Analyse de la performance sociale d'une institution de microfinance.( Télécharger le fichier original )par Michel MWILAMBWE MUVUALA Institut superieure de commerce de Kinshasa - licencié en microfinance 2015 |
3.3. Avantages et inconvénients liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociauxLa prise en charge des problèmes sociaux, économiques et environnementales par les entreprises comporte des avantages et inconvénients (40(*)), notamment : 1. Avantages liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux 1) L'image : toute entreprise qui assume ses responsabilités sociales apparaît comme un bon citoyen aux yeux des autres agents économiques (consommateurs, gouvernements, fournisseurs, employés, groupes de pression appelées lobbies, etc.) et bénéficie d'une meilleure image. Cette attitude peut produire un effet positif sur ses relations avec d'autres groupes au sein de la société (tels que les syndicats, la communauté et les investisseurs) et améliore sa rentabilité économique et financière. 2) L'amélioration de l'environnement : si les entreprises améliorent l'environnement dans lequel elles évoluent, il en résulte une plus grande prospérité à long terme. Les programmes de qualité de vie au travail par exemple, permettront aux employés de travailler dans un milieu plus agréable. Ce qui augmentera sa productivité tout en réduisant le taux de renouvellement et d'absentéisme du personnel. 3) la viabilité à long terme : dans le cas où les entreprises ne joueraient pas leur rôle social, d'autres pourraient s'en charger, ce qui risquerait fort de réduire leur pouvoir et leur responsabilité au sein de la société. 4) L'intervention réduite de l'Etat : plus les entreprises participent à la résolution des problèmes sociaux, moins l'Etat interviendra en adoptant des règlementations. Or ces dernières tendent à limiter la liberté des entreprises et de la société dans son ensemble. 5) La rentabilité possible : les difficultés sociales peuvent devenir souvent des bénéfices. Dans le cas où les entreprises utiliseraient efficacement les compétences gestionnaire, l'esprit d'innovation et de créativité de leurs employés pour remédier tant aux problèmes sociaux qu'aux difficultés d'affaires, elles pourraient en tirer bénéfices. 2. Inconvénients liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux 1) La perte de bénéfices : advenant que les entreprises consacreraient leurs ressources financières et humaines à résoudre des problèmes sociaux plutôt qu'économiques, leur rendement et leur compétitivité risquerait de s'amenuiser. Cela aura comme conséquence une hausse des coûts et de prix. Or la diminution du rendement économique (bénéfices) représente une perte sociale beaucoup plus importante que toute forme d'avantages sociaux que pourraient générer les entreprises. 2) L'élément coût : pour les entreprises disposant des ressources limitées. Dans le cas où elles en consacrent trop à des programmes sociaux, cela pourrait compromettre le rendement de leurs activités à long terme. Elles auraient en effet moins d'argent à dépenser pour l'agrandissement de leurs usines, la modernisation de leurs installations ainsi que la recherche et développement. En outre, si les entreprises ont à payer pour tels programmes et refusent de le faire en utilisant leurs bénéfices, elles augmenteront le prix de leurs produits, de sorte qu'au bout du compte ce sont tous les membres de la société qui paieront la note. 3) le manque de compétence dans le domaine social : certains dirigeants n'ont pas eu une formation axée sur la résolution des problèmes économiques et sociaux. Ils ne possèdent ni l'expérience ni les compétences requises pour s'occuper des programmes sociaux et ne seraient pas dans leurs éléments s'ils devraient le faire et peuvent donc pas relever ce défi avec succès. 4) Le manque de soutien : les groupes de la société (communautés locales, société civile etc.) ne s'entendent guère sur l'ampleur du rôle que devrait jouer les entreprises dans le domaine social. Advenant ce fait que l'Etat leur accorde plus de pouvoir, elles évolueraient dans un environnement hostile. * 40Pierre G. BERGERON, La gestion dynamique (concepts, méthodes et applications), éd. Gaëtan Morin, Paris, p.839 |
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