INTRODUCTION GENERALE
L'eau est toujours considérée comme étant
un élément indissociable de la vie et en particulier de celle des
populations humaines dont elle a influencé l'histoire et
conditionné le développement. Elle est aussi un des principaux
vecteurs de la transmission de nombreuses maladies qui sont à l'origine
d'importantes épidémies humaines ou animales. Ces maladies
d'origine hydrique sont des infections essentiellement dues à des
(bactéries, virus, algues et/ou protozoaires). Il peut s'agir de
micro-organismes pathogènes ou potentiellement pathogènes
(Opportunistes) et ce en quantité supérieure au seuil
d'infectiosité. Le risque microbiologique provenant du pouvoir
pathogène de ces germes est conditionné non seulement par les
propriétés de l'agent infectieux mais aussi par la
réceptivité de l'hôte (Dupay, 2013).
De nos jours, notre société est à la
recherche d'un équilibre entre le développement et la
préservation des ressources naturelles. L'anthropisation des milieux
aquatiques, suite aux diverses activités humaines, n'est pas sans
conséquence. Il en résulte souvent une modification de leurs
qualités. De telles variations peuvent entraîner la
prolifération de micro-organismes divers. Parmi ces germes,
naturellement présents dans l'environnement, des bactéries du
genre Legionella et des amibes libres sont souvent isolés de
ces milieux (Fliermans et al., 1981). Ces derniers microorganismes
sont souvent reconnus avoir colonisé des systèmes et des
réseaux de distribution d'eau en générant
généralement des biofilms. Malgré la mise en place de
traitements divers, une recolonisation des réseaux par ces
légionelles a été observée (Declerck et al.,
2007).Le maintien de la contamination peut être favorisé par
la présence de biofilms (Declerck et al., 2007). Les biofilms
constituent des réservoirs pour plusieurs espèces de
micro-organismes et fournissent une protection vis-à-vis des agressions
extérieures. Ils permettent aussi aux bactéries de survivre
à l'action des désinfectants et de reformer de nouveaux biofilms.
La présence de protozoaires, surtout les amibes capables de
résister aux désinfectants assure très probablement la
protection de ces bactéries. En effet, les légionelles sont
capables d'infecter des amibes, d'y survivre et de s'y multiplier (Borella et
al, 2005). Ces dernières peuvent être par la suite
libérées dans l'environnement et colonisées des biofilms
ou infectées l'homme.
Dans ce contexte, ce présent travail vise
l'étude de deux aspects biologiques et complémentaires chez les
amibes et les légionnelles à savoir :la réplication de
L.pneumophila chez deux souches amibiennes isolées à
partir de certains écosystèmes aquatiques de Marrakech, d'une
part et l'évaluation de la cytotoxicité des légionelles
vis-à-vis de ces amibes, d'autre part.
Etude de la relation entre des bactéries Legionella et
des amibes 1
Chapitre 1: Aperçu bibliographique
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