CHAPITRE V : DISCUSSION
5.1. FREQUENCE DE LA FT
Le tableau N°III de notre étude montre que la FT a
représenté 17,52% des pathologies dans le service de
médecine interne et pédiatrie du CHMR.
Pour KAHEMULWA K. [22] à
l'Hôpital général de Virunga à Goma RDC 2012, cette
fréquence était de 6,8%.
Drame A [3] au Mali en 2017 a enregistré une
fréquence de 7,5 % des cas de FT à Bamako.
Notre fréquence est nettement supérieure par
rapport à celle des études ci-haut évoquées. Les
différences entre nos résultats et ceux de ces derniers seraient
dues au fait que les cas moins compliqués de FT, les centres de
santé s'en chargent. Les hôpitaux de grande renommée ne
reçoivent d'habitude que des cas compliqués.
5.2. ASPECTS
EPIDEMIOLOGIQUES
Dans notre série, la plupart de nos patients
étaient de sexe féminin avec 42 cas sur les 65 soit 64,62%. Ceux
du sexe masculin représentaient 35,38% des cas. Les cas de FT
concernaient plus la tranche d'âge entre 16 à 25 ans avec 23, 29%.
Les tranches d'âges les moins concernées sont celles entre 0 et 28
jours (les nouveau-nés) et les plus de 65 ans avec chacun 1, 54% des
cas. La plupart des patients provenaient de Ngangi III avec 24,62% des cas. Les
autres provenances furent Technicien, ZIZI, Katoyi et Katindo avec
respectivement 20%, 9,3% ; 7,69% et 6,15%.
Quant à la répartition selon le sexe, Osuntokun
[23] au Mali a observé 482 patientes et 477patients
soit plus de femmes que d'hommes cela concorde avec nos résultats,
contrairement aux résultats de Badiane [24] à
Bamako trouve une prédominance masculine 51,02% contre 48,98%.
La FT élevée chez les femmes s'expliquerait par
le fait qu'elles sont exposées à ladite maladie aux cours de
travaux ménagers faits majoritairement par elles.
Pour la tranche d'âge, Nos résultats sur la
répartition de la fièvre typhoïde en fonction de l'âge
concordent à ceux de M. Okome-Nkoumou et coll. au Gabon
qui trouvaient que l'adulte jeune était le plus touché
[25], contrairement à COULIBALY [23]
à Bamako trouve 73% pour la tranche d'âge de 11-30 ans.
Quant à la provenance, elle était
influencée par la proximité de tel ou tel autre quartier par
rapport à la structure où nous avons effectué cette
recherche, ceci expliquerait le fait que la plupart des patients venaient de
NGANGI III
5.3. ASPECTS DIAGNOSCTICS
Le maitre symptôme pour notre étude fut
l'association fièvre-céphalée avec 32,31% des cas. Ensuite
viennent la Fièvre-diarrhée avec 20%, Fièvre-Douleur
abdominale avec 13,85%, Fièvre-Vomissement avec 10,77%,
Fièvre-constipation avec 4,62%, Céphalée-fièvre
avec 6,15%, en fin vomissement-céphalées et
l'insomnie-fièvre-céphalées avec chacun 3,08%.
La plupart des cas ont été associés au
paludisme dans 73,85%, les parasitoses dans 9,23% et le syndrome infectieux
dans 6,15%.
Les examens les plus effectués ont été
Widal-GE-coproculture, GE-WIDAL et Hb-GE-Widal avec respectivement 66,15%,
26,15% et 7,69%.
Pour la série de Crump JA au [7], La
fièvre a été le motif de consultation le plus
évoqué, soit 80,85%. Son étude est superposable à
la nôtre, sauf que pour notre étude, on associait les signes.
Cela peut s'expliquer par le fait que nous sommes dans une
région d'endémicité pour le paludisme. En plus, lorsqu'il
y a des eaux stagnantes, il y a présence des moustiques qui causent le
paludisme et les mouches qui transmettent la salmonellose.
Selon les statistiques de 2005 de l'Hôpital de district
(au Cameroun), sur 2 688 patients atteints de la FT, 16 maladies (affections)
ont pu être répertoriées dont la plus récurrente
étant le paludisme avec 902 cas. Cette pathologie représente
33,55% de cas
; interviennent très loin en deuxième position
les parasitoses intestinales. [27]
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