WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Nouvelle approche de developpement et conception d'un circuit de mesure de faible courant


par Yannick Hertz Pancha
universite de Yaounde 1 - Master 2 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I

GÉNERALITÉ SUR LA CHAINE DE MESURE

3

1.1 Introduction

Dans le processus de mesure, la grandeur á évaluer, soit la mesurande, doit passer par un ensemble de processus et traitement analogique ; on obtient ce que l'on appelle la mesure. C'est une grandeur caractéristique du phénomène physique que l'on veut quantifier. Pour cela, on a le capteur qui constitue le premier étage d'une chaine d'instrumentation et qui assure la conversion du phénomène physique en un signal, le plus souvent électrique ; vient ensuite le conditionneur pour le traitement analogique et/ou numérique (pour les instruments à affichage numérique) et la mise en forme du signal électrique issu du capteur permettant l'exploitation adéquate de la grandeur à mesurer. L'étage suivant est la partie visualisation ou exploitation (déviation d'aiguille pour les instruments à cadrant et affichage numérique pour les instruments numérique).

Dans ce chapitre, il sera question de présenter une vue générale sur la chaine de mesure, c'est-à-dire son principe et ses principaux éléments constitutifs.

1.2 Structure d'une chaine de mesure

La chaine de mesure est formée d'un ensemble d'éléments que parcourt un signal, caractérisant un phénomène physique depuis le capteur jusqu'à l'exploitation et la prise de décision. Elle est subdivisée en deux grandes parties :

La chaine d'aquisition La chaine de restitution

1.3. LE CAPTEUR 4

Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y. Hertz

option Electronique, UY1

FIGURE 1.1 - Chaine de mesure compléte [4]

La chaine d'acquisition intègre le capteur et un conditionneur électrique permettant à la mesure d'être exploitable électriquement et la chaine de restitution reconvertie le signal numérique issu du convertisseur analogique numérique en signal analogique [4].

L'association capteur-conditionneur détermine les caractéristiques du signal de sortie. La chaîne d'acquisition doit être considérée dans son ensemble, ses caractéristiques étant déterminées de manière à répondre à l'application visée. Les divers dispositifs constituants la chaîne d'acquisi-tion et sa structure doivent permettre le mesurage, le traitement et la restitution de la mesure avec les caractéristiques nécessaires à l'application : résolution, précision, rapidité et immunité aux parasites [5].

Dans la suite de notre rédaction, nous nous focaliserons principalement sur la chaine d'acquisi-tion numérique ou chaine de mesure simple constitue du capteur, du conditionneur et la partie visualisation.

1.3 Le capteur

Le capteur est l'interface entre le monde physique et électrique. Il va délivrer un signal électrique reflétant le phénomène physique que l'on veut quantifier.

1.3. LE CAPTEUR 5

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

1.3.1 Constitution d'un capteur

Un capteur est un dispositif qui, lorsqu'il est soumis à l'action de la mesurande, présente une caractéristique de nature le plus souvent électrique qui peut être une tension, un courant, une charge ou même une impédance qui est fonction de la mesurande [6]. son schéma de principe est le suivant :

FIGURE 1.2 - Principe d'un capteur [7] Chaque partie joue un rôle bien défini;

Le corps d'épreuve : C'est un élément qui réagit sélectivement au variations de la grandeur à mesurer ayant pour rôle de transformer cette grandeur en une autre grandeur physique dite mesurable.

L'élément de transduction ou transducteur : Il est un élément sensible, lié au corps d'épreuve et permet de traduire les réactions du corps d'épreuve en une grandeur physique exploitable. A titre d'exemple, on a :

· Le microphone qui transforme les ondes acoustiques en un signal électrique.

· Le haut-parleur qui transforme un signal électrique en ondes acoustiques.

· Le phonocapteur transforme les ondes mécaniques en signaux électriques.

1.3.2 Différents types des capteurs

Les capteurs sont souvent typographiés en fonction de la nature du signal délivré. Ainsi, on distingue généralement les capteur logique ou TOR aussi désigné par « détecteurs », les capteurs analogiques et les capteurs numériques ou codeurs.

1.3. LE CAPTEUR 6

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

Capteurs logique

Également appelé détecteur ou capteur TOR, il détecte un évènement. Le signal de sorti est de type logique c'est-à-dire qu'il ne prend que deux niveau ou états qui s'affiche par rapport au franchissement de deux valeurs. Ce signal est une information binaire qui n'a que deux niveaux logique à savoir 0 ou 1.

~ Les détecteurs à scintillation

Un détecteur à scintillation également appelé compteur à scintillation est un instrument composé d'un matériau qui émet de la lumière à la suite d'un dépôt d'énergie par interaction d'un rayonnement.

Il se compose d'un cristal ou d'un liquide de scintillation, d'un photomultiplicateur ou d'un CPM (Channel Photo Multiplier) et d'une électronique de comptage. Ils sont utilisés en général de deux manières. Premièrement sous la forme d'un écran fluorescent, permettant la visualisation à l'oeil nu; cet écran est souvent couplé à une caméra numérique qui permet une acquisition informatique. Deuxièmement sous la forme d'un détecteur à scintillation : la lumière (photons) émise par le matériau scintillant est amplifiée par un photomultiplicateur (PM), puis les photons sont comptés. On estime ainsi le flux de photons dans le scintillateur.

Le mécanisme de détection se fait en trois étapes [8] : d'abord, on a la scintillation; les rayonnements ionisant excitent les atomes du matériau qui se désexcitent en émettant des photons (indicatif numéro 1 sur le schéma). Ensuite l'effet photoélectrique ou un photon arrache un électron à la cathode (indicatif numéro 2). Et enfin la multiplication des électrons puis recueil du signal électrique (indicatif 3).

FIGURE 1.3 - schéma du détecteur a scintillation [8] ~ Les détecteurs à semi-conducteur

1.3. LE CAPTEUR 7

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

Ces types de détecteurs exploitent les propriétés des matériaux semi-conducteurs, par certains phénomènes physiques. Une particule avec une énergie suffisante, rencontrant un semi-conducteur, va arracher un électron à un atome du cristal en lui cédant une partie ou la totalité de son énergie sous forme d'énergie potentielle et cinétique. Par exemple un photon créera des électrons libres dans le milieu par effet photoélectrique, effet Compton ou création de paires. Le semi-conducteur a la particularité de se comporter comme un conducteur lorsqu'il y a interaction du rayonnement et comme un isolant lorsqu'il n'y a pas interaction. Le gap est l'énergie minimum qui doit être apportée au cristal pour qu'un électron de la bande valence (participant aux liaisons entre les atomes) soit libéré dans la bande de conduction. Le semi-conducteur est particulièrement bien adapté à la mesure de rayonnements gamma car il permet de discriminer le courant provoqué par les particules du courant de bruit thermique.

L'électron éjecté lors de l'interaction peut déclencher à son tour d'autres ionisations en cascade si le régime de tension auquel fonctionne le détecteur lui permet d'acquérir une énergie cinétique suffisante. Après thermalisation avec le cristal, on obtient au sein du semi-conducteur un nuage de porteurs libres. Le semi-conducteur étant polarisé par une haute tension, les porteurs libres vont être attirés vers les électrodes et engendrer ainsi un courant mesurable dans un circuit connecté au détecteur. Il existe différents modes d'utilisation impliquant une électronique différente à la sortie du semi-conducteur :

· La spectrométrie, le détecteur analyse chaque particules incidente isolement,

· Le comptage, le détecteur compte les particules.

· L'intégration, le détecteur mesure une intensité de rayonnement en continu. Cela ne permet pas de faire de la spectrométrie. Comme exemple de détecteurs à semiconducteurs, on a le détecteur au germanium, très utilisé dans le domaine de la radioactivité.

-- Les détecteurs à ionisation

Ces types de détecteurs sont régulièrement utilisés dans la détection des gaz. Il repère le passage d'une particules en mesurant la charge totale des électrons et des ions produits lors de l'ionisation du milieu gazeux par la particule.

Ce type de détecteur mesure la charge déposée par une particule chargée traversant un milieu ionisable, qui peut être un gaz, un liquide, voire un solide.

Capteurs analogiques

Pour ces types de capteurs, le signal transmis est le plus souvent et électrique continu en relation avec le phénomène physique traduit. La sortie peut prendre une infinité de valeurs continues. Les capteurs analogiques ont le signal de sortie du type : tension, courant, etc... On peut citer comme exemple le capteur a jauge de contrainte, le thermocouple, le LVDT

1.3. LE CAPTEUR 8

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

FIGURE 1.4 - Principe d'un détecteur à ionisation [8] (capteur électrique passifs de déplacements linéaire).

Capteurs numériques

Ce type produit à des intervalles réguliers (correspondant à la fréquence) un nombre binaire qui dépend de la grandeur physique à capter. Le signal est codé au sein du capteur par une électronique associée. Ces capteurs sont généralement appelé codeurs ou compteurs.

Le choix d'un capteur dépendra donc de la nature de l'information que l'on veut exploiter à sa sortie.

1.3.3 Caractéristique des capteurs

Aujourd'hui, les capteurs sont pratiquement incontournable dans le processus de mesure et ont pour la plupart des caractéristiques en commun. Les principales sont les suivantes [9]

Fonction de transfert : La fonction de transfert montre le rapport fonctionnel entre le signal physique et le signal de sortie électrique. Habituellement, il est représenté sur un graphique et les détails de ce rapport peuvent constituer une description complète du capteur.

Sensibilité : Elle est définie par le rapport entre le signal physique en entrée et le signal électrique de sortie. Elle caractérise ainsi l'aptitude du capteur à détecter la plus petite variation de la grandeur à mesurer.

Bande passante : Pour un capteur, elle représente la différence entre sa fréquence maximale et minimale de fonctionnement.

Résolution : C'est la plus petite fluctuation de signal discernable. Les fluctuations étant des phénomènes temporels, il y a un rapport entre la fluctuation et l'amplitude minimale discernable. De ce fait, la résolution d'un capteur pour une mesure particulière peut être obtenu en multipliant cette quantité par la racine carré de la largeur de bande de mesure.

1.3. LE CAPTEUR 9

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

Bruit : Tous les capteurs produisent un certain bruit en plus du signal de sortie. Dans certains cas, ce bruit du capteur est inférieur au bruit du prochain élément constituant la chaine de mesure, ou moins que les fluctuations du signal physique; dans ce cas, il n'est pas important. Par contre beaucoup de cas existent ou le bruit du capteur limite la performance de la chaine. Dans ce cas, on pourrait donc appliquer un système pour éliminer ce bruit (un filtre par exemple).

La fidélité : Pour une série de mesure de la même grandeur en entrée, le signal en sorti du capteur ne change pas.

1.3.4 Classification des capteurs

On les classe généralement en deux familles notamment capteurs actifs et capteurs passifs. Vue de la sortie, le capteur se présente soit :

-- Comme un générateur, la réponse du capteur étant une charge, une tension ou un courant : c'est donc un capteur actif.

-- Comme une impédance, la réponse étant une résistance, une capacité ou une inductance: il s'agit donc des capteurs passifs.

Capteurs passif

Les propriétés électriques des matériaux, selon la nature de ces derniers, peuvent être sensibles à des grandeurs physiques variées : température, éclairement, pression, humidité... Si l'une seule de ces grandeurs est susceptible d'évolution, toutes les autres étant maintenues constantes il s'établit une correspondance univoque entre la valeur de cette grandeur et celle de l'impédance du capteur. Dans ce cas, le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif et peut être résistif, inductif ou alors capacitif. Ce sont des capteurs modélisables par une impédance. Dans le tableau ci-dessus figure en fonction de la mesurande les effets utilisés pour réaliser la mesure [6, 10].

1.3. LE CAPTEUR 10

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

TABLE 1.1 - principes physiques des capteurs passifs

Mesurande

Grandeur électrique sensible

Type de matériaux utilié

Température

Très basse température

Résistivité

Constante diélectrique

Platine, cuivre, semi-conducteur.

Verres

Flux de rayonnement optique

Résistivité

Semi-conducteurs

Déformation

Résistivité

perméabilité magnétique

Alliage de nickel, silicium dopé
Alliages ferromagnétiques

Position (aimant)

résistivité

Matériaux magnéto-résistant :
bismuth, antimoniure d'indium

Humidité

Résistivité

Constante diélectrique

Chlorure de lithium
Alumines, polymères

Niveau

Constantes diélectrique

Liquides isolants

Capteurs actifs

C'est un dipôle dont la sortie est équivalente à un générateur. Un capteur actif est généralement fonde sur un phénomène physique qui assure la conversion de la forme propre de la mésurande en énergie électrique. Les plus importants de ces effets sont regroupe dans le tableau suivant [6]

TABLE 1.2 - Principes physiques des capteurs actifs

Mesurande

Effets utilisés

Grandeur de sortie

Flux de rayonnement optique

Pyroélectricité
Photoémission
Effet photovoltaïque
éffet photoélectromagnétique

Charge Courant Tension Tension

Vitesse

Induction électromagnétique

Tension

Position(aimant)

Effet Hall

Tension

-- Principes physiques mis en jeu

1.4. LE CONDITIONNEUR 11

(a) (b)

(c) (d)

Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y. Hertz

option Electronique, UY1

(e) (f)

FIGURE 1.5 - Différents phénomènes physique entrant en jeux [10]

1.4 Le conditionneur

Un conditionneur est un circuit électronique qui assure le traitement du signal issu du capteur. Dans une chaine de mesure, le conditionneur intervient entre le capteur et l'interface utilisateur. Il met en forme le signal de mesure et le traduit en une grandeur permettant son exploitation. L'objectif du conditionnement est essentiellement l'amplification et le pré-filtrage des signaux électriques issus du capteur. Il va devoir convertir la grandeur électrique issu du capteur en une tension dont l'amplitude ou la fréquence reflète l'évolution temporelle de la grandeur physique. Cependant il faudra compenser l'effet des grandeur influentes (comme le champ magnétique terrestre pour un magnétomètre, ou la température ambiante) et également mettre à niveau et filtrer le signal pour pouvoir l'exploiter (filtre anti-repliement avant un CAN). La mise en oeuvre de la technologie de conditionnement dépend de la nature du

1.4. LE CONDITIONNEUR 12

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

capteur.

Pour un capteur passif, s'il est résistif (la grandeur physique fait évoluer une valeur de résistance), on pourra utiliser un pont de résistance. Si le capteur est réactif (la grandeur physique fait évoluer une valeur d'impédance), on pourra avoir recours à un montage potentiométrique ou un oscillateur.

Pour un capteur actif, il faudra généralement amplifier le signal avec un amplificateur simple ou un amplificateur d'instrumentation selon le cas.

1.4.1 Amplification

Premier élément du conditionneur électrique, il permet d'adapter le niveau du signal issu du capteur à la chaine globale d'acquisition.

Lorsque les signaux électriques sont de faible amplitude, il peut être nécessaire de les amplifier pour les adapter à la chaîne de transmission. Il faut savoir que l'amplification du signal électrique issu du capteur est un phénomène bruyant [11] elle s'accompagne d'une dégradation du rapport signal sur bruit. Cela signifie que si l'amplitude du signal utile issue du capteur se trouve augmentée, les parasites (bruits) le sont également mais dans des proportions plus grandes encore.

1.4.2 Filtre anti repliement

Placé avant l'échantillonneur, ce filtre est communément un filtre anti-repliement. Son rôle est de limiter le contenu spectral du signal aux fréquences qui nous intéressent. Ainsi, il élimine les parasites et permet à éviter le repliement de spectre caractérisé par le théorème de Shannon. C'est généralement un filtre passe bas que l'on caractérise par sa fréquence de coupure et son ordre.

1.4.3 Echantilloneur bloqueur

Le principe d'échantillonnage concerne la transformation d'un signal analogique continu en un signal à temps discrets. Dans cette opération, une partie de l'information est habituellement perdu et il convient de bien comprendre le phénomène d'échantillonnage pour connaitre et si possible minimiser l'information perdu. L'échantillonnage est une opération qui doit satisfaire un juste équilibre entre rapidité et précision [11]. Cet élément prélève à chaque période d'échan-tillonnage Te la valeur du signal, la maintient constante pendant le temps de prélèvement. Le bloqueur ou élément de maintien, qui est un condensateur de charge, sert d'élément mémoire. Ainsi, durant la phase de numérisation, la valeur de la tension de l'échantillon reste constante assurant une conversion aussi juste que possible. On parle d'échantillonneur bloqueur (en an-

1.4. LE CONDITIONNEUR 13

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

glais « SAMPLE AND HOLD »).

FIGURE 1.6 - Symbole d'un E/B

On considère que le signal est bloqué durant un temps nettement supérieure au temps de conversion analogique-numérique.

L'échantillonnage est réalisé dans la plupart des cas à travers un signal d'horloge. La fréquence Fe de ce signal doit respecter le théorème de Shannon à savoir elle doit être supérieure ou égale à au moins deux fois celle de la fréquence maximale du signal à digitaliser. C'est-à-dire

Fe = 2Fmax (1.1)

Généralement en pratique, le système utilisé est très complexe et fait souvent appel à un amplificateur ayant une très faible impédance en sortie. Dans le cas où le système d'acquisition est à plusieurs mesure, on utilise un multiplexeur. Son rôle est de sélectionner le signal à convertir lorsqu'on a affaire à un système multi-mesure

1.4.4 Convertisseur analogique-numérique (CAN)

Le Convertisseur Analogique Numérique (CAN) transforme le signal analogique, signal continûment variable pouvant prendre une infinité de valeurs, en un signal numérique, signal discontinu pouvant être représenté aux moyens de données binaires (0 et 1). La conversion analogique-numérique comporte deux étapes, l'échantillonnage et la conversion proprement dite.

La précision du codage du signal numérique dépend du nombre de bits sur lequel s'effectue ce codage [11]. Étant donné, un codage sur n bits peut prendre 2n valeurs.

(a)

1.5. TRAITEMENT DE DONNÉES, EXPLOITATION ET/OU VISUALISATION 14

(a)

Mémoire de Master of Sciences en Physique @PANCHA Y. Hertz

option Electronique, UY1

FIGURE 1.7 - Codage des signaux [11]

1.5 Traitement de données, exploitation et/ou visualisation

Toutes ces opérations citées ci-dessus ont un but précis, celui de rendre la mesurande exploitable sur une interface utilisable par une personne ou alors exploitable par une machine. Le CAN ayant permis la transformation du signal analogique en une suite de nombre binaire codée sur un nombre de bits, on va la traiter avec un programme ou un script qui va comparer les nombres acquis (nombre binaire) avec une fréquence dite de référence. Ce processus est le traitement numérique de l'information (on part d'une information manipulable issu du conditionneur qu'on transforme en une information directement exploitable ou utilisable). Après cette étape, vient celle où l'on visualise l'information par un écran à affichage numérique.

Le traitement des données numériques fourni par le CAN n'a pas toujours pour objectif l'affi-chage du résultat. Elle peut être utilisée pour :

Une implémentation : l'on donne accès des données a un autre système pour son utilisation.

L'enregistrement : le système d'acquisition n'est pas accessible par l'utilisateur; on va donc l'enregistrer pour une utilisation à postériori. C'est souvent utiliser pour mesurer

1.6. CONCLUSION 15

les réservoirs pétroliers dans au fond des océans.

La transmission : C'est un mode d'accès à distance. L'utilisateur ne se trouve pas à l'endroit où l'on effectue la mesure mais se trouve distant. Ça peut être le cas par exemple des mesures effectuer sur une autre planète par un robot spatial qui les transmet sur terre via une liaison radar avec une certaine latence.

1.6 Conclusion

Il a été question pour nous dans ce chapitre de faire état de l'art sur la chaine de mesure. Nous notons d'abord que dans la littérature scientifique, on trouve plusieurs modèles représentant la chaine de mesure, mais elles ont toutes la même structure de base.

En effet, la chaine de mesure est constituée du capteur, du conditionneur et de la partie visualisation. Le capteur converti la mesurande en un signal électrique exploitable par le conditionneur. Le signal issu du capteur passe premièrement par l'amplificateur qui l'adapte au niveau globale de la chaine, ensuite viens le filtre anti-repliement qui limite le contenu spectral du signal. Suit l'échantillonneur qui discrétise le signal et ensuite le CAN opère une conversion de l'analogique au numérique permettant l'exploitation ou l'affichage numérique du résul-tat.Néanmoins, lorsqu'il s'agit des signaux de faibles amplitude, des paramètres supplémentaires sont à prendre en compte.

Dans le chapitre qui suivra, il sera question de faire une modélisation classique des éléments du circuit de mesure de faibles courants, allant du capteur jusqu'à l'élément mémoire et de présenter leurs fonctionnements respectifs.

Mémoire de Master of Sciences en Physique option Electronique, UY1

@PANCHA Y. Hertz

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand