Chapitre 0 : INTRODUCTION GENERALE
01. Introduction
De nos jours, aucune entreprise qui se veut compétitive
ne peut ignorer sa responsabilité sociale. L'importance de ce concept
est universellement reconnue, surtout dans le cadre des institutions qui oeuvre
dans le social par vocation, comme c'est le cas avec la nouvelle forme des
entreprises financières de détail, les institutions de
microfinance.
La microfinance s'est imposée comme un outil
d'inclusion des exclus du système bancaire classique, offrant des
services aux « non bancables », à ceux qui ne
peuvent offrir des garanties physiques ou qui résident dans des zones
reculées, enclavées, isolées des services financiers. Pour
répondre à ce souci d'inclusion, les bases de fonctionnement des
institutions de microfinance (IMF) ont reposé sur les liens sociaux et
la proximité avec les bénéficiaires.
Sur ces principes, la microfinance a rencontré un
succès réel et beaucoup de projets et d'initiatives
expérimentées dans des nombreux pays, ont gagné en
puissance. La phase de croissance et la multiplication des
expérimentations ont alors apporté la preuve qu'on pouvait servir
les « non bancables » (1(*))
Les IMF ont alors le plus souvent affiché leur mission
de lutter contre la pauvreté, d'insérer les exclus dans le
circuit de l'activité économique et de leur rendre leur
dignité. Cependant, les performances sociales étaient
considérées comme acquises, comme intrinsèques au mode de
fonctionnement des IMF. A ce stade, la question de l'impact économique
sur les bénéficiaires s'est posée, essentiellement sous
forme « combien apporte un dollar prêté en revenu
supplémentaire pour le bénéficiaire ? ». La
période de la consolidation et la marche vers la pérennisation
des IMF ont focalisé l'attention sur les questions de viabilité
financière et de viabilité institutionnelle. Pourtant, à
l'heure actuelle, les objectifs sociaux des IMF sont souvent questionnés
au niveau international : quelle est la population réellement
touchée par les IMF ? Comment peut-on combiner à la fois les
objectifs sociaux et les objectifs de pérennité des IMF ?
Quels sont les risques de dérive de la mission initiale ?
Voilà les questionnements qui nous guiderons dans la
compréhension et l'exploitation de notre sujet.
Il est plus qu'indispensable, avant de se lancer dans le
processus de création d'une entreprise de prendre en compte les
responsabilités sociales auxquelles la nouvelles entreprise devra faire
face, et l'insérer dès le départ dans son business
plan.
La responsabilité sociale est un concept actuellement
en vogue au sein des entreprises occidentales, et qui doit l'être aussi
dans les entreprises africaines en général, et dans celles de la
RDC en particulier ; surtout qu'aux jours d'aujourd'hui le monde est
devenu un petit village planétaire.
Les experts du monde des entreprises sont unanimes sur le fait
que la responsabilité sociale est un concept dont l'importance ne
saurait être sous-estimée.
Dans les pages qui suivent, nous essayeront d'analyser le
concept responsabilité sociale adaptée aux entreprises de
micro-finance, en passant par le cadre théorique du sujet et la
présentation du champ empirique.
0.2. Problématique
Alors que dans le monde occidental la plupart des entreprises
sont déjà convaincu de la pertinence du concept
responsabilité social, l'on observe que peu d'entreprises congolaises y
prêtent attention.
Ce concept semble- t- il n'a pas encore
pénétré l'esprit des hommes d'affaires de la
République Démocratique du Congo.
Certains d'entre eux le qualifient de très couteux, et
les autres profitent pensons-nous de l'ignorance des
bénéficiaires du social et de la négligence de l'Etat
congolais qui n'est pas à notre avis très regardant sur ce qui se
passe au sein de ces entreprises. D'où la perception du social est
très controversée dans le chef des entreprises congolaises en
général, et au sein des IMF en particulier. Ainsi peu d'entre
elles se donne la peine d'en tenir compte.
Toutefois, d'aucun n'ignore que le secteur de micro-finance
prend de plus en plus de l'ampleur dans notre pays, surtout que le gouvernement
actuel a mis un accent particulier sur la création de la classe moyenne
au sein de la population congolaise ; et ceci doit passer par un soutien
accru de la petite et moyenne entreprise(PME) et de la petite et moyenne
industrie(PMI).
Le soutien ou financement de ces PME et PMI doit être
tenu par le secteur de la micro-finance. C'est pourquoi plusieurs
investisseurs s'y intéressent aujourd'hui plus que hier.
L'un des indices de l'importance que prend ce secteur, est le
nombre des IMF qui s'installent dans notre pays.
Face à un tel contexte en pleine mutation et favorable
à l'investissement dans le secteur de micro-finance, il ya lieu de se
poser quelques questions :
· Quelle est l'importance qu'ADVANS BANQUE accorde au
social ?
· Quelle est la performance d'ADVANS BANQUE dans ses
responsabilités sociales ?
· Dans ce domaine, l'IMF est- elle aux diapasons des
autres IMF à travers le monde ou pas ?
0.3. Hypothèse
D'autant plus que le concept responsabilité sociale est
devenu une notion indispensable au sein d'une entreprise, l'institution de
micro-fiance ADVANS BANQUE y aurait accordé une importance
particulière et elle est aux diapasons des autres IMF à travers
le monde sur la matière, car aux jours d'aujourd'hui, il est presque
naturel que les IMF portent une attention particulière sur leur
façon de définir leurs missions sociales et la manière
dont elles les mettent en pratique dans leur mode de fonctionnement (actions
spécifiques, les systèmes de gestion et d'information,
etc.)
0.4. Méthodes et techniques de recherches
A. Méthodes
Nous avons organisé la recherche grâce à
la méthode structurelle, qui est un outil de structuration d'une
réflexion.
Elle offre la possibilité de décrire un
système à l'aide d'une matrice mettant en relation tous les
éléments constitutifs de ce système.
Partant de cette description, cette méthode a pour
objet de faire apparaitre les principales variables influentes et
dépendantes, et par là les variables essentielles à
l'évolution du système.
L'entreprise étant un système, cette
méthode nous a permis de l'analyser en profondeur.
B. Technique
La technique d'interview, la technique documentaire et la
technique d'observation indirecte nous ont permis de récolter les
données.
0.5. Délimitation spatio-temporelle
Ce travail se focalise sur une IMF à l'occurrence
l'ADVANS BANQUE CONGO qui est une Banque spécialisé dans la
microfinance en République Démocratique du Congo, de 2010
à 2013
0.6. Choix et intérêt du sujet
A. Choix
Le choix de ce sujet a été motivé par son
importance et son actualité, car la responsabilité sociale est
l'un de concepts les plus en vogue dans le monde des affaires aux jours
d'aujourd'hui.
B. Intérêt
Une fois ces recherches étalées sur les rayons
d'une bibliothèque, ils apporteront des informations à d'autres
chercheurs, et permettront aux lecteurs de se faire une idée sur ce
qu'est la responsabilité sociale au sein de l'IMF en étude.
En outre, ce travail est un outil indispensable pour les
entrepreneurs qui s'intéressent au secteur de micro-finance. Il leurs
fournit des informations sur ce qui les attends sur le plan de la performance
sociale.
Ce travail permettra également à l'IMF en
étude d'analyser les produits et service qu'elle a mis en place pour
voir s'ils lui permettent de réaliser la performance sociale dans son
domaine qui est la microfinance. Car, pour les bailleurs et les promoteurs des
IMF, il est important que les IMF démontrent l'impact de leurs
activités. La microfinance étant utilisée comme outil de
lutte contre la pauvreté, les bailleurs des fonds en sont de plus en
plus demandeurs ; ils veulent savoir si réellement leur argent a
servi à toucher les pauvres et à améliorer la condition de
vie des groupes cibles. Il est important pour nous de souligner que ce travail
ne va pas mesurer le social de l'IMF. Mais il pourra nous être possible
d'analyser et de déterminer les mécanismes mis en place par l'IMF
afin de répondre aux besoins sociaux de sa clientèle.
0.7. Objectif du travail
A. Objectif général
L'objectif général de la présente
réflexion est non seulement de comprendre la place accordée par
ADVANS BANQUE au social, mais aussi de proposer des mesures de redressement de
ce concept au cas où l'IMF n'y accorderait pas une importance soutenue.
B. Objectifs spécifiques
Les objectifs specifiques de ce travail sont :
v Mener les enquêtes dans une IMF de la place, à
l'occurrence ADVENS BANQUE.
v Savoir la place que cette IMF donne au social.
v Analyser sa performance dans le social pour en ressortir les
points forts et les points faibles.
v Proposer des mesures de redressement de sa performance
rationnelle dans le domaine du social.
0.8. Canevas du travail
La suite de travail se développe en 3
chapitres :
Ø Notions et définitions des concepts
clés
Ø Présentation du champ empirique
Ø Analyse de la performance sociale de l'ADVANS
BANQUE
La conclusion mettra fin au présent travail
Chapitre I. NOTIONS SUR LES CONCEPTS CLES
Section 1 : Entreprise
1.1. Définition
L'entreprise est un concept qui a fait l'objet d'une abondante
littérature. En nous référant aux auteurs de
différentes disciplines scientifiques (le droit, l'anthropologie, la
sociologie, l'économie, etc.) nous trouverons que chaque auteur
définit le concept entreprise selon les objectifs précis qu'il
cherche à atteindre. Chacun donne une définition qui lui
facilitera la tâche dans ses explications.
`'Une entreprise, qu'elle soit industrielle, commerciale ou
financière, est un corps complexe multifonctionnel dont l'articulation
dépend de l'agencement adéquat de tous ses organes. Elle a une
structure organisationnelle formant un système de relations qui
régit le rapport entre les individus dans leur vie de travail. (2(*) )
`'L'entreprise peut aussi se définir comme étant
une entité économique d'un organisme financièrement
indépendant, produisant pour le marché des biens ou des
services(.3(*))
L'entreprise peut aussi être définie comme
étant un ensemble d'hommes, des capitaux et des biens organisés
pour remplir une fonction économique de production des biens et/ou de
prestations des services.
Ou encore comme une institution financièrement
indépendante exerçant une activité économique
visant la production, la commercialisation et la consommation des biens et
services.
1.1.1. Taille de l'entreprise.
Selon ce critère, on distingue les entreprises de
grandes taille, les petites et moyennes entreprises (PME), le micro et petites
entreprise (MPE) et les toutes petites entreprises (TPE) (4(*)). Il n'existe pas une
définition uniforme de la taille des entreprises. Chaque environnement
utilise des critères qui lui sont propres. C'est ainsi qu'une PME dans
un pays donné peut être considérée comme une grande
entreprise dans un autre pays. Quelle que soit la classification
adoptée, on fait souvent référence aux critères de
l'effectif (nombre des personnes occupées) pour définir la taille
d'une entreprise. Dans l'union Européenne par exemple, est
considérée comme :
1) Micro entreprise : entreprise de 0 à 9
personnes employées,
2) Petite entreprise : entreprise de 10 à 49
personnes employées ;
3) Moyenne entreprise : entreprise de 50 à 249
personnes employées ;
4) Grande entreprise : entreprise de plus de 249
personnes employées
5) les multinationales
Selon le Petit Robert, une Multinationale ou une Transnational
est une entreprise qui est implantée dans plusieurs pays par le biais de
ses filiales dont elle détient tout ou une partie du capital. Selon le
dictionnaire la Rousse, la Multinationale est un groupe industriel, commercial
ou financier dont les activités et les capitaux se répartissent
entre divers Etats.
D'après Charles Albert MICHALET (5(*)) une Multinationale est une
entreprise le plus souvent de grande taille, qui à partir d'une base
nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans
plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçue
à l'échelle mondiale. Nous pouvons aussi considérer ce que
Chantal NOLAN professeur d'histoire à l'université de Boston a
dit sur les Multinationales. Pour lui, les Multinationales s'occupent
principalement des capitaux, des biens et des technologies extrêmement
flexibles. Elles pensent d'une manière globale et n'ont pas une certaine
loyauté spécifique. Elles prennent leurs décisions selon
des questions d'économie d'échelle, de politique fiscale et de
rapatriement des profits (6(*)). Partant de définitions données par
ces différents auteurs, nous pouvons nous donne une idée, ainsi
nous pouvons dire qu'une Multinationale est une grande entreprise qui ne limite
pas son implantation dans son pays d'origine, elle s'étant dans
plusieurs pays grâce à des filiales qui la représente elle,
et ses intérêts, ces filiales sont soutenues totalement ou
partiellement par l'entreprise mère (le groupe).
1.1.2. Du point de vue du secteur
d'activité : on distingue les entreprises du secteur
primaire, secondaire et tertiaire. Les entreprises du secteur primaire
concernent les activités relatives à l'agriculture, à
l'élevage, aux mines et à toute exploitation de matières
premières. Elles produisent des biens de consommation sans pour autant
les transformer. Les entreprises du secteur secondaire. Elles concernent les
activités de transformation des matières premières en
produits finis. On retrouve ces activités dans les firmes (entreprises
industrielles). Les entreprises du secteur tertiaire Ces entreprises produisent
des services (banques, assurances, ...). Dans ce cas, il
s'agit des entreprises commerciales et de services.
Actuellement, suite au remarquable essor de Nouvelles
technologies de l'information et de la communication (NTIC), on parle du
secteur quartenaire qui regroupe les entreprises travaillant dans ce domaine.
Il sied de signaler ici que dans la catégorie des entreprises bancaires,
il ya les banques classiques ou commerciales et les institutions de micro
finance qui s'occupe du financement des micros entreprises.
Au regard du capital minimum et des
opérations autorisées, L'Instruction n°1 aux Institutions de
Micro Finance du 13 septembre 2003 telle que modifiée le 18
décembre 2005, regroupe les Institutions de Micro Finance en trois
catégories, à savoir :
Ø les Entreprises de microcrédit de
première catégorie qui accordent à un client des
microcrédits ne dépassant pas l'équivalent de USD 250 par
cycle, sans nécessairement poursuivre un but lucratif ;
Ø les Entreprises de microcrédit de
deuxième catégorie qui octroient des
micro-crédits à leurs clients dans un but
lucratif ;
Ø les Sociétés de Micro Finance.
Contrairement aux deux premières catégories qui
ne peuvent qu'octroyer du crédit,
Les sociétés de Micro Finance sont
habilitées à collecter l'épargne et octroyer le
crédit. .
Du point de vue de leur
régime juridique : on distingue trois catégories
d'entreprises, notamment :
a. Entreprises mixtes ou paraétatiques
Elles appartiennent en même temps aux particuliers et
à l'Etat qui sont responsables de leurs politiques. Ici, l'Etat et les
privés participent à la gestion de l'entreprise
conformément à la gestion de l'entreprise et à la
législation en vigueur dans le pays où elles sont
implantées.
b. Les entreprises privées
Elles appartiennent aux particuliers qui sont les seuls
responsables de la politique générale de ces entreprises. Les
initiatives ne viennent que d'eux-mêmes. L'Etat ne participe pas à
la gestion de ces entreprises. Toutefois, leur fonctionnement est relatif
à la législation mise en vigueur le pays où elles sont
implantées. En outre, elles relèvent du droit privé.
c. les entreprises publiques
Dans le cadre d'une économie libérale, ce sont
les unités de production qui visent la satisfaction de
l'intérêt général. Dans ces entreprises, l'Etat est
le seul actionnaire. En outre, leur gestion est contrôlée
uniquement par le gouvernement et comporte un ensemble des contraintes
étrangères aux exigences du marché, soit dans le domaine
de leur résultat financier, soit celui de leur pouvoir
économique.
Section 2 : Notions sur la microfinance
2.1 : contexte général sur la
microfinance
La microfinance désigne l'offre de services financiers
à des individus ou des groupes d'individus pauvres, qui n'ont pas
accès aux services financiers formels, dans le but de satisfaire les
besoins de leurs ménages ou de leur micro entreprises. Elle part du
principe qu'un individu démuni financièrement est capable de
démarrer une activité génératrice des revenus pour
autant qu'on lui donne le petit coup de pousse nécessaire pour lancer
son projet. Prêter une petite somme d'argent(micro crédit)
à une personne qui gagne tout juste de quoi survivre, et ainsi, lui
permettre de développer une activité agricole, un petit commerce,
une micro entreprise : voilà un des services que peut offrir cet
outil de lutte contre la pauvreté.(7(*))
Actuellement, la microfinance s'ouvre progressivement à
la finance commerciale et voit ainsi l'arrivée de banques et fonds
d'investissement intéressés par les possibilités de gains
financiers. Cet engouement s'explique notamment par le processus de
pérennisation que connait le secteur. Un nombre croissant
d'organisations non gouvernementales, offrant initialement des services
microfinancier à petite échelle, se transforme en
société à but lucratif dans le but d'accéder aux
sources de financement commerciales et poursuivre leur croissance sur le long
terme. Ces organisations améliorent ainsi leurs performances
financières et développent leur capacité à
générer des profits. Pour les investisseurs, la microfinance
constitue une nouvelle classe d'actif combinant rendement financier et
sociale.
Cependant, la commercialisation et la professionnalisation de
la microfinance présentaient les risques de détournement de
mission et des pressions concurrentiel malsains que peut induire à une
approche focalisée sur la recherche de rentabilité. La
priorité donnée aux profits serait ainsi à l'origine des
dérives, tels que des glissements de cibles (abandon des pauvres au
profit des clientèles plus rentable), des pratiques de prêts
irresponsable menant au surendettement des clients et, de façon plus
général d'un appât du gain exagéré.
Cette croissance du secteur, alimentée par
l'arrivée des investisseurs privés, a un impact direct sur les
objectifs et le mode de fonctionnement des institutions de microfinance(IMF).
Celles-ci s'interrogent sur cette évolution et celle de leur mission
sociale ; interrogations qui ont mené à l'émergence
de la performance sociale des IMF.
2.1.1. Emergence de la microfinance :
Pour comprendre l'émergence de la microfinance, il est
important de comprendre certaines théories financières telles
que l'exclusion bancaires, les imperfections du marché ainsi que
les mécanismes de financement alternatif. Ces trois
phénomènes engendrent une belle histoire qui relate
l'émergence de la microfinance ainsi que de son évolution au fil
du temps. (8(*))
2.1.2. Exclusion bancaire :
L'accès au financement bancaire se fait
généralement sur la base de l'analyse de l'emprunteur, du projet
et des garanties apportées par ces derniers. Du fait lié à
l'absence d'historique et d'information détaillées sur la
situation de l'emprunteur et sa capacité de remboursement, les banques
s'appuient sur les garanties matérielles pour prendre la décision
d'octroi du prêt. Les emprunteurs potentiels qui ne peuvent apporter ces
garanties, se retrouvent en situation d'exclusion du prêt. Vallat et
Guérin (9(*)) parlent
de « creux bancaire ».
« L'exclusion bancaire » est le processus
par lequel une personne rencontre de telles difficultés d'accès
et /ou d'usage dans ce pratique bancaire, qu'elle ne peut pas ou plus mener une
vie sociale normale dans la société qui est la sienne (10(*) ). Quelque soit le pays
développés considéré, l'absence des relations
bancaire est un facteur de dégradation de la qualité de vie. Le
niveau de vie et la consommation de masse obligent les ménages à
recourir à des crédits et donc à entretenir
nécessairement une relation bancaire, à défaut, ils sont
socialement marginalisés.
« L'exclusion bancaire étant elle-même
une composante de désaffiliation sociale » (11(*))
Le problème est en effet d'importance, « plus
de 3 milliards des personnes dans le monde sont exclus du système
bancaire » (12(*)). Un chiffre qui va aller croissant avec la
précarisation et la montée du nombre des travailleurs pauvres.
L'exclusion bancaire n'est pas l'unique cause de la pauvreté et la
précarité (difficultés socio- économiques),
cependant, au même titre que le chômage, elle participe à la
dégradation de ce lien social.
Mise en place des mécanismes de financement
alternatif
Au fil du temps, nombreux mécanismes de financement
alternatif ont été proposés pour répondre à
cette problématique important du non accès aux sources de
financement.
Parmi ces mécanismes figurent :
- Le Financement informel
Il est apparu dans les années 1950, il se défini
comme un ensemble d'activités et d'opérations financières
légales mais qui ne sont pas officiellement enregistrées et
réglementées et qui échappent à l'orbite des
institutions financières officielles (13(*)). Ces formes de financements informelles sont
caractérisées par la proximité géographique, locale
et culturelle que l'emprunteur informel entretient avec le financeur ainsi que
les mécanismes incitatifs de remboursement mise en place.
- Le financement par les institutions publiques
Toujours dans les années 50, les gouvernements ont
intervenus dans les financements à fin de palier les imperfections des
marchés financiers. Ce mécanisme consistait à intervertir
dans la réglementation de taux d'intérêt à des
niveaux bas et la mise en place des institutions publique de crédit
subventionnées et dirigées vers une clientèle cible.
L'objectif de ces politiques de crédit subventionné était
donc triple : évincer le secteur informel, augmenter
l'efficacité économique(en rendant le crédit disponible
pour les pauvres), et réduire l'iniquité (en réduisant les
taux d'intérêt que ceux-ci devraient payer).
La faillite de nombreuses institutions publiques de
crédit et la persistance du secteur informel ont montrés que
l'intervention étatique ne permettait pas de mieux résoudre le
problème d'asymétrie d'information que les banques commerciales.
Ces échecs sont essentiellement dus à une mauvaise gestion. Par
exemple, il ya pas eu de mise en place des mécanismes d'incitation de
mobilisation de l'épargne. En effet, il était plus onéreux
de collecter l'épargne et de la distribuer sous forme de prêt que
de bénéficier de « larges subventions »
accordées par l'Etat (14(*) ).
- Le secteur financier semi-formel
A la suite de la déroute connue par des nombreuses
banques étatiques, un secteur financier semi-formel a
émergé. Le qualificatif de « secteur
intermédiaire » est également couramment utilisé
pour designer ces institutions qui sont formelles dans la mesure où
elles sont légalement reconnues, mais informelles dans le sens
qu'à quelques exceptions prés, elles ne sont pas sujettes
à la régulation et supervision bancaire (15(*)).
Les institutions les plus courantes qui composent ce secteur
sont les coopératives d'épargne et de crédit
(également identifiées comme des mutuelles ou encore de
crédit union) et les organisations non gouvernementales (ONG),
principalement sous la forme d'associations ou de fondations. Les fonds de ces
institutions proviennent à la fois de l'épargne des
adhérents qui peuvent, outre leur prise de participation,
bénéficier des dispositifs de dépôts et de
financements extérieures (ressources octroyées par les bailleurs
des fonds souvent originaires des pays du nord, subvention publiques).
Cette vision de la microfinance qui prévalait dans les
années quatre vingt, concevait la microfinance comme faisant partie d'un
programme intégré de lutte contre la pauvreté et la
vulnérabilité et d'amélioration du bien être des
populations pauvres. Cette approche fut qualifiée de « bien
être » par Woller, Dunford et Woodworth (16(*)). Basée sur une logique
de subsidiassions et de dépendance des bénéficiaires,
cette approche a toute fois engendré des taux d'arriérés
ainsi que des coûts de fonctionnement très important conduisant
à la disparation progressives de nombreux programmes de micro
crédit.
2.1.3. La primauté des institutions
financières formelles
En réaction aux critiques émises, une nouvelle
approche est apparue soutenue cette fois là par la Banque Mondiale et
les Nations Unis. Cette dernière inscrit le les programmes de
microfinances à l'intérieur d'une logique du marché et
à été qualifiée «institutionnaliste'' par
Woller, Dunford et Woodworth (17(*)) ou des «marché financier''. Elle insiste
notamment sur les distorsions sur le marché financier dont les subsides
sont à l'origine et la capacité limitée des donateurs
à répondre à la demande massive de microcrédits.
Ces nouvelles initiatives présentent deux
caractéristiques essentielles : une volonté de massification
du crédit ainsi qu'une volonté de pérennisation des
institutions. Cette approche préconise l'atteinte de la viabilité
financière et institutionnelle des programmes de microfinance à
un horizon de cinq à douze ans. Woller, Dunford et Woodworth, (18(*)). A cette fin, des taux
d'intérêt parfois fort élevé sont exigés aux
clients partant de l'hypothèse que ce qui compte avant tout pour ces
clients, c'est l'accès au crédit et non le coût de
celui-ci. L'objectif recherché n'est pas tant l'amélioration du
bien être en général des pauvres, mais
l'amélioration de l'accès aux services financiers pour les exclus
du secteur bancaire traditionnel.
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la Microfinance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de service plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) Et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la Microfinance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de microcrédit aux pauvres,
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
Le micro crédit a pris véritablement son essor
dans les années 1980, bien que les premières
expérimentations remontent au début des Années 1970 avec
la Grameen Bank au Bangladesh. En Afrique, les pratiques de microfinance sont
encore plus anciennes ; en effet, les premières coopecs ont
été crées au cours des années 1960 dans des pays
comme le Burkina Faso ou le Cameroun. Au Burundi, les coopecs ont
fêté leurs 20 ans d'existence au mois de mai 2005. D'autres
institutions de microfinance ont vu le jour à partir des années
1990(19(*)).
Comme nous l'avons expliqué auparavant, la Microfinance
s'est développée en réponse aux échecs des
programmes gouvernementaux d'attribution de crédits aux paysans pauvres.
Il commençait à paraitre évident que les personnes
à pauvres revenus pouvaient avoir accès à des services
financier adaptés. Cette évolution des mentalités
permettait de percevoir les personnes à faibles revenus, non plus comme
objets de la charité, mais plutôt comme des partenaires du
développement. .
2.1.4. Caractéristique de la micro
finance :
Une caractéristique principale du microcrédit,
et qui est à l'origine de l'exclusion bancaire de la population pauvre,
réside dans les risques importants qui y sont associés et qui se
rattachent à la nature du client et à sa
solvabilité ; ces risques sont nés de la relation d'agence
qui relie la banque à l'emprunteur.
En effet, la définition de la micro finance a fait
l'objet de nombreux débats et d'approches multiples. Selon Tolleneer
(2002), il est possible de s'accorder sur un certain nombre de
dénominateurs communs à ces définitions :
v La micro finance est un outil de développement parmi
d'autres de lutte contre la pauvreté et l'exclusion des populations
défavorisées. La micro finance est constituée d'un
ensemble des services financiers (crédits, épargne,
assurances...) qui visent à permettre aux populations exclues du
système bancaire classique d'améliorer leurs revenus, par
l'augmentation des ressources de ménages et l'accès au capital
financier. (20(*))
v La micro finance favorise la création et le
développement de petites activités économiques rentables
par l'accès aux financements externes et à la mobilisation de
l'épargne. Ces entités économiques appartiennent
généralement au secteur informel et sont aussi appelées
micro-entreprises.
La micro finance se définit donc par :
v Sa cible : les populations défavorisées
(pauvres) exclues de l'accès aux systèmes financiers
classiques ;
v Son objet : un instrument de lutte contre la
pauvreté (instrument parmi d'autres, utilisé en soi ou
intégré dans un projet ou programme) ;
v Ses fonctions financières d'épargne, de
crédit, d'assurance, de coffres, développés en dehors du
système financier formel ou bancaire classique ;
v Sa visée : le développement et/ou la
création d'activités économiques rentables et
pérennes, ainsi que l'accroissement des ressources des
ménages.
A ces éléments généraux de
définitions s'ajoutent des traits caractéristiques particuliers
à microfinance. Ils concernent :
Ø Le niveau des montants financiers : on parle de
« micro » crédits. Il est généralement
admis que le montant des crédits se situe entre 20 et 1000$ ;
Ø Le terme ou échéance de
remboursement : sous des formes variées (remboursement journalier,
hebdomadaire, mensuel, .., ou parfois à terme échu), le terme de
remboursement du crédit est généralement court. Le plus
souvent il ne dépasse pas 12 mois ;
Ø Les conditions d'accès et d'octroi du
crédit : les formalités et procédures
nécessaires pour formuler une demande de crédit sont les plus
simples possibles. Le temps entre la demande et l'octroi du crédit est
le plus court possible.
Les garanties recherchées par les institutions de
microfinance se trouvent généralement en dehors du champ des
garanties classiques du système bancaire commercial.
2.1.5. Rôle et importance de la micro finance
Pour jouer son rôle fondamental à savoir
l'intermédiation financière, une institution de microfinance doit
offrir des services d'épargne et de crédit. Son rôle n'est
pas de tout faire mais d'offrir des services financiers de manières
professionnelle, viable et adapté aux besoins de la clientèle
pauvre.
D'une manière générale, les institutions
de micro finance ont aussi pour rôles l'animation, l'information, le
contrôle et la formation.
La microfinance est certes un outil utile et potentiellement
efficace pour combattre la pauvreté. Le simple fait que le
microcrédit permette à des milliers sinon des millions des
personnes de se libérer des usuriers et la pauvreté, devrait
être un argument suffisant pour reconnaitre le rôle positif qu'il
peut jouer dans la vie économique et sociale de ces personnes.
La finalité d'une intervention en microfinance n'est
pas d'offrir des services financiers, mais aussi et surtout de promouvoir le
développement économique d'un quartier, d'une région, d'un
secteur ou d'une filière.
Il est important de réaliser qu'une institution de
microfinance ne sera jamais viable si les activités économiques
qu'elle finance ne sont elles-mêmes viables.
L'institution de microfinance, pour fonctionner doit recevoir
l'épargne des membres et des usagers et transformer ces épargnes
en crédits octroyés aux membres et aux usagers en déficit
de financement (21(*)).
Pour que leurs actions soient possibles il faut que le taux
d'intérêt soit suffisant pour financer le fonctionnement.
De nombreux problèmes se posent ainsi aux IMF. Elles
doivent suffisamment procéder à une collecte de l'épargne,
ce qui signifie qu'elles doivent proposer de taux d'intérêt
attrayant et elles doivent suffisamment attirer des membres et
usagers ou elles doivent avoir suffisamment des membres ayant une
capacité d'épargne.
En effet, elles doivent trouver des membres et des usagers
à déficit de financement et qui réclament de
crédits, et pour cela, elles doivent proposer des taux
d'intérêts compétitifs qu'ils soient.
De ce fait, les IMF doivent pour réussir cette
tâche, proposer des portefeuilles diversifiés aux membres et
usagers.
L'IMF doit aussi regarder ses concurrents qui sont les banques
et proposer des conditions d'adhésion souples, susceptible d'attirer
suffisamment des membres.
2.2 Contexte spécifique de la microfinance en
RDC
Le terme micro finance fait référence à
la prestation de services financiers (épargne, prêts, transferts
d'argent au niveau national ou international, et même assurance) aux
personnes à faibles revenus, qu'elles soient salariées ou
travailleurs indépendants(22(*)). Dans le cas de la République
Démocratique du Congo [RDC], les services financiers de proximité
sont offerts par des coopératives d'épargne et de crédit,
des ONG (organisations non gouvernementales), des sociétés et
entreprises de micro finance, des sociétés de transfert d'argent,
et, plus récemment, par de nouvelles banques spécialisées
et par quelques banques explorant le marché de la bancarisation de
masse
2.2.1. Cadre légal et réglementaire de
l'activité de micro finance en RDC (23(*))
La RDC dispose de deux textes légaux et une
instruction de la Banque Centrale pour régir la famille de structures de
financement de proximité : la loi 002/2002 du 02 février 2002
portant dispositions applicables aux COOPEC et la loi 003/2002 du 02
février 2002 relative à l'activité et au contrôle
des établissements de crédit et enfin l'instruction No 1 aux IMF
du 13 septembre 2003 telle que modifiée et complétée le 18
décembre 2005.
Sur le plan institutionnel, le Ministère des finances
assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur
financier en RDC. Il constitue aussi la tutelle de la Banque Centrale du
Congo.
La Banque Centrale du Congo (BCC) est l'autorité de
réglementation, d'agrément et de supervision de tous les
établissements financiers.
Le Ministère de Petites et Moyennes Entreprises (MPME),
actuellement fusionné avec le Ministère du Commerce est en charge
de la promotion du secteur de la microfinance en RDC.
1. Les formes juridiques et institutionnelles
Les institutions de
financement de proximité peuvent revêtir plusieurs formes
légales dans le contexte congolais.
a) Diversité des acteurs autorisés
par la législation : Il existe une
diversité de catégories possibles pour consentir du crédit
et réaliser tout ou partie des opérations de microfinance au
regard de la réglementation financière. La loi bancaire
n°003-2002 prévoit cinq catégories : banque,
coopérative d'épargne et de crédit, caisse
d'épargne, institution financière spécialisée et
société financière.
En plus de ces cinq catégories, on trouve
essentiellement les institutions de microfinance (IMF) subdivisées en
trois niveaux, les messageries financières, les organismes sans but
lucratif consentant du « crédit social » et le service des
comptes chèques postaux.
Les banques agréées,
sont constituées sous forme de SARL. Le capital minimum prévu est
la contrepartie en francs congolais de 1,5 million USD. Le processus pour
créer une SARL peut être long car, il suppose une autorisation de
l'Exécutif. Octroyée autrefois par ordonnance ou décret
présidentiel et, depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle
constitution, en principe par un décret gouvernemental [24(*)]
Les banques peuvent exercer l'ensemble des opérations
bancaires. Il existe en RDC des banques spécialisée dans la
microfinance
[25(*)], et d'autres banques
ont rajouté des services de microfinance à leurs
opérations.
Le secteur bancaire est ouvert aux investisseurs
privés, nationaux et internationaux.
Les coopératives d'épargne et de
crédit, font en outre l'objet d'une loi spécifique
(loi 002-2002 du 2 février 2002) ; il n'est pas prévu de capital
minimum. Les coopératives financières de premier niveau («
coopec ») peuvent s'organiser en réseaux, avec des structures de
deuxième niveau (« coocec ») et de troisième niveau
(« union »). Elles peuvent recevoir des dépôts de leurs
membres et leur consentir du crédit, mais leur compétence
financière est limitée : elles ne sont pas
intégrées au système national de paiement.
La réglementation applicable présente certaines
limites
[26(*)], par rapport aux
enjeux de la croissance et de la professionnalisation de l'activité.
Comme exemple, bien qu'elle prévoie l'organisation en réseau, il
n'est pas intégré de disposition spécifique permettant une
planification de la structuration et de la concentration de la multitude des
« coopec » éparses à travers le pays.
La prise en compte par les textes réglementaires de ces
dimensions dans le cadre d'une vision stratégique du secteur et de la
supervision à moyen et long terme constitue un enjeu majeur pour cette
catégorie d'établissements de crédit.
La CADECO (Caisse d'Épargne du Congo), est un
établissement public dont la vocation est de collecter l'épargne
populaire. Elle se trouve en situation de quasi-cessation d'activité
depuis plusieurs années.
Les institutions financières
spécialisées (IFS), sont le plus souvent des
structures publiques « auxquels l'État a confié une
mission d'intérêt public », comme par exemple le Fonds
de Promotion de l'Industrie (FPI), le fonds national de la microfinance.
Les sociétés
financières, ne peuvent en principe pas recevoir de
dépôts à vue du public, et « ne peuvent effectuer
que les opérations de banque résultant soit de la décision
d'agrément qui les concerne soit des dispositions légales et
réglementaires qui leur sont propres »
[27(*)]. Les
sociétés financières sont ouvertes aux investisseurs
privés pour réaliser des activités de crédit en
RDC.
De par le monde, les sociétés de crédit
à la consommation et de leasing / crédit bail sont souvent
agréées en tant que société
financière. Cette catégorie peut aussi abriter des
établissements spécialisés dans le micro-crédit.
Les institutions de microfinance
(IMF) ne font pas partie des établissements de
crédits relevant de la loi bancaire n° 003-202 et sont
régies plutôt par l'instruction n°001 aux IMF.
Les IMF sont classées en trois niveaux par
l'instruction n°001 :
- les Entreprises de
microcrédit de première catégorie (IMF 1)
- les Entreprises de microcrédit de
deuxième catégorie (IMF 2)
- les Sociétés de microfinance (IMF
3)
Depuis la réforme de décembre 2005,
les IMF 1 ne peuvent plus recevoir de
dépôts du public, et leur capital minimum a été
porté à 15 000 USD. La forme juridique est libre, sous
réserve du droit des personnes morales ; pour cette raison la BCC estime
que la forme associative / ONG n'est pas possible et demande la constitution
sous forme de société (simple société civile ou
mieux, sous forme de SPRL). Les opérations de crédit sont
plafonnées à 250 USD par client.
Les IMF 2 ne peuvent recevoir de
dépôts du public que de manière accessoire
[28(*)] et par
dérogation de la BCC. En application du droit des
sociétés, pour recevoir des fonds du public elles devraient
être constituées sous forme de SARL. Leur capital minimum est de
50 000 USD.
Enfin, les sociétés de microfinance
(IMF 3) sont des SARL autorisées à
collecter l'épargne du public et à leur octroyer du
crédit. Leur capital minimum est de 100 000 USD.
Le capital des IMF, lorsqu'il est constitué sous forme
de société, est ouvert aux investisseurs privés nationaux
et internationaux, y compris aux ONG nationales ou internationales intervenant
en microfinance.
Les messageries
financières ne sont pas des établissements
de crédit en application de l'article 5 de la loi 003-2002, qui les
exclut d'octroyer des crédits au même titre que d'autres
structures
[29(*)]. Elles demeurent
soumises aux obligations déclaratives demandées par la BCC, et
sont soumises plus spécifiquement à l'instruction administrative
BCC n° 006
[30(*)]. Une messagerie
financière peut être constituée sous forme de SPRL. Afin de
renforcer la force obligatoire et la stabilité de la
réglementation, il est prévu de légiférer dans ce
domaine.
Un intermédiaire financier autre qu'une banque
[31(*)] pourrait utiliser
cette catégorie pour disposer d'un outil habilité à
effectuer des transferts de
fonds. Cette catégorie
pourrait être utilisée par les banques et institutions
financières dotées d'un réseau d'agences restreint, pour
étendre leurs services financiers auprès d'une plus grande
fraction de la population dans le cadre d'une approche de « banque sans
agence » utilisant les services de revendeurs détaillants pour la
gestion du service de caisse
[32(*)].
Enfin les « organismes sans but
lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des
motifs d'ordre social, accordent sur leurs ressources propres, des prêts
à des conditions préférentielles à certains de
leurs membres » ne sont pas réglementés
[33(*)].
Cette catégorie, issue de la législation
bancaire française et fréquente en zone francophone, peut
permettre à une ONG, association sans but lucratif (ASBL) voire à
une association coopérative
[34(*)] de consentir du
crédit à ses membres « pour des motifs d'ordre social
». En principe elles ne pourraient pas consentir de
micro-crédit pour des activités génératrices de
revenus aux taux du marché. Toutefois on peut penser que nombre d'ONG
pourrait exciper de cet article pour exercer une activité de
micro-crédit sans entrer dans une catégorie
réglementée.
2. Constitution, Capital Minimum, Agrément,
Approbations, Interdictions et Incompatibilités
a. Constitution
L'Institution de Micro Finance est
obligatoirement constituée sous la forme d'une personne morale.
Les Entreprises de micro-crédit de première ou
de deuxième catégorie ont la liberté de choisir la forme
qui leur convient tandis que les Sociétés de micro finance ne
peuvent adopter que la forme de société à
responsabilité limitée (SARL).
La Banque Centrale doit s'assurer de l'adéquation de la
catégorie de l'Institution de Micro Finance avec l'activité
à exercer.
Le nombre minimum d'associés ou actionnaires est
fixé, selon le cas, à 2 pour les Entreprises de
micro-crédit de première catégorie ou de deuxième
catégorie et à 7 pour les Sociétés de
microfinance.
b. Capital social minimum
Le capital minimum des Institutions de
Micro Finance est fixé de la manière ci-après :
1°) L'équivalent en francs congolais de USD 15.000
(quinze mille dollars américains) pour les Entreprises de
micro-crédit de première catégorie ;
2°) L'équivalent en francs congolais de USD 50.000
(cinquante mille dollars américains) pour les Entreprises de
micro-crédit de deuxième catégorie ;
3°) L'équivalent en francs congolais de USD
100.000 (cent mille dollars américains) pour les Sociétés
de microfinance.
Ce capital doit être intégralement
libéré à la constitution de ces catégories
d'Institutions de Micro Finance.
c. De l'Agrément
Avant d'exercer leur activité sur le territoire de la
République Démocratique du Congo, les Institutions de Micro
Finance doivent obtenir l'agrément de la Banque Centrale.
La demande d'agrément, introduite auprès de la
Banque Centrale du Congo, contre avis de réception, devra
préciser la catégorie sollicitée.
Le dossier d'agrément comporte les informations
et documents suivants (35(*)):
1°) les statuts et règlement d'ordre
intérieur de l'Institution ;
2°) le procès-verbal de l'assemblée
Générale constitutive ;
3°) le procès-verbal de l'assemblée
Générale élective ;
4°) les curriculums vitae des dirigeants ;
5°) les extraits du casier judiciaire des
dirigeants ;
6°) les certificats de bonne vie et moeurs des
dirigeants ;
7°) les attestations de résidence des
dirigeants ;
8°) les pièces attestant des versements
effectués au titre de souscription au capital ;
9°) les prévisions d'activités,
d'implantation et d'organisation ;
10°) le détail des moyens techniques et
financiers ainsi que des ressources humaines que l'Institution entend mettre en
oeuvre au regard de ses objectifs (Plan d'Affaires) ;
11°) les règles et procédures
comptables et financières et les politiques en matière de
crédit et de ressources humaines ;
12°) la preuve de paiement des frais de dossier
à la Banque Centrale du Congo.
La Banque Centrale du Congo peut éventuellement
demander tous autres documents ou informations susceptibles d'éclairer
sa décision.
L'agrément est notifié par une
décision de la Banque Centrale du Congo prise dans un délai de 90
jours. Ce délai prend effet à la date de l'avis de
réception émis par la Direction de la Banque ayant l'examen des
dossiers d'agrément des Institutions de MicroFinance dans ses
attributions, pour autant que le dossier d'agrément soit
régulier.
Sauf cas de force majeure, passé ce délai,
l'Institution de Micro Finance est réputée
agréée.
L'acte d'agrément est publié aux frais de
l'Institution, au Journal Officiel et dans au moins un organe de grande
diffusion de la presse nationale. Il précise la catégorie dans
laquelle l'Institution est classée et énumère les
opérations et services de microfinance qui lui sont autorisés.
L'examen de la demande d'agrément peut être
confié à d'autres structures ou personnes dans les conditions
déterminées par la Banque Centrale du Congo.
La Banque Centrale dresse et tient à jour la
liste des Institutions de Micro Finance agréées auxquelles est
affecté un numéro d'inscription. Cette liste ainsi que les
modifications dont elle fait l'objet sont publiées annuellement au
Journal Officiel.
Les Institutions de MicroFinance doivent faire figurer
leur numéro d'inscription sur toute correspondance ou publication.
d. Organisation et Fonctionnement.
Les organes statutaires des
Institutions de Micro Finance dépendent de la forme juridique qu'elles
auront choisie au moment de leur constitution ; cependant, les
sociétés de MicroFinance sont impérativement
obligées de se constituer sous la forme d'une société
à responsabilité limitée (SARL).
Les règles d'organisation et de fonctionnement d'une
Institution de Micro Finance sont déterminées dans ses statuts et
règlement intérieur.
Pour un fonctionnement harmonieux des activités de
l'Institution de Micro Finance, le cumul des fonctions de gestion et de
contrôle, par un même organe, est interdit. Les Dirigeants d'une
Institution de MicroFinance sont désignés conformément aux
dispositions statutaires.
Section 3 : Responsabilité Sociale de
l'entreprise(RSE)
3.1. Définition
L'expression « responsabilité sociale des
entreprises », le qualificatif « social » se rapporte à
une réalité plus large que celle que recouvre son acception
francophone. Il s'agit de la traduction littérale du mot anglais «
social », dont le sens comporte une dimension plus sociétale, en ce
compris environnementale. Le social au sens strict du terme s'élabore
dans les enceintes ad hoc des divers systèmes de relations
collectives du travail.
Des écrits récents du Bureau international du
travail montrent qu'il n'existe pas de document consensuel qui définisse
la responsabilité sociale des entreprises (RSE). De nos jours les
entreprises sont, soucieuses de répondre aux demandes impliquant les
actions sociales, sociétales et environnementales. Cependant, l'objectif
principal des entreprises reste toutefois la réalisation de profits.
Pour J. Makower, cité par Sidi Ahmed SALEM dans son mémoire de
master à l'introduction (36(*)), « la responsabilité sociale traduit la
conviction profonde de certains dirigeants d'entreprises selon laquelle
celles-ci peuvent et doivent jouer un rôle qui ne se limite pas à
maximiser leurs profits ».
Pour la Commission européenne, il s'agit de «
l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations
sociales et environnementales à leurs activités commerciales et
leurs relations avec leurs parties prenantes ».
Partant de ces définitions, nous pouvons définir
la responsabilité sociale comme un concept proposant
l'intégration des préoccupations sociales, environnementales, et
économiques dans les activités des entreprises et ses parties
prenantes (dirigeants, salariés, actionnaires, fournisseurs,
créanciers).
La responsabilité sociale c'est aussi une notion selon
laquelle les entreprises devraient avoir une action bénéfique
à l'intérieur de la société et satisfaire ses
multiples besoins économiques.
3.2.
Evaluation de la responsabilité sociale des entreprises
Il existe certains principes directeurs qu'appliquent les
gestionnaires afin de reconnaître la conduite sociale appropriée.
On peut les regrouper en trois catégories, notamment :
- La responsabilité économique ;
- La responsabilité légale ;
- La responsable morale.
3.2.1.
Responsabilité économique
A un premier niveau, les gestionnaires ont la
responsabilité de maximiser la richesse (bénéfices) des
actionnaires. Ce point de vue est depuis longtemps défendu par Milton
Friedman (37(*)). Il implique simplement que la responsabilité
première des dirigeants d'une entreprise consiste à
générer des bénéfices pour ses actionnaires. Adam
Smith fut le premier à soutenir cette doctrine en lui expliquant que les
entreprises profitent à la société lorsqu'elles peuvent
améliorer le rendement et maximiser les bénéfices.
En effet, une entreprise à même d'enregistrer des
bénéfices peut demeurer active et employer des travailleurs.
Dans le cadre du cours de gestion d'entreprise, la mission
d'entreprise est de produire les biens et/ou services et de les mettre à
la disposition de la société humaine, la maximisation de la
richesse des actionnaires, n'est qu'objectif spécifique parmi tant
d'autres qui concours à la réalisation de l'objectif ultime de
l'entreprise (38(*)).
3.2.2.
Responsabilité légale
A un deuxième niveau, les entreprises ont la
responsabilité de se conformer aux règles et aux
règlements définis par les organismes gouvernementaux. Ces
derniers établissent un processus de réglementation auquel tous
les citoyens et les organismes doivent se plier pour assurer le bon
fonctionnement de la société. Les réglementations
gouvernementales existent à des fins économiques et sociales. Un
gouvernement peut aussi le faire pour éviter que les consommateurs
n'achètent des biens de mauvaise qualité et pour éliminer
le plus possible la pollution de l'air et de l'eau ;
3.2.3.
La responsabilité morale
Celle-ci concerne ce que l'on juge bon ou approprié.
Elles vont au-delà de la loi et amènent les gestionnaires
à prendre leurs décisions en s'appuyant sur ce qu'il convient de
faire. Les employés d'une entreprise se laissent guider par la politique
et les normes écrites de leur organisation, lesquelles leur indiquent la
bonne manière d'agir. Nous faisons ici allusion à
l'éthique d'une organisation, c'es-à-dire à un code de
conduite qui s'applique à tous ses membres.
Les entreprises doivent être responsables de (39(*)) :
Aspects internes
|
Aspects externes
|
- Protection sociale des salariés, mutuelle de
santé, prêts, extension des congés maladie et parentaux.
- Conditions de travail amélioration de l'environnement
du travail, création d'associations, renforcement des normes de
sécurité.
- Conception des tâches de telle façon à
accroître la satisfaction des salariés plutôt que
l'efficience économique
- Gestion du retour prise en compte des attentes
professionnelles, assistance au déménagement, recherche de
logement, et au conjoint
|
- Aspects écologiques réduction de la pollution,
préservation de l'énergie.
- Produits prévention des dangers résultants de
l'utilisation négligente des produits par les clients.
- Aspect commerciaux un code de bonne conduite concernant la
publicité.
- Fournisseurs instauration de procédures d'achat
équitable
- Emplois favoriser les minorités, la
préservation de l'emploi.
- Vie de la collectivité l'implication dans les bonnes
oeuvres.
|
Source : MUSENGA, Op cit, p. 14
3.3.
Avantages et inconvénients liés au rôle des entreprises en
tant qu'agents sociaux
La prise en charge des problèmes sociaux,
économiques et environnementales par les entreprises comporte des
avantages et inconvénients (40(*)), notamment :
1. Avantages liés au rôle des entreprises en
tant qu'agents sociaux
1) L'image : toute entreprise qui assume ses
responsabilités sociales apparaît comme un bon citoyen aux yeux
des autres agents économiques (consommateurs, gouvernements,
fournisseurs, employés, groupes de pression appelées lobbies,
etc.) et bénéficie d'une meilleure image. Cette attitude peut
produire un effet positif sur ses relations avec d'autres groupes au sein de la
société (tels que les syndicats, la communauté et les
investisseurs) et améliore sa rentabilité économique et
financière.
2) L'amélioration de l'environnement : si
les entreprises améliorent l'environnement dans lequel elles
évoluent, il en résulte une plus grande prospérité
à long terme. Les programmes de qualité de vie au travail par
exemple, permettront aux employés de travailler dans un milieu plus
agréable. Ce qui augmentera sa productivité tout en
réduisant le taux de renouvellement et d'absentéisme du
personnel.
3) la viabilité à long terme : dans
le cas où les entreprises ne joueraient pas leur rôle social,
d'autres pourraient s'en charger, ce qui risquerait fort de réduire leur
pouvoir et leur responsabilité au sein de la société.
4) L'intervention réduite de l'Etat : plus
les entreprises participent à la résolution des problèmes
sociaux, moins l'Etat interviendra en adoptant des règlementations. Or
ces dernières tendent à limiter la liberté des entreprises
et de la société dans son ensemble.
5) La rentabilité possible : les
difficultés sociales peuvent devenir souvent des
bénéfices. Dans le cas où les entreprises utiliseraient
efficacement les compétences gestionnaire, l'esprit d'innovation et de
créativité de leurs employés pour remédier tant aux
problèmes sociaux qu'aux difficultés d'affaires, elles pourraient
en tirer bénéfices.
2. Inconvénients liés au rôle des
entreprises en tant qu'agents sociaux
1) La perte de bénéfices : advenant
que les entreprises consacreraient leurs ressources financières et
humaines à résoudre des problèmes sociaux plutôt
qu'économiques, leur rendement et leur compétitivité
risquerait de s'amenuiser. Cela aura comme conséquence une hausse des
coûts et de prix. Or la diminution du rendement économique
(bénéfices) représente une perte sociale beaucoup plus
importante que toute forme d'avantages sociaux que pourraient
générer les entreprises.
2) L'élément coût : pour les
entreprises disposant des ressources limitées. Dans le cas où
elles en consacrent trop à des programmes sociaux, cela pourrait
compromettre le rendement de leurs activités à long terme. Elles
auraient en effet moins d'argent à dépenser pour l'agrandissement
de leurs usines, la modernisation de leurs installations ainsi que la recherche
et développement.
En outre, si les entreprises ont à payer pour tels
programmes et refusent de le faire en utilisant leurs bénéfices,
elles augmenteront le prix de leurs produits, de sorte qu'au bout du compte ce
sont tous les membres de la société qui paieront la note.
3) le manque de compétence dans le domaine
social : certains dirigeants n'ont pas eu une formation axée
sur la résolution des problèmes économiques et sociaux.
Ils ne possèdent ni l'expérience ni les compétences
requises pour s'occuper des programmes sociaux et ne seraient pas dans leurs
éléments s'ils devraient le faire et peuvent donc pas relever ce
défi avec succès.
4) Le manque de soutien : les groupes de la
société (communautés locales, société civile
etc.) ne s'entendent guère sur l'ampleur du rôle que devrait
jouer les entreprises dans le domaine social. Advenant ce fait que l'Etat leur
accorde plus de pouvoir, elles évolueraient dans un environnement
hostile.
3.4. La responsabilité sociale et
le développement durable
Depuis plusieurs décennies, l'on aborde dans les
rencontres internationales, des questions d'environnement en essayant de
démontrer que l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles
pouvait freiner, voire compromettre la croissance économique. Sur ce,
les entreprises doivent produire des biens et/ou services tout en respectant
l'environnement dans lequel elle opère (éviter de dégrader
la qualité de l'environnement : pollution de l'eau, de l'air,
etc.).
Dans le même ordre d'idées, les entreprises
doivent s'approprier du développement durable et surtout à le
mettre en pratique, selon le principe de la triple approche : celui de
prendre en charge les questions environnementales et sociales, en les combinant
avec les préoccupations économiques et financières de
l'entreprise (41(*)). Cette intégration du développement
durable permettra à l'entreprise d'améliorer son rendement et sa
survie qui contribuerait au bien-être social. La responsabilité
sociale de l'entreprise répond à cet enjeu proposant
l'intégration des préoccupations sociales, environnementales et
économique dans le cadre des activités de l'entreprises qui est
un moyen pour cette dernière de participer à la
réalisation des objectifs de développement durable.
De nos jours, il ne suffit pas seulement d'avoir un taux de
croissance annuel de 5% du PIB (Produit Intérieur Brut) pour rattraper
les pays dits développés. Le développement n'est plus
uniquement une affaire essentiellement économique.
Désormais pour accéder au développement
durable, il faut qu'il y ait association de la durabilité
écologique, du développement économique et du
développement social (42(*)).
3.5.
L'étendue de la responsabilité sociale de l'entreprise
Bien que l'on puisse expliquer souverainement ce qu'est la
responsabilité sociale de l'entreprise, les intervenants
éprouvent la difficulté à s'entendre sur une
définition. En présence des questions sociales nombreuses et
diverses, certains déclarent que les entreprises sont tenues de
résoudre l'ensemble des problèmes sociaux. Par contre, d'autres
soutiennent que leur rôle en tant qu'agents sociaux devrait être
plus limité. Sur ce, il y a quatre modes de conduite (43(*)) que
peuvent adopter les entreprises en matière de la responsabilité
sociale au sein de la société.
- Mode de conduite classique : l'entreprise cherche
à savoir que dit la loi ?
- Mode de conduite réactif : quelle est la
réaction des intervenants ?
- Mode de conduite axé sur l'interaction avec les
intervenants : quelles sont les préoccupations et les
priorités des intervenants ?
- Mode de conduite proactif : a-t-il
intégré les préoccupations et priorités de la
société aux éléments prioritaires et aux plans
stratégiques de l'entreprise ?
3.5.1.
Le mode de conduite classique
Celui-ci repose sur l'idée que les dirigeants
d'entreprise ont la responsabilité d'utiliser les ressources de la
société d'une manière économique, judicieuse et
efficace au moment de produire les biens et de fournir des services. Lorsqu'ils
y parviennent, tous les membres de la société y gagnent.
En effet, les actionnaires obtiennent des
bénéfices raisonnables et les consommateurs des produits et
services de qualité. Le mode classique se fonde également sur
l'idée que le gouvernement et non l'entreprise est le plus apte à
résoudre les problèmes sociaux.
3.5.2.
Le mode de conduite réactif
Cette façon d'agir suppose que les gestionnaires jouent
un double rôle, d'une part, remplir leurs fonctions économiques et
d'autre part, à se monter sensibles aux valeurs et priorités
sociales changeantes (telles la préservation de l'environnement,
l'équité en matière d'emploi et les attentes des
consommateurs). Non seulement les entreprises se plient alors aux normes et
réglementations gouvernementales, mais encore elles cèdent aux
personnes de divers groupes intéressés.
3.5.3.
Le mode de conduite axé sur l'interaction avec les intervenants
Il se fonde sur l'hypothèse selon laquelle les
dirigeants d'entreprise ont la responsabilité de reconnaître les
préoccupations et les priorités des intervenants avant de prendre
leurs décisions. Ce mode de conduite reçoit l'appui de la part
des hommes d'affaires et de la population en général. Beaucoup
d'entreprises le privilégient actuellement.
3.5.4.
Le mode de conduite proactif
Cette manière d'agir exige que l'entreprise
prévoie les préoccupations et besoins de la société
et planifié des actions précises afin d'y répondre. Les
dirigeants d'entreprises qui l'adoptent ne se contentent pas de réagir
aux réglementations gouvernementales et aux pressions sociales. Elles
intègrent des préoccupations prioritaires sociales et va
même jusqu'à suggérer aux gouvernements ce qu'il convient
de faire pour améliorer le bien-être social.
3.6. La
responsabilité sociale de l'entreprise et ses parties prenantes.
La notion de partie prenante est née d'une exigence
éthique de la société civile qui demande que les
entreprises rendent compte des conséquences sociales et
environnementales de leur activité. C'est dans ce sens que les parties
prenantes de la société ont des intérêts dans le bon
fonctionnement de l'entreprise. On peut donc distinguer, d'une part, les
parties prenantes de premier rang c'est-à-dire celles dont l'entreprise
ne peut se passer sans remettre en cause son fonctionnement ou sa survie. Il
s'agit des actionnaires, dirigeants de l'entreprise, employés,
syndicats, scientifiques et spécialistes (chercheurs) et
créanciers. D'autre part, les parties prenantes de second rang
c'est-à-dire celles qui ne sont pas essentielles pour le fonctionnement
ou la survie de l'entreprise. Il s'agit des communautés, organismes et
réglementations, groupes minoritaires, associations professionnelles,
medias, organismes religieux, etc.
En matière de développement durable, les parties
prenantes expriment des attentes dont l'entreprise devrait tenir compte. Le
tableau synthétique ci-dessous présente les parties prenantes et
leurs intérêt ou attentes principales.
Parties prenantes
|
Intérêts ou attentes
principales
|
Dirigeants de l'entreprise
|
Gouvernance, culture d'entreprise, responsabilité
sociale, performance, rémunération.
|
Actionnaires
|
Profit, valeur de l'action en bourse, informations,
stratégie (long et moyen terme)
|
Clients
|
Qualité d'absence de défaut de produit,
coût et délai de livraison des produits, qualité de
service, relation de confiance
|
Etat
|
Respect des principes du droit (sécurité
juridique), respect des règles, prélèvement de
l'impôt, sécurité des approvisionnements, bien-être
social
|
Citoyens de la communauté locale
|
Information sur les impacts environnementaux et sociaux
(emplois), taxes et contributions financières.
|
Employés
|
Rémunération, sécurité des
emplois, intérêt du travail, l'hygiène et la
sécurité au travail.
|
Syndicat
|
Négociation d'accord, rémunération,
condition de travail, hygiène et sécurité de travail
|
Fournisseurs
|
Prix et volume d'achat, continuité, retombées
technologique
|
Banques
|
Fiabilité des systèmes de paiement
|
Investisseurs
|
Informations sur la solvabilité, la liquidité
|
Source : MUSENGA op,cit, P.18
Section 4 : Performance Sociale des IMF
Lutter contre la pauvreté est la mission de la
microfinance. L'analyse des résultats de cette mission permet
d'évaluer les performances sociales des IMF. Deux approches
d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être
adoptées : une approche centrée sur l'institution à
travers la portée sociale et une approche centrée sur les clients
à travers l'analyse de l'impact. 4.1. L'approche de la
portée sociale
Les IMF déploient des efforts afin de servir ceux ou
celles qui sont constamment exclus des systèmes financiers. En effet,
ces IMF peuvent sélectionner, surveiller les microprojets de sa
clientèle, réduire les coûts de transactions et
résoudre les obstacles socio- économiques et culturels. Leur
fonctionnement repose sur les liens sociaux et la proximité avec les
bénéficiaires en s'installant dans les zones rurales, en les
contactant et en leur offrant des séances de formation. En outre, elles
se basent sur le travail de groupe et elles répondent aux attentes des
populations pauvres en leur offrant des prêts de petites sommes et des
remboursements réguliers. Ces efforts, visant à étendre
les services de microfinance aux populations non desservies par les
institutions financières, définissent la portée sociale.
Selon Isern ; Mwangi et Brown, cités par Jeanne Clarisse RUZIBIZA
(44(*)).Toutefois, les IMF
doivent déterminer quel groupe cible doit-elle satisfaire en terme de
services de microfinance puis savoir si elles arrivent à les
atteindrais. La pauvreté est par nature multidimensionnelle, comprend
différents aspects du statut économique et social des
ménages. Capturer ces dimensions nécessite des indicateurs
à la fois quantitatifs et qualitatifs. En effet, elle est définie
quantitativement comme étant un certain revenu par personne par jour ou
par an, sans la disposition d'un patrimoine, mais elle est aussi qualitative
où elle tient compte des conditions de vie. Elle peut intégrer
des données tels que les besoins de la nourriture et d'habillement, la
disponibilité d'un logement, le niveau d'instruction, les soins de
santé, l'émancipation des femmes, le degré
d'intégration dans le milieu social ... Pour la banque mondiale aussi,
les pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est de moins de 2 dollars
par jour et les plus pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est de
moins d'un dollar par jour. Afin de mesurer cette portée sociale,
certains indicateurs « outreach indicator » peuvent
être utilisés en termes d'étendue ou en termes de
degré. L'étendue « scale of outreach »
correspond aux nombres de clients servis et aux volumes des services comme
le total de l'épargne en dépôt et l'encours total du
portefeuille (45(*)) Le
degré de la portée «depth of outreach » permet
de savoir le niveau socio- économique de la clientèle servie par
les IMF, c'est-à- dire le niveau de pauvreté de ces clients (les
populations à très faible revenu, les populations rurales, les
femmes et/ou les chômeurs.). Schreiner cité par Jeanne Clarisse
RUZIBIZA (46(*)) compose
ces indicateurs de la portée sociale en proposant six dimensions dont
chacune peut également soutenir une composante de la valeur sociale. Ces
six dimensions sont : la valeur de la portée « worth of
outreach », le coût de la portée « cost of
outreach », l'étendue de la portée « scope of
outreach », la longueur de la portée « length of
outreach », le degré de la portée « depth
ofoutreach » et la largeur de la portée « breadth of
outreach ». Toutefois, en retournant aux mesures de la performance
sociale, elles ne se mesurent pas seulement par le pourcentage de leurs clients
pauvres ou par le degré de pauvreté de leurs clients. Mais
plutôt ce sont surtout les changements qui comptent : leurs clients
sont-ils de moins en moins pauvres ?
4.2 L'approche de l'analyse d'impact
Les performances sociales peuvent être
évaluées par l'analyse d'impact sur les clients. En effet, la
question de l'impact sur les bénéficiaires s'est posée,
essentiellement sous la forme « Combien rapporte un dollar
prêté en revenu supplémentaire pour le
bénéficiaire ? ». Par conséquent, l'impact consiste
à comprendre comment les services financiers affectent l'existence des
pauvres. Il traduit les changements sur les clients attribuables à
l'action de l'IMF. Ces changements constituent le rendement social d'un
investissement procuré par les bailleurs de fonds. Ces derniers ont
besoin de savoir si le soutien financier qu'ils apportent aux IMF atteint bien
le but qu'elles se sont données. Ils se préoccupent d'en
apprécier les résultats. A première vue, il peut sembler
évident de mesurer l'impact du microcrédit mais la situation
n'est pas assez claire. Certains des experts les plus connus de l'industrie de
la microfinance ont émis des doutes à ce sujet. Ils se basent sur
quelques arguments de base à l'encontre d'une évaluation de
l'impact plus approfondie. D'abord, ces études d'impact sont
coûteuses surtout s'il s'agit d'évaluer ce genre d'analyse
régulièrement. En plus, la plupart des analyses d'impact ne
respectent pas les critères de recherche théorique. Enfin, il
existe des problèmes méthodologiques dans la mesure de l'impact.
Toutefois, bien qu'elles rencontrent ces difficultés, les enquêtes
s'avèrent nécessaire et elles doivent être
multipliées pour qu'on puisse comparer leurs résultats.
Ici la performance sociale doit être comprise comme la
traduction effective de la mission sociale de l'IMF.
Cela s'analyse dans la chaine depuis les intentions (missions,
objectifs), les actions entreprises (mise en place des politiques,
procédures, système interne, produits et services, etc.), les
mesures correctives et le suivi des résultats. Les performances sociales
se mesurent à partir des éléments internes à l'IMF
(processus).
Au delà de leur vocation de développement
spécifique, consistant à « faire du bien »
les IMF peuvent aussi prendre garde à leur responsabilité
sociale, c'est-à-dire à « ne pas faire du
mal ».
Cette notion inclut :
- La responsabilité vis-à-vis des clients ou
protection des clients, comme minimum, pour éviter de nuire aux clients
et leur proposer des services transparents et sans risques ;
- La responsabilité sociale vis-à-vis des
employés (normes sociales et notions de travail décent) ;
- La responsabilité sociale vis-à-vis de
l'environnement.
Donc la responsabilité sociale est l'une des
composantes de la performance sociale, mais la performance sociale ne se
résume pas à la responsabilité sociale.
Comme nous l'avons dit au début, Deux approches
d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être
adoptées pour analyser la Performance Sociale de l'IMF : une approche
centrée sur l'institution à travers la portée sociale et
une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de
l'impact. Toutefois, la Performance Sociale ne peut se réduire au
ciblage des pauvres et l'analyse d'impact et il faut élargir son cadre
d'analyse. Ainsi, les problèmes de mesure de la performance sociale se
posent encore. La performance de l'IMF s'apprécie non seulement au
niveau de leurs clients mais aussi au niveau d'elle même. L'accent a
été porté d'avantage sur la Performance Financière
pour développer le secteur de la microfinance. Étant donné
que généralement la rentabilité se mesure aux
résultats, et plus précisément aux profits
générés par l'activité des IMF, l'analyse des
déterminants de cette rentabilité nous permet de constater que la
réduction des coûts de transaction est difficile et il faut
naturellement augmenter le taux d'intérêt. Toutefois, cette
dernière solution est loin d'être la meilleure stratégie
car elle peut nuire à l'IMF à son démarrage et conduire
à sa disparition. Ainsi, le recours aux subventions au début de
l'activité de l'IMF s'avère nécessaire car
l'équilibre financier et une stratégie de long terme.
Néanmoins, la performance sociale que l'IMF vise ne servirait à
rien si elle n'est pas performante financièrement au risque de tomber en
faillite. Il est donc nécessaire, pour assurer la
pérennité de l'IMF, d'avoir une complémentarité
entre la performance sociale et la performance financière. La
synthèse de différentes études empiriques permet
d'apporter une explication possible de la convergence entre les dimensions
sociale et financière. En effet, les principaux facteurs qui contribuent
à la détermination de cette convergence sont: la situation
géographique, le statut, la technique de prêt (individuels ou
collectifs), les subventions et le personnel.
CHAPITRE II. PRESENTATION D'ADVANS BANQUE CONGO
Ce chapitre est consacré exclusivement à la
présentation générale du champ empirique, depuis son
origine à ce jour.
2.1. Origine
ADVANS BANQUE CONGO, fait parti des institutions du groupe
ADVANS/HORUS qui a crée en son sein la société
d'investissement ADVANS en 2005.
Ce groupe a pour mission de renforcer l'offre
des services de microfinance dans des pays où elle est encore peu
développé, à travers la création des nouvelles
institutions de microfinance(IMF), des Banques ou l'accompagnement des jeunes
IMF ou Banques prometteuses.
Et a comme objectifs (pour les 5
années à venir) :
Ø Fournir à 400000 micro et petites entreprises
un accès durable aux services financiers
Ø Pour ceci : investissement dans 15 institutions
dont 11 créations
Ø Priorité géographique : Afrique et
Asie.
2.2. Historique d'Advans banque Congo.
Créée le 24 juillet 2008, advans a reçu
son agrément de la BCC le 08 octobre 2008, confirmé par
l'ordonnance présidentielle le 23 mars 2009 et a ouvert ses portes au
public le 24 juillet 2009 (ouverture de la première agence) avec un
capital initial de 6.65 millions de dollars qui a été
porté en USD 13 millions à fin 2009. Actuellement, le capital
d'advans banque Congo est de 19.228.400 USD.
o En mars 2010, ouverture de la deuxième agence
à Kasa-Vubu.
o En janvier 2011, ouverture de la troisième agence
à Masina.
o En juillet 2011, augmentation du capital à USD 16
millions et ouverture de la quatrième agence à Lemba
o En septembre 2011, ouverture de la cinquième agence
à Delvaux.
o Octobre 2012, ouverture de la sixième agence au rond
point Ngaba.
o 2014 : ouverture des trois guichets TOTAL et d'un
bureau à Kintambo.
o A ce jour, Advans a donc 10 points de vente : 6
agences, 3 guichets et un bureau. (47(*))
2.3. Situation géographique d'advans
o Le siège social ainsi que l'agence principale sont
situés au n°4, de l'avenue ipenge croissement avec l'avenue bas
Congo dans la commune de la Gombe.
o La deuxième agence est située sur l'avenue
kasa vubu non loin du rond point moulaert juste à coté de
l'ancien cimetière de kasavubu dans la commune de Kasa-Vubu.
o La troisième agence est située dans l'enceinte
du marché de liberté derrière la station ENGEN dans la
commune de Masina.
o La quatrième agence se situe au croisement des
avenues bakali et aruwimi juste en face de pomme vert dans la commune de
Lemba.
o La cinquième agence se situe sur l'avenue route de
Matadi n°18 Réf : arrêt alimentation quartier Delvaux,
commune de Ngaliema.
o La sixième agence se trouve au niveau du rond point
Ngaba, avenue de la foire n°1, commune de Lemba.
o Les guichets TOTAL se trouvent au niveau des stations
ci-après :
· Station TOTAL kitambo magasin
· Station TOTAL fikin/ boulevard Lumumba
· Station TOTAL quartier 1 N'djili
o Le bureau est situé sur l'avenue TABORA n° 54 Q/
salongo C/ kitambo Réf : immeuble SONAS.
Les actionnaires d'Advans banque
Congo
Il ya 4 principaux actionnaires d'Advans banque Congo à
savoir :
v ADVANS SA, avec 50,06% de parts.
v BAD (banque Africaine de développement)
avec 23,59% des parts.
v SFI (société financière
internationale) avec 13, 77% des parts.
v KFW( kreditanstalt fur wiederaufbau) ou ( banque
publique allemande de développement avec 12,58% des parts.
Situation Advans Banque Congo au
31/01/2015(48(*))
Total agences 1, 2, 3, 4, 5 et 6
Nombre des emprunteurs actifs : 6080
Nombre de déposants actifs : 19205
Encours de dépôts USD :
10389024
Encours de crédits USD : 28409417
2.4. Organisation et fonctionnement d'Advans
La structure organisationnelle de la banque se présente
de la manière ci-après :
v Direction Générale ;
v Direction Générale Adjoint ;
v Direction Commerciale ;
v Direction des Operations et IT
v Les différents départements sont
attachés aux Directions selon attributions
Le Comité de Direction (CODIR) est
composé du Directeur Général, du Directeur
Général Adjoint, du Directeur Commercial et du Directeur des
Operations IT.
2.5. Organigramme Advans Banque Congo
Direction Générale
Sont directement attachés au Directeur
Général :
· Le département de
recouvrement
S'occupe du recouvrement de tous les prêts de la banque
accusant un retard.
· Un assistant technique
Appuie la Direction générale sur certains
projets et chantiers
L'audit interne
· Répond au comité d'audit qui est un
comité du Conseil d'Administration ;
· Veille au respect des règles et des
procédures de la banque ;
· S'assure du bon contrôle des actifs de la
banque : crédits, caisse, actifs immobilisés ;
· Contrôle la bonne perception des
produits ;
· Contrôle la bonne utilisation des fonds de la
banque ;
· Contribue par ses travaux à
l'amélioration de la qualité des opérations.
Direction Générale
adjointe
Elle supervise quatre départements :
· Finance
o Comptabilité
o Fiscalité
o Trésorerie
o Contrôle de gestion et reporting
· Ressources humaines
o Ressources humaines
o Logistique
o Formation
· Juridique
S'occupe essentiellement des questions juridiques
· Risque et Contrôle
Ce département comprend deux cellules : une
cellule « risque crédit » et une cellule
« risque opérationnel et
conformité » :
o Cellule « Risque
Crédit » : la responsabilité principale
de cette cellule est d'assurer le développement d'un portefeuille de
crédit sain conforme au budget.
o Cellule « risque opérationnel et
conformité » : les responsabilités de
cette cellule sont concentrées sur des fonctions de contrôle
interne, conformité et de gestion des risques opérationnels.
Direction commerciale
Elle comprend trois départements :
· Business Développement
o Crédit
o Dépôt et autres produits
o Communication et marketing
o Veille concurrentielle
· Supervision Réseau
o Les agences
· Supervision points de vente
alternatifs
o Bureau et Guichets TOTAL
Direction des opérations et
informatique
Elle comprend deux départements :
· Opérations :
o Définit l'organisation des opérations dans les
Agences, les politiques et procédures ;
o Exécute au quotidien toutes les transactions :
Swift, chèques, paie des fonctionnaires,... (cellule Moyens de
paiement)
o Contrôle la qualité des données dans le
système d'information au moyen des outils comme : Data Quality
check, rapport sur les suspens Orbit, etc. (Cellule Back-office)
· Informatique :
o Assure la disponibilité et la sécurité
du système informatique et des informations
o Assurer le support (helpdesk) des utilisateurs
o Sauvegarder les informations critique de la banque
o Assurer la maintenance des applications et de
l'infrastructure de la Banque
o Et un chargé de l'organisation et méthode
2.6. Les objectifs
d'Advans
Les objectifs d'Advans pour l'année 2015 sont les
suivants :
· Agence :
o Extension du réseau 2009-2015
o Extension en province : Kikwit
· Ressources Humaines
o Recrutement et formation (prévision de 2009)
o Recrutement et formation (situation actuelle)
Conclusion :
24 points de vente à Kinshasa
o 6 Agences (existantes)
o 12 Guichets total (dont 9 nouveaux)
o 6 bureaux (dont 5 nouveaux)
Extension en province (ouverture d'une agence à
Kikwit)
10.014 clients emprunteurs et 41.980 clients
déposants
Encours de crédit : 36,3 millions USD
Encours de dépôt : 16,3 millions USD
Tableau n° 1 : Extension du réseau
2009-2015
|
Agences
|
commentaires
|
Création
|
Total
|
2009
|
1
|
1
|
Agence principale : juillet 2009
|
2010
|
1
|
2
|
Agence de Bandal : avril 2010
|
2011
|
3
|
5
|
Agence de Masina : janvier 2011
Agence de Lemba : juillet 2011
Agence de Delvaux : septembre 2011
|
2012
|
1
|
6
|
Agence de Ngaba : Octobre 2012
|
2015
|
1
|
7
|
Ouverture d'une agence en Province
|
Source : Direction de formation Advans Banque
Congo.
Extension en province : Kikwit
Ouverture : Mai
Personnel : 16 personnes (commerciaux + Managers
Tableau n° 2 : Recrutement et formation
Effectifs prévisionnels (prévisions de 2009)
Effectifs en fin d'Année
|
Année 1 E.C 09/10
|
Année 2 E.C 10/11
|
Année3 EC 11/12
|
Année 4 EC 12/13
|
Année 5 EC 13/14
|
Salariés siège
|
34
|
46
|
52
|
54
|
58
|
Salariés agences
CCs Crédit
Directeur agence
Adjoints Directeur agence
Chef de caisse
CC agence
Caissiers
Assistant logistique agence
Personnel entretient
Agents de recouvrement
|
60
27
-
-
2
13 14
-
2
2
|
91
39
3
1
3
19
21
-
8
2
|
141
57
5
1
5
28
35
2
5
3
|
192
77
7
1
7
38
49
3
7
3
|
247
98
9
1
9
49
63
4
9
5
|
Total Advans Banque Congo
|
94
|
137
|
193
|
246
|
305
|
Source : Direction de Formation d'Advans Banque Congo
Tableau n° 3 : Effectifs actuels (2015)
Fonction/effectif actuel
|
Nombre
|
Salarié siège
|
74
|
Toutes les fonctions sièges
|
74
|
Salariés agence
|
198
|
DA
|
6
|
Superviseur crédit dépôt
|
14
|
Superviseur service clientèle
|
6
|
Chef de caisse
|
6
|
Coordinateur AC
|
6
|
Back up caissier
|
6
|
Chargé de clientèle (PME et Micros)
|
84
|
Assistant clientèle
|
42
|
Caissier
|
21
|
Personnel de Ménage
|
7
|
TOTAL SALARIES
|
272
|
Source : Direction de Formation d'Advans Banque Congo
Les objectifs pour 2015
Les moyens :
v Agences
o Extension du réseau 2009-2015
o Extension en province : Kikwit
v Ressources Humaines
o Recrutement et formation (prévision de 2009)
o Recrutement et formation (situation actuelle)
v Conclusion :
o Des moyens limités
o Des Objectifs ambitieux
o Ouverture des plusieurs points de vente à Kinshasa
o Une extension en province en 2015
o Un pilotage rigoureux
o Un partenariat avec Horus.
2.7. Les règle du jeu chez Advans Banque
Congo
Les règles du jeu chez Advans Banque Congo, peuvent
être regroupées en :
v Valeurs Advans
v Méthodes de management
v Gestion des ressources humaines
v Règles pratiques
Valeurs Advans
o Perspective pour chacun
o Intégrité et professionnalisme
o Esprit d'entreprise
Ø Perspective pour chacun
o Egalité des chances
o Evaluer la performance
o Opportunités de carrière liées au
mérite
o Rémunérer la performance
Ø Intégrité et
professionnalisme
o Transparence
o Respect de la parole donnée
o Honnêteté
o Défenses de l'intérêt de l'entreprise
o Respect du client et de ses collègues
o Qualité du travail bien fourni
o Utilisation des biens de l'entreprise.
Ø Esprit d'entreprise
o Participation aux décisions de l'entreprise
o Ouverture aux nouvelles idées et aux propositions
d'amélioration
o Rentabilité
o Performant en matière sociale et environnementale
v Egalité des chances
Une chance équivalente pour tous en termes :
o De recrutement et d'évolution de carrière au
sein de ses équipes, indépendamment du sexe, des origines
ethniques ou familiales et des relations amicales ou professionnelles
o Ce recrutement s'appuie sur des critères objectifs
inscrits dans les procédures.
v Evaluer la performance.
Une évaluation des réalisations est
effectuée chaque année par le responsable hiérarchique et
communiqué à la Direction Générale de la banque. La
direction d'ADVANS met en oeuvre des outils adaptés de mesure de
performance individuelle.
Pour certains agents, une partie de la
rémunération pourra être directement liée à
la réalisation des objectifs.
v Opportunités de carrière liées
au mérite
Les évolutions de carrière sont liées aux
résultats et aux évaluations individuelles. ADVANS s'engage
à offrir des opportunités en fonction des profils, des
compétences et des postes disponible. ADVANS s'engage à continuer
à assurer une formation pour développer tout au long de la
carrière chez ADVANS les compétences de savoir être et de
savoir-faire.
v Rémunérer la performance.
ADVANS s'engage, quand cela est possible et souhaitable,
à promouvoir dans ses entreprises des modes de
rémunération des collaborateurs basés sur leurs
performances.
v Transparence
o ADVANS a mis en place des procédures et des
systèmes d'information qui permettent à chacun de
connaitre l'avancement des différents dossiers placés sous sa
responsabilité.
o La transparence sur le succès mais aussi sur les
erreurs est encouragée
o Un employé a le droit de faire une erreur et ne doit
pas essayer de dissimiler un problème, mais au contraire est
invité à prendre contact avec sa hiérarchie et ses
collègues pour trouver une solution adaptée.
v Honnêteté
o Le personnel ADVANS doit en toute circonstance faire preuve
d'honnêteté.
o En aucun cas, un membre du personnel ne doit demander ou
recevoir une commission assimilable à de la corruption de la part de
tiers (clients, fournisseurs)
o Aucun détournement au détriment des clients,
des fournisseurs, de l'entreprise ne sera toléré.
o Les mensonges sont inacceptables. (faute avoué est
à moitié pardonnée)
o Tous ces comportements, affectant fortement le bon
fonctionnement ainsi que l'image de l'institution, seront
systématiquement sanctionnés.
v Respect de la parole donnée
o Le personnel ADVANS doit pouvoir tenir les engagements pris
avec un tiers, client ou fournisseur, dans le respect de procédures et
règles de délégation internes.
« Quand on ne respecte pas sa parole une fois, cela
peut passer, deux fois c'est une faute lourde » un leader
africain.
v Défense de l'intérêt de
l'entreprise
o Le personnel ADVANS doit défendre dans l'exercice de
ses fonctions les intérêts de l'entreprise.
o Ceux-ci doivent primer sur la défense des
intérêts de tiers ou d'un membre du personnel.
o Tout conflit d'intérêt devra être
signalé à la Direction.
o Chaque membre du personnel doit protéger l'image de
l'entreprise.
v Respect du client et de ses
collègues
Le personnel ADVANS est invité à communiquer de
manière respectueuse et courtoise en interne évidement et surtout
en externe
v Qualité du travail fourni
o Le personnel doit être soucieux au quotidien de la
qualité des services rendus aux clients
o Le personnel doit développer le souci du travail bien
fait
o En interne, chaque membre du personnel doit veiller à
finaliser les travaux attendus avec un niveau de qualité satisfaisant et
dans le délai.
v Utilisation de bien de l'entreprise
o Le personnel ADVANS doit à tout moment être
soucieux d'utiliser avec économie et précaution les moyens qui
sont mis à sa disposition.
o Le personnel ADVANS s'engage à ne pas gaspiller les
moyens mis à sa disposition.
o Les employés sont responsables des vêtements
qui leur sont confiés. En cas de nécessité, ils doivent
les porter.
v Participation aux décisions de
l'entreprise
o Les managers ADVANS sont encouragés à
travailler en équipe, afin de prendre les meilleures décisions et
de coordonner leurs activités.
o Les managers ADVANS sont encouragés à associer
leurs collaborateurs aux prises de décisions impactant leurs
activités.
o Les managers ADVANS informent régulièrement
leurs équipes des événements affectant la vie de
l'entreprise.
v Ouverture aux nouvelles idées et aux
propositions d'amélioration
o Chaque membre du personnel est encouragé à
proposer des idées d'amélioration des services fournies, du mode
d'organisation,...
o Chaque membre du personnel doit être à
l'écoute du marché et faire part des informations pertinentes
qu'il recueil à la hiérarchie.
v Rentabilité
o Chaque membre du personnel doit avoir à tout moment
le souci de la rentabilité et de la pérennité de
l'entreprise
Par exemple :
· Lorsqu'il prend une décision pour l'octroi d'un
crédit
· Lorsqu'il engage une dépense.
v Performant en matière sociale et
environnementale
o ADVANS s'engage à respecter le droit social (contrat,
affiliation INSS,...)
o ADVANS cherche à favoriser une gestion respectueuse
de l'environnement (énergie, recyclage des déchets,...)
o ADVANS privilégiera les relations avec les
fournisseurs eux même respectueux des règles sociales et
environnementales.
o ADVANS n'entrera pas en relation avec des clients ne
respectant pas les principes édictées dans sa politique
environnementale et sociale.
Méthodes de management
o Transparence
o Objectifs et mesures des résultats
o Accompagnement et formation
o Responsabilité
o Mode participatif et travail en équipe
o Discipline.
2.8. La gamme de produit et service ADVANS Congo.
v Les objectifs
o L'objectif prioritaire est double :
· Développer un portefeuille de crédits
avec une clientèle de micro, petits et moyens entrepreneurs ;
· Développer un portefeuille de
dépôts comprenant les MPME, entreprise, ONG, églises,
écoles, ambassades et les particuliers.
o Advans Banque Congo souhaite également offrir des
services bancaires de qualité :
· Aux exclus du secteur bancaire (TPE, PME,
particuliers) ;
· Aux particuliers souhaitant changer de banque ;
· A des corporates (entreprises, ONG, Ambassades).
o Pourquoi ?
· Répondre aux besoins du marché ;
· S'assurer une base de dépôts pour le
futur ;
· Offrir, à coté du crédit, des
produits et services moins risqués qui vont participé à
rentabiliser l'institution.
v Clientèle cible ?
o Les produits sont conçus pour viser quatre cibles de
clientèle :
· Produit de crédit pour les professionnels et les
particuliers ;
· Produits de dépôts pour les professionnels
et les particuliers ;
o Particuliers aisés (salariés,
commerçants) et expatriés.
· Produits de dépôts (compte courant, compte
épargne, DAT, compte épargne projet), SWIFT, mobile Banking,
moneygram
o Corporate : ambassades, ONG, entreprises
· Compte courant, SWIFT, Mobile Banking, moneygram
o Client PME
· Besoins plus importants en crédit;
· Rentabilité par crédit plus
importante ;
· Nécessaire à l'atteinte des objectifs
d'Advans Banque Congo.
La gamme de produits
o Advans Banque Congo propose à sa clientèle une
gamme variée des produits :
· Crédits aux professionnels : crédits
aux micros entrepreneurs, TPE et PME en USD, taux mensuels de 2% à 5,5%
selon les montants empruntés sur capital restant dû ;
crédit moto
· Crédit à la consommation :
crédits aux fonctionnaires et aux particuliers salariés
(privilège) ; taux mensuel de 3%+ TVA avec un montant minimum de
100$ ou l'équivalent en CDF mais pas de limite fixé (limite via
capacité de remboursement) ;
· Compte courants : compte courants en USD, CDF,
EUR ; non rémunérer, frais de tenue de compte 3720 CDF+ TVA
équivalent à 4$ au taux de 930 CDF
· Compte épargne : 3% en USD et 5% en CDF.
· Compte dépôt à terme(DAT) en CDF et
équivalent en USD dont la rémunération va de 3,5 à
7% selon la durée et 6% en CDF à partir de 3 mois.
· Advans mobile
· Transfert (swift, moneygram)
· Endossement chèques externes
· Chéquier
· Bientôt les cartes électroniques seront
disponibles.
Offre de crédit.
L'offre de crédit chez ADVANS a pour objectif :
· Apporter une réponse aux craintes
exprimées par les « petit peuple » et les encourager
à prendre contact avec Advans Banque Congo ;
· Se distinguer des autres IMF par des services
innovants, répondant aux attentes des clients et sur lesquels la banque
peut construire une communication.
· Le produit Kimia pour
les emprunts de 100 à 2000$, cible les petits commerçants
craignant le crédit.
· Le produit classique
De 2001 à 5000$, tarification et garanties en fonction
du montant emprunté
· Le produit flexibilité
De 5001 à 14999$, tarification : produit
classique+ commission ; cible : entrepreneurs établis,
cherchant à optimiser l'utilisation de leur crédit
(période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit PME
Pour les petites et moyennes entreprises
De 15000 à 200000$, cible : entrepreneurs
établis, cherchant à optimiser l'utilisation de leur
crédit (période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit crédit spot
Pour les petites et moyennes entreprises
De 5000 à 60000$, tarification : produit classique
+ commission, cible : entrepreneurs établis ayant des besoins
pressants
· Le produit privilège
Pour les fonctionnaires et les particuliers salariés
De 100 à ... : tarification unique
indépendamment du montant demandé.
Caractéristiques commune aux
produits.
· Crédit individuel en USD
· Taux d'intérêt
dégressif
· Taux d'intérêt variable en
fonction du montant emprunté
Tableau n°4 : le taux dégressif
appliqué (mensuel)
Minimum (en USD)
|
Maximum (en USD)
|
Taux facial (en %)
|
Commission (en%)
|
100
|
1000
|
5,50
|
1
|
1001
|
2000
|
5
|
1
|
2001
|
5000
|
4,70
|
1
|
5001
|
10000
|
4,50
|
1
|
10001
|
25000
|
3,4
|
1
|
25001
|
50000
|
2,4
|
1
|
50001
|
100000
|
2,2
|
1
|
100001
|
200000
|
2
|
1
|
Source : Direction de
Formation d'Advans Banque Congo
Tableau n° 5 : Crédit
classique
cible
|
tous commerçants et artisans de taille moyenne,
cherchant un crédit simple et sans option.
|
particularité
|
Produit standard sans aucune option
|
montant
|
De 2001 USD à 14999 USD quel que soit le cycle
|
prix
|
De 4,70% à 3,40% par mois, selon le montant
empruntés
Frais de dossiers : 1%+ TVA
|
Tableau n° 6 : Crédit
Kimia
cible
|
Tous petits commerçant et artisans, non
bancarisés et craignant le crédit
|
particularités
|
Abandon de créance en cas de décès,
dépôt de sécurité de 15% du capital
prêté, mobilisable par le client, pour rembourser en cas de
« maladie » ou « accident de la vie ».
ne peut intervenir qu'à la dernière échéance. Pas
de caution exigée
|
montant
|
de 100 à 2000 USD quel que soit le cycle
|
prix
|
5,5% de 100 à 1000 USD et 5% de 1001 à 2000 USD,
mensuel dégressif. Frais de dossier : 1%+ TVA
|
Positionnement concurrence
|
Fourchette de montant inexistante chez les autres IMF
|
Source : idem
Tableau n° 7 : Crédit
flexibilité
cible
|
Tous commerçants et artisans de taille moyenne, ayant
une culture bancaire et cherchant à optimiser l'utilisation du
crédit
|
particularité
|
Période de grâce pouvant aller jusqu'à 3
mois, déboursement différé, abandon de créance en
cas de décès (limité à 2000 USD)
|
montant
|
De 5001 USD à 14999 USD quel que soit le cycle
|
prix
|
De 4,5% à 3,4% par mois, selon montant
empruntés, frais de dossiers : 1%+TVA ; commission pour
période de grâce (1%+TVA pour 1 mois, 1,5%+TVA pour 2 mois) et
abandon de créance (0,5%+TVA)
|
Source : idem
Tableau n° 8 : Crédit
PME
cible
|
PME
|
particularité
|
Période de grâce jusqu'à 3 mois
|
montant
|
De 15000 USD à 200000 USD
|
prix
|
De 3,4% à 2% par mois, selon montant empruntés,
frais de dossier : 1%+TVA, périodes de grâce :
gratuites
|
Source : Direction de Formation
Tableau n° 9 : Crédit
spot
cible
|
PME
|
particularité
|
Période de grâce jusqu'à 3 mois
|
montant
|
De 5000 USD à 60000 USD
|
prix
|
De 4% à 2,9% par mois, frais de dossier : 1%+ TVA,
commission pour période de grâce (jusqu'à 2%+TVA)
|
Positionnement/concurrence
|
Prix sensiblement équivalent à d'autres IMF,
mais avec des services attractifs pour les clients.
|
Source : Direction de Formation
Tableau n° 10 : Crédit
privilège.
cible
|
Fonctionnaires de l'Etat et particulier salariés
|
particularité
|
Taux unique de 3%+TVA(en USD ou en CDF) mise en garanti des
biens à acquérir à la suite du crédit
|
montant
|
De 100 USD à ... (limite via capacité de
remboursement : 30% salaire net maximum.
|
prix
|
3% par mois, frais de dossier : 1%+TVA
|
Source : Direction de Formation
Focus sur le crédit Moto
Fruit du partenariat avec CFAO Motors
Caractéristiques
· Crédits individuel en USD
· Taux d'intérêt dégressif
· Taux d'intérêt variable en fonction du
montant emprunté et du type de credit (kimia, Classique,...)
· montant minimum : 500 USD
Critères
d'éligibilité
· être propriétaire d'au moins deux motos
· détenir des cartes roses pour les motos
existantes
· avoir une autorisation de circulation
· avoir une assurance moto
· avoir des garanties suffisantes
· présenter une caution exerçant une autre
activité que le transport moto
· avoir un Co-emprunter (conjoint pour le marié et
un proche ou membre de famille pour célibataire)
Segment client
· tous les propriétaires des motos exerçant
dans le transport routier
Offre de produit de
dépôts
Une gamme de produits standard
· pour tous les comptes de dépôt :
- pas de frais d'ouverture
- pas de solde minimum
· comptes courants en USD, CDF et EUR
- frais de tenu de compte : 3720 CDF mensuel +TVA
- fréquences de retraits : illimitée
- segmentation : particuliers et micro entrepreneurs,
salariés, institutionnels (ONG, ASBL, Ecoles, Eglises), entreprises
(stes SA etc....)
· compte épargne en USD, CDF
- rémunération pour le compte épargne en
USD : 3% annuel
- rémunération plus importante pour le compte
épargne en CDF : 5% annuel
- versement mensuel des intérêts
- 2 retraits gratuits par mois
- Au-delà des 2 retraits : 0,5% du montant
retiré avec un minimum de 3 USD (pas de minimum en CDF) + TVA
· Le compte dépôt à terme
- Une épargne en USD ou CDF bloquée selon une
durée choisie par le client (de 3 à 24 mois)
- Un taux d'intérêt supérieur à
celui du compte d'épargne, avec intérêt versés au
terme du contrat :
3,5% à 7% pour le compte USD
6% pour le compte CDF
- Pas de retrait avant échéance, sinon pas de
paiement intérêts. En d'autres termes, le client n'a le droit de
faire qu'un seul dépôt et un seul retrait. Tout retrait
anticipé entraine une perte des
« intérêt ».
· Le compte épargne projet.
- Une épargne en USD ou CDF bloquée selon une
durée choisie par le client ;
- Un taux d'intérêt supérieur à
celui du compte d'épargne mais inferieur à celui du DAT, avec
intérêts versés au terme du contrat : 3,1% à
5.5% pour le compte USD ;
- Le client a le droit de faire plusieurs dépôts
mais un seul retrait (à l'échéance). Tout retrait
anticipé entraine le paiement d'une commission équivalent
à 0,5% ? TVA du solde disponible avec un Minimum de 3 USD ? TVA et
annule les intérêts.
· Le mobile Banking (Advans Mobile) :
- Advans Mobile permet aux clients Advans déjà
inscrits à accède à des services relatifs à leur
comptes via leur téléphones portables.
· Les services Advans Mobile sont les suivants :
- Consultation des soldes ;
- La consultation d'un
mini-relevé de compte avec les 3
dernières transactions importantes ;
- La réception d'une alerte
débit-crédit en cas de crédit sur son compte pour
les déposants ou d'une alerte échéance en
cas d'approche d'une échéance d'un emprunteur ;
- La consultation du taux du jour chez
Advans ;
- Le changement du code PIN ;
- Le transfert.
N.B : Avec Advans Mobile, Advans est la première
banque de microfinance à lancer les services Mobile Banking sur le
marché congolais.
Tableau n° 11 : TRANSFERTS INTERNES ET
INTERNATIONAUX
VIREMENTS
|
CDF
|
Equivalent en USD
|
Equivalent en EUR
|
Entre comptes du client
|
0
|
0
|
0
|
Entre clients Advans Banque Congo
|
0
|
0
|
0
|
Nationaux Entrants
|
0
|
0,3% du montant (Minimum 4650 CDF) ? frais de correspondant
éventuels ? TVA
|
Equivalent en CDF 0,3% du montant (minimum 5 EUR) + TVA+ frais
de correspondant éventuels + TVA
|
Nationaux sortants
|
0
|
0, 5% du montant (minimum 4650 CDF) + TVA+ frais de
correspondant éventuel + TVA
|
Equivalent en CDF 0,5% du montant (minimum 5 EUR) +TVA +
frais de correspondants éventuels+ TVA
|
Internationaux entrants
|
N/A
|
0,3% du montant (minimum 9300 CDF) +TVA+frais de correspondant
éventuels+TVA+RCC (0,2% du montant).
|
Equivalent en CDF 0,3% du montant (minimum 10 EUR) +TVA+frais
de correspondant éventuels+TVA+RCC (0,2% du montant)
|
Internationaux sortants OUR (frais à charge de
l'expéditeur)
|
N/A
|
0,5% du montant (minimum 9300 CDF) +TVA+frais de correspondant
(18600 CDF) +TVA+RCC (0,2% du montant).
|
Equivalent en CDF 0,5% du montant (minimum 10 EUR) +TVA+frais
de correspondant (20 EUR) +TVA+RCC (0,2% du montant)
|
Internationaux sortants SHA (frais partagé entre Exp.
Et Bén)
|
N/A
|
0,5% du montant (minimum 10$) +TVA+frais de correspondant
(9300CDF) +TVA+RCC(0,2% du montant).
|
Equivalent en CDF 0,5% du montant (minimum 10 EUR) +TVA+frais
de correspondant (10 EUR) +TVA+RCC (0,2% du montant)
|
Internationaux sortants BEN (frais à charge du
Bén)
|
N/A
|
0,5% du montant (minimum 9300 CDF) +TVA+RCC (0,2% du
montant).
|
Equivalent en CDF 0,5% du montant (minimum 10 EUR) +TVA+RCC
(0,2% du montant)
|
Source : Direction de
formation
Licences
Pour l'achat des marchandises, (importation des biens) Advans
souscrit à la licence IB et ce à partir de 2500$.
Pour tout autre besoin de transfert à partir de 10000$
(achat parcelle en Europe, frais d'études pour enfant, etc.) la banque
souscrit à la licence RC.
Types
|
CDF
|
Déclaration IB
|
27900
|
Déclaration EB
|
27900
|
Déclaration IS
|
27900
|
Déclaration ES
|
27900
|
Déclaration RC
|
27900
|
Frais validation
|
6510
|
Source : Direction de Formation
Advans mobile
Les services sont distribués par groupes de services
ou « pack », ils sont facturés chaque mois par
l'intermédiaire d'une commission Orbit selon les modalités
suivantes : tableau n° 12.
Pack
|
produit
|
tarif
|
Pack 0
|
Alertes sur les produits de crédit : rappels
d'échéance, relances impayés
|
Gratuits pour tous les emprunteurs.
|
Pack 1
|
Toutes les alertes
|
930 CDF/mois+ TVA
|
Pack2
|
· Toutes les alertes
· Consultation de solde
· Consultation mini relevé de compte
· Taux de change
|
1860 CDF/mois + TVA
|
Pack3
|
Transfert compte à compte
|
1860 CDF + TVA
|
Source : Direction de Formation
Le client paie également pour les SMS qu'il envoi, le
prix normal d'un SMS soit (5 Cts HT)
Tableau n° 13 : CHEQUES
Chèque Advens
|
CDF
|
Chéquier 25 feuillets
|
9300 CDF + TVA
|
Chéquier 50 feuillets
|
18600 CDF + TVA
|
Retrait minimum
|
N/A
|
Retrait maximum
|
N/A
|
Frais de retrait par cheque
|
0
|
Pénalité pour cheque d'une banque du pays sans
provision
|
23250 CDF + TVA
|
Annulation cheque
|
18600 CDF + TVA
|
Encaissement chèques externes
|
0,5% (min. 5000 CDF- max. 500000 CDF du montant + TVA
|
Source : Direction de Formation
Encaissement chèques
externes.
· Vérifier si le bénéficiaire du
chèque possède un compte courant Advans
· Si ce n'est pas le cas, lui en proposer un
· Remettre au client le BEC (Bordereau d'Encaissement de
Chèque) à remplir
· Si le montant est supérieur à 5000 $,
5000 Euro, ou 5000000 CDF, demandé au client de compléter le
motif d'encaissement au verso du BEC.
· Si le montant est supérieur à 50.000$,
50.000 EUR, ou 500.000.000 CDF ; demander au client d'exhiber une
deuxième pièce d'identité.
· Verifier la validité du chèque
· Intégrité : non
déchiré...
· Authenticité : contrôle UV
· Conformité : lisibilité, pas de
rature ni surcharge, date
· Endossement : nom de la banque et n° de
compte, la mention « à porter au crédit compte du CA
11x-xxxxxxxxxx »
· Etc.
· Vérifier que le BEC est correctement rempli puis
signé par le déposant
· Vérifier que le nom du déposant sur l'ID
et celui sur le BEC sont conformes
· Remplir le n° RIM sur le BEC
· Passer l'écriture dans l'Orbit (TC
103-encaissement chèque)
Tableau n° 14 : Service
administratif
Service
|
Commission
|
Modalité et
délais
|
Relevé de compte
|
1860 CDF +TVA pour tous les segments sauf pour les CA des
entreprises (3720 CDF + TVA)
|
Imprimé à la caisse et livré sur
place.
|
Attestation et certification (solde, relevé,
domiciliation bancaire)
|
18600 CDF + TVA
|
Imprimées au siège et livré après
48h
|
Renseignement pour cabinets comptables
|
46500 CDF + TVA
|
Demande destinée directement à la direction
générale
|
opposition
|
9300 CDF + TVA
|
Demande destinée directement à la direction
générale.
|
Ferais de recherches (années
précédentes)
|
23250 CDF + TVA
|
demande destinée directement à la direction
générale
|
Frais de recherche (année en cours)
|
9300 CDF + TVA
|
Demande destinée directement à la direction
générale
|
Certification de chèques
|
3720 CDF + TVA
|
Imprimé au siège et livrée dans 48h.
|
Source : Direction de Formation
II.9. la politique de crédit au sein d'Advans
Banque Congo
Chez Advans le crédit est définie comme la mise
à disposition par une personne ou une organisation (le créancier)
d'une ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le
débiteur) contre l'engagement d'être payé ou rembourser
dans le futur, à une date déterminée.
· Lorsque la ressource fournie est un bien, on parle de
crédit fournisseur ; lorsque c'est une somme
d'argent accordé par une banque, on parle de crédit bancaire.
Dans le cas où il s'agit d'une somme d'argent, le
remboursement est systématiquement assorti du paiement
d'intérêts.
· Le crédit est lié à la notion de
confiance, il repose sur la confiance que le créancier
accorde au débiteur.
Définition de la politique de
crédit
La politique de crédit est la ligne de conduite
adoptée par Advans Banque Congo en matière de crédit. Elle
permet de définir les tâches des différents intervenants
dans la gestion de crédit. Elle assure l'équité dans
l'organisation de crédit.
Une politique de crédit met en exergue l'ensemble de
types de crédit que l'institution offre à ses membres, et les
conditions qui y sont rattachées.
Champ d'application
Une politique commune aux différents services d'Advans,
basée sur 7 principes :
· Vérification
· Bonne gestion des risques
· Diligences
· Objectivité
· Prudence
· Connaissance du client
· Ouverture
Critères généraux
d'éligibilité
1. Statut de l'activité :
OBLIGATOIRE pour les personnes physiques ou société
appartenant à 100% à des personnes physiques.
2. Nationalité : OBLIGATOIRE
congolaise ou étrangers résident permanent depuis au moins 5
ans.
3. Secteur d'activité :
OBLIGATOIRE activité légale, sauf présence dans
la liste d'exclusion.
4. Stabilité des revenus et de
l'activité : OBLIGATOIRE une activité
exercée de façon régulière, flux de revenus
générale continus et suffisant pour faire face à des
échéances mensuelles.
5. Localisation de l'activité :
OBLIGATOIRE dans la zone d'activité d'une agence Advans
6. Nombre d'années d'expérience du
dirigeant : OBLIGATOIRE, minimum 1 an
7. Antériorité de l'activité
financée : OBLIGATOIRE, 6 mois au minimum au même
emplacement.
8. Etat de santé du dirigeant :
ANALYSE
9. Age du client : OBLIGATOIRE,
minimum 18 ans
10. Si prêts en cours avec d'autres
établissements de crédit : Historique de 6
mois minimum : OBLIGATOIRE
11. Occupation du CO-emprunteur :
OBLIGATOIRE, exclus : politique, militaire.
12. Objet du crédit :
OBLIGATOIRE, professionnel
13. Montant et durée du crédit
demandé : OBLIGATOIRE, à mettre en lien avec les
produits Advans.
14. Cible de la clientèle
Cas particulier pour les renouvèlements
Les règles d'éligibilité ont
évolués depuis l'ouverture de la banque. Ainsi des clients
éligibles lors de leur première demande peuvent ne plus
l'être au moment du renouvèlement.
Les demandes de renouvèlement provenant de ce type de
clients seront acceptées à condition que le client se soit bien
comporté lors du premier cycle.
Par exemple, un client ayant un conjoint militaire et ayant
bien remboursé lors de son premier cycle pourra faire une demande de
renouvèlement.
Tableau n° 15 : Critères
d'éligibilité complémentaires
Type de client
|
Caractérisation
|
Obligatoire
|
Analyse
|
Micro-entreprise au marché
|
Entreprise unipersonnelle Etal ou table au marché
|
Commerce situé dans l'enceinte officielle du
marché
|
Taxe journalière (vérifier les tickets de
derniers jours).
|
Micro-entreprise en dehors du marché,
|
Entreprise unipersonnel en dehors du marché (magasin,
boutique, container) CA <10.000 USD/ an
|
Patente, autorisation d'ouverture ou permis d'exploitation
|
|
Très petite entreprise
|
CA> 10.000 USD/ an et <100.000 USD/ an.
|
RCCM ou patente, autorisation d'ouverture
|
|
Petite entreprise
|
CA>100.000 USD/ an
|
RCCM
|
|
Moyenne entreprise
|
CA> 500.000 USD/ an
|
Sarl ou sprl RCCM
|
|
Source : Direction de Formation
· Principes généraux de gestion des
risques
La décision d'octroi repose sur la capacité
intrinsèque de l'emprunteur à gérer son activité et
à rembourser le prêt.
· Rembourser grâce aux revenus
générés par l'activité financée ;
· Revenus futurs a priori non pris en compte ;
· Evaluation sur site obligatoire quel
que soit le cycle (activité et domaine)
La valeur des garanties n'est pas un élément
déterminant dans la décision d'octroi :
· But de la garantie :
o Faire face à des imprévus
o Partager le risque avec le client
· Garanties :
o Gages sur équipement privés et
professionnels
o Cautions
o Conservation des certificats d'enregistrement
o Nantissement d'épargne
o Hypothèques
· Les garanties demandées dépendent du
montant du crédit
N.B : un Chargé des Clients c'est le
Responsable du client lui attribué, de l'instruction de la demande au
suivi et au recouvrement du prêt.
· Le Chargé des Clients ne présente un
dossier pour que lorsqu'il est convaincu que :
- Le client est digne de confiance
- Le client pourra rembourser le montant sollicité.
· Un Chargé des Clients a la possibilité de
clôturer une demande de prêt qui lui est affectée :
- Doutes sur la moralité de l'entrepreneur
- Doutes sur sa capacité à faire face aux
obligations liées au prêt
· Un Chargé des Clients ne doit pas étudier
la mise en place de crédits en faveur de membres de sa famille ou de ses
proches.
· Changement de poste ou zone
géographique :
- Responsabilité du portefeuille de clients est
transmise au successeur avec période de transition (présentation
clients)
· Un Chargé des Clients ne peut prendre aucune
décision concernant l'octroi d'un prêt ou une modification des
termes du contrat d'un prêt pour un de ses clients.
· Cette décision est prise systématiquement
par une autre personne selon les règles de délégation
(responsable hiérarchique ou comité de crédit)
Premier crédit = période d'observation
obligatoire avant l'octroi d'autres crédits.
Montant limité pour le premier
crédit.
- Ratio d'endettement inferieur ou égal à 50%
- Echéance mensuelle limitée en fonction du
rapport avec le cash flow net disponible calculé pendant l'analyse
- Pour les crédits < 5000 USD,
échéance mensuelle < 50% CF net.
- Pour les crédits entre 5000 et 10000 USD,
échéance mensuelle < 45 CF net.
- Pour les crédits > 10000 USD,
échéance mensuel < 40% CF net.
Durée maximum limitée pour le premier
crédit
- Limitée à 9 mois pour les crédits
« BFR »
- Limitée selon le montant pour les
crédits « investissement »
- 12 mois pour les crédits inferieur à 2000 USD
- 15 mois pour les crédits entre 5000 et 10.000 USD
- 18 mois pour les crédits supérieurs à
10.000 USD
Si historique sans faille auprès d'autres
institutions, les limites du premier crédit pourront être
abrogées au cas le cas par la Direction
Générale.
Octroi d'un nouveau prêt conditionné
à :
· Historique des crédits antérieurs
- Nombre de retards et durée
- Motif des retards
- Anticipation et communication des retards
Règles de renouvellement et de remboursement
strictes en matière de montant et de durée.
- Montant, échéance et durée< max.
double de l'ancien prêt
- Limitation en cas de remboursement anticipé
Les renouvellements ne sont pas
systématiques.
Non renouvellement :
· Critères
- 3 retards constatés avec plus de 7 jours ouvrables
- Plus de la moitié des échéances
payées avec retard
- 1 retard de plus de 30 jours
· Dérogation uniquement avec accord du
CD/SR
- Prise en compte exceptionnelle
- Selon les motifs et la façon de communiquer du
client
· Advans ne pourra financer des clients ayant un
prêt avec d'autres établissements de crédits que sous
certaines conditions.
- Les détails de ces prêts doivent être
communiqués par le client à Advans Banque Congo
- Le remboursement de ces prêts ne doit pas
empêcher le remboursement du prêt sollicité auprès
d'Advans Banque Congo.
- Le client doit avoir un historique auprès de cet
autre établissement de crédit de plus de 6 mois.
Principe de délégation
Définition :
La délégation c'est le fait d'attribuer
à un ou plusieurs personnes le pouvoir ou la responsabilité de
prendre une décision d'octroi de crédit, selon certaines
conditions
Objectifs des règles de
délégation
- Maitriser le risque
- Définir rôles et responsabilités des
personnes impliquées dans le processus
- Donner une réponse rapide au client.
Principe et mise en oeuvre de la
délégation
Principes
- Maintient de la règle du double regard
- Accord de délégation par le DG après
approbation du comité de Direction et Information du CA
- Délégation en fonction du niveau
d'expérience et d'autonomie
- Directeurs d'agences : droit de rejet, qui doit
être motivé
- Chargés de clientèle : jamais de
délégation pour son propre dossier, mais droit de rejet
motivé
- Contrôle à posteriori des dossiers dans le
cadre de la délégation
- Suspension des délégations possible à
tout moment par la direction
Mise en oeuvre
- Critères : montant, type de prêt, type et
historique de clientèle, zone géographique, capacité et
expérience du collaborateur
- Progressive : en fonction de l'expérience
acquise et de l'accroissement des volumes de dossiers à traiter.
II.10. politique de dépôt
Intérêt des dépôts des
clients pour Advans banque Congo
Premier objectif : transformer des
liquidités disponibles pour financer le développement
économique des micros et petits entrepreneurs.
De quelle ressource peut disposer une banque pour
développer son activité de crédit ?
- Ressource = Epargne, lignes de refinancement, capital
- Ratio réglementaire limitant l'accès au
refinancement
- Le développement de l'activité de
crédit ADVANS dépend notamment de sa capacité à
collecter de dépôts
- Plus ADVANS collectera des dépôts, plus elle
pourra prêter.
Deuxième objectif : atteindre
plus rapidement l'équilibre financier.
Comment se mesure le gain sur les dépôts pour
Advans banque Congo ?
- Différence entre intérêts payés
sur l'épargne et les intérêts que la banque aura à
payer en se refinançant auprès d'autres banques
- Commissions sur comptes courants, SWIFT, moneyGram, Advans
mobile et Chéquier.
Les gains sur les dépôts doivent
représenter 17 à 18% du produit net Bancaire.
Troisième objectif : mieux
connaitre nos clients.
- Il est plus facile d'accorder un prêt à un
ancien client que la banque connait bien, qu'à un nouveau client
- Des dépôts réguliers peuvent être
un élément positif pour apprécier une demande de
prêt
L'épargne préalable n'est pas obligatoire pour
avoir accès à un crédit.
Quatrième objectif : services
aux clients
- Service supplémentaire à nos clients/ gamme de
produits plus complète
- Augmenter l'influence d'ADVANS dans son environnement
Cinquième objectif :
être une banque autonome
- Acquérir plus d'indépendance envers les
investisseurs, le refinancement bancaire.
Conclusion : il est dans
l'intérêt de tous d'inciter les clients à épargner/
ouvrir des comptes courants auprès d'Advans.
Les clients d'Advans Banque Congo
Chez Advans il ya pas de discrimination sur apparence ou sur
les moyens des clients.
La cible de la clientèle est plus large que pour
l'activité de crédit.
Le secteur d'activité non éligible :
Advans vérifie l'origine des fonds
épargnés, en liens avec la politique LBC/FT et la liste
d'exclusion.
Conditions d'éligibilité des
personnes physiques
- Etre âgé de 18 ans au moins
- Nationalité congolaise ou résident
permanant
- Présentation pièces d'identité valide
obligatoire.
Conditions d'éligibilité des
personnes morales
v Association/ ONG
- Statut notariés ;
- Procuration du commuté directeur ou de l'AG/ ou PV
d'AG désignant le dirigeants.
- Formulaire F92 ou arrêté
ministériel ;
- Pièces d'identité valide des
représentants.
v SPRL ou SARL ou SNC
- Statut notariés
- Procuration des associés/ ou PV d'AG désignant
les dirigeant ;
- Registre de commerce et crédit mobilier ;
- Pièces d'identité valide des
représentants.
v Etablissement = personnes
physiques
Même critères d'éligibilité que les
personnes physiques.
Les produits d'Advans banque Congo
- Compte courant : en USD et en CDF
- Dépôt à terme : en USD et en CDF
- compte d'épargne : en USD et en CDF
- compte d'épargne projet : en USD et en CDF
II.11. notions juridiques et garanties.
Bref définitions des garanties.
La garantie se définit comme étant tout
mécanisme (de protection, d'assurance, et de sauvegarde) qui
prémunit une personne contre une perte pécuniaire.
Objectif de la garantie :
La garantie permet de minimiser les risques liés
à l'octroi des crédits en :
- exerçant une pression sur le client et l'inciter
à une bonne gestion de son crédit
- partageant le risque avec le client
- comme un moyen parmi d'autres de décourager les
« aventuriers »
- mais aussi, permet à Advans à se rembourser en
cas de non paiement.
N.B : la garantie n'est pas un critère suffisant
quant à la décision d' »octroi de crédit, car la
meilleur garantie reste toujours l'analyse méthodique et suivi
rigoureux.
Les garanties et la loi
Les garanties demandées par Advans sont d'abord les
garanties régies par :
- la loi 73-021 du 20 juillet 1973 _ régime
général des biens, régime fonciers et immobilier et
régime des suretés tels que modifiée à ce
jour ;
- L'acte uniforme du 15 décembre 2010 portant
organisation des suretés
- L'acte uniforme du 10 avril 1998 portant organisation des
procédures simplifiées de recouvrement et des vois
d'exécution.
Ce cadre définit les différents types des
garanties utilisées par Advans Banque Congo.
Les nouveaux clients
Plus de garanties demandées aux nouveaux clients qui
ont déjà un historique de plus de 12 mois chez Advans, ou qui ont
un historique de plus de 24 mois auprès.
Les anciens clients
Des garanties plus flexibles pour les anciens clients qui se
sont bien comportés, qui ont un historique de plus de 12 mois sans
incidents avec Advans ou un récent historique de plus de 24 mois avec
une autre Banque (moins de 3 mois) et sans
Incident.
Les clients recommandés
v Par MIDEMA (minoterie de Matadi) dans le cadre du projet
MIDEMA/SFI/ADVANS,
v par Nestlé, etc.
L'idée pour ces derniers clients est d'accorder du
crédit à des entrepreneurs ayant une relation commerciale de
longue date avec une entreprise partenaire. Cette dernière apportant
d'une part des données historiques sur les volumes (aide à
l'analyse) et une « caution morale »
v les fonctionnaires de l'Etat
Les types de garanties chez Advans
Plusieurs types de garanties sont utilisés par Advans
Banque Congo :
v Les gages sur les équipements privés et
professionnels (ces derniers sont remplacés par le nantissement de fonds
de commerce en droit OHADA).
v Les cautions (salarié ou Entrepreneur)
v Le Co-emprunteurs
v Les hypothèques
v La garde des certificats d'enregistrement
v Cas particuliers
Les gages
Définition : le gage confère à la
banque le droit de se faire payer sur la chose qui est l'objet par
privilège et préférence aux autres créanciers.
La particularité pour Advans est qu'elle ne pratique
pas le gage avec dépossession.
Types des gages pour Advans Banque :
v Gages sur actifs privés : gage concernant les
biens meubles de valeur et faciles à revendre appartenant au client et
situés à son domicile (ex :
téléviseur, frigo, congélateur, ventilateur,
véhicule)
v Gages sur actifs professionnels devenus nantissement du fond
de commerce : ce gage concerne les actifs professionnels de l'emprunteur,
localisés sur le lieu de travail ou au domicile. Par exemple : le
stock de produits non périssable, les outils de travail (le
pétrin ou le four pour un boulanger, un tour électrique, un
générateur, une machine à coudre....)
Fonctionnement : à défaut
de paiement à l'échéance de la créance garantie par
le gage, le créancier peut après une mise en demeure
signifiée au débiteur :
v Obtenir l'autorisation express du client sur la vente de ses
biens
v Ou en cas de refus du client s'adresser par requête
au juge, pour obtenir l'autorisation de faire vendre le gage soit publiquement,
soit de gré, au choix du juge, et par personne qu'il désigne.
Le contrat doit être authentifié, il ne le sera
par Advans qu'en cas de retard ou défaut de paiement.
- Les frais engagés en cas de réalisation
d'authentification sont à la charge du client
- A noter qu'en cas de réalisation, cette garantie
génère pour le client une perte supérieure à la
valeur du bien en raison des coûts annexes.
Dans le contrat de prêt, le constituant du
gage « autorise expressément et sans aucune
contrainte, la banque à récupérer par ses agents des
recouvrements tous les biens mis en gage, en cas de non respect du calendrier
de remboursement. »
Quelques contraintes :
- La réalisation d'un gage peut être difficile et
longue
- Un client peut avoir donné un bien en gage à
une autre institution, il faut donc vérifier attentivement ce point et
s'assurer que les gages offerts sont libres.
- Dans le cas de véhicules : Advans va demander
l'original du volet jaune
- Il faut s'assurer de la propriété effective du
bien offert en gage (analyse)
La caution
Définition : celui qui se rend caution d'une
obligation se soumet envers le créancier à satisfaire cette
obligation, si le débiteur n'y satisfait pas lui-même.
Le cautionnement s'étend à tous les accessoires
de la dette même aux frais de la première demande, et à
tous ceux postérieurs à la dénonciation qui en est faite
à la caution.
Type des cautions
Il existe deux types de cautions chez Advans banque : la
caution salarié et la caution Entrepreneur.
Pour chaque type de caution, Advans va vérifier la
solvabilité ou demander les
garanties spécifiques, pour s'assurer de l'engagement
de la caution.
Pour la caution salariée, advans va valoriser 30% du
salaire net disponible.
Les cautions salariées peuvent être des
employés de SARL, de SA, d'organismes internationaux, de SPRL (a
étudier au cas par cas) ou de la liste non exhaustive suivante
d'organisations paraétatiques :
Ø SNEL
Ø REGIDESO
Ø BCC
Ø DGRAD
Ø OCC
Ø OGEFREM
Ø DGDA
Ø SEP
Ø CEEC
Ø INSS
Ø BCECO
Ø ONATRA
En outre, dans le cas d'une caution qui est entrepreneur, une
analyse du cash flow doit montrer qu'il est en mesure de payer au moins la
moitié d'une échéance avec 70% de son cash flow mensuel
disponible. En revanche, seuls sont valorisés ses actifs
professionnels.
Fonctionnement.
La caution et le débiteur sont tenus solidairement
chacun à exécuter les engagements contractés envers le
créancier (la banque) de sorte que chacun d'eux pourra être
poursuivi séparément comme débiteur pour le tout sans
pouvoir se prévaloir du bénéfice de la division ou
discussion.
En signant la caution s'engage donc à
rembourser le crédit si jamais le client faisait
défaut.
Garanties demandées aux cautions :
Ø Gages sur actifs privés ou professionnels
Ø Certificat d'enregistrement.
Les Co-Emprunteurs
Définition :
Le Co-Emprunteur est une personne qui s'engage
juridiquement à rembourser le prêt au même
titre que le client emprunteur.
Le contrat de prêt et ses accessoires sont
systématiquement signés entre Advans Banque Congo, le client et
son Co-emprunteur.
Son engagement est encore plus
fort que celui de la caution.
Même si le Co-emprunteur n'apporte pas des garanties
matérielles, Advans pourra obtenir une injonction à payer
à l'issue de laquelle elle peut procéder à la
saisie de tous ses biens en cas d'impayé.
· Ce n'est donc pas une simple
« caution morale », sans implication sur le paiement du
prêt
· Le Co-emprunteur ne pourra donc pas avoir de
crédit à son nom chez Advans. Il devra attendre la fin
du crédit.
Critère de choix :
Si le client est marié, le
Co-emprunteur sera nécessairement le conjoint. En outre, pour minimiser
le risque d'impayé le comité de crédit peut astreindre au
client l'ajout d'un Co-emprunteur supplémentaire.
Si le client n'est pas marié, le
Co-emprunteur pourra être un membre de la famille ou un proche.
Les hypothèques : le contra
d'hypothèque.
Le contrat d'hypothèque est un contrat selon lequel le
client emprunteur ou un tiers étant en relation avec le client
emprunteur donne droit à Advans banque Congo sur un bien mobilier lui
appartenant, en garantie du crédit qui lui est accordé au
client.
Le client offre à la Banque la faculté (investie
d'un droit réel) de faire vendre l'immeuble grevé en quelques
mains qu'il se trouve et d'être payé par
préférence.
Cette garantie est en application chez Advans Banque depuis
la création du département PME.
Fonctionnement
La Banque et le constituant d'hypothèque signent le
contrat d'hypothèque qui est accessoire au contrat de prêt.
La banque et le client donnent tous procuration à
l'avocat pour l'enregistrement d'Hypothèque, la légalisation des
contrats auprès du notaire.
Si le client ne remplit pas ses obligations, le bien
peut être saisi puis mis en vente après autorisation
judiciaire, enfin qu'Advans Banque Congo soit remboursée par
préférence.
Le certificat d'enregistrement pris en gage.
Définition du principe
C'est le fait pour la banque de conserver le certificat
d'enregistrement d'une parcelle appartenant à l'emprunteur, ou à
une caution, pendant toute la durée du crédit.
Fonctionnement :
En cas d'incident de paiement, la banque peut demander une
opposition sur toute mutation (vente, transmission).
Ne permet que de bloquer le client, en aucun
cas de réaliser la garantie (de vendre la parcelle). Cette
garantie est obligatoire pour les crédits supérieurs à
10.000 USD.
Le nantissement d'épargne
Le nantissement d'épargne est
accepté comme garantie et peut remplacer un certificat d'enregistrement
pour permettre à un client d'obtenir un prêt de plus de 10000$.
La somme nantie doit obligatoirement couvrir 100% de la
différence entre le montant accordé et 10000$.
Le nantissement peut être effectué par un tiers.
Le taux de rémunération du compte de dépôt à
terme sera le même que pour les clients souscrivant à ce produit
dans une simple optique de dépôt et non pour obtenir du
crédit.
Conformément à la politique de crédit et
à la décision du comité, les autres garanties doivent
être suffisantes pour couvrir le reste du prêt.
Exemple : Une personne sollicitant un
prêt de 15000 USD sans certificat d'enregistrement doit nantir une somme
de 5000 USD en plus des garanties habituelles.
Cas particuliers : la garantie social forte
La garantie sociale forte :
Objectif :
Répondre à la vocation d'Advans de servir les
clients avec peu de garanties à apporter.
Alléger les conditions d'octroi en fonction des
différentes remontées tout en limitant le risque dans le but de
favoriser la commercialisation des prêts= 1000$.
Fonctionnement
Des garanties réduites pour les
clients demandant des clients inferieurs à 1000 USD et
répondant à des critères particuliers de
stabilité sociale.
Marié :
Ø Avec au moins 2 personnes à charge sous leur
toit (personne à charge = personnes dont elle s'occupe socialement et
économiquement)
Ø Travaillant dans le même marché/
boutique depuis plus de 5 ans.
Ø Habitant dans le même quartier depuis plus
de trois ans
Ø Bonne réputation dans leur quartier et sur le
lieu de travail
Ø Les garanties demandées sont réduites
à des gages sur des actifs privés et professionnels, à
concurrence de 50% du montant du crédit.
Ø Les actifs du client couvrent au minimum 50% du
montant du prêt
Ø Le dépôt de sécurité de
15%, pour le kimia, est pris en compte dans la couverture du montant et ne peut
être utilisé en cours de crédit. Par conséquent, la
caution n'est pas obligatoire pour ce type de prêt.
Ø Caution salariée : la caution et le
client devront apporter des actifs à hauteur de minimum 50% du montant
du prêt tout en respectant la règle des 25/25%.
Combinaisons de garanties :
Pourquoi des combinaisons de garantie ?
Combinaison de plusieurs garanties matérielles et
autres afin de disposer en cas de recouvrement d'un éventail de
possibilités.
Selon le montant emprunté, la combinaison de garantie
doit représenter une valeur qui varie entre 50% et 150% de la valeur du
prêt. Les règles de valorisation sont strictement
confidentielles et ne doivent pas être connues des clients.
Garanties pour les crédits probatoires
Pour les nouveaux clients, les gages et le
cautionnement sont obligatoire. Pour les prêts KIMIA,
seuls les gages sont obligatoires, au-delà de 10000$, le certificat
d'enregistrement est indispensable. A défaut, un dépôt
à terme(DAT) de 15-20% du montant de la créance. Au-delà
de 30000$ le contrat d'hypothèque est obligatoire.
Tableau n°16 : Pour le premier cycle
jusqu'à 12 mois d'historique crédit
montant
|
Gage sur actif privé et professionnel (en
%)
|
Cautionnement (%)
|
Certificat d'enregistrement au DAT
|
hypothèque
|
Dépôt de garantie
|
total
|
100 - 1000
|
25
|
25
|
|
|
|
50%
|
1001 - 4000
|
25
|
25
|
|
|
|
80%
|
4001 - 1000
|
25
|
25
|
|
|
|
100% BFR
150% INV
|
10001 - 3000
|
25
|
|
25
|
|
|
100% BFR
150% INV
|
< 3000
|
25
|
25
|
|
50
|
|
100% BFR
150% INV
|
Source : Direction de Formation
Garantie pour les crédits kimia
Pour les prêts kimia seuls les gages sont
obligatoires
Tableau n° 17 : Pour tous les cycles des
prêt kimia
montant
|
Gage sur actif privé et
professionnel
|
Dépôt de
sécurité
|
Certificat d'enregistrement au DAT
|
hypothèque
|
Dépôt de garantie
|
total
|
300 - 3000
|
35%
|
15%
|
|
|
|
50%
|
Source : Direction de Formation
Garanties pour le renouvèlement
La politique est assouplie :
Pour les clients ayant un bon historique crédit avec
Advans < 12 mois : le cautionnement n'est plus obligatoire.
A partir de 12 mois d'historique crédit tableau
n°18
montant
|
Gage sur actif privé et
professionnel
|
cautionnement
|
Certificat d'enregistrement au DAT
|
hypothèque
|
Dépôt de garantie
|
Total
|
100 - 1000
|
25%
|
|
|
|
|
50%
|
1001 - 4000
|
25%
|
|
|
|
|
80%
|
4001 - 1000
|
25%
|
|
|
|
|
100% BFR
150% INV
|
10001 - 3000
|
25%
|
|
25%
|
|
|
100% BFR
150% INV
|
< 3000
|
25%
|
|
|
50%
|
|
100% BFR
150% INV
|
Source : Direction de Formation
II.12 : contrôle et audit interne.
a. Le risque
Le risque est défini chez advans comme étant une
exposition à un événement ou un danger potentiel
inhérent à une activité pouvant avoir un impact
défavorable sur la capacité d'avans à atteindre ses
objectifs.
Microfinance = un métier de maitrise de risques
Diversité des risques inhérents aux
activités d'Advans :
Il ya un large panel de risques très diversifiés
en termes de nature, d'origine, de probabilité de réalisation, de
gravité.
Quelques exemples :
- Fausses garanties clients ou comportant des
incohérences
- Erreur dans les comptes
- Coupure d'électricité.
N.B : - il ya des risques avec une haute
probabilité mais avec une faible incidence
- d'autres risques ont une faible probabilité
de se réaliser mais une très forte incidence.
- chaque salarié est confronté à
la gestion de risques dans la conduite de ses activités.
Grandes catégories de risque utilisées dans les
institutions Advans :
- Risque de crédit
- Risque opérationnel
- Risque structurel financiers.
b. Notion de contrôle interne
Le contrôle interne est défini chez Advans comme
étant un système défini par la Direction d'Advans afin de
prévenir les risques, de les détecter lors de leur apparition et
de mettre en place des mesures de protection.
Prévention : le risque peut
être prévenu avant son apparition
Détection : le risque se
réalise, un dispositif est prévu pour le détecter
Protection : le risque s'est
réalisé, des moyens ont été mis en place pour
limiter ses conséquences.
Les 5 composantes du dispositif de contrôle
interne :
- Environnement de contrôle :
culture et conscience du contrôle des individus. Intégrité,
éthique, compétence, autorité et responsabilité
- Evaluation des risques :
identification et analyse des risques spécifiques pouvant nuire à
l'atteinte des objectifs d'Advans
- Activités de contrôle :
règles et procédures mises en oeuvre pour traiter les risques
- Information et communication :
information identifiée, collectée et échangée sous
une forme et dans une durée permettant aux individus d'exercer leurs
responsabilités
- Supervision : processus permettant
d'évaluer la qualité de fonctionnement du contrôle interne
sur la durée.
Le dispositif de contrôle interne est constitué
de 2 groupes différents :
- Les opérationnels en charge de
mettre en oeuvre le dispositif de contrôle permanents. Ce groupe
inclut potentiellement tout salarié d'Advans à tout le niveau de
l'entreprise (superviseur, responsable, Direction Générale,
Département dédié...).
- L'audit interne, en charge du dispositif de
contrôles périodiques. L'audit interne ne prend
pas part aux activités opérationnelles, il est
indépendant de tous les autres départements d'Advans.
L'audit interne fait partie de la supervision du
dispositif de contrôle interne d'Advans.
Les personnes en charge de mettre en oeuvre le dispositif de
contrôle permanent sont généralement classées en 3
groupes distincts.
· Le premier groupe est le plus important, il est
constitué potentiellement de tous les salariés qui
réalisent des activités de contrôle
« opérationnels » de premier niveau dans le cours
normal de leurs activités ou des flux de transactions des
différents processus.
- Chaque agent avant d'effectuer une opération, doit
savoir comment l'exécuter en fonction de processus et des
systèmes d'informations mis en place. Il ne fait pas ce qu'il veut, n'a
pas une totale liberté pour enregistrer les opérations.
- Exemple : agent dédie localement, dans un
métier au contrôle. Il peut arriver que, dans une agence, une
personne soit chargée d'exercer des mesures de contrôle
administratif ( pas du contrôle ex post mais au cours du
déroulement du processus)
· Le second groupe est constitué de tous les
responsables/ managers d'une activité/ département qui
réalisent des contrôles sur les activités de leurs
subordonnés, ce qui fait partie de leur rôle de superviseur.
Exemple : Directeur d'agence qui revoit
régulièrement le niveau et l'évolution du P.A.R par
chargé du crédit ou qui effectue des contrôles
inopinés sur les caisses de surface ou encore sur les écritures
manuelles impactant les comptes de prêt/dépôt de la
clientèle.
Exemple : Directeur financier qui s'assure que les
écritures comptables sont correctement enregistrées dans le
système comptable.
· Le troisième groupe est constitué de
personnes exclusivement dédiées à des activités de
contrôle.
Fonctions centrales dédiées au
contrôle : direction des risques ou direction en charge de
contrôles plus récurrents.
Les fonctions de l'audit interne
La mission de l'audit interne est d'intégrer deux
objectifs principaux à l'institution :
- La recherche de la performance et de l'efficacité
- La gestion du risque.
L'audit interne a pour rôle :
- Fournir une évaluation et un examen
indépendant afin de vérifier que le cadre de la gestion du
risque, du contrôle et des procédures de gouvernance est pertinent
et fonctionne correctement.
- Conseiller et faire des recommandations à la
Direction Générale afin d'améliorer la gestion du risque
et le contrôle interne du système.
Les 3 niveaux du système de contrôle
interne
Ø Contrôle du premier niveau
Ø Contrôle du deuxième niveau
Ø Contrôle du troisième niveau
Premier niveau
Chaque employé est responsable du contrôle des
opérations qu'il/qu'elle effectue. Elles doivent être correctes et
en conformité avec les politiques et procédures (contrôle
permanant, autocontrôle).
Fait partie intégrante du contrôle des
activités effectuées par le personnel en charges des
opérations/taches/activités.
Les contrôles à effectuer sont définit
dans les procédures.
Les activités de contrôle doivent être
systématiquement formalisées de manière à
vérifier qu'elles ont été correctement menées.
Très fréquents voire permanents/ contrôle
quotidiens.
Deuxième niveau
Activité de contrôle effectuées par le
superviseur/manager de l'employé en charge de l'opération
/taches/activité. Contrôle hiérarchique.
Contrôle effectué à fréquence
régulière et définis sur les opérations d'une
entité (ex entité/département) ou sur un type de risque
spécifique.
Différent objectifs pour ces contrôles :
- Assurer la régularité, la
sécurité et la validation des opérations
effectuées.
- Analyser l'efficacité du 1er niveau de
contrôle et contribuer à l'amélioration du système
de contrôle interne et de gestion des risques.
Les contrôles à effectuer sont définis
dans les procédures.
Les activités de contrôle doivent être
systématiquement formalisées de manière à
vérifier qu'elles ont été correctement menées.
Troisième niveau
Examine et évalue, sur une base
régulière, si la structure de gestion des risques, de
contrôle de processus de gouvernance d'Advans est adéquate et
fonctionne correctement.
Doit s'assurer de l'existence et évaluer
l'efficacité des niveaux de contrôle 1 et 2.
Responsabilité de l'audit interne
Missions périodiques de contrôle définies
dans un plan d'audit annuel validé par le CA.
Le contrôle interne aide Advans à atteindre ses
différents objectifs (sensibilisation, croissance, profit...)
Un effort permanent et un engagement de chacun
Une culture forte de contrôle et
d'intégrité (éthique)
Un examen de l'efficacité et de la pertinence de
contrôle effectués par un département d'audit interne,
indépendant des autres départements, sous la supervision directe
du comité de Direction.
II.13. la politique sociale et environnementale
(PSE)
Objectifs de la politique
Les objectifs que poursuit Advans à travers cette
politique sont :
· Rechercher constamment à améliorer son
impact social et environnemental pour :
- Ses Ressources Humaines
- Environnement écologique
- Sa clientèle.
· Rester en contact avec les exigences croissantes des
partenaires financiers et se mettre à l'abri de toute mauvaise
publicité
· Stratégie de différenciation par rapport
à ses concurrents, à moindre coût.
Origine et implications pour les operateurs
économiques
La notion de développement durable : un
poids croissant.
Une prise de conscience progressive de l'accroissement des
déséquilibres démographiques, sociaux et
écologiques.
Définition :
Selon le rapport Brundtland de la commission
mondiale sur l'environnement et le développement, soumis à
l'ensemble générale des Nations Unies fin 1987, donne la
définition du développement durable comme étant
«un développement qui permet aux générations
présentes de satisfaire leurs besoins sans remettre en cause la
capacité des générations futures à satisfaire les
leurs''.
Le développement durable conduit à
évaluer la performance de l'entreprise sous les aspects
ci-après :
- Environnement : compatibilité
entre l'activité de l'entreprise et le maintien des
écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise
et de ses produits en termes de consommation de ressources, production de
déchets, émissions polluantes.
- Social : conséquences sociales
de l'activité de l'entreprise pour l'ensemble de ses parties prenantes
qui sont les employés (conditions de travail, niveau de
rémunération, non discrimination, etc.) les fournisseurs, les
clients (sécurité et impact psychologiques des produits) et la
société en général.
La préoccupation majeure d'Advans, de ses
actionnaires et de ses partenaires est : analyser le risque social et
environnemental des projets qu'ils financent.
Advans applique une politique des Ressources Humaines
motivante :
- Respecte les conventions internationales
- Applique une politique salariale compétitive avec des
incitations liées à la performance de l'individu et de
l'institution
- Assure une protection sociale (soin médicaux)
- Met un fort accent sur la formation du personnel tant en
interne qu'en externe
- Favorise un profil de carrière, spécialement
vers des postes de management pour les plus performants s et
méritants.
Actions concrètes menées par Advans
Banque Congo en ce qui concerne la PSE :
- Prise en charge des soins de santé des agents
(polyclinique de Kinshasa, Centre Monkole, CS Trinité)
- Pour la sécurité de ses agents, Advans
travaille avec des partenaires (Delta Protection, PNC)
- A placé des poubelles en plastiques dans les locaux
d'Advans pour garder l'environnement toujours propres
- Minimise la consommation des Ressources non renouvelables
(papiers, eau, électricité, climatiseurs, etc.)
- S'assure que les activités financées ne
nuisent pas à la santé humaine
- Forme ses agents sur la sensibilisation, sur l'incendie et
les notions de sécurité.
- Accorde des prêts salariés à ses Agents,
des avances sur salaire
- Donne un panier de noël en décembre et une prime
annuelle selon les catégories (CDD et CDI)
- Assure la rentre scolaire des enfants de ses agents
(jusqu'à 4 enfants)
- Il existe un plan d'action annuel, et un rapport
annuel PSE est rédigé.
Pour ses clients et fournisseurs, Advans veut
être un vecteur des bonnes pratiques à travers des
politiques d'investissements/de crédit :
- Définition d'une liste d'exclusion basée sur
le critère environnemental et social
- Evaluation progressive du risque écologique et social
pour les clients Advans
- Affinage de la liste d'exclusion.
La liste d'exclusion d'Advans
Advans dispose d'une liste des activités qu'elle ne
peut financer. Il s'agit notamment :
· Travail forcé et exploitation des enfants
mineurs
· Activité illégale d'après la loi
du pays ou les conventions internationales
· Alcool fort et tabac
· Produits et activités ayant un impact
négatif significatif sur l'environnement, la santé et le commerce
des espèces protégés
· Armes et munitions
· Etc.
Sont également exclus, les secteurs d'Sont
également exclus, les secteurs d'activités suivants car ils
constituent un risque important :
· Sachets non
biodégradables : vente interdite par les
autorités congolaises
· Eau pure : absence
réglementation précise qui implique la fabrication et
distribution d'eau pure exclus
Structures de type ASBL/ONG, sauf dérogation
spéciale, car ces structures n'ont pas de propriétaires (mais des
membres qui se réunissent en Assemblée Générale),
souvent, les statuts sont anciens et non respectés par les Associations
(AG non tenues, composition du bureau directeur non conforme aux statuts...)
c'est un risque car on ne sait pas si on prête à une personne
morale solide ayant une gouvernance claire ou à un individu.
Souvent l'activité économique à financer
ne correspond pas à l'objet définit dans les statuts
(dérogation du ressort de la direction de la Banque)
Cas particulier de non éligibilité
liée aux zones
· Marché de chinois à la
FIKIN : officiellement, ce marché n'existe pas en tant que
marché
Sont exclus : les commerçants installés
dans ces bâtiments loués par des chinois, car ils sont en fait
employés par ces chinois et ne travaillent pas pour leur propres
comptes
· Les camps militaires : les demandes des clients
dont le lieu d'activité ou le domicile sont situé dans l'enceinte
d'un camp militaire ne peuvent pas être traitées.
2.14. La politique FATCA (forcing account TAX
compliance act) ou la loi de conformité sur l'impôt sur le compte
à l'étranger
Chez Advans, cette loi à pour objectifs :
- Définir l'esprit de la loi FATCA(en quoi
consiste-elle et qui sont visés ?)
- Apprendre à reconnaitre les personnes
concernées par cette loi et les attitudes à adopter
- Prévenir les sanctions y découlant si elle
n'est pas respectée.
Les Etats Unis ont mis en place une nouvelle
législation pour prévenir l'évasion fiscale par leurs
assujettis fiscaux. Cette législation appelée foring
account TAX compliance act(FATCA) exige des institutions
financières (foring financial institutions FFis) du monde entier
qu'elles déclarent les assujettis au fisc Américain (Internal
Revue Service-IRS) dénommé «U, S. persons.
Imposition de la loi FATCA :
La loi FATCA exige des institutions financières
qu'elles :
· Identifient les clients qui présentent au
minimum l'un des indices suivants de liens avec les Etats Unis :
- La citoyenneté ou la résidence
américaine(en ce compris la possession d'un green card autorisant
à résider de manière pérennante aux Etas unis en
tant que immigré) ;
- Un lieu de naissance aux Etats Unis
- Au moins une adresse (postale, résidence, poste
restante ou intermédiaire) aux Etas Unis ;
- Un numéro de téléphone
américain ;
- Des ordres permanant de leurs comptes ING vers un compte aux
Etas Unis ;
- Une procuration sur leurs comptes accordés à
une personne disposant d'une adresse américaine (postale,
résidence, poste restant ou intermédiaire) ;
La loi FATCA exige des institutions financières
qu'elles :
· Collectent des renseignements :
- Sur les clients pour lesquels il existe des indices des
liens avec des Etats Unis. Concrètement, le client doit signer un
formulaire imposé par l'IRS pour confirmer ou réfuter son
assujettissement au fisc américain
· Fassent rapport sur :
- L'identité des U.S persons
- Leurs comptes et le solde de ces comptes,
- Les revenus financiers sur ces comptes,
- Les premiers rapports sont attendus en 2015 et porteront sur
l'année 2004.
La loi FATCA exige des institutions financières
qu'elles :
· Collaborent obligatoirement :
- Avec un calendrier commun et non négocié pour
les FFis désireuses de participer, sauf hypothèse d'un accord
gouvernementale (IGA)
Implication pour Advans Banque Congo
Advans Banque Congo contactera tout client pour lequel il
existe un ou plusieurs indices de lien avec les Etats-Unis. Le client est tenu
de confirmer et de prouver son statut :
- S'il/ si elle est une «U.S persons«, avec la
citoyenneté ou la résidence américaine, un
formulaire W-9 (request for taxpayer
identification number and certification) doit être
complèté.
- Si/si elle souhaite attester qu'il/elle n'est pas une
personne U.S, un formulaire W-BBEN (Certificate of Foreign
Status of Bénéficial Owner for United States Tax Withholding)
doit être complété.
Un certificat de perte de la nationalité
américaine doit être fourni lorsqu'un individu a renoncé
à sa citoyenneté américaine (même s'il est né
aux Etas Unis). Advans Banque Congo continuera à offrir aux citoyens
U.S tout ses services en lien avec des comptes à vue et des comptes
épargnes, pour autant que ces citoyens acceptent de fournir des
informations exigées par la loi FATCA.
Advans Banque Congo devra requérir des informations
FATCA préalablement à l'établissement d'une relation
commerciale avec des nouveaux clients pour lesquels il existe des indices des
liens avec les Etats Unis.
Si les documents requis ne sont fournis dans un délai
très précis
, Advans banque devra considérer les clients pour
lesquels il existe des indices de lien avec les Etats-Unis comme des
ressortissants Américains. Par conséquent, les informations sur
les données et comptes de ces clients devront être fournis
à l'IRS.
Contraintes financières pour les institutions
financières étrangères non participantes(NBFFis) : le
système prévoit des pénalités pour des institutions
financières ou des individus qui ne s'y conformeraient pas
(récalcitrants), qui peuvent aller jusqu'à la clôture
forcée du compte d'un particulier ou un prélèvement d'un
impôt sur 30% de la valeur d'un investissement aux Etats Unis.
Impact sur la réputation et/ou l'image
institutionnelle : à l'égard de correspondant bancaires
participants :
- A l'égard des autres institutions financières
PFFis domiciliataires des comptes ouverts au nom d'Advans Banque Congo,
- Arrêt de relation dans les 2 ans si pas de
participation.
Au niveau organisationnel :
- Redéploiement du portefeuille d'activité
notamment pour la fonction conformité (nouvelle source des normes,
nouvelles activités, etc.),
- Réorganisation de l'architecture du système
d'information (prise en charge des nouveaux paramètres, indices,
etc.),
- Désignation d'un point de contact (POC) et
communication de cette désignation à l'IRS,
- Révision et/ou mises en place des nouveaux process
(reporting identification, contrôle, outils, etc.).
Au niveau de la formation et de l'information
- Arrêt des formations du personnel impacté par
la mise en oeuvre de cette réglementation
- Information aux clients concernés et aux autres
parties prenantes intéressées (correspondants, partenaire,
etc.).
2.15. LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D'ARGENT ET LE
FINANCEMENT DU TERRORISME POLITIQUE LBC
Cette politique a pour objectifs :
- Définir la notion de blanchiment et identifier les
différentes techniques de blanchiment ;
- Apprendre à reconnaitre les opérations
suspectes et les attitudes à adopter ;
- Prévenir le blanchiment d'argent et le financement du
terrorisme ; les commandements de la lutte anti-blanchement
2.15.1. Notion blanchiment d'argent et financement du
terrorisme : petite historique
Les blanchiments de capitaux est un délit
sanctionné qui consiste à donner une apparence légitime
à des capitaux qui, en vérité, proviennent
d'activités illicites telles que des trafics de stupéfiants, les
activités criminelles, la corruption, les proxénétismes,
le trafic d'armes, l'emploi des personnes non déclarées, certains
types de fraudes fiscales, etc.
Le financement de terrorisme est le fait de fournir ou de
réunir des fonds susceptibles d'être utilisé dans le cadre
d'activité terroriste causant un manque à gagner pour les
économies des Etats( les fonds n'étant pas soumis à
l'impôt). Des nombreux pays dans le monde ont mis en place des principes
similaires en respectant et en se basant sur des standards émis par un
organisme international, le Groupe d'Action Financières (GAFI), dont
l'objectif est de développer dans le monde des règles de lutte
contre le blanchiment et le fonctionnement du terrorisme.
Ainsi, toutes les institutions financières se sont vues
dans l'obligation de respecter les règles établies par le pays
d'établissement. En ce qui concerne Advans Banque Congo, la Banque est
soumise aux recommandations GAFI, aux instructions de la Banque Centrale en la
matière et aux politiques du groupe Advans.
Les 3 pales techniques de blanchiment :
Le placement : prélavage
Consiste à introduire dans le système bancaire
et financier des fonds (souvent en espèce) provenant de tout crime et
délit.
Emplument : lavage
Consiste à dissimiler l'origine criminelle ou illicite
des fonds par multiplications d'opérations bancaires ou
financière entre divers établissements et/ou personnes dans
plusieurs pays.
Intégration : essorage
Consiste à réintroduire des fons et actifs dans
les activités économiques d'apparence légitime.
Impact pour Advans :
Blanchir de l'argent issu de l'activité criminelle peut
entrainer :
- La fermeture de la banque
- La prison pour le complice
- Des très lourdes amendes.
Obligation des intermédiaires financiers
La loi n°04/016 du 19 juillet 2004 portant lutte
anti-blanchiment et financement du terrorisme tel que complété
par l'instruction 15 modifié à ce jour, inflige aux
intermédiaires financiers 3 obligations en vue de prévenir le
blanchiment d'argent et le financement du terrorisme :
- Obligation de vigilance : elles sont de deux
ordres :
· Obligation liée à l'identification de la
clientèle (KYC)
· Obligation liée à la surveillance des
obligations(KYO)
2.15.2. Obligation lié à l'identification de
la clientèle (KYC : KNOW YOUR CUSTOMER)
Cela implique la connaissance de son client pour
détecter les opérations anormales ou suspectes, cette
connaissance est mis en oeuvre lors de l'entrer en relation mais aussi lors de
la poursuite de la relation avec son client.
Dans la pratique elles consistent à :
- Identifier son client : la vérification de
l'identité et de l'adresse du client est obligatoire avant toute
relation d'affaire. Et cela diffère qu'il s'agisse des clients personnes
physiques et/ou personnes morales, des mandataires, responsable ou ayants
droits et des clients occasionnels.
N.B : pour le client personne physique (crédit et
dépôt) : ce dernier doit être minus, pour son
identification d'un document officiel encours de validité et comportant
une photographie dont on tire une copie (art.8 al2). Et pour son adresse d'un
document officiel de nature à en faire preuve.
Pour le client personne morale (crédit et
dépôt) :
Ce dernier doit être muni des statuts et de tout
document établissant qu'elle est légalement constituée et
qu'elle existe réellement au moment de l'identification.
Pour le responsables et mandataires (cf. client personne
physique)
Pour le client occasionnel (cf. client personne physique)
Chez Advans les pièces d'identités
autorisées sont :
- le check AML
Lors de l'entrer en relation avec un nouveau client, le check
AML doit être systématique.
Définition du check AML : le filtre
LBC/FT
Un filtre pour détecter les personnes se trouvant sur
les listes noires, les PPE...
Permet de diminuer le risque de travailler avec des personnes
non recommandable.
il faut questionner le client en vue de tirer un maximum
d'information sur sa situation patrimoniale. Remplir avec le client les
questionnaires AML (questionnaire d'entrer en relation).
- Questionnaire personne physique
- Questionnaire personne morale
- Questionnaire institution financière.
Pour toutes les personnes agissantes pour le compte d'une
entreprise ou une personne morale (actionnaire, associé, mandataire,...)
il faudra remplir les questionnaires AML personne physique.
Lors de l'entrer en relation avec un nouveau client, la
verification du ficher PPE doit être systématique :
· Revu et actualisation périodique de dossier
· Pas d'ouverture ni d'octroi de crédit ou
arrêt de la relation :
- Personne représentée par un
intermédiaire
- Transmission des fausses informations
avérées
- Liste noire ONU
· Si le doute sur l'identité,
honnêteté ou nature activité d'un nouveau client
avéré, contacter le responsable AML.
· La décision d'accepter un client
considérer à risque est prise par la Direction
Générale
2.15.3. Obligations liées à la surveillance
des opérations (KYO : KNOW YOUR OPERATION) :
· Comment reconnaitre une opération à
risque ?
Trois critères d'alertes :
- Client : cohérence entre opération et
patrimoine
- Critère pays : origine des fonds
- Operations ou fonctionnement du comptes : mise en place
d'un système de surveillance pour la détection des
opérations suspectes ou complexité inhabituelle.
· Chaque collaborateur doit être un point de
contrôle vis-à-vis des toutes les opérations bancaires.
· Il faut s'interroger à chaque opération
à fin de savoir si cette dernière est du blanchiment d'argent ou
pas.
Exemple d'opération à risque :
· un client dépose une somme inhabituelle sur son
compte (fonctionnement inhabituel du compte)
· un tiers inconnu de la banque dépose de l'argent
sur le compte d'un client.
· Un tiers, un client fait un travers d'une banque vers
une autre, d'un pays vers d'un autre.
N.B : ne jamais alerter les clients en cas de doute, mais
se diriger vers l'équipe AML.
2.15.4. Obligation des mises en place d'un contrôle
interne.
Cette mise en place se traduit par :
- Formalisation des procédures internes
- Désignation du responsable AML,
- Conservation des documents de la clientèle durant 1O
ans ;
- Surveillance et reporting.
2.15.5. Obligation inhérente à la formation
du personnel
La formation initiale et continue du personnel vise
à :
- Acquérir les connaissances et à
développer l'esprit critique nécessaire pour détecter les
opérations atypiques.
- Maitriser les procédures nécessaires pour
réagir efficacement a des telles opérations
2.15.6. Les 5 commandements anti-blanchiments
Bien connaitre ses clients et prospects
- Relever l'identité des personnes
- Définir le profil normal de fonctionnement de leurs
comptes
- Se renseigner sur l'origine et la destination de fonds
Suivre et analyser les opérations :
- Détecter les anomalies dans les mouvements,
- Développer une surveillance constante sur le
fonctionnement des comptes
- Vérifier les opérations qui peuvent
présenter un caractère anormal ou inhabituel.
Collecter et conserver (pendant 5 ans au moins) les
informations pertinentes
- Document identification (ouverture de compte et suivi)
- Registre des opérations anonymes
- Dossier justifiant l'objet des opérations importantes
et complexes
En cas de doute ou de soupçon alerter
systématiquement et immédiatement l'équipe AML.
Discrétion absolue a tout moment.
Chapitre 3 : évaluation de la Performance
sociale d'Advans Banque Congo
Dans ce chapitre nous allons analyser la performance sociale
d'Advans Banque Congo, pour voir si la banque est performante dans ses
responsabilité sociale par rapport aux critères de performance
établit par les experts du monde de la microfinance. Il s'agit donc de
performance dans ses responsabilités sociale vis-à-vis des autres
intervenants de l'entreprises dont : les investisseurs, les fournisseurs,
les clients, l'Etat, la communauté etc.
En 2003, un groupe des chercheurs européens, soutenu
par la fondation argidius (49(*)), ont travaillé sur un cadre
d'évaluation des réalisations sociales des IMF. Ils avaient pour
mission de définir un jeu d'indicateurs simples et facilement
vérifiables par un auditeur externe et qui prendra en compte des
différentes dimensions des performances sociales liées à
l'activité des IMF.
L'initiative sur les indicateurs de
performance sociale (IPS) a concentré ses recherches sur
l'évaluation des intentions, des
actions, et des mesures correctives mises en place
par une IMF pour voir si : l'IMF se donne les moyens d'atteindre
ses objectifs sociaux qu'elle s'est fixé.
Selon Cécile LAPENU (50(*)), le groupe a retenu 4 dimensions dans le cadre des
mesures de performance sociale des IMF, il s'agit de :
1) Ciblage des pauvres et des personnes exclues du
système bancaire
À ce niveau il est question premièrement de la
vrais mission d'une IMF, il fait chercher à savoir :
- quel est l'intérêt que l'IMF accorde à
sa pérennité financière, au ciblage des pauvres, au
ciblage des exclus, etc.
- comment la direction de l'IMF s'assure-t-elle du maintient
de sa mission sociale ?
Deuxièmement, il sera question du ciblage
géographique et socio-économique d'un groupe des clients
- est-ce que l'IMF fourni -t- elle des prêts à
dans des zones rurales dont le niveau de richesse se situe sous la moyenne
nationale ? A des travailleurs pauvres ? A des femmes ? A des
personnes analphabètes ?
Troisièmement, il sera question des outils de ciblage
des pauvres :
Est-ce que l'IMF utilise un ou plusieurs outils pour
améliorer le ciblage des pauvres ?
Quatrièmement il sera question du montant des
prêts :
- quelle est la répartition du montant des prêts
octroyés ?
- Quelle est la répartition du montant des comptes
d'épargne à vue ?
- Quel est le montant minimum pour l'ouverture d'un compte
d'épargne à vue ?
Et enfin pour cette première dimension, il sera
question des garanties :
- l'IMF octroi - t - elle uniquement des prêts
sécurisés par des garanties «sociales'' ex.
Solidarité au sein du groupe, recommandation par un tiers, garantie
physiques de faible valeur (mais qui sont importantes pour
l'emprunteur) ?
2) adaptation des produits et des services à la
population cible.
En premier lieu ici, il sera question de gammes de service de
l'IMF :
- Combien de type de prêts l'IMF
propose-t-elle ?
- L'IMF propose-t-elle des prêts à la
consommation, des prêts d'urgence ? Des prêts de 0 à 6
mois ? Des prêts de 6 à 12 mois ? Des prêts de
plus de 12 mois ?
- Combien de types de produits d'épargnes volontaire
l'IMF propose -t-elle ?
- L'IMF propose -t-elle des produits d'assurance ?
- Quelle est la flexibilité de remboursement ?
En deuxième lieu il est question de la qualité
des services proposé par l'IMF
- La décentralisation : en milieu rural, quelle
est la distance maximum que les clients parcourent pour recevoir un prêt
ou faire un dépôt ?
- Rapidité d'octroi de prêts : quelle est la
fréquence des réunions des comités de crédit (ou
des prises des décisions des agents de crédits) pour
décider de l'octroi des prêts ?
- L'IMF a - t elle déjà conduit des
études de marché (en particulier des enquêtes sur les
budgets familiaux) pour améliorer la qualité de services à
ses clients ?
- Quel est le pourcentage des clients qui ont quitté
l'institution ou qui sont inactifs ?
- L'IMF a -t-elle déjà conduit des études
sur les clients partis ?
- Partition : l'IMF a-t-elle déjà
utilisé des outils (tels que des réunions, des enquêtes, ou
des discussions de groupes), pour impliquer ses clients dans la
définition de services fournis ?
En troisième lieu, il est question des services non
financiers que l'IMF offre à ses clients :
- L'IMF assure -t- elle que ses clients peuvent avoir
accès aux services non financier (au sein de l'organisation ou
grâce à un partenariat formel ou une coopération avec
d'autres organisation locales) : services non financiers lié
à des besoins sociaux : alphabétisation, service de
santé, accès à des travailleurs sociaux, etc. Service
non financiers liés à la gestion économique et
financière du prêt, formation pour les micros entreprises, gestion
du budget familiale, accès au marché, formation professionnelle,
etc.
3) amélioration du capital social et capital
politique des clients
Ici, il sera question de la transparence comme premier
point :
- Le document de prêt fait-il la différence entre
le montant du principale et le montant des intérêts et des frais
à payer de façon à donner une information claire aux
emprunteurs ?
- Les clients reçoivent-ils un document écrit
pour toutes leurs transactions sur leurs comptes d'épargne ?
- Les clients peuvent-ils avoir accès aux comptes de
l'IMF ?
Le deuxième point ici est : le
«empowerment'' : ici il faudra voir si :
- Les opérations de l'IMF cherchent à renforcer
la cohésion sociale dans la communauté qu'elle sert, etc.
4) responsabilité sociale de
l'Institution
Le premier point ici c'est la politique de Ressources
Humaine de l'IMF :
- A quel point se situe le salaire de début (y compris
les primes) pour un agent de crédit comparé au salaire des agents
dans d'autres domaine ex ; la télécommunication, etc.
- Quel est le budget annuel de formation pour les
employés ?
- Les employés peuvent-ils participés à
la prise de décision ?
v L'IMF assure-t-elle que ses employés ont accès
à une forme de couverture santé ?
v Combien d'employés ont quitté l'IMF ?
Deuxièmement il sera question de la politique
sociale vis-à-vis des clients :
v L'IMF a-t-elle déjà conduit des études
socio-économiques pour évaluer la situation et les besoins de ses
clients ?
v L'IMF fourni-t-elle un type d'assurance qui libère la
famille du poids de la dette en cas du décès de
l'emprunteur ?
v L'IMF prévoit-elle des mesures (par exemple des
rééchelonnements de crédits) en cas de catastrophe
naturelle ?
En troisième lieu, il est question de la
responsabilité sociale de l'IMF envers la communauté :
Respect de la culture et des valeurs locales :
v L'IMF s'assure-t-elle que ses actions sont compatibles avec
la culture et les valeurs locales (par des enquêtes et des études,
par discussions avec des autorités locales et des personnes ressources
de la communauté, etc.) ?
v L'IMF travaille-t-elle avec des agents de crédit qui
peuvent parler la langue locale et qui connaissent la culture locale ?
Investissement communautaire :
v Combien de fois l'IMF a-t-elle appuyé la
communauté locale à travers un soutien financier (dons ou
prêts) pour des projets collectifs (écoles, hôpital,
église, mosquée, temple, etc.) ?
v L'IMF a-t-elle déjà eu à changer ses
produits et services du fait d'impact négatif sur la cohésion
sociale de la communauté ?
Les performances sociales d'une IMF reposent sur ces 4
dimensions. Pour avoir une vue d'ensemble, les performances sociales ne peuvent
se réduire au ciblage des pauvres, mais d'un ou autre coté l'IMF
peut faire le choix de concentrer sa mission sociale sur une seule de ces
dimensions.
Comme on ne peut pas inventer la roue, nous allons nous
basés sur les éléments utilisé par ce groupe
d'experts pour évaluer la performance sociale d'Advans Banque Congo.
3.1 La politique sociale d'Advans Banque Congo (51(*))
Pour nous permettre de bien faire notre analyse, nous nous
proposons de jeter un coup d'oeil de plus sur la politique sociale d'Advans
(bien que nous avons déjà parlé de cette politique dans la
présentation du champ empirique) et nous prendrons uniquement les
éléments de cette politique qui nous sont indispensable à
l'analyse que nous allons faire.
3.1.1. Ciblage des pauvres :
A ce niveau, l'IMF cherche à cibler les pauvres en
allant progressivement s'installer à proximité des ceux-ci dans
les milieux où ils vivent. Advans a installé ses agences
notamment dans les communes périphériques comme MASINA, NGABA,
LEMBA, ND'JILI jusqu'à aller ouvrir aujourd'hui une agence à
Kikwit, pour financer les agriculteurs de ce coins avec des produits comme le
crédit agricole.
Clientèle cible ?
o Les produits sont conçus pour viser quatre cibles de
clientèle :
· Produit de crédit pour les professionnels et les
particuliers ;
· Produits de dépôts pour les professionnels
et les particuliers ;
o Particuliers aisés (salariés,
commerçants) et expatriés.
· Produits de dépôts (compte courant, compte
épargne, DAT, compte épargne projet), SWIFT, mobile Banking,
moneygram
o Corporate : ambassades, ONG, entreprises
· Compte courant, SWIFT, Mobile Banking, moneygram
o Client PME
· Besoins plus importants en crédit;
· Rentabilité par crédit plus
importante ;
· Nécessaire à l'atteinte des objectifs
d'Advans Banque Congo.
De ces éléments il se déduit que
l'entreprise satisfait au premier critère en des proportions acceptable,
car ce critère voudrait que l'IMF se situe dans sa mission originelle
qui est de servir les personnes considérées jadis comme
« non bancable », puisse faire un ciblage
géographique et socio-économique d'un groupe des clients,
s'assurer du maintien de sa mission sociale, fournir des prêts à
des zones urbaines dont le niveau de richesse se situe sous la moyenne
nationale (MASINA), des travailleurs précaires, des femmes, des
personnes analphabètes.( KIKWIT) et le montant des prêts
octroyés commence à partir de 20 USD. Donc ici l'objectif de
l'IMF c'est vraiment de servir les pauvres.
3.1.2. Adaptation des services et des produits à la
population cible
o Il sied de signaler ici que Advans n'a pas que des clients
pauvres, il ya aussi d'autres catégorie, dont les entrepreneurs dans le
secteur de la petite et moyenne entreprise. C'est pourquoi la gamme de
produits et services offert par cette institution est variée et
adaptée à toutes les catégories de personnes desservie par
cette IMF. L'objectif prioritaire est double :
· Développer un portefeuille de crédits
avec une clientèle de micro, petits et moyens entrepreneurs ;
· Développer un portefeuille de
dépôts comprenant les PME, entreprise, ONG, églises,
écoles, ambassades et les particuliers.
o Advans Banque Congo souhaite également offrir des
services bancaires de qualité :
· Aux exclus du secteur bancaire (TPE, PME,
particuliers) ;
· Aux particuliers souhaitant changer de banque ;
· A des corporates (entreprises, ONG, Ambassades).
o Pourquoi ?
· Répondre aux besoins du marché ;
· S'assurer une base de dépôts pour le
futur ;
· Offrir, à coté du crédit, des
produits et services moins risqués qui vont participé à
rentabiliser l'institution.
v La gamme de produits
o Advans Banque Congo propose à sa clientèle une
gamme variée des produits :
· Crédits aux professionnels : crédits
aux micros entrepreneurs, TPE et PME en USD, taux mensuels de 2% à 5,5%
selon les montants empruntés sur capital restant dû ;
crédit moto
· Crédit à la consommation :
crédits aux fonctionnaires et aux particuliers salariés
(privilège) ; taux mensuel de 3%+ TVA avec un montant minimum de
100$ ou l'équivalent en CDF mais pas de limite fixé (limite via
capacité de remboursement) ;
· Compte courants : compte courants en USD, CDF,
EUR ; non rémunérer, frais de tenue de compte 3720 CDF+ TVA
équivalent à 4$ au taux de 930 CDF
· Compte épargne : 3% en USD et 5% en CDF.
· Compte dépôt à terme(DAT) en CDF et
équivalent en USD dont la rémunération va de 3,5 à
7% selon la durée et 6% en CDF à partir de 3 mois.
· Advans mobile
· Transfert (swift, moneygram)
· Endossement chèques externes
· Chéquier
Bientôt les cartes électroniques seront
disponibles.
Offre de crédit.
L'offre de crédit chez ADVANS a pour objectif :
· Apporter une réponse aux craintes
exprimées par les « petit peuple » et les encourager
à prendre contact avec Advans Banque Congo ;
· Se distinguer des autres IMF par des services
innovants, répondant aux attentes des clients et sur lesquels la banque
peut construire une communication.
· Le produit Kimia pour
les emprunts de 100 à 2000$, cible les petits commerçants
craignant le crédit.
· Le produit classique
De 2001 à 5000$, tarification et garanties en fonction
du montant emprunté
· Le produit flexibilité
De 5001 à 14999$, tarification : produit
classique+ commission ; cible : entrepreneurs établis,
cherchant à optimiser l'utilisation de leur crédit
(période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit PME
Pour les petites et moyennes entreprises
De 15000 à 200000$, cible : entrepreneurs
établis, cherchant à optimiser l'utilisation de leur
crédit (période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit crédit spot
Pour les petites et moyennes entreprises
De 5000 à 60000$, tarification : produit classique
+ commission, cible : entrepreneurs établis ayant des besoins
pressants
· Le produit privilège
Pour les fonctionnaires et les particuliers salariés
De 100 à ... : tarification unique
indépendamment du montant demandé. Offre de
produit de dépôts
Une gamme de produits standard
· pour tous les comptes de dépôt :
- Pas de frais d'ouverture
- Pas de solde minimum
· comptes courants en USD, CDF et EUR
- Frais de tenu de compte : 3720 CDF mensuel +TVA
- Fréquences de retraits : illimitée
- Segmentation : particuliers et micro entrepreneurs,
salariés, institutionnels (ONG, ASBL, Ecoles, Eglises), entreprises
(stes SA etc....)
· Compte épargne en USD, CDF
- Rémunération pour le compte épargne en
USD : 3% annuel
- Rémunération plus importante pour le compte
épargne en CDF : 5% annuel
- Versement mensuel des intérêts
- 2 retraits gratuits par mois
- Au-delà des 2 retraits : 0,5% du montant
retiré avec un minimum de 3 USD (pas de minimum en CDF) + TVA
· Le compte dépôt à terme
- Une épargne en USD ou CDF bloquée selon une
durée choisie par le client (de 3 à 24 mois)
- Un taux d'intérêt supérieur à
celui du compte d'épargne, avec intérêt versés au
terme du contrat :
3,5% à 7% pour le compte USD
6% pour le compte CDF
- Pas de retrait avant échéance, sinon pas de
paiement intérêts. En d'autres termes, le client n'a le droit de
faire qu'un seul dépôt et un seul retrait. Tout retrait
anticipé entraine une perte des
« intérêt ».
· Le compte épargne projet.
- Une épargne en USD ou CDF bloquée selon une
durée choisie par le client ;
- Un taux d'intérêt supérieur à
celui du compte d'épargne mais inferieur à celui du DAT, avec
intérêts versés au terme du contrat : 3,1% à
5.5% pour le compte USD ;
- Le client a le droit de faire plusieurs dépôts
mais un seul retrait (à l'échéance). Tout retrait
anticipé entraine le paiement d'une commission équivalent
à 0,5% ? TVA du solde disponible avec un Minimum de 3 USD ? TVA et
annule les intérêts.
· Le mobile Banking (Advans Mobile) :
- Advans Mobile permet aux clients Advans déjà
inscrits à accède à des services relatifs à leur
comptes via leur téléphones portables.
· Les services Advans Mobile sont les suivants :
- Consultation des soldes ;
- La consultation d'un
mini-relevé de compte avec les 3
dernières transactions importantes ;
- La réception d'une alerte
débit-crédit en cas de crédit sur son compte pour
les déposants ou d'une alerte échéance en
cas d'approche d'une échéance d'un emprunteur ;
- La consultation du taux du jour chez
Advans ;
- Le changement du code PIN ;
- Le transfert.
N.B : Avec Advans Mobile, Advans est la première
banque de microfinance à lancer les services Mobile Banking sur le
marché congolais.
Nous relevons ici qu'il se pose encore un problème chez
Advans, lié à la distance que doit parcourir les clients pour
recevoir un crédit, ou effectuer un dépôt. Par exemples,
les clients de KIMBASEKE, NSELE, KINKOLE voir même de MALUKU sont
obligé d'aller effectuer leurs transaction à l'agence qui se
trouve à MASINA au niveau du marché de Liberté.
D'où la nécessité pour l'IMF de faire un effort à
fin de trouver une solution pour tous ces clients. Mais pour la rapidité
d'octroi des prêts, l'étude du marché, et l'implication de
clients, des efforts considérables ont été faites.
3.1.3. Amélioration du capital social et du capital
politique des clients
Ce point consiste à évaluer la transparence,
l'existence de représentants des clients, et l'existence des
délégués de la banque qui s'occupe de client. Sur le plan
de la transparence, Advans remet un formulaire et un dépliant contenant
les règles, procédures et condition d'octroi des prêts,
à chaque client désireux d'ouvrir un dossier qu'il soit de
demande de prêt ou d'ouverture d'un compte d'épargne, ce ci
signifie qu'il ya de la transparence et que les clients s'engagent en
connaissance des causes. Au niveaux de représentants des clients, jusque
là il ya que le crédit en groupe qui bénéficie de
cette option, tout groupe à un représentant ( lui-même
membre de ce groupe) qui engage le groupe devant la banque, et c'est ce
représentant qui joue le relais entre ses collègues et la
Banque. C'est beaucoup plus au niveau du déléguer de la Banque
que l'IMF a satisfait car Advans affecte un CC à chacun de ses
clients.
· Le CC52(*) ne présente un dossier pour que lorsqu'il est
convaincu que :
- Le client est digne de confiance
- Le client pourra rembourser le montant sollicité.
· Un CC a la possibilité de clôturer une
demande de prêt qui lui est affectée :
- Doutes sur la moralité de l'entrepreneur
- Doutes sur sa capacité à faire face aux
obligations liées au prêt
· Un CC ne doit pas étudier la mise en place de
crédits en faveur de membres de sa famille ou de ses proches.
· Changement de poste ou zone
géographique :
- Responsabilité du portefeuille de clients est
transmise au successeur avec période de transition (présentation
clients)
· Un CC ne peut prendre aucune décision concernant
l'octroi d'un prêt ou une modification des termes du contrat d'un
prêt pour un de ses clients.
· Cette décision est prise systématiquement
par une autre personne selon les règles de délégation
(responsable hiérarchique ou comité de crédit).
Par rapport à ces éléments, Advans Banque
Congo satisfait dans des proportions acceptables à cette exigence,
3.1.4. Responsabilité sociale de l'institution
Ici, il sera question d'évaluer d'abord la politique de
ressources humaines de l'institution, ensuite on analysera la
responsabilité sociale de l'institution vis-à-vis des clients, et
en dernière lieu on va analyser la responsabilité sociale envers
la communauté.
3.1.4.1. La politique de ressources
humaines : est représentée par les
règles du jeu chez Advans Banque Congo, et peut être
regroupées en :
v Valeurs Advans
v Méthodes de management
v Gestion des ressources humaines
v Règles pratiques
Valeurs Advans
o Perspective pour chacun
o Intégrité et professionnalisme
o Esprit d'entreprise
Ø Perspective pour chacun
o Egalité des chances
o Evaluer la performance
o Opportunités de carrière liées au
mérite
o Rémunérer la performance
Ø Intégrité et
professionnalisme
o Transparence
o Respect de la parole donnée
o Honnêteté
o Défenses de l'intérêt de l'entreprise
o Respect du client et de ses collègues
o Qualité du travail bien fourni
o Utilisation des biens de l'entreprise.
Ø Esprit d'entreprise
o Participation aux décisions de l'entreprise
o Ouverture aux nouvelles idées et aux propositions
d'amélioration
o Rentabilité
o Performant en matière sociale et environnementale
v Egalité des chances
Une chance équivalente pour tous en termes :
o De recrutement et d'évolution de carrière au
sein de ses équipes, indépendamment du sexe, des origines
ethniques ou familiales et des relations amicales ou professionnelles
o Ce recrutement s'appuie sur des critères objectifs
inscrits dans les procédures.
v Evaluer la performance.
Une évaluation des réalisations est
effectuée chaque année par le responsable hiérarchique et
communiqué à la Direction Générale de la banque. La
direction d'ADVANS met en oeuvre des outils adaptés de mesure de
performance individuelle.
Pour certains agents, une partie de la
rémunération pourra être directement liée à
la réalisation des objectifs.
Les critères d'évaluation sont :
- Respect de l'heure d'arriver et de départ ;
- La présence physique permanant au poste de
travail ;
- Le travail bien fait,
- Etc.
v Opportunités de carrière liées
au mérite
Les évolutions de carrière sont liées aux
résultats et aux évaluations individuelles. ADVANS s'engage
à offrir des opportunités en fonction des profils, des
compétences et des postes disponible. ADVANS s'engage à continuer
à assurer une formation pour développer tout au long de la
carrière chez ADVANS les compétences de savoir être et de
savoir-faire.
v Rémunérer la performance.
ADVANS s'engage, quand cela est possible et souhaitable,
à promouvoir dans ses entreprises des modes de
rémunération des collaborateurs basés sur leurs
performances.
v Transparence
o ADVANS a mis en place des procédures et des
systèmes d'information qui permettent à chacun de
connaitre l'avancement des différents dossiers placés sous sa
responsabilité.
o La transparence sur le succès mais aussi sur les
erreurs est encouragée
o Un employé a le droit de faire une erreur et ne doit
pas essayer de dissimiler un problème, mais au contraire est
invité à prendre contact avec sa hiérarchie et ses
collègues pour trouver une solution adaptée.
v Honnêteté
o Le personnel ADVANS doit en toute circonstance faire preuve
d'honnêteté.
o En aucun cas, un membre du personnel ne doit demander ou
recevoir une commission assimilable à de la corruption de la part de
tiers (clients, fournisseurs)
o Aucun détournement au détriment des clients,
des fournisseurs, de l'entreprise ne sera toléré.
o Les mensonges sont inacceptables. (faute avoué est
à moitié pardonnée)
o Tous ces comportements, affectant fortement le bon
fonctionnement ainsi que l'image de l'institution, seront
systématiquement sanctionnés.
v Respect de la parole donnée
o Le personnel ADVANS doit pouvoir tenir les engagements pris
avec un tiers, client ou fournisseur, dans le respect de procédures et
règles de délégation internes.
« Quand on ne respecte pas sa parole une fois, cela
peut passer, deux fois c'est une faute lourde » un leader
africain.
v Défense de l'intérêt de
l'entreprise
o Le personnel ADVANS doit défendre dans l'exercice de
ses fonctions les intérêts de l'entreprise.
o Ceux-ci doivent primer sur la défense des
intérêts de tiers ou d'un membre du personnel.
o Tout conflit d'intérêt devra être
signalé à la Direction.
o Chaque membre du personnel doit protéger l'image de
l'entreprise.
v Respect du client et de ses
collègues
Le personnel ADVANS est invité à communiquer de
manière respectueuse et courtoise en interne évidement et surtout
en externe
v Qualité du travail fourni
o Le personnel doit être soucieux au quotidien de la
qualité des services rendus aux clients
o Le personnel doit développer le souci du travail bien
fait
o En interne, chaque membre du personnel doit veiller à
finaliser les travaux attendus avec un niveau de qualité satisfaisant et
dans le délai.
v Utilisation de bien de l'entreprise
o Le personnel ADVANS doit à tout moment être
soucieux d'utiliser avec économie et précaution les moyens qui
sont mis à sa disposition.
o Le personnel ADVANS s'engage à ne pas gaspiller les
moyens mis à sa disposition.
o Les employés sont responsables des vêtements
qui leur sont confiés. En cas de nécessité, ils doivent
les porter.
v Participation aux décisions de
l'entreprise
o Les managers ADVANS sont encouragés à
travailler en équipe, afin de prendre les meilleures décisions et
de coordonner leurs activités.
o Les managers ADVANS sont encouragés à associer
leurs collaborateurs aux prises de décisions impactant leurs
activités.
o Les managers ADVANS informent régulièrement
leurs équipes des événements affectant la vie de
l'entreprise.
v Ouverture aux nouvelles idées et aux
propositions d'amélioration
o Chaque membre du personnel est encouragé à
proposer des idées d'amélioration des services fournies, du mode
d'organisation,...
o Chaque membre du personnel doit être à
l'écoute du marché et faire part des informations pertinentes
qu'il recueil à la hiérarchie.
v Rentabilité
o Chaque membre du personnel doit avoir à tout moment
le souci de la rentabilité et de la pérennité de
l'entreprise
Par exemple :
· Lorsqu'il prend une décision pour l'octroi d'un
crédit
· Lorsqu'il engage une dépense.
A ceci s'ajoute la formation permanente dont
bénéficie tous les agents et cadres de Advans banque,
3.1.4.2. Politique sociale vis-à-vis de
clients : Pour ses clients et fournisseurs, Advans
veut être un vecteur des bonnes pratiques à travers des
politiques d'investissements/de crédit :
- Définition d'une liste d'exclusion basée sur
le critère environnemental et social
- Evaluation progressive du risque écologique et social
pour les clients Advans
- Affinage de la liste d'exclusion.
La liste d'exclusion d'Advans
· Travail forcé et exploitation des enfants
mineurs
· Activité illégale d'après la loi
du pays ou les conventions internationales
· Alcool fort et tabac
· Produits et activités ayant un impact
négatif significatif sur l'environnement, la santé et le commerce
des espèces protégés
· Armes et munitions
· Etc.
Sont également exclus, les secteurs d'Sont
également exclus, les secteurs d'activités suivants car ils
constituent un risque important :
· Sachets non
biodégradables : vente interdite par les
autorités congolaises
· Eau pure : absence
réglementation précise qui implique la fabrication et
distribution d'eau pure exclus
Structures de type ASBL/ONG, sauf dérogation
spéciale, car ces structures n'ont pas de propriétaires (mais des
membres qui se réunissent en Assemblée Générale),
souvent, les statuts sont anciens et non respectés par les Associations
(AG non tenues, composition du bureau directeur non conforme aux statuts...)
c'est un risque car on ne sait pas si on prête à une personne
morale solide ayant une gouvernance claire ou à un individu.
Souvent l'activité économique à financer
ne correspond pas à l'objet définit dans les statuts
(dérogation du ressort de la direction de la Banque)
Cas particulier de non éligibilité
liée aux zones
· Marché de chinois à la
FIKIN : officiellement, ce marché n'existe pas en tant que
marché
Sont exclus : les commerçants installés
dans ces bâtiments loués par des chinois, car ils sont en fait
employés par ces chinois et ne travaillent pas pour leur propres
comptes
· Les camps militaires : les demandes des clients
dont le lieu d'activité ou le domicile sont situé dans l'enceinte
d'un camp militaire ne peuvent pas être traitées.
3.1.4.3. Responsabilité sociale envers la
communauté :
Ici il est question de politique en matière
de :
o - respect de la culture et des
valeurs : ADVANS s'engage à respecter le droit social
(contrat, affiliation INSS,...)
o ADVANS cherche à favoriser une gestion respectueuse
de l'environnement (énergie, recyclage des déchets,...)
o ADVANS privilégiera les relations avec les
fournisseurs eux même respectueux des règles sociales et
environnementales.
o ADVANS n'entrera pas en relation avec des clients ne
respectant pas les principes édictées dans sa politique
environnementale et sociale. Il est à noter à ce niveau que les
agents d'Advans sont recrutés dans la communauté locale. Mais
dans le cadre de soutien financier à la communauté dans le cadre
de financement des projets collectifs comme les écoles, routes etc. on
n'a pas encore vu grand-chose par rapport aux autres entreprises par exemple
dans le secteur de télécommunication.
v Méthodes de management
o Transparence
o Objectifs et mesures des résultats
o Accompagnement et formation
o Responsabilité
o Mode participatif et travail en équipe
o Discipline.
- Environnement : compatibilité
entre l'activité de l'entreprise et le maintien des
écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise
et de ses produits en termes de consommation de ressources, production de
déchets, émissions polluantes.
- Social : conséquences sociales
de l'activité de l'entreprise pour l'ensemble de ses parties prenantes
qui sont les employés (conditions de travail, niveau de
rémunération, non discrimination, etc.) les fournisseurs, les
clients (sécurité et impact psychologiques des produits) et la
société en général.
La préoccupation majeure d'Advans, de ses
actionnaires et de ses partenaires est : analyser le risque social et
environnemental des projets qu'ils financent.
Advans applique une politique des Ressources Humaines
motivante :
- Respecte les conventions internationales
- Applique une politique salariale compétitive avec des
incitations liées à la performance de l'individu et de
l'institution
- Assure une protection sociale (soin médicaux)
- Met un fort accent sur la formation du personnel tant en
interne qu'en externe
- Favorise un profil de carrière, spécialement
vers des postes de management pour les plus performants s et
méritants.
On ne doit pas perdre de vue que l'IMF ne focalise pas ses
efforts que dans le social, mais aussi dans sa performance
financière.
3.2. Évaluation de l'Impact de la politique
sociale d'Advans :
Par rapport à tous les éléments contenu
dans la politique sociale de l'IMF, politique du risque que nous avons
exposé dans le point précédent, et partant de
retombé sur terrain, nous relevons ceux qui suit :
o L'objectif prioritaire est double :
· Développer un portefeuille de crédits
avec une clientèle de micro, petits et moyens entrepreneurs ;
· Développer un portefeuille de
dépôts comprenant les MPME, entreprise, ONG, églises,
écoles, ambassades et les particuliers.
o Advans Banque Congo souhaite également offrir des
services bancaires de qualité :
· Aux exclus du secteur bancaire (TPE, PME,
particuliers) ;
· Aux particuliers souhaitant changer de banque ;
· A des corporates (entreprises, ONG, Ambassades).
Ces objectifs n'ont jamais été changés
jusqu'aujourd'hui. La cible principale ainsi que les produits et services de
base sont resté les mêmes. Cette mission reflète la
volonté de l'institution de fournir à ses clients des services
financiers avec un but d'améliorer leurs conditions économiques
et sociale. Nous allons essayer de démontrer les mécanismes et
moyens mis en place par les 4 dimensions que nous allons soulever au
début de ce chapitre.
3.2.1 Ciblage de pauvres :
La microfinance est par définition l'offre des services
financiers aux personnes pauvres et exclues par les banques classiques, donc
les IMF peuvent avoir pour objectifs d'atteindre ces personnes pauvres, ou
simplement d'offrir des services financiers dans une région où
les systèmes bancaires classiques sont absents, ou encore à des
personnes pas nécessairement pauvres, mais exclues quand même par
les banques.
Chez advans la cible n'est pas uniquement les pauvres, car
dans les données de l'entreprise nous avons décelé que
l'entreprise vise plusieurs catégories de clients dont les
églises, ONG, Ambassades etc. mais dans les milieux ruraux la politique
de l'institution consiste à faire des campagnes de sensibilisations
cependant, la plupart des clients préfèrent le crédit
individuel qui offre des montants élevé par rapport au
crédit en groupe.
3.2.2 Adaptation des services et des produits
Pour être un instrument de lutte contre la
pauvreté, et de réduction de la vulnérabilité des
ménages, une institution de microfinance doit s'assurer que ses clients
retirent des avantages substantiels des services qu'elle leur offre. Les
avantages économiques sont la première justification de
l'accès aux services financiers. Pourtant, une IMF peut aussi chercher
à renforcer les liens sociaux, les capacités de ses clients,
associer ses clients à la gouvernance, et définir globalement une
stratégie centré sur leurs bénéfices
économiques et sociaux.
Les produits et services disponibles chez Advans banque Congo
sont :
Produits de crédits :
· Le produit Kimia
pour les emprunts de 100 à 2000$, cible les petits
commerçants craignant le crédit.
· Le produit classique
De 2001 à 5000$, tarification et garanties en fonction
du montant emprunté
· Le produit flexibilité
De 5001 à 14999$, tarification : produit
classique+ commission ; cible : entrepreneurs établis,
cherchant à optimiser l'utilisation de leur crédit
(période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit PME
Pour les petites et moyennes entreprises
De 15000 à 200000$, cible : entrepreneurs
établis, cherchant à optimiser l'utilisation de leur
crédit (période de grâce, déboursement
différé...)
· Le produit crédit spot
Pour les petites et moyennes entreprises
De 5000 à 60000$, tarification : produit classique
+ commission, cible : entrepreneurs établis ayant des besoins
pressants
· Le produit privilège
Pour les fonctionnaires et les particuliers salariés
De 100 à ... : tarification unique
indépendamment du montant demandé.
Nous constatons qu'Advans Banque Congo offre plusieurs
catégories des produits. En dehors des produits d'épargne et de
crédit, elle offre des produits tels que : Advans mobile,
Transfert (swift, moneygram), Endossement
chèques externes, Chéquier, Et bientôt les
cartes électroniques.
Les services sont marqués par des procédures
simples et faciles dans l'octroi de crédit, les crédits couvert
par des cautions représenté par des entreprises publiques sont
encore les plus simplifiés possibles. Il faut aussi soulever les efforts
de la banque à innover, de plus le processus de mise en réseaux
à permis à la banque de créer des nouvelles
procédures pour arriver à satisfaire avec plus d'efficience les
besoins de ses clients. Parmi les produits offerts il faut signaler les
crédits sociaux comme crédit à la consommation,
crédits minerval, crédit d'urgence, crédit
découverts etc.
Produits de
dépôt :
Une gamme de produits standard
· pour tous les comptes de dépôt :
- pas de frais d'ouverture
- pas de solde minimum
· comptes courants en USD, CDF et EUR
- frais de tenu de compte : 3720 CDF mensuel +TVA
- fréquences de retraits : illimitée
- segmentation : particuliers et micro entrepreneurs,
salariés, institutionnels (ONG, ASBL, Ecoles, Eglises), entreprises
(stes SA etc....)
· compte épargne en USD, CDF
Cependant, nous avons constaté que le niveau de
mobilisation de l'épargne est encore à un niveau faible
malgré les efforts de la banque qui consiste en la
rémunération de l'épargne. Ceci peut être
expliqué par le niveau de vie très bas de la majorité de
la population congolaise, les clients arrivent difficilement à couvrir
les besoins en consommation et à avoir des excédents pour
épargner.
Au niveau des bénéfices économiques et
sociaux et politique des clients, la stratégie d'Advans consiste
à suivre l'évolution de l'activité financé à
la lettre, en vue d'aider l'entrepreneur à être performant dans la
gestion de ses finances et à améliorer les stratégies s'il
le faut, donc ici l'entrepreneur est responsabilisé en vu de l'inciter
à bien gérer pour arriver à tirer les plus de
bénéfices sur l'exploitation de l'argent reçus, à
fin qu'après le remboursement, le bénéficiaire de
crédit ne puisse pas revenir à sa situation de départ.
Les dossiers de demande de crédit sont tous soumis au
comité de crédit pour analyse, cependant, ce comité se
réunis parfois avec des intervalles et ceci explique que parfois le
dossier n'abouti pas aussi vite que l'aurais souhaité le client.
A chaque rencontre avec le client, le Chargé des
clients pose certaines questions pour vérifier si le client tire
satisfaction du crédit qui lui a été accordé
3.2.3. Bénéfice pour les clients :
Les avantages économiques sont la vraie justification
de l'accès aux services financiers, l'IMF doit s'assurer que ses clients
retirent des avantages substantiels des services financiers fournis ?
Au-delà de la situation économique, le renforcement du capital
social et politique des clients peut améliorer leur organisation sociale
(action collective, partage d'information, partage d'expériences, etc.)
et leur confiance en soi afin de faciliter leur développement
économique et social. La confiance entre l'IMF et ses clients peut
réduire les coûts de transaction et améliorer leur taux de
remboursement.
Advans ne possède pas jusqu'à ce jours d'un
système structuré de suivi de changement des statuts
économiques de ses clients pauvres, l'étude d'impact se fait
à travers les questions posées aux clients par le CC, sur un de
formulaire détenu par un CC de l'agence de MASINA, nous avons lu le
témoignage d'un client qui affirmait, qu'avec le crédit obtenu
chez Advans, il a pu développer son activité commercial (maison
de vivres frais, boutique des divers, et la vente des boissons sucré)
ns y avons lu que depuis le soutient financier que Advans lui a accorder, ses
activités ont fortement évolués, et qu'il est en mesure
aujourd'hui de prendre en charge la scolarité de ses 3 filles et 2
garçons.
3.2.4. Responsabilité sociale
Une IMF socialement responsable tient compte de tous les
acteurs avec lesquels elle travaille(le personnel, les clients, la
communauté) afin de préserver leurs intérêts
économiques, sociaux et environnementaux pour un développement
durable. La responsabilité sociale implique une politique pertinente en
matière des ressources humaines, une relation active envers ses clients
(protection des consommateurs) envers la communauté et l'environnement
dans lequel l'institution évolue.
A ce point, nous avons relevé qu'Advans a une bonne
politique des ressources humaines, il ya une grille de salaire, des primes et
même de primes de performance de rendement des agents, des séances
de formations et d'amélioration des capacités sont
fréquemment organisés. L'IMF veuille très bien au
surendettement de ses clients, car une analyse minutieuse de la situation du
client est faite au niveau du commuté de crédit, avant tout
déboursement de crédit à un client, dans le but
d'éviter de donner un crédit à un client
déjà bourré de dettes. Tout client est au courant des taux
d'intérêt pratiqué par la banque, car il ya toujours une
présentation des produits et services qui se fait à la
première rencontre entre le client et le CC à qui on lui a
affecté.
Cependant au niveau des actions visant le développement
économique local, nous n'avons pas observé ni informer sur une
telle action jusqu'à ce jour, d'où la banque doit faire un effort
dans ce sens là. Mais pour la protection de l'environnement, un effort
considérable est fait, et une politique de protection de l'environnement
est prévue.
3.3 Performance Social d'Advans
D'après Donnat WOOD, cité par Jeanne
Clarisse RUZIBIZA dans son mémoire de Master (53(*) ) la performance sociale
est une configuration de principes de responsabilité sociale, de
processus de réponse sociale, de politiques, des programmes et de
résultat observables. De Bruyne et Bastiaensen cité toujours par
Jeanne clarisse RUZIBIZA, eux ont abouti à la définition selon
laquelle la performance sociale est une mise en pratique efficace de la
mission sociale d'une IMF. Le groupe des expert dans le domaine de la
microfinance, cité par Cécile LAPANU(54(*) ); est arrivé lui
à la définition selon laquelle « la performance
sociale est la traduction effective dans la pratique des objectifs sociaux
d'une IMF conformément aux valeurs sociales reconnues. » ces
objectifs sont entre autres de servir durablement un nombre croissant des
pauvres et exclus, d'améliorer la qualité et l'adéquation
des services financiers, d'améliorer la situation économique et
sociale des clients et de garantir la responsabilité sociale envers les
clients, les employés et la communauté servie. Le processus
d'analyse de la performance sociale commence par l'analyse des
« objectifs sociaux déclarée » des
l'institution, (intensions et missions) il s'agit donc de savoir si
l'institution a des objectifs sociaux clairement définis, et conforme
à la mission sociale. L'évaluation de la performance sociale
comprends ensuite une évaluation des « systèmes
et des activités internes ». Les activités de l'IMF
sont-t-elles liées à la réalisation de ses objectifs
sociaux ? Le progrès dans la réalisation de ces objectifs
sont- t-ils suivi et d'une manière régulière ? La
performance sociale est donc une question de «
résultats. » La banque touche-t-elle un grand nombre de
clients cibles(les ménages pauvre, exclus ou à faible revenu) ses
produits sont-ils conçu pour répondre aux besoins et aux
capacités des clients cible ? Mais la performance sociale est aussi
une question des « effets » les clients observent-ils une
amélioration de leur situation sociale et économique ? Cette
performance est également une question « d'impact »
il faut voir s'il ya un lien de causalité entre la participation aux
programmes et l'amélioration de la situation des clients. Par rapport
aux éléments exposés au point précédant,
éléments constituants la politique sociale d'Advans Banque Congo,
ses objectifs sociaux déclarés, (intentions et missions) et les
moyens (matériel, technique, humain et financier) pour la
réalisation effective de ces objectifs, nous disons que bien que la
banque a encore beaucoup à faire dans ce domaine, elle est performante
sur le plan de ses responsabilité sociales.
3.4 Vérification des hypothèses
Nous avons émis des hypothèses selon lesquelles,
l'IMF en étude aurait accordé une importance particulière
à sa performance sociale d'autant plus que cette notion est devenue
très indispensable au sein des entreprises du monde entier, et que cette
entreprise serait aux diapasons des autres entreprises à travers la
planète. Apres l'analyse minutieuse et détaillée des tous
les éléments en notre possession, et l'analyse de la politique
social d'Advans définie dans le plan annuel du social, et les moyens mis
en oeuvre pour arriver à la réalisation de cette politique au
sein de la Banque, en passant par des mesures correctives en cas d'échec
de la politique sociale il s'est avéré que nos hypothèses
sont affirmées en des proportions acceptables. Cependant, il manque
encore à notre IMF de s'investir dans les projets à
caractère social dans les milieux où elle évolue. Par
exemple la fourniture des bancs à des écoles de Masina,
fourniture des kits scolaire à des enfants démunis, etc.
CONCLUSION
GENERALE :
Nous voici arrivé au terme de notre travail
intitulé «analyse de la performance d'une institution de
microfinance dans la responsabilité sociale de entreprise'' cas d'Advans
Banque Congo. Ainsi nous l'avons subdivisé en trois chapitres. Le
premier chapitre à consister à traiter les problèmes
définitionnels, et sémantiques ; au deuxième chapitre
nous avons présenté Advans Banque Congo, et enfin le
troisième chapitre nous avons analysé la performance d'Advans
dans ses responsabilité sociales. Pour une bonne compréhension,
nous synthétisons les résultats du travail et les suggestions.
A. Les
résultats
Au termes de nos investigations nous avons trouvé que
les mesures de performances sociales sont encore à leur stade
intermédiaire dans le monde de la microfinance, ses outils
d'évaluation se sont construits sur une quinzaines d'années et
sont encore dans leur phase d'application préliminaire, la
démarche pourra être longue jusqu'à ce que le secteur de la
microfinance obtiendra un consensus sur l'utilité et la validité
de ces approches et avant d'identifier un petit nombre d'indicateurs simples,
vérifiables et comparables par lesquels la performance sociale des IMF
sera évaluée. La performance sociale est certainement une
nécessité aussi bien pour les bailleurs de fonds soucieux des
effets sociaux et économique de leur investissement, que pour les
praticiens et les chercheurs voulant prouver que la microfinance est un outil
efficace pour la lutte contre la pauvreté et les différentes
formes d'exclusion financière. Intégrer ces performances dans la
gestion est un processus graduel qui a besoin d'une planification
stratégiques, un système interne de gestion qui soit capable de
faire le suivi des donné et une formation spécifique. Cela ne
doit pas être immédiat, mais c'est important que les entreprises
comprennent sa relevance et commence à s'ajuster face à cet
enjeu. Tel est le cas au sein d'Advans Banque Congo, la banque a
déjà compris la pertinence de ce concept et a mis sur pied une
bonne politique sociale qui s'améliore au fil du temps. Il est bien
signaler au point II.3 de ce travail que l'objectif poursuivi par Advans
à travers sa politique sociale est :
· Rechercher constamment à améliorer son
impact social et environnemental pour :
- Ses Ressources Humaines
- Environnement écologique
- Sa clientèle.
· Rester en contact avec les exigences croissantes des
partenaires financiers et se mettre à l'abri de toute mauvaise
publicité
Peu égard à tous ces points il s'est
avéré qu'Advans prend au sérieux ses
responsabilités sociales, et cela nous a permis de confirmer nos
hypothèses en des proportions acceptables.
B.
SUGGESTIONS:
- A Advans Banque Congo:
Nous suggérons à Advans Banque de ne pas perdre
de vue qu'une entreprise respectant ses responsabilités sociales sera
vue comme un bon citoyen aux yeux des autres, la banque doit donc
persévéré dans sa politique de mise en oeuvre des
stratégie pouvant l'amener à la réalisation des ses
missions et objectifs, surtout sur le plan social.
Elle doit en outre chercher à s'impliquer comme le font
d'autres entreprises comme Vodacom, Airtel,Tigo église catholique,
église protestante etc. dans les action à caractère social
dans son milieux.
Aux entreprises congolaises en
générale :
Nous demandons à toutes les entreprises oeuvrant en
République Démocratique du Congo de comprendre qu'en effet, le
concept « responsabilité sociale » implique que
toutes les entreprises ont des obligations de se préoccuper non
seulement des bénéfices, mais aussi, concurremment, du
développement des zones dans lesquelles elles opèrent. Cela
aboutit au choix de huit responsabilité qui apparaissent importante
sinon indispensables : les droits de l'homme, les droits du
travail, la lutte contre la corruption, la publication des informations, le
développement durable, la protection de l'environnement, le droit
à la santé et le paiement des taxes.
La responsabilité sociale des entreprises c'est un
devoir, une obligation et non des simples actions sociales à
caractère humanitaire soient-elles pour une consommation de
l'extérieur. Les entreprises ont l'obligation de s'acquitter de ce
devoir de manière que la lutte contre la pauvreté devienne un
objectif par l'amélioration des conditions de vie de son personnel ainsi
que des populations à tous les niveaux (financier, social,
économique, environnemental, etc.). Contribuer à la
réalisation des objectifs sociaux tels que la fourniture de l'eau, des
soins de santé, l'entretien des routes devrait préoccuper les
entreprises congolaises. Celles -ci doivent assumer leur responsabilité
sociale tout en respectant les normes internationales. Cette
responsabilité prend de l'importance si les entreprises
développent des politiques spécifiques pour observer et respecter
les normes de la responsabilité sociale de l'entreprise.
La responsabilité doit être accompagnée
par des comptes rendus sur les activités des entreprises. En rendant
compte, les entreprises vont au devant du droit des citoyens de savoir quels
seront les effets éthiques, sociaux et environnementaux des
activités des entreprises.
Sur ce point précis, le Groupe Forrest a publié
le 29 mai 2008 la fiscalité totale générée par
l'activité de ses sociétés et payée à l'Etat
congolais en 2008(55(*)).
Cette même entreprise a été plébiscitée comme
leader des entreprises minières, à cause non seulement de son
rendement, mais aussi de ses activités économiques et
sociales.
Nous pouvons aussi citer le cas des entreprises comme
VODACOM, Fondation BRALIMA, L'église catholique, etc., à cause
notamment de leurs actions sociales, qui contribuent au bien-être de la
population congolaises.
Au gouvernement de la
RDC :
Nous recommandons au Gouvernement de la R.D.C d'être
encore un peu plus regardant sur ce qui se passe dans des entreprise
congolaises, car dans plusieurs entre elles, le désordre y est
organisé, les dirigeant n'ont d'égard à personne, et ils
violent le droit élémentaire des citoyens congolais qui travaille
pour elles.
Le gouvernement à travers l'inspection du travail doit
suivre à la lettre le fonctionnement des entreprises travaillant dans
notre pays, pour essayer d'y faire respecter le droit de chacun. L'Etat doit
trouver son compte dans ce que les entreprises font, mais les travailleurs
ainsi que les consommateurs des produits et services qu'offrent ces
entreprises, sans oublier l'environnement qui doit être
protégé.
BIBLIOGRAPHIE
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d'une IMF » mémoire de Master, à l'institut
supérieur de comptabilité, des banques et de finance, Rwanda.
2011, P.7
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56 G. GLOUKOVIEZOFF op.cit. p. 607.
56 HELMS, Brigit, Access for All: Buiding
inclusive financial system consiltative group to assist the poor, washington,
2006 P.11-13.
56 A.G.CHANDAWAKAR, the role of informal credit
markets in support of micro business in developing countries Washington
1998, P. 188.
56 J56 V. DE BRIEY, Plein feu sur la
microfinance, regards économiques, Mars 2005, P.14.
56 G. WOLLER, C.DUNFORD; W.WOORD WORTH: Where to
microfinance international journal of Economic development? 1999, P. 25
56 WOLLER G, DUNFORD C; WOORD WORTH W Op.
cit. P.29. MORDUCH, : the microfinance schism, world development,
vol 28 ,P. 617-629
56 V. DE BRIEY, Plein feu sur la microfinance,
regards économiques, Mars 2005, P.14.
56 G. WOLLER, C.DUNFORD; W.WOORD WORTH: Where to
microfinance international journal of Economic development? 1999, P. 25
56 WOLLER G, DUNFORD C; WOORD WORTH W Op.
cit. P.29
56 S. BOYE. Et Cie, le guide de la micro
finance : microcrédits et épargne pour le
développement, éd.yrolles, paris, 2009, P. 30-32
56 Joseph Yav Katshung, la Microfinance en
République Démocratique du Congo : Cadre légal,
Réglementaire et Institutionnel ; www.yavassociates.com
56 Joseph Yav Katshung, la Microfinance en
République Démocratique du Congo : Cadre légal,
Réglementaire et Institutionnel ; www.yavassociates.com
Instruction administrative n° 006 portantes
réglementations de l'activité des messageries financières
en date du 18 mai 2001.
La loi bancaire 003/2002
Sidi Ahmed SALEM : Le rôle de la
responsabilité sociale de l'entreprise Université de
Caen - Master 2009
Milton Friedman, «The social responsability of business
is to increase its profits», Canada, 1991, p.41-45.
56 T. MUSENGA., cours de politique d'entreprise,
deuxième licence de gestion, UNIKIN, 2009-2010, p. 10
56Pierre G. BERGERON, La gestion dynamique
(concepts, méthodes et applications), éd. Gaëtan Morin,
Paris, p.839 Alain CHAUVEAU et Jean-Jacques ROSE, l'entreprise
responsable, Ed. D'organisation, France, 2001, p.1056 MOKONDA
BONZA, Notes de cours d'économie rurale, troisième
graduat, FASEG, UNIKIN, 2007-2008, p.102
www.memoireonline.com/08/10,
consulté le 23 mars 2015. 56 CERISE guide
opérationnel de l'utilisation du questionnaire SPI initiatives
sur les indicateurs de performance sociale, 2005. P.65.
56 C. LAPENU, M. ZELLU, M. GREELEY ;
CHARO-BEROFF R, K. VERHAGEN performance sociales, une raison
d'être de la microfinance, et pourtant encore peu mesurée,
quelques pistes Vol. 32, Ed. Monde en Développement, P.
57-74
EPIGRAPHE
« Il ne faut jamais passer son temps
à regarder la démarche d'un caméléon. Car avec sa
démarche, le caméléon arrive là où il
va ».
Sagesse
Africaine.
DEDICACE
A ceux qui m'ont toujours soutenu............
A ceux pour qui ma reconnaissance sera éternelle....
A ceux sans qui je n'aurais vu le jour................
A ceux qui m'ont toujours prêté une attention
concentrée.......
A mes très chers parents : MUVUALA KAKUDJI et
N'SIMBA BUANGA pour leurs dévouements ; pour leurs
encouragements.
Remerciements
Apres cinq ans de durs labeurs passées à
l'Institut Supérieur de Commerce de Kinshasa, l'occasion nous est
accordée d'exprimer nos gratitudes à toutes les personnes qui
nous ont assistées tout au long de notre formation universitaire dont
nous laissons des traces par la rédaction d'un travail de mémoire
dans le département de microfinance.
La rédaction de ce travail n'aurait pas
été possible sans le concours de certaines personnes que nous
tenons à remercier très sincèrement ici : notre
gratitude va tout droit à l'Eternel Dieu tout puissant, pour nous avoir
permis de terminer le deuxième cycle universitaire, cycle de licence,
malgré toutes les difficultés rencontrées.
Les mérites scientifiques de ce travail reviennent au
Professeur Docteur MUKALALIRYA KAMBALE pour avoir accepter d'assurer la
direction de ce travail malgré ses multiples occupations. Ses remarques
et conseils nous ont été d'une grande utilité. Que Dieu
nous aide à lui être reconnaissants tout au long de notre vie.
Que tous les Professeurs, Docteurs, Chefs de travaux et
Assistants de la section licence, trouvent ici l'expression de notre
reconnaissance pour les enseignements de qualité qu'ils nous ont
dispensés.
Nous ne pouvons pas ne pas remercier nos oncles, tantes,
cousins, cousines, neveux et nièces, pour leur contribution spirituelle,
morale, matérielle et financière pour l'aboutissement heureux de
ce travail. Nous citons en particuliers : MWILAMBWE KABILA Gaston, KASONGO
MUVUALA Denis, ILUNGA MASUMBUKO John, KIBAMBE MUVUALA Djo, MUVUALA MWILAMBWE
Apolline, KABULO MUVUALA Jackie, Chance MUVUALA DJESE Béatrice, KASONGO
BANZE Adalbert, et MUKALAY MUVUALA François. Nous vous sommes tous
reconnaissant.
Nous n'oublions pas non plus notre Pasteur SWEDY MUKAMBUA
Epaphrodite, et tous les fideles de l'église la bonté de
Dieu « E.BO.D » pour leurs prières et soutiens
financiers qu'ils nous ont apportés.
Nous exprimons également notre reconnaissance à
tous nos amis : Sylvie MUADI KIKUDI, Cathy GBOLOKO BUTSHUA, Manne MAYOTA
MUANA, Kami KITANDA MAMBWE, Ricky NGANGA, Hervé MUTOMBO, Rosemie TSHELA,
Chantal MUNTU NZUIKI, Blaise NKASHAMA, Gauthier MUKUNDA, et Josué NTUMBA
TSHIPATA qui ont supporté nos faiblesses, et qui n'ont pas cessé
de nous motiver.
Que tous(tes) ceux (celles) qui n'ont pas été
cités ne se sentent pas oublier et qu'ils (elles) trouvent ici
l'expression de notre profonde gratitude pour leur soutien.
A tous nous disons merci.
* 1 Jeanne clarisse RUZIBIZA,
« performance sociale d'une IMF » mémoire de
Master, à l'institut supérieur de comptabilité, des
banques et de finance, Rwanda. 2011, P.7
* 2 Jeannine BREMOND,
Dictionnaire économique et social, éd .Hatier, Paris,
1981, p .159
* 3 MN KINZONZI,
et. PERUCHOU, Comptabilité générale
élémentaire, éd .Foucher, Paris, 1989, p.87.
* 4 Albert CORHAY et Mapapa
MBANGALA, fondements de gestion financière, éd. de
l'université de liège, liège 2010, P.8.
* 5 Charles Albert MICHALET,
Capitalisme Mondial, presses universitaires de France, collection
Quadrige, paris, 1976, P. 15
* 6 J. Chantal NOLAN, the
Greenwood Encyclopedia on international relation, 2002, P.52.
* 7 Jeanne Clarisse RUZIBIZA,
« performance sociale d'une IMF » mémoire de Master
à l'Institut supérieur de comptabilité, des banques et
des finances, Rwanda 2011, P. 9.
* 8 D.VALLAT, I. GUERIN
« les finances solidaires » notes de
l'institut Karl Polanyi 2000 ; P.38.
* 9 D.VALLAT, I. GUERIN
op.cit. P.40.
* 10 G. GLOUKOVIEZOFF
« exclusion et liens financiers », Rapport du centre
Walras Economica, Lyon 2004, P.605.
* 11 G. GLOUKOVIEZOFF
op.cit. p. 607.
* 12 HELMS, Brigit, Access
for All: Buiding inclusive financial system consiltative group to assist
the poor, washington, 2006 P.11-13.
* 13 A.G.CHANDAWAKAR, the
role of informal credit markets in support of micro business in developing
countries Washington 1998, P. 188.
* 14 J. MORDUCH, : the
microfinance schism, world development, vol 28 ,P. 617-629
* 15 V. DE BRIEY, Plein feu
sur la microfinance, regards économiques, Mars 2005, P.14.
* 16 G. WOLLER, C.DUNFORD;
W.WOORD WORTH: Where to microfinance international journal of Economic
development? 1999, P. 25
* 17 WOLLER G, DUNFORD C;
WOORD WORTH W Op. cit. P.29
* 18 WOLLER G, DUNFORD C;
WOORD WORTH W. Op. Cit. P.31.
* 19
http://www.lamicrofinance.org/.
Consulté le 15, Mai 2015
* 20 Edgard MAKUNZA KEKE,
gouvernance des IMF, notes de cours deuxième licence I.S.C.
2015, P.3.
* 21 S. BOYE. Et Cie, le
guide de la micro finance : microcrédits et épargne pour
le développement, éd.yrolles, paris, 2009, P. 30-32
* 22 Joseph Yav Katshung,
la Microfinance en République Démocratique du Congo :
Cadre légal, Réglementaire et Institutionnel ;
www.yavassociates.com
* 23
www.yavassociates.com.
Op.cit
* 24 En droit OHADA une
immatriculation au greffe du tribunal (registre du commerce et du crédit
mobilier) suffit, et le processus est infiniment plus rapide.
* 25 ProCredit Bank, advans
bank
* 26 Notamment en termes
d'adéquation des normes prudentielles, ainsi que de procédures de
liquidation pour les structures en faillite.
* 27 Loi 003-2002, article 3
alinéa 4
* 28 Ce qui signifie que ces
dépôts doivent être accessoires à l'activité
principale (en général le crédit)
* 29 A savoir : les organismes
de retraite ; les agents et/ou bureaux de change ; les loteries et les
entreprises de collecte dans des buts sociaux qui sont sujettes à
l'autorisation préalable des autorités publiques ; les autres
intermédiaires financiers.
* 30 Instruction administrative
n° 006 portantes réglementations de l'activité des
messageries financières en date du 18 mai 2001.
* 31 Les banques sont
déjà autorisées à effectuer des transferts.
* 32 Sous réserve des
évolutions futures de la réglementation sur les messageries
financières, qui viendraient sécuriser ou au contraire rendre
impossible cette solution institutionnelle.
* 33 La loi bancaire 003/2002
prévoit que le monopole relatif aux opérations de crédit
ne s'applique pas à eux, ils peuvent donc librement exercer leur
activité, d'autant plus que l'on peut considérer qu'ils
n'effectuent pas d'opération d'intermédiation
financière.
* 34 Forme juridique
créée par le Décret du 24 mars 1956 ; à ne pas
confondre avec les sociétés coopératives, lesquelles sont
des sociétés commerciales Les activités de la
Micro Finance en République Démocratique du Congo sont
régies par les textes légaux et règlementaires.
* 35 Source : Banque
Centrale du Congo.
* 36 Sidi Ahmed SALEM :
Le rôle de la responsabilité sociale de
l'entreprise Université de
Caen - Master 2009
* 37 Milton Friedman, «The
social responsability of business is to increase its profits», Canada,
1991, p.41-45.
* 38 T. MUSENGA., cours de
politique d'entreprise, deuxième licence de gestion, UNIKIN,
2009-2010, p. 10
* 39 T. MUSENGA, op.cit
P. 14
* 40Pierre G. BERGERON, La
gestion dynamique (concepts, méthodes et applications), éd.
Gaëtan Morin, Paris, p.839
* 41 Alain CHAUVEAU et
Jean-Jacques ROSE, l'entreprise responsable, Ed. D'organisation, France,
2001, p.10
* 42 MOKONDA BONZA, Notes de
cours d'économie rurale, troisième graduat, FASEG, UNIKIN,
2007-2008, p.102
* 43
www.memoireonline.com/08/10,
consulté le 23 mars 2015.
* 44 Jeanne Clarisse
RUZIBIZA, op.cit. P.41.
* 45 J.B. HARELIMANA
* 46 Jeanne Clarisse RUZIBIZA,
op.cit. p.47
* 47 Source : direction
de formation d'Advans Banque Congo
* 48 Source : Direction de
Formation d'Advans
* 49 CERISE guide
opérationnel de l'utilisation du questionnaire SPI initiatives
sur les indicateurs de performance sociale, 2005. P.65.
* 50 C. LAPENU, M. ZELLU, M.
GREELEY ; CHARO-BEROFF R, K. VERHAGEN performance sociales,
une raison d'être de la microfinance, et pourtant encore peu
mesurée, quelques pistes Vol. 32, Ed. Monde en
Développement, P. 57-74.
* 51 Chaque année la
banque a un plan annuel de la politique sociale.
* 52 Le chargé des
clients, c'est un responsable du client lui attribué, de l'instruction
de la demande au suivi et au recouvrement du prêt.
* 53 Jeanne clarisse RUZIBIZA
op.cit. P.31.
* 54 Cecile LAPANU op.cit
P. 14-16
* 55 Source la D.G.I.
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