WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Pays du sud dilemme entre croissance économique et protection de l'environnement. ex de l'ile maurice.


par Dany Techer
Université de La Réunion - Maîtrise economie appliquée  2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion de la partie 2)

Le tourisme est une activité qui à bien des aspects représente un avantage pour les pays du sud. Elle ne nécessite pas l'utilisation de matières premières dont le prix est fortement volatile, elle ne nécessite pas vraiment l'utilisation de produits manufacturés (permet donc d'échapper à la dégradation des termes de l'échange). Elle nécessite cependant un patrimoine naturel, mais les pays du sud en sont généralement bien dotés (grâce à des paysages qui sont très différents, les plages, la montagne, les vallées). C'est la valorisation de ce patrimoine qui fera la différence, cela passe par un investissement dans l'éducation et la santé (capital humain). Le tourisme nécessite généralement une combinaison productive intense en travail, c'est le cas dans les pays du sud, le travail coute moins cher que le capital à cause de la main d'oeuvre pas cher. Le tourisme permettra également sous ses formes les plus responsables de répondre aux piliers du développement durable, et donc de préserver l'environnement. Dans ce schéma de pensée il n'y a plus de choix cornélien à faire entre

54

protection de l'environnement et croissance économique. Les devises et les capitaux récoltés devraient cependant être réorientés vers les populations les plus pauvres. Cela permettrait alors de faire accepter certaines concessions accordés aux touristes, cela permettrait surtout d'avoir une population en meilleur santé, plus éduqué, éloigné des pentes glissantes de la précarité. Le tourisme peut véritablement alors être source de lien social.

Conclusion générale

La croissance économique reste donc un élément sine qua non au développement des pays du sud. Sans croissance économique il semblerait que le développement ne soit pas possible. D'ailleurs pour sanctuariser leur développement, les pays du nord ont connu des épisodes de croissance très forte lors des tentes glorieuses (environ 5% de taux de croissance annuel moyen selon l'INSEE de 1947 à 1972 en France). Les fruits de la croissance économiques doivent cependant être répartis à l'ensemble de la collectivité, et donc ne doivent pas être captés par une minorité. La redistribution des revenus est donc à cet égard un enjeu pour assurer le développement des pays du sud. Cependant la croissance économique comporte certaines limites. D'une part en terme méthodologique, la variation du PIB mesurant la croissance économique ne prend pas en compte certaines activités bénévoles ou domestiques, cela ne veut pourtant pas dire qu'elles ne sont pas socialement utiles. Le bien être qui est une finalité à laquelle chaque individu aspire n'est pas exprimé par la variation du PIB. De plus les activités industrielles pour arriver à une croissance économique dynamique provoquent des phénomènes de pollution de l'air du sol et de l'eau. La santé humaine est directement menacée par ces phénomènes de pollution. Les activités de combustion vont également fomenter une hausse des températures et donc une récurrence des phénomènes cycloniques. L'écosystème des pays du sud est également menacé notamment par le processus d'abattage des arbres. Les pays du sud risquent donc d'être les premières victimes des changements climatiques et des externalités liés à la pollution. Face à l'impératif de stimuler l'ensemble des déterminants de la croissance économique (demande agrégée principalement comprenant la demande de consommation des ménages et des administrations, et la demande d'investissement des entreprises) pour oeuvrer à la faveur d'un développement humain mais également de protéger davantage leur environnement local, car les populations des pays du sud sont les premières victimes de la dérégulation du climat entre autre. Les pays du sud peuvent donc se retrouver en face d'un dilemme. L'équation peut même paraitre insoluble. La commission de Brundtland de 1987 a donné des pistes pour concilier croissance économique et protection de l'environnement. Elle a même intégré une dimension sociale avec la prise en compte des générations futures mais également des « générations présentes » qui sont pauvres ou démunis. Les piliers du développement durable ont cependant souffert d'atermoiements de la part des gouvernements qui n'ont rien mis en place depuis le protocole de Kyoto en 1997 et surtout la Cop 21 en 2015. D'autres économistes ont reproché au concept de développement durable de manquer d'objectifs chiffrés ou de modalités d'application.

55

L'OCDE a proposé pour accentuer le développement durable, le concept de croissance verte. Cependant ce concept semble inopérant pour les pays du sud, car il nécessite un investissement majeur, même les pays du Nord n'ont pas entamé cette phase de verdissement de la croissance. D'autres ont montré de façon paradoxale que la croissance était la solution aux phénomènes de pollutions. Les récents phénomènes météorologiques démontrent que les pays du sud ne peuvent « jouer aux dés » et doivent concilier croissance économique et protection de l'environnement. Certains penseurs ont martelés le concept de décroissance, cependant il semble bien trop radical, et les avancées technologiques devraient être ralenties au maximum, ce qui contrevient à toute idée de progrès. Un des secteurs porteurs pour les pays du sud de s'émanciper du dilemme croissance et protection de l'environnent est le tourisme. Dans ses formes les plus responsables comme l'éco tourisme et le tourisme durable, la croissance soutenable est parfaitement respecté. Le tourisme permet par ailleurs de collecter des devises étrangères, et des capitaux via les investissements directs à l'étranger. Le tourisme permet donc d'investir grâce à cette accumulation, d'investir dans le capital humain ou même de diversifier son activité grâce à ces fonds propres. Cependant un control plus poussé des devises ou des produits touristiques vendus à l'étranger devraient être mis en place. Cela permettrait d'éviter des fuites. Les pays du du sud doivent également être vigilants aux aspirations de leur population pour ne pas les exclure dans le cadre d'un développement touristique. En effet un tourisme mal planifié peut engendrer également des externalités comme l'acculturation ou la destruction du patrimoine naturel des pays du sud. Pour illustrer le développement durable des pays du sud via le tourisme nous avons pris l'exemple de l'ile Maurice. C'était une ile qui à la fin des années 60 était dans une certaine atonie à cause d'une démographie galopante et d'une dépendance au secteur agricole. Grace à des politiques volontaristes et d'outils comme la zone franche et la valorisation d'un patrimoine naturelle l'ile Maurice a déjoué les pronostics la condamnant à la récession ou à la spirale inflationniste. L'ile Maurice au cours des 15 dernières années a même consolidé « son produit touristique » en montant en gamme dans les services mais également dans les emplois proposés. L'ile Maurice est même un exemple à suivre pour d'autre pays du sud dans le domaine touristique. Cependant elle a encore des défis à affronter notamment inclure dans la croissance économique l'ensemble de la population, ou rendre ses pratiques touristiques plus respectueuse de l'environnement, car beaucoup d'espèces ont disparues ou sont en voies d'extinctions. Dans ce mémoire nous nous sommes limités à savoir si la croissance économique pouvait être conjuguée avec la protection de l'environnement. Nous ne nous somme pas questionné si la croissance économique serait infinis dans un monde ou les grandeurs physiques sont finis. Nous avons choisi le prisme du développement touristique pour répondre au pilier du développement durable, car elle ne nécessite pas dans un premier temps une dotation importante en capital humain, ou une combinaison des facteurs intenses en capital. Cependant d'autres secteurs sont également une possibilité de

56

développement pour les pays du sud. Le secteur des énergies renouvelables en est la parfaite illustration. En effet les pays du sud ont l'avantage d'être à proximité de l'ensemble des énergies surtout le soleil (climat tropical) et d'être à proximités des plages ou des

océans (énergies hydrauliques). Cependant il faut avoir en esprit que cette « transition
écologique « nécessite une combinaison productive intense en capital et une forte dotation en capital humain (ingénieurs). Ce secteur semble donc plutôt réservé aux pays en développement comme le brésil qui a déjà une croissance économique et des structures solides, mais qui cherche à pérenniser son développement (et à inclure plus d'individus dans le processus).

Liste des annexes

57

Principale zone cyclonique du monde

Source : meteosinotica

En cas d'une hausse de la température ce sont davantage ces zones qui sont concernés par les phénomènes cycloniques plus récurrents.

58

Ce tableau montre que le secteur touristique est porteur, les arrivées de touristes ont été en constante augmentation. Il est intéressant de voir qu'outre des « géants du tourisme » comme la France ou les Etats-Unis, il y' a des pays du sud comme la Thaïlande ou l'Arabie Saoudite.

Liste des Abréviations et des acronymes

OMC = Organisation mondial du commerce, son siège social est à Genève en suisse.

OMT= organisation mondial du tourisme son siège social est à Madrid.

WTTC= World Travel and tourism council. C'est une sorte de conseil pour les voyages et pour le tourisme

Pnud= Programme des Nations unies pour le développement, son siège social est à New-York

Ocde= Organisation de coopération pour le développement économique, son siège social est à Paris.

Insee= Institut national de la statistique et des études économiques.

MOBAA= Mauritius Offshore Business Activities loi qui essaye de capter les capitaux étrangers à Maurice.

Tcam= Taux de croissance annuel moyen

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci