2-2-2- Gestion des déchets solides par les
ménages
Dans la ville de Lokossa, 40 % des ordures
ménagères sont déposées aux abords des concessions,
contre 11 % sur des dépotoirs sauvages (photo 2), 10 % dans la
brousse, 8 % dans la rue et 7 % pour les autres modes de rejet. A cela
s'ajoute l'enfouissement des ordures dans des trous à 20 % et un
léger taux de collecte par la `'voirie privée-ONG'' dans l'ordre
de 4 % (Mairie de Lokossa).
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Photo 2 : Dépotoirs sauvages aux
abords d'une concession dans le quartier Tchicomè
Prise de vue :
Mikponhoué, avril 2011
Un regard sur cette photo montre les conditions de vie
insalubre créées par les dépotoirs sauvages dans la ville
de Lokossa et les risques sanitaires immédiats que cela pourrait
engendrer sur les ménages avoisinants.
En dépit du déversement des ordures aux abords
des concessions, la collecte des déchets solides par les structures de
collecte des ordures est un peu mieux observée, quoique la proportion
soit faible (seulement 12 % des enquêtés souscrivent à un
abonnement auprès de structures de collecte des ordures
ménagères). Mais l'invariant partout dans la ville de Lokossa est
que les abords des concessions est un lieu privilégié de rejet
des ordures ménagères.
En ce qui concerne le stockage des déchets, il se fait
souvent à domicile et à l'aide des récipients
usagés tels que les bidons coupés, les paniers, les sacs, etc.
qui servent de poubelles. Ailleurs, les ordures ménagères sont
mises en tas/trou dans la cour.
Dans la ville de Lokossa, il existe un système formel
de gestion des déchets solides ménagers. Un plan de zonage permet
de quadriller les 8 quartiers de ville en 7 zones. La gestion des ordures
ménagères dans chaque secteur délimité a
été confiée à au moins une des quatre structures de
collecte des ordures existantes.
Cependant, le système de gestion des ordures mis en
place ne fonctionne pas bien. Six zones sur sept n'ont pas de site de
décharge intermédiaire et le seul qui existe (Tchicomè)
n'est pas fréquemment utilisé. La photo 2 montre le site de
décharge intermédiaire de Tchicomè.
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Photo 3 : Site de transit des ordures
ménagères de Tchicomè
Prise de vue :
Mikponhoué, avril 2011
La photo présente le site de transit des ordures
ménagères de Tchicomè. Le site semble abandonné
à cause de son éloignement par rapport aux autres quartiers de
villes. Parfois, les agents de pré-collecte doivent parcourir plusieurs
kilomètres (plus de 3 km) avec leurs charrettes avant de pouvoir
déposer les ordures sur le site. Les ordures ménagères
sont ainsi très souvent déversées sur d'autres sites
illégaux tels que les bas-fonds et autres lieux publics (ponts, abords
d'établissements scolaires, de maison etc.).
Il existe ainsi une certaine anarchie dans la
pré-collecte et le regroupement des ordures collectées.
Associés à cela, d'autres phénomènes comme les
abonnements parallèles de certains ménages qui conduisent aussi
au déversement des déchets en cours de route et hors du site de
regroupement, etc. Les structures de pré collecte n'ont aucune
obligation formelle avec l'administration communale et il n'y a pas de contrat
qui les lie; et aucune répression n'est faite pour les contrevenants.
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