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La CIRGL et la résolution de la crise au Burundi. Portée et limite.

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par Yannick NKODIA
Université de Lubumbashi - Licence 2015
  

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2. Un appel au dialogue

La particularité de la résolution 2248(2015) est son attachèrent au respect de la souveraineté au Burundi.

Dans sa résolution , le conseil de sécurité « engage le gouvernement burundais et toutes les parties à rejeter toute forme de violence et exige de toutes les parties au Burundi qu'elles s'abstiennent de tout acte qui retrait en péril la paix et la stabilité dans le pays » , convaincu « qu'un dialogue véritable associant toutes les parties, fondé sur le respect de la constitution et de l'accord d'Arusha, serait la meilleure façon d'aider les parties prenantes burundaises à trouver une solution de consensus à la crise qui connait leur pays de préserver la paix et de consolider la démocratie et l'état de droit » .

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Concrètement, cette résolution appelée donc à un dialogue d'urgence entre le pouvoir et l'opposition.

C'est en ce sens que le conseil de sécurité exhorte le gouvernement burundais à coopérer avec la médiation menée par la communauté d'Afrique de l'Est sous l'égide de l'union africaine, afin de l'aider à organiser un dialogue inter burundais véritable, associant toutes les parties concernées par la paix, se trouvant aussi bien dans le pays qu'à l'étranger.

Afin de trouver une solution consensuelle, propre au Burundi, à la crise en cours.

Le conseil de sécurité s'est félicité de la décision prise par le secrétaire général de désigner un conseiller spécial pour la prévention des conflits, y compris au Burundi, pour mener et coordonner l'action de l'ONU face à la situation dans ce pays.

3. Absence de sanctions

La résolution adoptée est différente du projet de texte qui circulait depuis le 9 novembre 2015. Ce texte prévoyait des sanctions envers les responsables de violence. Mais le réalisme a poussé les membres du conseil de sécurité, en particulier la France, a accepté une résolution légèrement en deçà pour satisfaire les membres africains du conseil de sécurité et la Russie, qui s'opposaient à l'idée d'instaurer un régime de sanctions, jugé » contre-productifs ».

La Russie et les pays africains membres du conseil (Angola, Nigeria, Tchad), initialement réticents, ont donné leur aval à la résolution après qu'une référence explicite à des sanctions eut été retirée du texte initial. La Russie qui a droit de veto, considérée en effet que la crise burundaise est un problème interne alors que les occidentaux redoutent qu'elle ne dérape en génocide avec des implications régionales.

La France qui a préparé le projet de Résolution se défend pour autant d'avoir adopté une résolution à minima, qui placerait l'union africaine en acteur principal pour résoudre cette crise.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon