Paragraphe II : les résultats de la
régression
Les résultats10 de la régression nous
permettent d'écrire l'équation de la croissance suivante :
DTPIB = -0.085D(TINV) + 3 ,38E-06D(LTERAGRI) - 0 ,0206D(LTCER)
-0,134(LPRIX) + 1.952D(LPACTIV) + 0.0837D(LGCONS) - 0.290D(LEMMICO2) -
0.0081D(LCREDIPIVI) + 0.013D(LAPD) - 0.9642 TPIB(-1) + 0,0204TINV(-1)
+0,0001LTERAGRI(-1) +0,0444LTCER (-1) -0,1117LPRIX(-1) + 0.107LPACTIV
-2,7662LGCONS(-1) - 0,0471LEMMICO2(-1) +0,0284LCREDIPRIV(-1) +
0,0284LAPD(-1)
R 2 = 0.982386 R2 = 0.992514 PROB (F - STAT) =
0,000000 DURBIN WATSON STAT = 2.439347
10 Les résultats complets sont consignés
en annexe 3.
51
La probabilité de la statistique de Fisher étant
quasiment nulle et inférieure à 5%, on dira que le
modèle d'ensemble est bien spécifié(le
modèle est globalement significatif). Ce qui est corroboré par un
R carré ajusté de 0,9823 et un Durbin-Watson stat de 2,439. En
effet, le niveau du R carré ajusté enregistré traduit que
98,23% des fluctuations du taux de croissance du PIB réel par habitant
sont expliquées par le modèle d'analyse. La
statistique de Durbin-Watson est largement supérieure à
2. Il n'ya donc pas de corrélation entre les erreurs
d'estimation des séries. Les coefficients ne sont pas tous
significatifs au seuil d'erreur de 5% mais, les
résultats obtenus nous permettent de conduire une analyse
pertinente des déterminants de la croissance eu égard à la
pertinence des statistiques prédéfinies.
Le coefficient de correction d'erreur est de
-0.964289. On
remarque a priori que ce coefficient est négatif et significatif au
seuil de 5%. Il existe donc bien un mécanisme
à correction d'erreur. C'est-à-dire
qu'à long terme les déséquilibres entre le taux de
croissance du PIB réel par habitant et ses déterminants
recensés se compensent de sorte que les dix séries ont des
évolutions similaires. Le coefficient de correction d'erreur
représente la vitesse à laquelle tout
déséquilibre entre les niveaux désiré et
effectif du taux de croissance est résorbé dans
l'année qui suit tout choc exogène ou endogène.
En pourcentage, on dira qu'on arrive à ajuster
96, 42% des
déséquilibres entre les niveaux désiré et effectif
du taux de croissance du PIB réel par habitant. Ainsi, les chocs sur le
taux de croissance économique se corrigent-ils à
96, 42% par l'effet
de « feed back ». En d'autres
termes, un choc constaté au cours d'une année
est entièrement résorbé au bout de :
1/(0,964289)= 1,037
an soit dans le courant de la
deuxième
année qui suit le choc.
Nous présentons le tableau des impacts à court et long
termes.
52
Tableau 3: impact à court terme et à long
terme
Impact de 1 point de hausse de la variable
|
Nature de la variable
|
A court terme
|
A long terme
|
TINV
|
VE
|
-0,085808
|
|
TERAGRI
|
VE
|
0,000003
|
|
LTCER
|
VFM
|
-0,020645
|
|
PRIX
|
VSE
|
-0,134112
|
|
PACTIV
|
VE
|
1,952278
|
|
GCONS
|
VPE
|
0,083775
|
|
EMMICO2
|
VEEI
|
-0,290516
|
|
CREDIPRIV
|
VFM
|
-0,008113
|
|
APD
|
VEE
|
0,013601
|
|
TINV
|
VE
|
|
0,0204
|
TERAGRI
|
VE
|
|
0,0001
|
TCER
|
VFM
|
|
0,0444
|
PRIX
|
VSE
|
|
0,0017
|
PACTIV
|
VE
|
|
-0,1728
|
GCONS
|
VPE
|
|
-2,7662
|
EMMICO2
|
VEEI
|
|
-0,0471
|
CREDIPRIV
|
VFM
|
|
0,0284
|
APD
|
VEE
|
|
0,0284
|
Source : calculs de l'auteur avec les
données de l'ANNEXE 3 Nous interprétons partiellement le tableau
3 en termes d'élasticité.
A court terme, l'élasticité du
taux de croissance par rapport à chaque variable exogène est
inscrite dans la deuxième colonne. Par exemple, elle est de
+1,95 entre la population active et le taux de croissance.
A long terme, les élasticités du
taux de croissance par rapport à ses déterminants sont obtenues
en divisant les coefficients de long terme consignés dans le tableau
4
53
par le coefficient de correction d'erreur ou force de rappel
qui est de -??,???? ???????? ??'???????????? ??. En exemple, si le taux de
croissance augmente de un
??,????
point, la consommation du gouvernement baisse de = -??,????
????????????.
-??,????
Il est analysé ensuite les implications
économiques des coefficients qui lient la variable endogène qui
est le taux de croissance à ses déterminants.
|