3-
Déficit hydrique
Le déficit hydrique est la différence entre la
hauteur d'eau précipitée (P) et le pouvoir évaporant
(ETP). A la station de Bohicon, les valeurs moyennes décadaires des ETP
calculées à partir des observations de 1976 à 2005 et les
précipitations moyennes décadaires de 1976 à 2005 ont
donné les bilans potentiels hydriques suivants :
Tableau IV: Bilan potentiel à la station de
Bohicon (1976 à 2005)
Mois
|
Janv
|
Fév
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Total annuel
|
Pluies
(mm)
|
4,2
3,39
7,6
|
32,7
31,1
29,6
|
47,3
95,7
77,3
|
89,8
101,1
104
|
112.6
135
135.5
|
120.9
152.5
171.4
|
51.1
90.0
107
|
37.9
75.1
78.1
|
97.9
108.2
128.1
|
107.67
107.41
118.39
|
18.7
25.75
28.48
|
5.5
21.6
11.7
|
726.6
947.2
998.6
|
ETP
(mm)
|
45
41
41.9
|
48
43.1
44.1
|
53.3
47.8
46.4
|
50.1
47.1
46.4
|
46.1
45.8
44.8
|
40.3
39.7
38
|
38.6
35.3
36.5
|
37.8
35.5
36.3
|
40
37.4
37.1
|
42.7
41.2
37.1
|
44.3
42.1
42.8
|
42.5
39.3
42
|
528,7
495,3
453,4
|
D
Déficit hydrique
|
-40.8
-37.6
-34.3
|
-15.3
-12
-14.4
|
-5.9
47.9
30.9
|
39.8
54.1
57.6
|
66.5
89.2
90.7
|
80.6
112.8
133.4
|
12.5
54.7
70.5
|
0.0
40.0
41.8
|
57.9
70.8
91.8
|
64.9
66.2
81.2
|
-25.6
-16.3
-14.3
|
-36.9
-17.6
-30.3
|
197.9
451.9
545.2
|
Total
mensuel
|
-112.7
|
-41.7
|
72.9
|
151.5
|
246.4
|
326.8
|
137.7
|
81.8
|
220.5
|
212.3
|
-56.2
|
-142.3
|
1195
|
Source : D'après les données de
l'ASECNA, 2007
Ce tableau fait ressortir le déficit hydrique des mois
de novembre (56.2 mm), décembre (142.3mm), janvier (112.7mm) et
février (41.7mm).Les huit autres mois sont excédentaires comme
l'indique le tableau. Comme on le perçoit, le climat de type
subéquatorial du sud Bénin présente la
particularité d'être moyennement pluvieux. Les périodes des
saisons sèches uniquement connaissent les déficits hydriques. Ce
qui justifie le tarissement observé au niveau de certains points d'eau
pendant les saisons sèches.
B-
EAUX DE SURFACE
Le relief de la commune de Toviklin est peu accidenté.
Sa situation hydrogéologique est caractérisée par le
sédimentaire avec l'affleurement du socle par endroits. Il s'agit du
plateau sédimentaire du continental terminal. Ce relief ne permet pas
à cette commune de bénéficier de l'accumulation ou de la
stagnation des eaux de pluie.
Ici, les eaux de surface dont nous pouvons parler sont les
eaux stagnantes qui se constituent juste après les grandes pluies
surtout pendant la grande saison des pluies (mi mars à mi juillet).
Ces plans d'eau ont une durée de vie très
limitée en fonction de l'importance de la quantité de pluie
tombée.
Lorsque la quantité d'eau tombée est assez
importante, ces eaux stagnantes aux abords des routes durent jusqu'à une
semaine. C'est le cas de la zone située entre le village Akomè et
Tannou -Avédji.
Par ailleurs, certaines populations creusent elles mêmes
des fossés lors de construction des murs en terre de barre pour
emmagasiner l'eau pour pétrir le sable. Elles sont aussi
utilisées à la production d'huile rouge (préparation de
noix de palme, lavage du matériel de travail etc.
Pendant la saison pluvieuse, ces trous creusés sont
remplis de l'eau de pluie dont la durée d'assèchement va
jusqu'à deux semaines.
De façon générale, l'eau de pluie est
utilisée pour satisfaire plusieurs besoins à savoir :
- pétrir le sable pour la construction des murs en
terre de barre, les maisons en dur,
- arroser les cultures de contre saison comme la
tomate ;
- laver les habits, les divers ustensiles de cuisine etc...
Finalement, ces trous sont remplis d'ordures
ménagères, constituant ainsi des nids de moustiques et
responsables de plusieurs maladies comme le paludisme (cf. cycle du paludisme
en annexe)
|