Conclusion
L'objectif de ce chapitre était de présenter le
cadre conceptuel de l'étude. Aussi, une analyse descriptive de certaines
variables pertinentes des échantillons traités a
été réalisée. Deux sections ont rendu possible
l'atteinte de cet objectif, d'abord la première section où il a
été question de présenter le cadre conceptuel notamment le
modèle de production de la santé des enfants ainsi que celle de
la New Home Economics (NHE). La seconde section quant à elle s'est
appesantie sur la présentation des statistiques descriptives des
variables d'intérêt suivie de la justification du choix des
variables. Le chapitre suivant quant à lui sera donc consacré
à l'identification des déterminants empiriques de la
mortalité infanto-juvénile puis à l'interprétation
des résultats qui vont déboucher sur des recommandations en
termes de politiques économiques.
37
Chapitre 4 : Les déterminants de la
mortalité infanto-juvénile
>
Après avoir présenté la
problématique et le contexte de l'étude ainsi que la
méthodologie utilisée, le présent chapitre se propose
d'analyser à l'aide de la méthode de régression logistique
binaire les déterminants de la mortalité infanto-juvénile
en RCA en 2006 et en 2010 en regroupant ces déterminants en deux grands
groupes de facteurs : internes et externes au ménage. Dans cette
optique, une analyse et une interprétation des résultats
économétriques seront faites (section 1) et des recommandations
de politique économique (section 2) pour étayer la lanterne des
autorités publiques.
Section 1 : L'analyse et les interprétations des
résultats économétriques
L'objectif de cette section est de présenter les
résultats issus de l'analyse économétrique plus
précisément du logit et ensuite les interpréter. Pour
cela, deux estimations ont été faites à partir des deux
bases de données MICS (2006 et 2010) afin de ressortir les
déterminants de la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Les
données ont été compilées grâce aux logiciels
SPSS 20 et STATA 12.
1.1. La contribution des facteurs internes au
ménage
Il est question ici de chercher de manière empirique
à savoir davantage sur les facteurs explicatifs de la mortalité
des enfants. Les résultats obtenus sont analysés suivant l'effet
des variables explicatives sur la variable dépendante. Ainsi, les
résultats du tableau 6 révèlent que la plupart des
variables relatives aux facteurs internes au ménage retenues dans le
cadre de cette étude sont pertinentes pour analyser les
déterminants de la mortalité infanto-juvénile en RCA.
Premièrement, l'âge de la mère à la
naissance a un effet très significatif sur le risque de
décès des enfants de moins de 5 ans en RCA en 2006 et en 2010.
Ceci étant, les enfants nés des mères âgées
de 25 à 34 ans et de 35 à 49 ans voient leurs risques de
décéder augmenter respectivement de 19,7% et 35% en 2006 et
respectivement de 29,1% et 43,2% en 2010 par rapport à leurs
congénères dont les mères sont âgées de 15
à 24 ans. Ces résultats se vérifient uniquement pour les
mères issues de la tranche d'âge 34-49 ans car tout comme Barbieri
(1991) et Bels (1965), les mères ayant un âge plus avancé
ont plus d'enfants et exposent ces derniers à de risques de
décès élevés à cause des malformations
congénitales, des syndromes d'épuisement et des risques de
diminution de protection du lait maternel. Cependant, le
38
résultat inattendu est celui des mères
âgées de 25 à 34 ans car plusieurs études dont celle
de Barbieri (1991) montrent que le risque de décès des enfants
est moins élevé pour les enfants nés des mères dont
l'âge se trouve dans la tranche 25-34 ans parce qu'on estime qu'une
mère qui se situe dans cette tranche d'âge jouit d'une
maturité physiologique, physique et comportementale donc susceptible de
mettre au monde un enfant sans trop de difficulté et de bien
l'entretenir.
Deuxièmement, l'éducation de la mère a
une influence significative sur la mortalité infanto-juvénile en
2010, tandis qu'en 2006 elle est non significative. Ainsi pour l'année
2010, les risques de décès des enfants de moins de 5 ans dont
leurs mères ont atteint un niveau d'instruction primaire diminuent par
rapport à ceux nés des mères n'ayant aucun niveau
d'instruction. Les effets marginaux indiquent qu'une variation d'une
année d'instruction primaire des mères réduit le taux de
mortalité infanto-juvénile de 0,02 point, toutes choses
étant égales par ailleurs. Ce résultat est attendu et
confirme celui de Lachaud (2001), lorsqu'il estime à travers la
méthode de Tobit l'effet de l'éducation de la mère sur la
probabilité de décès des enfants de moins de 5 ans aux
Comores. Lorsque la future mère fait ses études, elle a tendance
à différer la date de sa première conception (Cleland et
Van Ginneken, 1988). Cela peut constituer un facteur important quand on sait
que les naissances issues de mères âgées de moins de 20 ans
présentent des risques plus élevés de décès
que celles des mères âgées de 20 à 34 ans. Les
mères instruites ont, plus que celles qui ne le sont pas, tendance
à utiliser les services de médecine moderne aussi bien pour la
prévention que pour les soins curatifs en cas de maladie. Cette tendance
a été démontrée dans plusieurs grandes
régions du monde en développement (Cleland et Van Ginneken, 1988
; Elo, 1992). On estime qu'une femme instruite utilise plus fréquemment
l'ensemble des soins prénataux requis, recourt plus souvent à un
centre de santé pour son accouchement et procède mieux à
la vaccination de ses enfants.
Troisièmement, le statut matrimonial de la mère
a un impact très significatif (seuil de 1%) sur le risque de
décès des enfants de moins de 5 ans en 2010 tandis qu'en 2006,
cette variable crée la multicolinéarité ce qui a conduit
à son omission. Cet état de fait signifie que les enfants
nés des mères mariées ou vivant en union enregistrent une
diminution de 13,3% de leurs risques de décéder par rapport
à leurs congénères dont les mères ne sont pas
mariées ou vivant seules. Ce résultat est attendu car on estime
que les enfants dont les parents sont mariés ou vivent ensemble ont plus
de chance d'être pris en charge par rapport à ceux appartenant
à des familles monoparentales (c'est-à-dire des mères
célibataires, divorcées, veuves ou séparées).
D'autres études effectuées ailleurs montrent que le taux de
mortalité est beaucoup
39
plus élevé chez les enfants des mères
célibataires que chez ceux des mères mariées, il s'agit
plus souvent de la surmortalité de 50% ou plus. Les données de
l'enquête sur la mortalité infantile et infanto-juvénile
réalisées à Yaoundé (EMIJY) montrent plutôt
une surmortalité de 70%.
Quatrièmement, l'allaitement maternel affecte
significativement les risques de décès des enfants de moins de 5
ans pour les deux années d'étude. Les enfants allaités
enregistrent une diminution de leurs risques de décès par rapport
à ceux qui ne sont pas allaités. Cette diminution ou baisse de
risques de décès va de 8,1% en 2006 à 11,9% en 2010, cette
tendance à la baisse des risques de décès laisse penser
que les mères commencent à prendre conscience du rôle
important du lait maternel dans la santé nutritionnelle des enfants. Ce
résultat aussi est attendu. L'allaitement maternel au cours de la
période post-natale est très important pour le
développement physique et psychologique de l'enfant. Les
spécialistes en nutrition présentent le lait maternel comme la
meilleure boisson pour le nourrisson car en plus de son caractère
hygiénique, il contient une proportion assez élevée de
substances nutritionnelles requises pour la croissance de l'enfant. De
même, du fait de sa consistance, il procure au nourrisson une
immunité contre différentes maladies qui l'assaillent, surtout
celles des appareils respiratoires et digestifs (Akoto, 1993). Selon l'UNICEF
repris par Rakotondrabe (1996), un enfant alimenté avec le lait maternel
est moins malade et atteint difficilement la malnutrition qu'un enfant nourri
au biberon et avec d'autres aliments. Ainsi, si tous les bébés
étaient nourris exclusivement au sein maternel jusqu'à
l'âge de six mois, il serait possible d'éviter le
décès de plus d'un million d'enfants chaque année dans le
monde.
Cinquièmement, le rang de naissance de l'enfant affecte
très significativement (seuil de 1%) les risques de décès
des enfants de moins de 5 ans en 2006 alors que cette variable est non
significative en 2010. Les résultats du tableau 6 montrent que les
risques de décès baissent lorsque les enfants sont nés
entre la deuxième et la troisième position et augmentent lorsque
ceux-ci viennent entre la quatrième et la sixième position. La
baisse des risques de décès des enfants nés entre la
2ème et la 3ème position est respectivement
de 6% et l'augmentation des risques de ceux nés entre la
4ème et 6ème position est de 10,6% ce qui
corrobore dans les deux cas les résultats trouvés pour
l'âge de la mère à l'accouchement, car plus la femme a un
âge avancé, plus elle met beaucoup d'enfants au monde. Masuy
Stroobant (1986) s'inscrit dans cette même logique en estimant que
l'attention accordée par la mère aux enfants diminue
considérablement avec le rang de naissance de ceux-ci. Cette diminution
provient du surcroît de charge occasionné par une famille
relativement nombreuse. De plus, les enfants nés à la
40
première position sont généralement issus
d'un accouchement à un âge précoce de la mère et
sont donc exposés à une insuffisance pondérale ou à
une prématurité (Venkatacharya, 1986).
Sixièmement, l'éducation du conjoint a un effet
très significatif (seuil de 1%) sur les risques de décès
des enfants de moins de 5 ans en 2006, alors qu'elle est non significative en
2010. En 2006, les risques de décès des enfants dont leurs
pères ont un niveau d'instruction primaire, secondaire et plus diminuent
par rapport à ceux de leurs congénères dont les
pères n'ont aucun niveau. Les effets marginaux indiquent qu'une
variation d'une année d'instruction primaire et secondaire des
pères réduit le risque de décès des enfants de
moins de 5 ans respectivement de 0,06 et de 0,07 point, toutes choses
étant égales par ailleurs. Par le même mécanisme que
chez la mère, le niveau d'instruction du père peut
également avoir un effet sur la mortalité des enfants. Dans une
étude menée par Akoto et Tabutin (1987) dans six pays africains,
il s'est avéré que dans l'ensemble, la mortalité baisse
avec l'instruction du père. A Bobo Dioulasso (au Burkina Faso) par
exemple, le niveau d'instruction du père s'est
révélé comme premier facteur déterminant de la
survie des enfants (Banza, 1993) pour la simple raison qu'en Afrique
subsaharienne, la prise de décision en ce qui concerne les questions
relatives à la famille est reconnue comme étant une
prérogative du père. Le rapport de l'EDS du Burkina Faso (1994)
souligne fort bien que les hommes, surtout les hommes mariés, ont un
rôle considérable dans la prise de décision concernant la
famille, le nombre d'enfants à avoir, etc. Lloyd et Gage-Brandon (1994)
s'inscrivent dans cette dynamique et insistent dans le cas du Ghana, sur le
rôle du père comme chef de famille et de ce fait, responsable des
décisions majeures qui affectent la vie familiale, y compris les
décisions en matière de procréation.
Septièmement, la variable religion du chef de
ménage affecte significativement la mortalité
infanto-juvénile en 2006 et en 2010. En effet, les enfants dont leurs
pères4 pratiquent la religion protestante voient leurs
risques de décéder baisser par rapport à ceux de leurs
congénères dont les pères sont musulmans ou autres. Les
effets marginaux indiquent que cette baisse des risques est de 5% et 2,3%
respectivement en 2006 et 2010. Ces résultats confirment ceux
trouvés par certaines études (Caldwell, 1990 ; Tabutin et al,
1999 ; Gyimah, 2002 ; Vallin et al, 2002 ; Ghuman, 2003 ; Gyimah, 2006)
sous-tendant une baisse de mortalité des enfants dont les pères
pratiquent la religion chrétienne (protestant et catholique) et une
augmentation de celle des enfants dont les pères sont musulmans ou
autres. Ceci s'explique
4 Généralement en Afrique, le rôle
du chef de ménage est assuré par le père de la famille.
41
par le simple fait que ces derniers sont toujours
ancrés dans les normes traditionnelles et culturelles.
Enfin, la variable niveau de ménage pris comme un proxy
du revenu des ménages a une influence significative sur la
mortalité infanto-juvénile en 2010 mais non significative en
2006, c'est dire que les risques de décès des enfants augmentent
lorsque les ménages sont pauvres et diminuent lorsqu'ils sont riches.
Les résultats du tableau 6 montrent que les risques de
décès des enfants issus des ménages moyens ou
intermédiaires diminuent par rapport à ceux de leurs
congénères issus des ménages pauvres. Les effets marginaux
du modèle logit fixent cette diminution de risques à 3%, toutes
choses étant égales par ailleurs. Ce résultat confirme
celui du rapport final de l'enquête MICS 2010. Par ailleurs, la non
significativité de cette variable en 2006 peut s'expliquer par le fait
que le niveau de vie peut-être capté par la localisation spatiale
(milieu de résidence). En effet, les tenants de l'approche
économique de la mortalité infanto-juvénile associent la
baisse de cette dernière aux changements observés dans les
niveaux de revenu. L'amélioration du pouvoir d'achat joue un rôle
majeur sur la santé des enfants à travers l'acquisition de biens
et services tels que la nourriture, les vêtements et le logement
favorables à la santé des enfants (Rakotondrabe, 2004). Elle
amenuise le niveau de mortalité à travers une réduction de
l'exposition au risque de décès d'une part, et d'autre part,
à travers un accroissement des capacités de résistance
(McKeown, cité par Vallin, 1989).
1.2. La contribution des facteurs externes au
ménage
S'agissant des effets que peuvent avoir les facteurs externes
au ménage sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans en RCA,
il ressort de l'examen du tableau 6 que certaines variables relatives auxdits
facteurs expliquent le phénomène étudié tandis que
d'autres ne le sont pas.
D'abord, la variable milieu de résidence a un impact
significatif tant en 2006 qu'en 2010. Les enfants vivant en milieu urbain
voient leurs risques de décès diminuer par rapport à ceux
qui vivent en milieu rural. Les effets marginaux fixent cette diminution est de
5% et 3% respectivement en 2006 et en 2010. Les statistiques descriptives
inhérentes au tableau 5 montrent la surmortalité rurale
comparativement au milieu urbain coïncident avec les présents
résultats. De plus, ces derniers semblent confirmés plusieurs
travaux empiriques notamment ceux de Dackam (1987) ; Rakotondrabe (1996) pour
l'Afrique Subsaharienne. Cette surmortalité rurale peut se justifier par
le manque de personnel médical qualifié, le manque
42
d'infrastructures et d'équipements sanitaires, la
grande distance séparant les populations des centres de santé, au
mode vie (croyances et normes), etc.
Ensuite, la variable distance du centre de santé le
plus proche captant l'accessibilité des populations aux soins de
santé affecte très significativement (seuil de 1%) la
mortalité infanto-juvénile exclusivement en 2010 puisque celle-ci
ne figure pas dans la base de 2006. D'après les résultats
consignés dans le tableau 6, les risques de décès des
enfants augmentent selon que la distance séparant les populations et les
centres de santé est grande. Ainsi, les enfants dont leurs domiciles
sont situés entre 1 et 10 kilomètres voient leurs risques de
décéder augmenter de 5,3% par rapport à leurs
congénères dont leurs domiciles se trouvent à moins d'un
kilomètre. En effet, ces résultats sont similaires avec ceux
trouvés pour le compte de la variable milieu de résidence
(surmortalité rurale) car généralement en milieu rural,
les infrastructures sanitaires sont rares et peu équipées alors
que celles-ci sont concentrées en milieu urbain (RGPH 2003). Ce
résultat conforte celui trouvé par Lavy et al, (1996).
Enfin, alors que la survenue d'épisodes morbides (toux,
fièvre et diarrhée) semble avoir des effets plutôt
mitigés sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans en 2006 et
en 2010, la vaccination et l'accouchement assisté ont un impact non
significatif. Ainsi, en ce qui concerne les variables reconstituées pour
les enfants, l'effet est ambigu. Seuls les coefficients des pourcentages des
enfants qui ont eu une toux, au cours des deux semaines précédent
l'enquête, possèdent une influence significative sur les taux de
décès des enfants. C'est dire que les risques de
décès sont plus élevés chez enfants résidant
dans les régions où la proportion des enfants atteints de la toux
est forte. L'augmentation des risques de décès est de 44,5% en
2006 et de 53% en 2010.
Tableau 6 : Déterminants de la mortalité
infanto-juvénile en 2006 et 2010
43
Variables explicatives
|
Coefficient
|
Effets marginaux
|
Coefficient
|
Effets marginaux
|
Facteurs internes au ménage
Age de la mère 25-34 ans 35-49 ans Education de la
mère
|
0,804 (7,60)***
1,464 (12,48)***
|
0,197 (7,75)***
0,350 (13,66)***
|
1,228 (18,68)***
1,856 (27,08)***
|
0,291 (19,35)***
0,432 (30,57)***
|
Primaire
|
-0,061 (-0,64)
|
-0,015 (-0,64)
|
-0,097 (-1,58)*
|
-0,023 (-1,58)*
|
Secondaire et plus
|
-0,052 (-0,32)
|
-0,013 (-0,32)
|
-0,041 (-0,38)
|
-0,009 (-0,38)
|
En couple
|
|
|
-0,559 (-7,98)***
|
-0,123(-8,52)***
|
Statut nutritionnel
|
|
|
|
|
Malnutri modéré
|
0,057 (0,43)
|
0,014 (0,43)
|
0,028 (0,38)
|
0,007 (0,38)
|
Malnutri sévère
|
0,059 (0,32)
|
0,014 (0,32)
|
0,015 (0,15)
|
0,004 (0,15)
|
Allaité
|
-0,287 (-1,14)***
|
-0,069 (-1,18)***
|
-0,373 (-1,55)*
|
-0,082 (-1,66)*
|
Rang de naissance 2- 3ème naissance
|
-0,243 (-2,64)***
|
-0,060 (-2,63)***
|
-0,015 (-0,27)
|
-0,004 (-0,26)
|
4- 6ème naissance
|
0,428 (2,77)***
|
0,106 (2,77)***
|
0,067 (0,67)
|
0,015 (0,68)
|
7 et plus
|
0,686 (1,22)
|
0,170 (1,26)
|
0,291 (0,61)
|
0,070 (0,59)
|
Education du conjoint Primaire
|
-0,296 (-2,82)***
|
-0,066 (-2,59)***
|
-0,071 (-0,96)
|
-0,016 (-0,96)
|
Secondaire et plus
|
-0,279 (-2,71)***
|
-0,068 (-2,75)***
|
-0,099 (-1,14)
|
-0,023 (-1,14)
|
Religion du chef de ménage Protestante
|
-0,208 (-2,13)**
|
-0,051 (-2,12)**
|
-0,099 (-1,61)*
|
-0,023 (-1,88)*
|
Catholique
|
0,175 (1,22)
|
0,043 (1,21)
|
0,033 (0,37)
|
0,008 (0,37)
|
Niveau de vie
|
|
|
|
|
Moyen
|
0,041 (0,36)
|
0,010 (0,36)
|
-0,133 (1,89)*
|
-0,031 (-1,88)*
|
Riche
|
-0,018 (-0,15)
|
-0,004 (-0,15)
|
0,106 (1,34)
|
0,025 (1,33)
|
Facteurs externes au ménage
Urbain
Distance du centre de santé2
1-10 km
Plus de 10 km
Accouchement assisté5
Vaccination4, 5
Fièvre3
Toux3
Diarrhée3
|
-0,215 (1,93)**
0,094 (1,03) -0,029 (-0,74) 3,971 (1,33) 1,812 (2,16)** 1,874
(0,50)
|
-0,053 (-1,93)**
0,023 (1,03) -0,007 (-0,74) 0,975 (1,33) 0,445 (2,16)** 0,460
(0,50)
|
-0,127 (-1,87)*
0,229 (3,83)***
0,036 (0,46)
0,503 (0,91)
2,282 (1,93)**
1,027 (0,80)
|
-0,029 (-1,88)*
0,053 (3,84)***
0,008 (0,46)
0,117 (0,91)
0,530 (1,93)**
0,238 (0,80)
|
Nombre d'observations
|
2470
|
6744
|
Log vraisemblance
|
-1580,25
|
-3996,14
|
LR chi2
|
227,62
|
1011,34
|
Prob >chi2
|
0,000
|
0,000
|
Pseudo R2
|
0,0672
|
0,1123
|
(1) La variable état matrimonial a
engendré une multicolinéarité pour la période 2006
ce qui a valu son omission par le logiciel stata 12 (2). La
variable distance du centre de santé ne figure pas dans la base de
données MICS 2006 ce qui justifie le manque de données
(3). Proportion par région des enfants de moins de 5
ans parmi ceux qui sont vivants et nés 5 ans avant l'enquête qui
ont eu au cours des deux dernières semaines (i) la fièvre (ii) la
toux (iii) la diarrhée (4). Proportion par
région des enfants de moins de 5 ans parmi ceux qui sont vivants et
nés 5 ans avant l'enquête qui ont été
vaccinés du BCG, de la polio, de la DTCoq et de la rougeole (5).
L'introduction des variables vaccination et accouchement
assisté en 2010 a provoqué la multicolinéarité
d'où le manque de données
Note : les valeurs entre parenthèse représentent
les t de student, (*), (**), (***) représentent respectivement les
significativités au seuil de 10%, 5% et 1% La variable dépendante
est la probabilité que l'enfant décède ou non avant son
5ème anniversaire en 2006 et 2010 Cette probabilité
prend la valeur 1 et 0 sinon.
Source : Auteur à partir des bases de données
MICS 2006 et 2010
44
A la lumière de tous ces résultats, quelques
recommandations de politique économique méritent d'être
formulées afin d'orienter les actions des pouvoirs publics.
|
|