B) La présence des coûts de transaction dans
les opérations de crédit
Les asymétries d'information entrainent la
présence des coûts de transaction dans les transactions
financières entre l'IMF et ses clients. Les coûts de transaction
dans la relation entre institution de microfinance et sa clientèle et,
fait aussi partie des éléments qui alourdissent le risque de
crédit, car il nécessite des frais supplémentaires en
dehors du principal que le client doit payer.
Toutefois, les coûts de transaction du point de vue de
(CHUENG 1990), cité par (MAZEN, 2013), sont un ensemble des coûts
institutionnels incluant les coûts d'informations, de négociation,
de rédaction et d'exécution des contrats, de délimitation,
et respect des droits de propriété, de contrôle des
résultats de propriété. C'est encore, les coûts de
fonctionnements du système d'échange et plus
précisément dans le cadre d'une économie de marché.
C'est suite aux travaux de Coase (1937), pionnier de l'approche
transactionnelle, qui relève qu'il ya un coût de fonctionnement du
marché. En créant une entreprise on repartie les ressources. Les
coûts de transaction tout comme l'asymétrie d'information, se
distinguent d'un coût de transaction de type ex-ante qui sont
associés à la rédaction, la négociation, et les
garanties, les coûts de transaction de type ex-post qui interviennent
après la conclusion du contrat.
Mémoire rédigé et présenté par
MOUNKAME NDAM Jafarou Page 17
Gestion de l'asymétrie d'information et réduction
du risque de crédit les institutions de microfinance camerounaises :
cas d'AFIB S.A
L'origine des coûts transaction entre le prêteur
et l'emprunteur sont ainsi liés aux facteurs comportementaux de l'homme
que sont la rationalité limité et l'opportunisme. Les coûts
sont conçus comme le prolongement des théories fondées sur
la notion de l'asymétrie d'information.
1) La rationalité limitée
Elle est l'incapacité de l'homme de ne pas fonctionner
de façon rationnelle. L'agent économique agit dans l'incertitude
et manque d'informations car ses capacités sont limitées. Elle
explique les obstacles rencontrés par les agents économiques dans
l'élaboration des contrats complets. Se faisant la relation entre le
prêteur et l'emprunteur est sujette de rationalité limitée,
pour le prêteur, elle se manifeste par l'incertitude qui
caractérise les états futurs de la nature au moment de la
conclusion du contrat de prêt. En effet, le contrat garantie une relation
qui s'inscrit dans le temps et porte sur l'échange d'une épargne
constitué ex-ante par une créance dont la valeur va se
réaliser après ex-post, au vu de la solvabilité et de la
situation financière de l'emprunteur. Cet état de chose est
incertain et difficilement probabilisable au moment de la conclusion du contrat
le rend incomplet dans la mesure où toutes les
éventualités ne sont pris en compte. (Chevalier,1992),
relève deux sortes de rationalité limitée (relative et
absolue). Dans le cadre de la première (relative), le prêteur se
heurte à des limites en essayant de collecter et de traiter les
informations nécessaires à l'échange. La seconde
(absolue), est liée à l'incertitude qui caractérise
l'avenir. Cela conduit les agents à conclure des contrats imparfaits et
à l'origine du comportement opportuniste de l'emprunteur durant le
contrat.
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