Chapitre 2) vers une croissance soutenable.
Dans ce chapitre nous aborderons 2 sections, les limites
croissance économique en tant qu'indicateur de développement, et
la mise en place d'un développement durable.
Section 1) les limites de la croissance.
Paragraphe 1) le Pib un indicateur limité.
Le PIB est l'indicateur « phare » pour mesurer la
croissance économique. A travers les limites de la croissance nous
tachons de montrer que l'indicateur le plus couramment utilisé la
croissance économique est également limité.
Selon l'Insee le PIB est « un agrégat
représentant le résultat final de l'activité de production
des unités productrices résidentes ». Le produit
intérieur brut pour simplifier comptabilise les richesses crées
sur le sol national d'un pays. Les amortissements qui correspondent à la
dépréciation du capital fixe (capital qui n'est pas
détruit ou transformé au cours de plusieurs processus de
production selon l'INSEE toujours) ne sont pas extraits du calcul du PIB. Sinon
on traiterait le produit intérieur net (PIN). Le Pib ne prend
également pas en compte les revenus versés ou reçus du
reste du monde, sinon il s'agirait du produit national brut.
Il faut également faire attention, la composante
inflationniste doit être répudiée du calcul du PIB sinon on
risque d'avoir une surévaluation du PIB. C'est le PIB en euro constant
qu'il est intéressant d'analyser. Le Pib a cependant des limites qu'il
convient d'analyser.
1ère limite : le PIB ne prend pas en compte le bien
être des agents, puisqu'il ne renseigne en rien sur la répartition
des richesses. En outre si un pays a une variation du Pib qui
élevé on sait qu'elle est performante au niveau de la
productivité ou du moins au niveau des unités produites, mais on
ne sait en rien si les fruits de la croissance ont été
répartis. Cela peut nuire à la solidarité entre les
individus s'il n'y a pas une répartition égalitaire des
ressources.
2ème limite certaines activités non
monétaires comme le bénévolat ou les activités
domestiques ne sont pas prises en compte dans le calcul du PIB. Or cela ne veut
absolument pas dire qu'elles ne sont pas utiles à la
collectivité, elles permettent même de répondre à
des besoins que les activités rémunérées ne peuvent
pas toujours répondre. C'est le cas d'activité civiques.
3ième limite est la plus emblématique concernant
notre étude est que certains désagréments notamment les
externalités négatives ne sont pas prises en compte dans le
calcul de la production que ce soit au point de vue microéconomique avec
le calcul de la valeur ajoutée ou au niveau macroéconomique avec
le Pib.
4ième limite les politiques d'ajustement structurel du
marché du travail génère du stress des absences, des
aléas moraux, tous ces phénomènes ne sont pas
comptabilisés.
Paragraphe 2) les limites conceptuelles de la croissance.
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Nous avons analysé les limites de la croissance
économique sur l'environnement mais la croissance présente
également une limite au niveau conceptuel. Les pays du sud ont pour
objectif d'atteindre un niveau de croissance économique satisfaisant.
Cependant il ne faut pas croire que tous les maux des pays du sud seront
réglés avec la croissance économique. La croissance
économique correspond à la variation annuelle du PIB, elle ne
renseigne en rien sur le développement humain ou le bien être. La
croissance économique est une condition indispensable au
développement des pays du sud, mais ce n'est pas une condition
suffisante. François Perroux définit le développement
comme « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population
qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et
durablement son produit réel global ». Dans cette définition
nous voyons que pour avoir un développement il faut un changement des
mentalités. La croissance démographique doit être moins
forte que la croissance économique sinon il risque d'y avoir une
atteinte sur le niveau de vie. Perroux sous-entend que pour atteindre le
développement il faut que le taux de fécondité diminue. Il
faut également que les institutions soient meilleurs dans ces pays,
l'état doit garantir la concurrence libre et non faussé et
intervenir quand le marché dysfonctionne. Les monopoles qui captent la
rente doivent être combattus. Cette définition de François
Perroux insiste également sur les changements sociaux, les fruits de la
croissance doivent être mieux répartis pour permettre le
développement. Cependant cette définition de François
Perroux est également étriquée car elle insiste sur la
nécessité du développement pour assurer la croissance
économique. Le développement n'aurait d'utilité que si
elle entretient la croissance économique. Le développement
attrait davantage au bien-être et aux besoins fondamentaux. Le
développement est un phénomène multidimensionnel
(longévité, santé, taux d'alphabétisation) il
permet en effet de soutenir la croissance économique s'il y'a un
investissement en capital humain (Gary Becker). Par capital humain on
sous-entend les investissements dans le système éducatif, pour
rendre la main d'oeuvre qualifié, mais également en
investissement dans les systèmes de santé pour rendre les
individus plus productifs, limiter l'absentéisme. Il y'a donc une
interaction évidente entre croissance économique et
développement. Il serait absurde pour les pays du sud de
privilégier uniquement le phénomène de croissance
économique. L'IDH monétaire de la Guinée
équatoriale est très élevé, on ne peut cependant
pas dire que la Guinée équatoriale est un pays
développé car l'espérance de vie à la naissance est
de 42 ans (les fruits de la croissance sont certainement captés par une
minorité) L'index social de l'IDH de la guinée est alors assez
faible.
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