelles, nous avons expliqué le
secteur informel d'une manière générale à la
section première, grâce à laquelle nous avons
énuméré les types de secteurs informels, ses règles
de fonctionnements et ses causes ; à la section deuxième,
nous avons explicité la commercialisation, le choix des outils de
commercialisation et son importance économique ; en fin dans la
section troisième nous avons parlé de la commercialisation de
produits pétroliers, et, de là nous avons ressorti les objectifs
de la commercialisations de produits pétroliers qui nous ont
amenés aux marchés pétroliers mondial où se fait
cette commercialisation, l'importance qu'à ce marché
pétrolier, les types de marchés pétroliers où nous
en avons retenu trois types (marché physique au comptant dit
« marché spot », marché physique à
terme et marché à terme), ainsi que les différents acteurs
de ces marchés pétroliers mondial où nous avons
cité : - les compagnies internationales, l'organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP) et l'association des producteurs de
pétrole africain (APPA), l'agence internationale de l'énergie
(AIE) et les Etats consommateurs, en fin, la structure de prix du
pétrole dans ces marchés internationales et les facteurs qui
déterminent le prix du consommateur.
Nous devons savoir que la commercialisation des produits
pétroliers en RDC se fait par les acteurs internationaux ci-haut, ainsi
que les acteurs nationaux que nous allons développer à la suite
de notre chapitre deuxième.
CHAPITRE DEUXIEME : LA COMMERCIALISATION DES
PRODUITS PETROLIERS EN RDC
Les produits pétroliers étant les plus gros
commerces de la planète en valeur et en volume, ils modifient
considérablement les flux de devises. Les grands pays producteurs
disposent de recettes telles que leurs gouvernements ont souvent un
excédent public à placer, qui leur donne poids financier
important.
Dans ce chapitre qui est consacré à la
commercialisation des produits pétroliers en RDC, nous allons tout
d'abord commencer par un bref historique de la commercialisation des produits
pétroliers, et par là nous allons expliquer :
· Les marchés de produits pétroliers, ses
acteurs nationaux et internationaux ;
· De quoi est constituée la structure des prix
des produits pétroliers terrestre en RDC ;
· Quels sont les prix de produits pétroliers
terrestre publiés par le ministre de l'économie nationale pour
les 4 ans de notre étude ;
· Quelle est la consommation annuelle en produits
pétroliers dans la ville de Kinshasa ; etc.
II.1. Bref historique
Nous devons retenir que, jusqu'à 1985 en
République Démocratique du Congo, PETROCONGO (SONAHYDROC
actuellement), avait le monopole des importations et les sociétés
de commercialisation avaient seulement une activité de distribution.
Depuis juin 1985, le Gouvernement a décidé de libéraliser
le secteur, chaque société commerciale, TOTAL RDC, FINA, SHELL,
MOBIL, TEXACO, B.T et SEP, devenant importatrice pour son propre compte.
L'activité de la commercialisation des produits
pétroliers en RDC à nos jours est soumise à l'autorisation
préalable du Ministre en charge des Hydrocarbures qui donne un permis de
commercialisation, qui est un titre autorisant l'achat pour la mise en vente
des produits pétroliers acquis auprès d'un importateur
d'après l'arrêté ministériel
n°59/CAB/MIN/ENER/2006 du 7 octobre 2006 portant réglementation de
l'activité d'importation et de commercialisation des produits
pétroliers et l'arrêté interministériel
n°68/CAB/MIN.ENER/MIN.ECO/2006 du 22 octobre 2006 portant
réglementation de l'activité de fourniture des produits
pétroliers.
L'autorisation d'importation et de commercialisation permet
à son titulaire de réceptionner les produits pétroliers
à l'entrée du territoire national en vue de leur livraison, et
seul le titulaire d'un contrat de fourniture de produits pétroliers est
habilité à entreprendre des prestations en territoire
étranger pour acheminer des produits pétroliers en RDC où
ils seront mis à la disposition de titulaires d'autorisations
d'importation de commercialisation qui, eux, n'opèrent que sur le
territoire national.
Les sociétés commerciales ou distributrices
(SOCOMS) sont actionnaires à SEP Congo ; elles sont
disséminées sur toute l'étendue du territoire
congolais.
Du fait de la complexité des opérations
pétrolières (importation, entreposage et commercialisation),
elles ont créés une structure d'appui logistique qu'est SEP
Congo ;16(*)
A côté des sociétés commerciales
dites traditionnelles, ils existent également les marqueteurs, qui se
sont organisés en groupement pour mieux défendre leurs
intérêts, et aussi des sociétés indépendantes
(privées) comptant 168 sociétés actuellement du
côté Ouest dont en voici 15 : SOCOP OIL Ouest, PETROKI Ouest,
BUSMAC Ouest, FINET Ouest, MAF PETROLE Ouest, FOOTING Ouest, KDM Ouest, ENEGTIC
OIL Ouest, PETRO OIL Ouest, SOKAM SPRL Ouest, JUDICIA Ouest, VAN FUEL Ouest,
IME OIL Ouest, RAINBOW Ouest et AFRICA HYDRO Ouest d'où d'autres sont
membres des :
· Groupement des Entreprises Nationales
Pétrolières Privées (GENAPEP) qui regroupe 43 membres
actifs dans l'an 2017 dont en voici dix : AFRICAN FUEL LOGISTIQUE,
PETROCAM, OIL MED, SOCOMIGH, ORION OIL LTD, SARPD-OIL, OKAPI DISTRIBUTION,
SOGECS, KM OIL et CONGO MINING PETROLEUM ;
· Groupement Professionnel des Distributeurs des Produits
Pétroliers (GPDPP) : regroupe les sociétés
pétrolières dites <<MAJORES » ;
filiales des multinationales qui sont : TOTAL RDC, ENGEN, COBIL, FINA RDC,
ELF OIL RDC, CONGO OIL ;
· Corporation Pétrolière de Nationaux
(CPN) : c'est une association des sociétés privées
directement affiliées à la FEC (Fédération des
Entreprises Congolaise) aussi membres de GENAPEP, et la Société
Nationale des Hydrocarbures du Congo (SONAHYDROC SA en sigle) ;
· Groupement National de Producteurs Pétroliers
(GNPP) ;
· Comité Professionnel des Importateurs
(CPI) : regroupe les représentant du gouvernement (ministère
de tutelle), les fournisseurs, profession pétrolière
ministère des hydrocarbures, SEP Congo, SOCIR, distributeurs ou
marqueteurs, OFIDA, OGEFREM, CMDC, au cours de laquelle on fait la
programmation des arrivages tankers.17(*)
II.2. Les Marchés de produits pétroliers en
RDC
La valeur d'un pétrole brut dépend de sa
provenance et ses caractéristiques physico-chimiques propres qui
permettent, après traitement, de générer une plus ou moins
grande quantité de produits à haute valeur marchande. Pour
simplifier, on peut dire que plus le brut est léger, plus il est apte
à fournir, après traitement, une grande quantité de
produit à forte valeur marchande moins il contient de souffre et plus il
coûte cher. Dans une moindre mesure, la distance entre l'endroit
où sont vendus les produits et les régions importatrices
intervient également.
Les inconnues restent donc nombreuses concernant l'avenir du
marché pétrolier. La complexité des influences
réciproques de l'économie mondiale et du marché de
l'énergie dont l'importance est incontournable (croissance
économique encourageant la demande, hausse des prix
consécutive décourageant cette même croissance) rendent les
nécessaires prévisions délicates.
Le secteur des hydrocarbures de la RDC peine à se
développer.
Excepté à Moanda, unique zone d'exploitation de tout le
territoire à l'embouchure du fleuve Congo, où l'or noir est roi.
Dans cette région, l'exploitation du '
pétrole date des
années 1970.
C'est le groupe franco-britannique PERENCO, dirigé
depuis Londres, qui a repris en 2001 l'activité Onshore de Fina,
puis, en 2004 et en 2005, les champs offshores de Chevron. Il
règne en maître sur la production nationale.
Et tout l'arrière-pays de Moanda, jusqu'à
Cabinda, est truffé de forages, reliés entre eux par un
réseau de pipelines d'une trentaine de kilomètres. La '
population de Moanda aurait
été multipliée par quatre en une décennie du fait
de l'exploitation pétrolière. En plus de la zone située
à l'embouchure du fleuve Congo, deux autres zones géologiques
recèlent un fort potentiel pétrolier : la Cuvette centrale,
dans la province de l''
Equateur, frontalière avec
le '
Congo-Brazzaville,
où travaille notamment le britannique SOCO '
International ; et la
région du lac Albert et du lac Edouard, où est implanté
Total.
Mais
les perspectives pétrolières dépendent largement d'un prix
du brut plus élevé et aussi du règlement des questions
environnementales, particulièrement délicates.
La RDC
produit un bon brut appelé « COCO », moins
sulfuré en Afrique grâce aux caractéristiques
suivantes :
- Densité : 33.70 ;
- Densité à 15°C :
0.8562 ;
- Soufre (% poids) : 0.13 ;
- Point d'écoulement :
+24 ;
- Facteur d'équivalence brut Moyen
Orient : 1.312 ;
- Débit Topping : 1.730.
Nous savons que le brut congolais est exporté en
l'état pour être vendu sur le marché international
principalement à la bourse de Londres par le centre International
Petroleum Exchange (IPE) où les opérations boursières
passent.
Sur ces places de transactions, le pétrole et ses
dérivés n'apparaissent pas. Il est toutefois possible d'y faire
livrer ou aller chercher la marchandise négociée, mais dans la
pratique, ça ne se fait guère. Le pétrole se
négocie en Bourse essentiellement sous forme de contrats à terme.
Un contrat à terme comporte une obligation impérative d'acheter
ou de vendre une quantité convenue d'une marchandise, à un moment
déterminé dans le futur. Ces contrats sont normalisés,
afin de s'assurer que tous les opérateurs du marché parlent des
mêmes qualités, quantités et conditions de livraison.
C'est pourquoi, les contrats pétroliers à terme
ne comprennent qu'une gamme restreinte de produits: le pétrole brut,
l'essence, ainsi que le carburant diesel et le mazout.
Le
marché de contrats à terme offre aux négociants, en
premier lieu, une protection contre les aléas des fluctuations de prix,
lors de la négociation d'une livraison «physique» de la
marchandise.
II.3.
Les éléments de la structure des prix
En
République Démocratique du Congo nous avons deux systèmes
de prix :
· Prix uniforme ;
· Prix de
référence.
Ce
prix dépend des éléments de base que le Ministères
des Hydrocarbures apporte à la structure des prix. Ces
éléments ont généralement trait :
- Au volume total des produits
pétroliers consommés dans le pays par voie et par type de
produits ;
- Au PMF (prix moyen
frontière) : déterminé essentiellement par les
conditions du marché pétrolier international, mais il
dépend aussi de la compétence commerciale et des
procédures utilisées par les opérateurs qui font les
achats ;
- Au différentiel ;
- Au taux de change ;
- Aux frais et services SOCIR ;
- Au charges d'exploitation
Sociétés Commerciales ;
- Les frais de distribution : servent
à couvrir tous les frais d'exploitation de la société
ainsi que la marge bénéficiaire des sociétés
pétrolières ;
- La fiscalité : le droit
d'entrée, droit de consommation ;
- A la marge bénéficiaire
des Sociétés Commerciales.
Ces
éléments de la structure des prix constituent la fiscalité
et la parafiscalité, qui dépendent entièrement de la
volonté de l'Etat, et constituent un levier de premier ordre par lequel
le Gouvernement peut mettre en place la politique pétrolière et
fiscale de son choix et les frais de distribution comprennent tous les frais,
ainsi que la rémunération des activités de stockage,
transport et commercialisation exécutées par les
différents opérateurs qui participent à l'importation et
à la distribution des produits pétroliers.
Elles
représentent spécifiquement le différentiel de transport
(permettant d'individualiser les prix de vente à la pompe pour chaque
localité) et englobent tous les autres frais et les
bénéfices des distributeurs.
II.4. Le prix des carburants terrestres
Le prix par produit et par voie est reparti de la
manière suivante :
Essence Ouest :
- PMFC : 848,75 USD/m ;
- Frais de distribution : 280,66 USD/m ;
- Fiscalité : 256,47 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1385,89
USD/m ;
Essence Est :
- PMFC : 1210 USD/m ;
- Frais de distribution : 166 USD/m ;
- Fiscalité : 210 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1586,36
USD/m ;
Essence Sud :
- PMFC : 1271,42 USD/m ;
- Frais de distribution : 216,51 USD/m ;
- Fiscalité : 237,89 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1725,42
USD/m ;
Pétrole Ouest :
- PMFC : 1103,63 USD/m ;
- Frais de distribution : 188 USD/m ;
- Fiscalité : 33,25 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1324,87
USD/m ;
Pétrole Est :
- PMFC : 1340,40 USD/m ;
- Frais de distribution : 174 USD/m ;
- Fiscalité : 20,6 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1534,06
USD/m ;
Pétrole Sud :
- PMFC : 1474,78 USD/m ;
- Frais de distribution : 285,23 USD/m ;
- Fiscalité : 1,61 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1708,39
USD/m ;
Gasoil Ouest :
- PMFC : 1005,36 USD/m ;
- Frais de distribution : 285,23 USD/m ;
- Fiscalité : 86,58 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1377
USD/m ;
Gasoil Est :
- PMFC : 1385 USD/m ;
- Frais de distribution : 183,50 USD/m ;
- Fiscalité : 0,43 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1568,93
USD/m ;
Gasoil Sud :
- PMFC : 1470,48 USD/m ;
- Frais de distribution : 235,34 USD/m ;
- Fiscalité : 11,28 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 1717,10
USD/m ;
FOMI Ouest :
- PMFC : 701,01 USD/m ;
- Frais de distribution : 91,60 USD/m ;
- Fiscalité : 0,00 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 795,60
USD/m ;
Gaz Ouest :
- PMFC : 425,00 USD/m ;
- Frais de distribution : 1023,43 USD/m ;
- Fiscalité : 939,83 USD/m ;
- Prix de référentiel réel : 2388,26
USD/m ;
II.5. Les prix à la pompe
La découverte de réserves de pétrole dans
un pays est souvent perçue comme un « miracle » pour
son économie. Toutefois, l'afflux de devises est parfois mal
utilisé, il peut encourager la corruption et les ingérences
étrangères. L'effet réel est donc souvent plus
contrasté, surtout pour les pays les plus pauvres.
Le prix des produits pétroliers est garanti par
l'Arrêté Ministériel du Ministre ayant l'économie et
le Commerce dans ses attributions. Cette structure a deux volets à
savoir :
· La structure portant fixation des prix des carburants
terrestres ;
· La structure portant fixation des prix des carburants
aviations.18(*)
II.5.1. Evolution des prix de vente à la pompe
Les prix sont fixés mensuellement par
l'Arrêté Ministériel du Ministre de l'Economie Nationale
portant fixation des prix des carburants terrestre pour toutes les zones de la
RDC.
Nous avons enregistré les différents prix des
produits pétroliers publiés par le Ministère de l'Economie
Nationale allant de l'an 2013 à 2016.
Tableau n° 1 :les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois de Novembre 2013
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
|
FC/Litre
|
1400,00
|
1590,00
|
1640,00
|
1180,00
|
1440,00
|
1590,00
|
1390,00
|
1570,00
|
1630,00
|
672,31
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
021/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2013 DU 7 NOV. 2013 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 2 : les prix du carburant terrestres
fixé par le ministère de l'économie nationale au mois de
Novembre 2014
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
|
FC/Litre
|
1526,00
|
1590,00
|
1640,00
|
1180,00
|
1440,00
|
1590,00
|
1515,00
|
1570,00
|
1630,00
|
585,31
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
023/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2014 DU 9 NOV. 2014 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 3 : les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois d'Août 2015
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
Gaz
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Ouest
|
|
FC/Litre
|
1440,00
|
1340,00
|
1350,00
|
1100,00
|
1250,00
|
1250,00
|
1430,00
|
1430,00
|
1340,00
|
462,61
|
1050
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
026/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2015 DU 17 AOUT 2015 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 4 : les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois de Novembre 2015
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
Gaz
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Ouest
|
Ouest
|
|
FC/Litre
|
1440,00
|
00,00
|
1240,00
|
1100,00
|
00,00
|
1250,00
|
1430,00
|
00,00
|
1230,00
|
436,51
|
1050
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
027/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2015 DU 7 NOV. 2015 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 5 : les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois de Février 2016
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
Gaz
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Ouest
|
|
FC/Lt
|
1440,00
|
1220,00
|
1180,00
|
1100,00
|
1100,00
|
1080,00
|
1040,00
|
930,00
|
1430,00
|
1220,00
|
1170,00
|
1070,00
|
390,58
|
1050,00
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
032/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 15 FEV. 2016 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 6 : les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois d'Août 2016
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
Gaz
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Ouest
|
|
FC/Lt
|
1490,00
|
1270,00
|
1230,00
|
1210,00
|
1150,00
|
1130,00
|
1090,00
|
1050,00
|
1480,00
|
1280,00
|
1220,00
|
1200,00
|
461,57
|
1100,00
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
033/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 10 AOUT 2016 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Tableau n° 7 : les prix du carburant
terrestres fixé par le ministère de l'économie nationale
au mois de Septembre 2016
Essence
|
Pétrole
|
Gasoil
|
Fomi
|
Gaz
|
|
Voies
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Est
|
Sud
|
Nord
|
Ouest
|
Ouest
|
|
FC/Lt
|
1540,00
|
1320,00
|
1280,00
|
1210,00
|
1200,00
|
1180,00
|
1140,00
|
1050,00
|
1530,00
|
1330,00
|
1270,00
|
1200,00
|
461,57
|
1150,00
|
Source : ARRETE MINISTERIEL N°
034/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 11 SEPT. 2016 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
Graphique 1 : Evolution annuelle des prix des
produits pétroliers terrestres
Source : réalisé par l'auteur
à partir du tableau n° 7
En se référant aux tableaux 1,2,3,4,5,6,7 et
graphique 1 du deuxième chapitre de notre travail où nous avons
enregistré les prix officiels des produits pétroliers à la
pompe fixé par l'arrêté ministériel du ministre de
l'économie nationale allant de 2013 à 2016, nous avons
constaté une légère augmentation de 140Fc pour l'essence,
de 100Fc pour le pétrole et de 140Fc pour le gasoil durant toutes les 4
ans dans la zone Ouest où nous avons fait notre étude.
II.5.2. Stations - service et points de vente
La ville de Kinshasa compte plus de 200 stations-service et
points de vente, d'où nous avons enregistré 132 stations-service
des sociétés commerciales Majors qui sont répartis comme
suit :
COBIL
................................... 30
Stations-service
SONAHYDROC SA ...................................
5 Stations-service
TOTAL RDC
................................... 31
Stations-service
ENGEN
.................................... 37
Stations-service
GENAPEP
.................................... 29
Stations-service
A partir des différentes stations-service et points de
vente, nous connaissons la consommation annuelle de la ville de Kinshasa, qui
est réparti de l'an 2013 à 2016 comme suit :
- 2013 : 287942,048 m ;
- 2014 : 312223,742 m ;
- 2015 : 301986,098 m ;
- 2016 :355881,458m.
Graphique 2 : Consommation annuelle des produits
pétroliers par m dans la ville de Kinshasa
Source : SEP Congo, département de logistique
(2017)
En se référant du graphique n° 2, nous
remarquons une augmentation de la consommation en produits pétroliers
dans la ville de Kinshasa ; cette consommation peut être dû
à la croissance démographique de la ville car les produits
pétroliers interviennent dans les ménages de la population.
II.6. Conclusion partielle
Notre chapitre deuxième a été
concentré sur la commercialisation des produits pétroliers en RDC
en commençant par un bref historique de celle-ci, ce qui nous a permis
d'énumérer les anciens et les nouveaux acteurs oeuvrant dans la
commercialisation des produits pétroliers congolais, les groupements des
acteurs pétroliers, et nous avons vu que notre brut congolais (COCO) est
un bon brut en Afrique car il contient moins de sulfure, et vendu sur le
marché international à la bourse de Londres, ensuite les
marchés congolais des produits pétroliers où nous avons
souligné les éléments de la structure des prix de produits
pétroliers congolais, qui nous ont permises d'élaboration le
graphique pour voir l'évolution de différents prix des produits
pétroliers à la pompe fixés par les arrêtés
ministériels du ministre de l'économie pour une durée de 4
ans, allant de 2013 à 2016.Nous avons remarqué une
légère augmentation de 140 FC durant toutes les 4 ans. Ces sont
les grandes lignes qui ont constituées notre deuxième chapitre,
qui nous aideront à déterminer la part de l'activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers à
Kinshasa dans notre dernier chapitre.
CHAPITRE TROISIEME : DETERMINATION DE LA PART DE
L'ACTIVITE INFORMELLE DANS LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS PETROLIERS
A KINSHASA
Pour arriver à déterminer la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa, nous devons :
· Connaître les origines de l'activité
informelle en RDC ;
· Expliquer sa manifestation dans la commercialisation
des produits pétroliers à Kinshasa ;
· Expliquer les causes et conséquences de cette
activité vis-à-vis de la population kinoise ;
· Expliquer les conditions socio-économiques des
acteurs oeuvrant dans la commercialisation informelle des produits
pétroliers à Kinshasa ;
· Déterminer ce dite part de l'activité en
guise de trouver des voies et moyens de la combattre ;
· Donner les stratégies de la lutte contre les
marchés informels de la commercialisation des produits pétroliers
à Kinshasa ;
· Montrer les enjeux et perspective d'avenir dans la
lutte contre ces marchés informels des produits pétroliers
à Kinshasa.
Section 1. Caractéristiques de la manifestation de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
III.1.1. Origines
En effet, au début des années 70, avec ses taux
de croissance de 7%, cette République occupe la position d'une des
puissances économiques de l'Afrique. Le parachèvement de son
développement n'était plus qu'une question de temps. Il a fallu
cependant de peu pour que la vulnérabilité de sa structure
économique - économie extravertie, faiblement
diversifiée,... - soit dévoilée au grand jour. Le
retournement de la conjoncture mondiale des années 70 a
entraîné une nette dégradation des termes de
l'échange (ils sont passés de l'indice de 100 en 1970 à
34,4 en 1984), nourrie par la hausse des prix à l'exportation et
à la baisse des cours mondiaux des matières primaires. Cette
dégradation, à son tour, s'est répercutée
négativement sur la production, débouchant ainsi sur une crise
économique.
Celle-ci va prendre de l'ampleur à la suite des
politiques inadaptées, à savoir des politiques monétaires
et budgétaires durablement laxistes et des taux de change intenables,
avec des écarts entre le taux de change officiel et le taux
parallèle dépassant plus de 300%.
Alors, la « déformalisation » a
naturellement entraîné vers le bas les salaires (le revenu d'un
salarié passe de 1572.5 dollars en 1973 à 28 dollars en 1998) et
vers le haut le taux de chômage (il est estimé à plus de
90% aujourd'hui). Avec un tel tableau, la population dotée d'esprit
d'entreprise s'est déversée dans les activités dites
« informelles ». L'effondrement du secteur formel fut donc
inévitablement compensé par le développement du secteur
informel.19(*)
M.N'GUESSAN BOIGNAN souligne la double nature de
l'économie informelle : illégale mais toutefois
légitime. En effet, ses activités ne sont pas
« normales » car elles échappent aux normes
légales en matière fiscale, sociale, juridique ou à
l'enregistrement statistique. Néanmoins, elles ne sont pas antisociales
car elles ne sont ni violentes ni criminelles. Parallèlement,
M.N'GUESSAN BOIGNAN fait référence au B.I.T (Bureau International
du Travail) lorsqu'il qualifie le secteur informel comme étant
« facilement accessible ». Selon lui, ce secteur est
fortement contrôlé par la famille. Utilisant les ressources
locales, il est de petite taille, se sert d'une technologie appropriée,
et produit des activités absorbant une forte main-d'oeuvre. Il est moins
capitaliste et acquiert ses qualifications en dehors du réseau de
l'éducation nationale, dans un marché concurrentiel et non
contrôlé. Enfin, l'économie informelle joue un rôle
positif dans la société car elle fournit des emplois et des
prestations financières, libère de l'oisiveté les citoyens
et représente en définitive, un régulateur social. Elle
réduit donc les tensions sociales et soutient parallèlement
l'économie formelle par les relations qu'elle entretient avec
elle.20(*)
III.1.2. Manifestation de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa
L'activité informelle est une réponse populaire
contre la crise économique où ses opérateurs se recrutent
dans toutes les couches de la population. Ce secteur fait office de maquis pour
la survie de ceux que le secteur formel n'a pas pu intégrer ou a
rejetés.
L'activité informelle dans la commercialisation des
produits pétroliers dans la ville de Kinshasa se manifeste par la vente
de l'essence (super), du gasoil (G.O, Mazout), du pétrole (jet A-1), et
autres dans tous les coins de la capitale (les longs des grandes routes, et aux
avenues fréquentes). Cette commercialisation informelle des produits
pétroliers à Kinshasa est faite par toutes catégories des
personnes (c'est-à-dire âgée de 15 ans à 75 ans),
très souvent n'ayant aucune notion sur la vente des produits
pétroliers.
Nous savons que les prix des produits pétroliers
raffinés devraient être déterminés par le prix du
brut de référence sur le marché international, par le
cours de dollars et par la politique fiscale de chaque pays. Force est de
constater que ces variations n'ont presque pas d'effets directs sur les
consommateurs des produits pétroliers informels à Kinshasa.
Les prix étant fixés à la pompe d'Angola,
gardent une relative stabilité qui résiste aux fluctuations sur
le plan mondial, par contre le cours relatif du Kwanza (monnaie angolaise)
influence périodiquement les prix des produits pétroliers des
rues à Kinshasa.
Tableau n° 8 : Les prix du carburant
informel
Année
|
Essence Informel
|
Pétrole Informel
|
Gasoil Informel
|
2013
|
900 FC
|
600 FC
|
700 FC
|
2014
|
1000 FC
|
700 FC
|
900 FC
|
2015
|
1100 FC
|
800 FC
|
1000 FC
|
2016
|
1200 FC
|
1000 FC
|
1100 FC
|
Source : Elaboré par l'auteur après
une descente sur terrain
Graphique 3 : Evolution des prix des produits
pétroliers informels
Source : Elaborer par l'auteur à partir
des données du tableau n° 8
Après avoir effectué les descentes sur terrain
pour enregistrer tous les prix des produits pétroliers vendues dans les
rues, nous avons constaté que les prix du litre à la pompe sont
parfois doubles que les prix de la rue comme nous constatons en le comparant
aux tableaux 1, 2, 3, 4, 5, 6, et 7 au tableau 8. Nous avons remarqué
que les clients préfèrent le carburant de la rue que celui des
stations-service vue que son prix est bas ; d'où, d'autres
opérateurs se disent insatisfait de leur vente.
III.1.3. Les causes et conséquences de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
III.1.3.1. Les causes de la commercialisation informelle des
produits pétroliers
Avec l'exode rural, les villes du tiers monde deviennent le
théâtre d'une population active en expansion et la croissance
démographique de tous les jours à Kinshasa sont les causes de la
commercialisation informelle des produits pétroliers. Cet exode,
associé au taux de natalité élevé, explique
l'explosion démographique conduisant à l'urbanisation anarchique
que connaissent les villes africaines. Or, le secteur formel ne peut offrir un
nombre suffisant d'emplois à cette population.
Du point de vue économique, il faudra souligner la
conjoncture économique inflationniste caractérisée par le
développement de l'économie informelle qui entraîne ce qui
suit :
Primo : l'incapacité de la banque
centrale et des banques de dépôt de satisfaire à la demande
en devise, d'où l'apparition des cambistes mobile et immobile dans la
ville de Kinshasa.
Secundo : la diminution sensible du
pouvoir d'achat du consommateur qui oeuvre dans le secteur de l'économie
formelle suite à la baisse du salaire presque qui n'exerce aucune
influence sur le vie du travailleur et sur sa famille et la hausse
généralisée de prix sur le marché domine par
l'informel.
Tertio : en fin l'amenuisement de la
production qui entraîne, l'assainissement des travailleurs, et cela
entraîne à son tour la diminution du PIB, qui est l'un des
indicateurs du niveau de vie de la population de Kinshasa.
Quelques réalités expliquent cette
situation :
· Les emplois dans le secteur formel sont souvent mal
rémunérés, d'où une diminution de pouvoir d'achat
des travailleurs ;
· La fonction publique, les entreprises
pétrolières et autres services de la place, offrent de moins en
moins d'emplois en raison entre autres, des politiques d'ajustement structurel.
Ces politiques ont été imposées à la suite de la
crise économique des années quatre-vingts et provoquant un
ralentissement de la croissance agricole, une chute de la production
industrielle, de mauvais résultats en matière d'exportation, une
augmentation de la dette et, bien entendu, une dégradation des
indicateurs sociaux.
L'ampleur du manque à gagner pour l'Etat face à
la crise financière qui fait tarir plusieurs sources traditionnelles
liées à l'aide du développement, est un argument fort
d'utiliser les disciples de la formalisation des entreprises.
Le secteur informel est désigné comme un
gisement fiscal que pourrait exploiter l'Etat pour accroître les
ressources publiques. Les relations entre l'Etat et ses fonctionnaires sont
marquées par une asymétrie d'information souligne M. RAFFINOT, il
est difficile pour les dirigeants par exemple de savoir quels sont les accords
effectivement réalisés pour identifier les fraudeurs. Il est
également difficile de savoir quel genre d'accord est passé avec
les fraudeurs.M. RAFFINOT compare le travail du fisc africain à un
système de `'cueillette'' où les contribuables ne sont pas
répertoriés en raison d'un trop grand nombre d'unités
d'informelles, des exonérations illégitimes et du trop grand
nombres de possibilités offertes aux fonctionnaires de manipuler
à leur avantage le système. En tout état de cause, la
fiscalité doit obéir aux critères d'optimalité et
d'équité.21(*)
III.1.3.2. Les conséquences de la commercialisation
informelle des produits pétroliers
La commercialisation informelle des produits pétroliers
a des conséquences positives en termes d'intégration
économique, de cohésion et de régulation sociale. Elle
permet de réaliser des revenus substantiels, de créer des
emplois, de régler quelques problèmes de chômage car,
celle-ci devient laseule alternative pour les chômeurs et pour les
nouveaux arrivants sur le marché du travail.
Quoique la commercialisation informelle des produits
pétroliers soit constructrice, elle est également paradoxale,
voire négative car, les personnes commercialisant les produits
pétroliers, ne paient pas d'impôt d'où la diminution de
l'assiette fiscale.
Avec une commercialisation informelle des produits
pétroliers aussi importante, aucun projet de développement global
ne saurait coexister car, celle-ciengendre des coûts considérables
et une instabilité permanente.
En effet, il est évident que l'informel donne lieu
à l'évasion fiscale généralisée, le
mépris des lois, le sabotage, le contournement des barrières
douanières. Ceci sape la légitimité de l'Etat et la morale
politique et contribue à la baisse de l'efficacité de l'action
administrative.
Lorsque dans une ville le secteur formel est plus
développé que le secteur informel, cela révèle la
force du développement économique du pays ; si non, la
faillite de l'Etat ou du pouvoir public en place du moins son incapacité
à assurer la promotion des activités économiques et donc
le développement de la ville sur le plan fiscal.
Sur le plan économique, la commercialisation informelle
des produits pétroliers conduit entre autre au développement du
marché d'échange non officiel, avec son corollaire le non
rapatriement des devises provenant des activités d'exploitation
frauduleuse, la thésaurisation, l'inaccessibilité au
système bancaire pour la distribution de crédit à
l'économie, la non maîtrise de stocks à la production qui
conduit à la fixation des prix fantaisistes.
Le secteur informel fait appel souvent à la main
d'oeuvre familiale ou à des aides occasionnelles
rémunérées selon différents modes journaliers avec
quelque fois en relation avec les bénéfices. L'absence de contrat
témoigne du caractère non formel des relations de travail entre
employeurs et employés qui ne bénéficient d'aucune
protection sociale.
Bien qu'officiellement ces acteurs ne paient pas de taxes,
certaines déclarations font état de rémunérations
en direction de parrains qui protégeraient jusqu'à une certaine
limite l'activité. Ces pratiques sont d'ailleurs générales
dans le secteur informel comme l'indique Maldonado affirmant que les agents du
secteur informel dépensent généralement 10 à 15% de
leurs revenus bruts pour éviter les sanctions dues à leurs
situations. Il conclut que la situation d'illégalité dans le
secteur informel engendre des coûts considérables et une
instabilité permanente. Le marché du travail est marqué
par une incapacité à offrir de possibilités en
matière d'emploi formel. Cette étude souligne toutefois que la
dynamique de l'informel généré par un double flux (ceux
qui entrent directement et les transfuges du secteur formel) est toutefois
ralenti par un flux contraire en direction du secteur formel.22(*)
Tout ceci, contribuent au dérèglement des
fondations et réduisent le degré d'extraversion de certains
segments du système économique formel en place.
III.1.4. Les conditions socio-économiques des acteurs
de la commercialisation informelle des produits pétroliers à
Kinshasa
Dans les États africains, il subsiste une croyance
selon laquelle la clef du développement économique se trouve dans
le secteur formel, les modèles de développement venant de
l'extérieur, étant les meilleurs.
Pourtant, ces derniers ont montré que le
développement par les grandes entreprises n'est possible que si elles
sont ancrées dans les milieux et qu'elles en sont le prolongement. Le
système de dépendance dans lequel l'Afrique est engagé a
fait naître de plus, un pessimisme inquiétant. Toutefois,
l'économie informelle est l'invention d'une autre forme d'organisation
économique qui vient au secours des citoyens. Les politiques
macro-économiques ont eu en fait tendance à stimuler les
activités informelles plutôt que le secteur formel public ou
privé. Pour T.AMADOU DIANG, le défi africain réside dans
le fait que l'État doit cesser de tout régenter et se limiter
à la création d'un climat favorable à l'émergence
d'esprits d'entreprise, lesquels ont plus de chance d'apparaître dans le
secteur informel, localement mieux adapté.23(*)
S. EYERUSALEM à partir d'une étude dans le
secteur manufacturier en Ethiopie trouve que le rendement moyen du capital dans
le secteur formel n'est que de 15-21%, alors que dans le secteur informel il se
situe entre 52-140%. Cette profitabilité explique l'expansion du secteur
informel et la stratégie adoptée pour s'y
insérer.24(*)
Pour la commercialisation de l'essence à Kinshasa, on
peut noter qu'au début du trafic dans les années 70, il y avait
un grand nombre d'acteurs hybrides qui exerçaient concomitamment avec
d'autres activités. Depuis plusieurs années la segmentation du
secteur montre que plus de 70% des acteurs (appelés KADAFI et KADALITRE)
constituent un noyau dur qui ne vit que de ce trafic. Ainsi, plusieurs entrent
dans le secteur pétrolier informel par nécessité, mais
avec le temps ils s'y enracinent et y demeurent par opportunité comme
dans d'autres activités de l'informel.
Cet important développement du commerce informel des
produits pétroliers à Kinshasa a été notamment
favorisé par la porosité de la frontière R.D.C-Angola
(Moanda, Mahigi, Yema,Tshela, Camaco, Kabinda, Lufu, ect.), aussi
l'écart de change par rapport au franc congolais des courts officiel et
le kwanza.
En effet, 60% des chefs d'unités de production
considèrent le secteur informel comme un mode privilégié
d'insertion sur le marché de travail en invoquant la possibilité
d'obtenir un meilleur revenu que le salaire auquel ils pourraient
prétendre ou en refusant le statut de travailleur dépendant et en
mettant en avant le désir d'être leur propre patron.
Plusieurs autres caractéristiques s'observent
aisément sur l'ensemble de ces acteurs pétroliers informel qui
forment un groupe hétérogène composé d'exportateurs
angolais, d'importateurs congolais, de grossistes, de semi-grossistes, de
détaillants, des consommateurs. Aujourd'hui, ce sont les angolais
eux-mêmes qui font les manoeuvres à partir de leurs propre pays
pour amener ces produits à la frontière.
Les acteurs congolais les prennent en charge à partir
du Kongo Central aux différents points de contact que nous avons
cités ci-haut, et les produits récupérés sont
acheminés ensuite vers la ville province de Kinshasa, et une partie est
évacuée àl'intérieur du pays.
Section 2. Détermination de la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
La R.D.C présente la particularité de
développer depuis plus de trente ans un marché parallèle
de vente de produits pétroliers dont l'essence, le gasoil et le
pétrole.
Des déclarations des autorités, il ressort que
plus de 60% de la consommation totale d'essence, de gasoil et du pétrole
de la capitale provient de ce marché. Il contribue directement et
indirectement à la constitution de revenus pour plus Dix millions de
congolais.
L'argument financier est celui qui semble le mieux
expliquer l'expansion du marché qui au cours des trente
dernières années à gagner toutes les contrées du
pays ruinant de ce fait les acteurs du secteur formel de distribution des
produits pétroliers.
a) Situation des entrées en produits
pétroliers formels à l'Ouest
Tableau n° 9 : Situation des entrées
en produits pétroliers formels à l'Ouest
Années et Produits
|
Gasoil
|
Super
|
Jet A1
|
Fomi
|
Pétrole
|
Total
|
%
|
2013/Quantités (m)
|
424848,73
|
336209,86
|
194722,33
|
38054,57
|
66581,84
|
1060417,32
|
62
|
2014/Quantités (m)
|
403012,83
|
347968,30
|
181374,42
|
93127,60
|
88383,3475
|
1028305,8675
|
59
|
2015/Quantités (m)
|
400962,51
|
346828,84
|
179347,58
|
28314,90
|
60831,4025
|
1006599,0425
|
56
|
2016/Quantités (m)
|
311970,79
|
314441,44
|
166984,70
|
17048,19
|
95337,42
|
905782,54
|
52
|
Source : SEP Congo, département
d'approvisionnement (DEX/APPRO 2017)
Le tableau 9 décrit l'évolution des entrées
en produits pétroliers formels, passant par les installations de SEP
Congo de 2013 à 2016 ; et nous remarquons qu'à chaque
année il y a une baisse significative des produits pétroliers.
Graphique 4 : Evolution annuelle des entrées
en produits pétroliers formels
Source : Elabore par l'auteur grâce aux
données du tableau n° 9
Notre graphique n° 4 qui détermine l'évolution
annuelle des entrées en produits pétroliers formels, nous indique
une décroissance par rapport à l'évolution des
entrées en produits pétroliers.
b) Situation des entrées en produits
pétroliers informels à Kinshasa
Tableau n° 10 : situation des entrées
par camions remorques remplient des barils des produits
pétroliers
Années et Produits
|
Gasoil
|
Super
|
Pétrole
|
Total
|
%
|
2013/Quantités
|
2832
|
49560 m
|
2592
|
45360 m
|
4176
|
73080 m
|
9600
|
168000 m
|
38
|
2014/Quantités
|
3120
|
54600 m
|
3216
|
56280 m
|
4080
|
71400 m
|
10416
|
182280 m
|
41
|
2015/Quantités
|
3600
|
63000 m
|
3936
|
68880 m
|
4020
|
54600 m
|
11656
|
196480 m
|
44
|
2016/Quantités
|
4560
|
79800 m
|
4608
|
80640 m
|
2832
|
49560 m
|
12000
|
210000 m
|
48
|
Source : POSTE deMitendi et marché Mariano
(approvisionnement informelle des produits pétroliers à Kinshasa)
2017.
Le tableau n° 10 nous décrit la situation
d'entrées en produits pétroliers informels qui ne passent pas par
les installations de SEP Congo, de 2013 à 2016.
Graphique 5 : Situation des entrées
informelles en produits pétroliers
Source : Elaboré par l'auteur à partir
des données du tableau n° 10
Notre graphique n° 5 qui détermine l'évolution
annuelle des entrées en produits pétroliers informels, nous
indique une croissance significative par rapport à l'évolution
des entrées en produits pétroliers.
Tableau n° 11 : Détaille
d'approvisionnement en produits pétroliers informels
Année
|
Essence Informel
|
Pétrole Informel
|
Gasoil Informel
|
2013
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 54 C.R/Semaine
· 54 CR/Semaine x 4 Semaines = 216 C.R/Mois
· 216 C.R/Mois x 12 Mois = 2592 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 2592 C.R/an x 17.5m = 45360 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 87 C.R/Semaine
· 87 CR/Semaine x 4 Semaines = 348 C.R/Mois
· 348 C.R/Mois x 12 Mois = 4176 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 4176 C.R/an x 17.5m = 73080 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 59 C.R/Semaine
· 59 CR/Semaine x 4 Semaines = 236 C.R/Mois
· 236 C.R/Mois x 12 Mois = 2832 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 2832 C.R/an x 17.5m = 49560 m/an
|
2014
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 67 C.R/Semaine
· 67 CR/Semaine x 4 Semaines = 268 C.R/Mois
· 268 C.R/Mois x 12 Mois = 3216 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 3216 C.R/an x 17.5m = 56280 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 85 C.R/Semaine
· 85 CR/Semaine x 4 Semaines = 340 C.R/Mois
· 216 C.R/Mois x 12 Mois = 4080 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 4080 C.R/an x 17.5m = 71400 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 65 C.R/Semaine
· 65 CR/Semaine x 4 Semaines = 260 C.R/Mois
· 260 C.R/Mois x 12 Mois = 3120 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 3120 C.R/an x 17.5m = 54600 m/an
|
2015
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 82 C.R/Semaine
· 82 CR/Semaine x 4 Semaines = 328 C.R/Mois
· 328 C.R/Mois x 12 Mois = 3936 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 3936 C.R/an x 17.5m = 68880 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 65 C.R/Semaine
· 65 CR/Semaine x 4 Semaines = 260 C.R/Mois
· 260 C.R/Mois x 12 Mois = 3120 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 3120 C.R/an x 17.5m = 54600 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 75 C.R/Semaine
· 75 CR/Semaine x 4 Semaines = 300 C.R/Mois
· 300 C.R/Mois x 12 Mois = 3600 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 3600 C.R/an x 17.5m = 63000 m/an
|
2016
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 96 C.R/Semaine
· 96 CR/Semaine x 4 Semaines = 384 C.R/Mois
· 384 C.R/Mois x 12 Mois = 4608 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 4608 C.R/an x 17.5m = 80640 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 59 C.R/Semaine
· 59 CR/Semaine x 4 Semaines = 236 C.R/Mois
· 236 C.R/Mois x 12 Mois = 2832 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 2832 C.R/an x 17.5m = 49560 m/an
|
· Nombre de Camions Remorques qui entrent à
Kinshasa : 95 C.R/Semaine
· 95 CR/Semaine x 4 Semaines = 380 C.R/Mois
· 380 C.R/Mois x 12 Mois = 4560 C.R/an
· 1 C.R (70 baril de 250 litres) = 17.5m
· 4560 C.R/an x 17.5m = 79800 m/an
|
Source : Nos calculs à partir des
données du tableau n° 10
c) Recettes encaissées en produits
pétroliers formels dans la ville de Kinshasa
Année 2013 : 20085108726 FC
Année 2014 : 31944057895 FC
Année 2015 : 49132867870 FC
Année 2016 : 83205678505 FC
Graphique n° 6 : Evolution des recettes
encaissées en produits pétroliers à Kinshasa
Source : Direction générale des
douanes et assises de Kinshasa 2017
En interprétant le graphique n° 5 de recettes
encaissées des produits pétroliers dans la ville de Kinshasa par
la Direction Générale des Douanes et Accises, nous remarquons une
croissance de recettes encaissées, or, en interrogeant quelques
responsables de la DGDA concernant cette croissance, nous avons compris que
celle -ci représente le ¼ des recettes pétrolières
qui échappent l'Etat congolais par la ville de Kinshasa où nous
l'avons démontré au tableau n° 12.
d) Les Recettes annuelles qui échappent au
trésor public
Tableau n° 12 : Les Recettes annuelles qui
échappent au trésor public
Année
|
m /baril
|
Prix unitaire en FC
|
Nbre.Total annuel en m
|
Total annuel recettes non perçues
|
2013
|
0.25
|
180000
|
168000
|
30240000000 FC
|
2014
|
0.25
|
184000
|
182280
|
33539520000 FC
|
2015
|
0.25
|
184000
|
196480
|
36152320000 FC
|
2016
|
0.25
|
240000
|
210000
|
50400000000 FC
|
Les recettes totales non perçues à l'Etat
Congolais
|
150331840000 FC
|
Source : nos calculs à partir des
données du tableau n° 10
En comparant le graphique n° 3 et n° 4 des
situations des entrées en produits pétroliers à Kinshasa
ci-haut, nous remarquons une décroissance importante de
l'approvisionnement formelle des produits pétroliers de 62% en 2013, 59%
en 2014, 56% en 2015 et 52% en 2016.
Cette décroissance importante est la conséquence
de l'augmentation remarquable de l'approvisionnement informelle des produits
pétroliers de 38% en 2013, 41% en 2014, 44% en 2015 et 48% en 2016
dû à la porosité de nos frontières, au taux
élevé de chômage, et toutes autres causes que nous allons
énuméré ci-haut de notre troisième chapitre.
Pour arriver à la détermination de la part de
l'activité informelle, nous avons fait :
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers formels pendant 4 ans : 4001104,7600 m équivalent
à la somme en pourcentage de 229% / 400 * 100 = 57,25%
qui détermine la part de l'activité formelle dans la
commercialisation des produits pétroliers ;
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers informels pendant 4 ans : 756760 m équivalent
à la somme en pourcentage de 171% / 400 * 100 = 42,75%
qui détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers. Cette part d'informelle
correspond à la recette totale de 150331840000FC qui
échappe au trésor public.
Cette part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa quand bien
qu'elle est inférieure à la part formelle, elle ne cesse de
s'amplifier du jour au jour vu les causes que nous avons
énuméré ci-haut.
Graphique n° 7 : La part de
l'activité formelle et informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers
Source : Réalisé par l'auteur
à partir des tableaux n° 9 et n° 10
Nous avons compté au moins une trentaine de
dépôts de stockage des produits pétroliers informels
à travers la ville de Kinshasa, pouvant contenir plus de 200 barils (de
250 litres) des produits pétroliers équivalent à une
citerne de 697.5 m, mais la plus part non protégé par les
extincteurs anti-incendie.
Cette croissance de recettes pétrolières est
insignifiante par rapport aux années antérieures à cause
de l'émergence de la commercialisation informelle des produits
pétroliers.
Section 3. Les stratégies de la lutte contre les
marchés informels dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
III.3.1. Les différentes stratégies
Nous avons énuméré quelques
stratégies de la lutte contre la commercialisation informelle des
produits pétroliers à Kinshasa qui serviront à la
diminution de ce secteur :
· Reconnaitre l'existence de la
commercialisation informelle des produits pétroliers
Certains responsables politiques affirment qu'ils n'ont pas de
politiques vis-à-vis de l'informel faute de connaissances
précises sur ces acteurs. La non-reconnaissance de ce secteur est aussi
un moyen pour l'Etat d'esquiver le problème.
La reconnaissance de ce secteur est donc un préalable
à la mise en place de politiques publiques.
· Adopter une approche
pragmatique
La formalisation de l'informel fait souvent partie des
recommandations pour ce secteur. Or, formaliser l'informel sera difficile.
Formaliser tout le monde est une « vision totalement illusoire
à court et à moyens terme ».
J.C. VEREZ,encourage la formalisation autant que possible mais
n'adopte pas de position normative face à ce secteur. « Quels
que soient les défauts en termes de développement
économique ou d'augmentation de l'assiette fiscale dans le pays, nous
devons appuyer ce secteur pour qu'ils continuent d'apporter, dans des
conditions optimales, de l'emploi et de la valeur ajouté aux
micro-entreprises informelles dans la commercialisation des produits
pétroliers ». De plus, étant donné qu'il y a
plusieurs niveaux d'informalité, il y a différents besoins en
régulation.25(*)
· Favoriser la simplification
administrative et la transparence
L'Etat doit réfléchir à mettre en place
des cadres réglementaires adaptés à la
réalité économique, tels qu'une fiscalité
progressive ou des procédures d'enregistrement simplifiées. Mieux
les faire connaitre la loi est capital et ils comprendront la cause de la
formalisation.
· Se doter d'une réelle
capacité de mise en application des règles
Si l'Etat souhaite lutter contre la
commercialisation informelle des produits pétroliers à Kinshasa,
il faut alors qu'il se dote d'une réelle capacité de mise en
application des règles. Les régies financières, notamment
la douane et les impôts, ont peu de capacité d'intervention et
collaborent très peu, alors qu'elles sont confrontés à des
acteurs aux connections politiques fortes et qui ont la capacité de
contourner les règles.
· Favoriser « de
travailler ensemble » entre le public et le privé
« En impliquant le privé, cela pourrait
encourager certaines entreprises à participer au système, si
elles voient que ce système peut leur servir ».
III.3.2. Enjeux et perspective d'avenir dans la lutte contre
le marché informel dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
La lutte contre la commercialisation informelle des produits
pétroliers devrait se traduire entre autres par : la mise au
chômage de près de 100000 acteurs, une baisse des importations
informelles, et une hausse du prix desdits produits sur le marché
informel.
A très court terme, ces prix peuvent être
largement supérieurs aux prix fixé par le ministre de
l'économie nationale dans les stations-services. Mais, à moyen
terme, ils se rapprochent aux prix officiels ; et à long terme, les
acteurs de la commercialisation informelle peuvent se formaliser pour garder la
confiance de leurs consommateurs.
Nous constaterons ensuite une hausse des importations
formelles des produits pétroliers pour faire face à la nouvelle
demande très élevée induite par la lutte. En retour, les
recettes fiscales connaitront une amélioration, cependant, cette hausse
des recettes fiscales pourrait être atténuée par les
éventuelles mesures du gouvernement face à l'inflation ; la
hausse des prix des produits pétroliers devrait se répercuter sur
le coût de production des autres secteurs, entraînant ainsi une
hausse généralisée des prix.
Cette accélération de l'inflation aura des
conséquences sur la demande locale, compétitivité des
exportations, les recettes fiscales et les dépenses publiques.
Nous devons savoir que cette lutte contre la commercialisation
des produits pétroliers peut être interpréter comme une
suppression de subvention par les consommateurs.
Selon la théorie keynésienne, la variable
fondamentale qui dynamise l'activité économique est la demande
agrégée ; or la demande agrégée = consommation
des ménages + investissement + dépenses des administrations
publiques + solde commercial. Cette théorie affirme que l'intervention
active des gouvernements dans l'économie et la politique
monétaire sont les meilleurs moyens d'assurer la croissance
économique ; elle soutient qu'une économie peut connaitre un
chômage durable, ce que l'on nomme également équilibre de
sous emplois, c'est-à-dire une situation dans laquelle tout ce qui est
produit est vendu, mais où toute la main d'oeuvre ne trouve pas
d'emplois.
La demande agrégée quant à elle
représente la demande totale des biens et services dans une
économie domestique pour un temps et un niveau de prix
donnés ; pour l'augmenter, il convient de stimuler les composantes
(consommation des ménages, investissement, dépenses des
administrations publiques et solde commercial) vers la hausse.26(*)
Selon le rapportnational sur le développement
humain en 2014(RNDH) dont le thème central était
«cohésion nationale pour l'émergence de la
RDC», le secteur informel est une réponse populaire contre
la crise économique où ses opérateurs se recrutent dans
toutes les couches de la population. Le secteur informel, précise le
rapport, fait office de « maquis » pour la survie de ceux
que le secteur formel n'a pas pu intégrer ou a rejetés.
La distribution des emplois dans l'ensemble du secteur
productif des agglomérations urbaines indiquent que le secteur informel
demeure le principal employeur avec 77,1% des emplois, affirme le
rapport, qui relève aussi que les résultats de cette
économie posent problème par rapport aux réflexions de bon
sens sur ses limites dans l'accumulation des richesses.
Les activités du secteur informel
dégagent, en effet, un surplus qui, malheureusement se dissout plus
souvent dans les circuits familiaux de redistribution, et conduit
rarement à un processus d'accumulation et de transformation des
conditions technologiques.
Par ailleurs, les tares sus-évoquées
placent le secteur informel dans une situation de faiblesse de
mobilisation de l'épargne et de ce fait, l'exclut de plusieurs
opportunités d'appui des secteurs publics et
privés. Les banques financent les importations, le
commerce de gros, la construction, notamment pour les grandes entreprises.
Elles ne financent pas les petites entreprises, dont la plupart oeuvrent
dans l'informel et se plaignent du manque de capitaux et
d'équipements pour augmenter leur productivité. Il se
crée une situation dans laquelle la population manque de moyens pour
développer des activités génératrices de
revenus.
Selon ce même rapport, plus de 90% des revenus des
ménages proviennent des activités de l'informel. «On ne
peut donc pas exclure que, pour les emplois publics qui offrent des horaires de
travail plus souples, les fonctionnaires soient massivement impliqués
dans l'exercice des activités informelles pour obtenir un
complément de revenu dans une autre activité
privée» relève le rapport.
La croissance de l'informel ne peut donc être
abordée uniquement comme un signe de dynamisme de l'activité
privée, mais souvent comme la résultante de la
précarisation généralisée du travail.
Cependant, le rapport précise qu'en dépit de
cette nature de stratégie de survie des masses laborieuses, le
secteur informel est très souvent défini par la négative
et ce, caractérisé par la fuite organisée devant
l'impôt, la concurrence déloyale, l'insalubrité urbaine,
bref, une prolifération conceptuelle négativiste
déterminant en grande partie les prises de position vis-à-vis de
ce phénomène.
En effet, ce concept est un outil puissant qui
modèle les perceptions, influence l'action et, de ce fait, affecte la
réalité. On parle alors de l'économie noire, de
l'économie sauvage, de l'économie de survie, de l'économie
de la cité informelle, de l'économie ne tenant pas la
comptabilité, de l'économie de pauvreté.27(*)
Le schéma (1) ci-après présente les
mécanismes de transformation des effets de la lutte contre la
commercialisation informelle des produits pétroliers qui sont
expliqués ci-haut.
Schéma 1 : Les mécanismes de
transformation de lutte contre la commercialisation informelle des produits
pétroliers
Lutte contre la commercialisation informelle des produits
pétroliers
Effet sur les dépenses publiques
Effet positif sur la recette fiscale
Hausse généralisée des prix
Baisse des importations informelles des produits
pétroliers
Hausse des importations formelles des produits
pétroliers
Hausse de la demande locale des produits pétroliers
Perte d'emplois, perte de pouvoir d'achat
Hausse des prix moyens des produits pétroliers
Augmentation de taux de chômage
Ouverture de nouvelles stations-services
Création insignifiante d'emplois
Effet sur la demande locale
Effet sur la croissance économique formelle
Source :Réalisé par
l'auteur
III. 4. Conclusion partielle
Ce dernier chapitre qui s'intitule `'la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa'' constitue l'objet même de notre
étude regorgeant trois grandes sections. La première section
parle des caractéristiques de la manifestation de l'activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers à
Kinshasa, où nous avons montré l'origine de cette activité
en RDC et dans la ville de Kinshasa, sa manifestation vis-à-vis de la
population kinoise, ses causes réelles et ses conséquences, ainsi
que les conditions socio-économique des acteurs de la commercialisation
informelle de produit pétroliers ; la section deuxième nous
a permis à déterminer la part de l'activité informelle
dans la commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa
grâce à :
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers formels pendant 4 ans : 4001104,7600 m équivalent
à la somme en pourcentage de 229% / 400 * 100 = 57,25%
qui détermine la part de l'activité formelle dans la
commercialisation des produits pétroliers ;
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers informels pendant 4 ans : 756760 m équivalent
à la somme en pourcentage de 171% / 400 * 100 = 42,75%
qui détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers. Cette part d'informelle
correspond à la recette totale de 150331840000FC qui
échappe au trésor public ;
- la méthode comparative entre les entrées
formelles des produits pétroliers à Kinshasa et les
entrées informelles des produits pétroliers. La section
troisième nous a aidée à donner quels que
stratégies de la lutte contre les marchés informels dans la
commercialisation des produits pétroliers, où nous avons
montré quelques enjeux sur la lutte contre ces marchés, à
travers lesquels nous avons réalisé le schéma 1 qui
explique les mécanismes de transformation des effets de la lutte contre
la commercialisation informelle des produits pétroliers à
Kinshasa. Ce sont ces grands points important qui ont constitués notre
dernier chapitre.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail était basé sur la part de
l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers en RDC, « cas de la ville de
Kinshasa ».
Dans ce mémoire, nous avons donné
l'aperçu sur l'activité informelle dans la commercialisation des
produits pétroliers à la RDC en générale et dans la
ville de Kinshasa en particulier, et nous avons constaté
l'émergence de cette activité dans la commercialisation des
produits pétroliers. La décision gouvernementale de la supprimer
a la particularité de générer simultanément de
l'inflation et du chômage.
Selon la théorie keynésienne, la variable
fondamentale qui dynamise l'activité économique est la demande
agrégée ; or la demande agrégée = consommation
des ménages + investissement + dépenses des administrations
publiques + solde commercial.
Donc cette formule offre aux décideurs les outils de
lutter contre deux problèmes fondamentaux de toute
économie : le chômage te l'inflation. Le chômage est
généré selon les keynésiennes par un déficit
de la demande agrégée. Pour l'augmenter, il convient de stimuler
les composantes (consommation des ménages, investissement,
dépenses des administrations publiques et solde commercial) vers la
hausse. L'inflation par contre est due à un excès de la demande,
donc les mesures à prendre pour la combattre sont exactement aux
antipodes de ce que nécessite le chômage.
La lutte de la vente parallèle des produits
pétroliers semble se fonder sur des considérations morales
éthiques que sur celles socio-économiques. La théorie
keynésienne préconise l'intervention de l'Etat dans la vie
économique.
Pour arriver à la détermination de la part de
l'activité informelle, nous avons fait :
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers formels pendant 4 ans : 4001104,7600 m équivalent
à la somme en pourcentage de 229% / 400 * 100 = 57,25%
qui détermine la part de l'activité formelle dans la
commercialisation des produits pétroliers ;
- La somme totale des entrées en produits
pétroliers informels pendant 4 ans : 756760 m équivalent
à la somme en pourcentage de 171% ? 400 * 100 = 42,75%
qui détermine la part de l'activité informelle dans la
commercialisation des produits pétroliers. Cette part d'informelle
correspond à la recette totale de 150331840000FC qui
échappe au trésor public.
Au regard des résultats obtenus, l'intervention de
l'Etat pour contrer le commerce parallèle à l'essence, du gasoil
et du pétrole semble non efficace ; car, la réussite de
cette intervention engendre l'inflation, le chômage, une augmentation de
la pauvreté etl'inégalité.
Les ménages pauvres sont plus vulnérables que
les non pauvres à cette inflation ; leurs revenus souvent en termes
nominaux permettent difficilement des stratégies d'adaptation, ils
disposent de peu de moyens de se soustraire à l'impact de
l'inflation.
Nous avons suggéré que l'Etat possède par
l'identification et les contrôles permanentes de tous les acteurs
informels (des grossisses, des semi grossisses, les détaillants et les
semi détaillants) avec les concours du SEP Congo, pour une bonne
canalisation des recettes fiscales à la commercialisation des produits
pétroliers.
Nous devons ajouter que la suppression de la commercialisation
informelle des produits pétroliers a d'autres avantages ; elle
permet de limiter les accidents liés aux incendies dans la ville de
Kinshasa causés par les dépôts de stockage non
protégés. Elle a des avantages sur le plan sanitaire en
préservant la santé des acteurs surtout celle des enfants, elle
ralenti une forme de déscolarisation et d'exode.
Elle a des avantages environnementaux ;
parallèlement, la reconversion des anciens acteurs informels à la
commercialisation des produits pétroliers à Kinshasa constitue un
grand défi pour les autorités compétentes.
Nous n'estimons pas avoir épuisé ce
thème, étant donné que celui-ci est une question
d'actualité et d'intérêt de tous.Nous avons au moins
tracé une piste pour les recherches ultérieures qui peuvent
être orientées par exemple vers le développement de
l'économie informelle des produits pétroliers, son apport et ses
conséquences sur l'économie formelle dans la ville province de
Kinshasa.
Cela étant, vos remarques et suggestions nous seront
les bienvenues et d'importance capitale pour l'amélioration de notre
étude dans les jours à venir.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. AGOSSOU, N. Dynamique spatiale à Porto-Novo, Les
effets dynamiques spatiales à Porto-Novo. Les effets de la diffusion
des produits pétroliers Kpayo. L'espace géographique,
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2. EYERUSALEM, S. Essays on Industrial Development and
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3. GRAWITZ, M.Méthodes de sciences sociales,
10ème, Ed, Dalloz, Paris 1996.
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pétrole ; analyse avec un Modèle Vectoriel à
Correction d'Erreur, « les marchés
pétroliers », 2014.
5. MALDONADO, C.La mesure de l'économie informelle
et sa contribution aux comptes des ménages.Stateco, 1999.
6. ROLAND M-P. MEDJIGBODO, impacts de la lutte contre le
marché informel des produits pétroliers au Benin,
Université d'Abomey Calavi, Benin, Abomey Calavi, 2013.
7. VEREZ, J-C. Le rôle du secteur informel dans
un contexte de régionalisation Tiers-Monde, 1998.
II. ARTICLES
1. ARLLANO, G, VERMA, cité par ALBAGLI C.
« l'absence de règles et instruments de mesure »
les entreprises informelles dans le monde, Ste-Foy, les presses de
l'université Laval, 1994.
2. BAFALA ITUMBELA, J.l'industrie pétrolière
de la RDC : le réseau d'intérêt croisé pour le
profit d'aujourd'hui ou de demain, presse universitaire, 2006.
3. BOKONDU, G. et KABEMBA, C.le pétrole de la
République Démocratique du Congo. Revue africaine, Novembre
2010.
4. JONASSON, E. Government Effevtiveness and Regional
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5. KODILATEDIKA, O. économiste congolais : Aux
origines du secteur informel en République démocratique du
Congo. Presse universitaire, 2013.
6. NORTH, D.C. Institutional Change and Economic
Performance; Cambridge University Press, Cambridge, 1990.
7. RAFFINOT, M.
« Motiver »et « chicoter » :l'économie
politique de la pression fiscale en Afrique subsaharienne, (2001).
III. MEMOIRES ET THESES
1. YAV NZENG, D. Le développement
de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur
l'économie formelle, université de
Lubumbashi - licence 2008.
2. BUNZE NGUDI
N'KAMA, A.Le monopole de dédouanement des produits pétroliers en
RDC, "enjeux et perspectives"cas des territoires de Beni et
LuberoCEPROMAD/UNIC-Beni - Licence en Management et Sciences
Economiques, Option: Gestion des Ressources Humaines 2006.
3. KUVITUANGA
NSIMBA,D. La politique de Distribution des produits pétroliers par la
SEP Congo,Université William Booth - 2006.
4. MATHURIN, B., Comprendre l'économie informelle en
Côte d'Ivoire, Etude des cas à travers
les « Maquis » à Abidjan, Ste-Foy, thèse
le doctorat, Université LAVAL, 1999.
5. NIANG, A. Le secteur informel de production de biens et
de services modernes' Un exemple de l'articulation entre les structures
socio-économiques traditionnelles et le mode de production
capitaliste, Paris, Thèse pour le doctorat en économie multi
sectoriel, Paris, (1988).
6. THIOYE, AMADOU DIANG L'entreprise informelle au
Sénégal : réalité, comportement et mode
d'évolution, Paris, Thèse pour le doctorat, université de
Paris 1 Panthéon-Sorbonne 1984.
IV. NOTES DES COURS
1. KIMUANGA, P.F. Université de Kinshasa, cours de
marché pétrolier et de l'environnement économique dans
l'industrie pétrolière, deuxième grade gestion et
économie pétrolière 2017.
2. MBOSEI, A. Université de Kinshasa, cours de
réseaux de distribution de produits pétroliers, deuxième
grade gestion et économie pétrolière 2017.
3. PILI PILI, N. Université de Kinshasa, cours de
l'industrie mondiale du pétrole, deuxième grade gestion et
économie pétrolière 2017.
V. RAPPORTS ET ARRETES MINISTERIELS
1. OIT (1993), Document de
stratégie pour la réduction de la pauvreté. Organisation
International du Travail, Rapport de OIT n° 11/307, Septembre, 1999.
2. ALBAGLI, C. « L'absence de règles et
d'instruments de mesure. » dans Rapport de BIT, cité par
LUBELi, H, le secteur informel dans les années 80 et 90, Paris, centre
de développement de l'organisation de coopération et de
développement économique, 1991.
3. ARRETE MINISTERIEL N°
021/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2013 DU 7 NOV. 2013 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
4. ARRETE
MINISTERIEL N° 023/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2014 DU 9 NOV. 2014 PORTANT
FIXATION DES PRIX DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
5. ARRETE
MINISTERIEL N° 026/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2015 DU 17 AOUT 2015 PORTANT
FIXATION DES PRIX DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
6. ARRETE
MINISTERIEL N° 027/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2015 DU 7 NOV. 2015 PORTANT
FIXATION DES PRIX DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
7. ARRETE
MINISTERIEL N° 032/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 15 FEV. 2016 PORTANT
FIXATION DES PRIX DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
8. ARRETE MINISTERIEL N°
033/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 10 AOUT 2016 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
9. ARRETE MINISTERIEL N°
034/CAB/MIN/ECONAT/MBL/GYN/ksk/2016 DU 11 SEPT. 2016 PORTANT FIXATION DES PRIX
DES CARBURANTS TERRESTRES LA ZONE OUEST
VI. WEBOGRAPHIE
1.
http://acpcongo.com/acp/le-secteur-informel-intervient-a-70-dans-les-operations-economiques-en-rdc/#cLmvzzeiUlKXPYeB.99,
le 15 Juin 2017.
2. http://www.afd.fr/webdav/site/afd/shared/PUBLICATIONS/
RECHERCHE /
Scientifiques/Documents-de-travail/019-documenttravail.pdf, le 26
Septembre 2017.
3.
http://www.cnrtl.fr/definition/commercialisation/substantif, le 25 Janvier
2018.
4. www.progestion.qC.CAP,
plan de commercialisation 2011, le 27 Janvier 2018.
5.
http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/Espace-Decouverte/Les-cles-pourcomprende/Economie-de-l-energie/les
acteurs de la scène pétrolière, le 5 Février
2018.
6. http://www.swissoil.ch/ Le monde du pétrole -
série de publications de l'Union Pétrolière.2017
TABLE DES MATIERES
1. Etat de la question
1
2. Problématique de
l'étude
1
3. Hypothèse du travail
3
4. Objectifs du travail
3
5. Choix et intérêts du
sujet
4
6. Méthodes et techniques
de recherche
5
7. Délimitation du sujet
5
8. Difficultés
rencontrées
6
9. Subdivision du travail
6
Section 1. Les secteurs informels
7
I.1.1. Définition
7
I.1.2. Les catégories
d'activités du secteur informel
8
I.1.3. Types de secteurs informels
8
I.1.4. Influence des
Institutions
9
I.1.5. Les règles de fonctionnements
du secteur informel
10
I.1.6. Causes du secteur
informel
11
Section 2. Notions sur la
Commercialisation
12
I.2.1. Définition
12
I.2.2. Choix des Outils de
commercialisation
13
I.2.3. Importance économique de la
commercialisation
13
Section 3. La commercialisation des
produits pétroliers
14
I.3.1. Définition
14
I.3.2. Objectifs de la commercialisation
des produits pétroliers
14
I.3.3. Les Marchés
Pétroliers
14
I.3.3.1. Définition
14
I.3.3.2. Importance du
marché
14
I.3.3.3. Types de
marchés
14
I.3.3.3.1. Marché physique au
comptant (spot)
15
I.3.3.3.2. Marché physique à
terme
16
I.3.3.3.3. Marché à
terme
16
I.3.3.3.3.1. Utilisation de marché
à terme
17
I.3.3.4. Les acteurs du marché
pétrolier mondial
18
I.3.3.4.1. Les compagnies
internationales
18
I.3.3.4.2. L'Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole (OPEP) et l'Association des Producteurs de
Pétrole Africain (APPA)
19
I.3.3.4.3. L'Agence Internationale de
l'Energie (AIE) et les Etats consommateurs
20
I.3.3.5. Structure des prix du
pétrole
21
I.3.3.5.1. Définition
21
I.3.3.5.2. Les facteurs déterminant
le prix consommateur
23
I.4. Conclusion partielle
25
II.1. Bref historique
26
II.2. Les Marchés de produits
pétroliers en RDC
28
II.4. Le prix des carburants
terrestres
31
II.5. Les prix
à la pompe
33
II.5.1. Evolution des prix de vente
à la pompe
33
II.5.2. Stations - service et points de
vente
37
II.6. Conclusion partielle
38
Section 1. Caractéristiques de la
manifestation de l'activité informelle dans la commercialisation des
produits pétroliers à Kinshasa
39
III.1.1. Origines
39
III.1.2. Manifestation de l'activité
informelle dans la commercialisation des produits pétroliers à
Kinshasa
41
III.1.3. Les causes et conséquences
de l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
42
III.1.3.1. Les causes de la
commercialisation informelle des produits pétroliers
42
III.1.3.2. Les conséquences de la
commercialisation informelle des produits pétroliers
44
III.1.4. Les conditions
socio-économiques des acteurs de la commercialisation informelle des
produits pétroliers à Kinshasa
45
Section 2. Détermination de la part
de l'activité informelle dans la commercialisation des produits
pétroliers à Kinshasa
47
Section 3. Les stratégies de la
lutte contre les marchés informels dans la commercialisation des
produits pétroliers à Kinshasa
54
III.3.1. Les différentes
stratégies
54
III.3.2. Enjeux et perspective d'avenir
dans la lutte contre le marché informel dans la commercialisation des
produits pétroliers à Kinshasa
56
III. 4. Conclusion partielle
60
* 1M.GRAWITZ, Méthodes
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