Analyse des dépenses publiques et croissance économique en république démocratique du Congo de 2011 à 2014.( Télécharger le fichier original )par Nathanaël MBO BIKEBUA Université de Lubumbashi / Unilu - 2016 2015 |
1.5 CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC39(*)En 2014, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale. Le produit intérieur brut (PIB), exprimé en termes réels, a en effet enregistré une hausse de 9,5%, après celle de 8,5 % en 2013; niveau largement supérieur à la moyenne de 4,9 % notée au niveau de l'Afrique subsaharienne. Comme en 2013, la croissance économique est restée essentiellement soutenue par la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire, au niveau de l'offre, et par l'absorption à travers la consommation privée, au niveau des emplois finals. Parallèlement, le PIB par habitant a progressé de 6,2 % en 2014, atteignant 514,0 USD, en valeur nominale, contre 484,2 USD une année auparavant. Malgré ce progrès, des Efforts considérables restent à entreprendre, notamment la poursuite des réformes structurelles pour maintenir dans la durée une croissance forte, susceptible de créer Significativement l'emploi et, par conséquent, de réduire sensiblement la pauvreté. Sur le marché des biens et services, l'indice des prix à la consommation a ralenti en 2014, pour se situer à 1,03 % après 1,07 % une année plus tôt, soit le niveau d'inflation le plus bas enregistré depuis plus de 30 ans en RDC. Comparée à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne, l'inflation réalisée demeure largement faible. Considérant le Rapport mondial sur le développement humain, publié par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 2014, la RDC occupe le 186ème rang sur 187 pays retenus, avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,338 point. La consolidation de la croissance économique, en République Démocratique du Congo, s'est poursuivie en 2014. En effet, les estimations de l'activité économique renseignent une progression de 9,5 % du produit intérieur brut réel, après une réalisation de 8,5 % en 2013. Cette vigueur de l'activité économique est en grande partie soutenue par le secteur primaire, selon l'approche par l'offre, et principalement par l'absorption du point de vue de la dépense Cette progression du PIB devrait se poursuivre eu égard aux politiques conjoncturelles actives et aux réformes structurelles mises en place par les pouvoirs publics. Ces réformes qui ont connu un début de mise en oeuvre devront s'accélérer à l'effet d'induire une réduction du chômage et des inégalités sociales 1.5.1. EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA PRODUCTION40(*) En 2014, l'analyse sectorielle de l'activité économique indique que le secteur primaire est demeuré le moteur de la croissance. En effet, la contribution de ce secteur à la croissance a été de 5,5 points dont 4,7 provenant des activités extractives. Par rapport à l'année 2013, la progression de sa valeur ajoutée a été de 13,2 % contre 7,6 % auparavant. Ce dynamisme des activités extractives s'explique par une augmentation sensible de la production de l'or, dont le niveau s'est accru de 285,1 % entre 2013 et 2014, Atteignant 23,5 milliers de Kg, suite au lancement des projets d'extension de deux grandes entreprises du secteur. En outre, il convient de relever une augmentation de 15,9 % de la production du cuivre, grâce au maintien des cours mondiaux à un niveau encore favorable. Pour sa part, la branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche » s'est accrue de 4,7 % en 2014 après une amélioration de 4,2 % en 2013, maintenant sa contribution à la croissance à 0,8 point. Cette évolution fait suite aux initiatives du Gouvernement visant, entre autres, l'amélioration de la sécurité alimentaire. Dans ce cadre, des campagnes agricoles ont été organisées dans les provinces et ont été accompagnées notamment de la distribution des matériels, des intrants agricoles et des têtes de bétail. Parallèlement, les secteurs secondaire et tertiaire ont enregistré un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente. * 39 Rapport annuel de la BCC, 2014, p.7. * 40 Rapport annuel de la BCC, 2014, p.8. |
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