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Formation en informatique. Ouverture sociale et sexisme. Le cas Epitech.

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par Clémentine Pirlot
Université Paris VII Diderot - Master II Sociologie et Anthropologie option genre et developpement 2013
  

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Annexe 1 : résultats du questionnaire aux élèves d'Epitech

Graphique 1 : Profession de la mère

Graphique 2 : profession du père

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Graphique 3 : Sexe des répondant.e.s

Graphique 4 : Répartition par promotion

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Graphique 5: Répartition par type de bac

Graphique 6 : Profession de la grand-mère maternelle

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Graphique 7 : Profession du grand-père maternel

Graphique 8 : Profession de la grand-mère paternelle

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Graphique 9 : Profession du grand-père paternel

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Annexe 2 : Description des personnes rencontrées

Julie:

En 5ème année d'Epitech au moment de notre rencontre, Julie est entrée à Epitech Bordeaux et a fait partie de la toute première promotion bordelaise, après deux ans de licence de mathématique. Sa mère est postière et son père technicien dans une clinique médicale, ses deux parents sont nés en France, tout comme elle. Elle a un Bac S obtenu du premier coup. Sa scolarité a été très difficile physiquement et mentalement, elle a failli craquer mais a finalement tenu bon. Etant la seule fille de sa promo à Bordeaux, elle a eu beaucoup de mal les premières années, car elle était traitée différemment.

Marc:

En 5ème année, Marc est entré en 3ème année à Epitech après un an d'IUT puis deux ans dans une école similaire à Epitech, l'Exia, à Rouen. Sa mère est infirmière, et son père est décédé «il a été un peu en galère toute sa vie au final : ouvrier en bâtiment, chômage et un peu de black par-ci, un peu de black par là, en galère». Il a un Bac S spé maths au rattrapage. Ses parents et lui sont nés en France.

Thibault:

En 5ème année, Thibault est le colocataire de Marc. Il commence par faire Epita, mais échoue et essaie Epitech pendant quelques semaines. Ne pouvant financièrement continuer de vivre à Paris, il rentre à Rouen où sa mère habite, pour travailler un an, puis commence l'Exia, où il rencontre Marc. Une fois le diplôme obtenu, il l'entraîne à Epitech où il entre en troisième année directement. Il a eu un Bac S au rattrapage. Son père est opérateur en raffinerie,et sa mère secrétaire, ils sont tous les deux nés en France, tout comme lui.

Amélie :

A fini ses études depuis un an au moment de notre rencontre. Elle a un Bac S spécialité physique-chimie obtenu du premier coup. Ses parents et elle sont nés en France, son père était vétérinaire, et est décédé quand elle était adolescente, se mère est infirmière, elles n'ont jamais eu de très bonnes relations. Elle a trois grands frères, dont deux qui sont «ingénieurs en informatique» (un seul a le diplôme d'ingénieur, l'autre a la même formation qu'elle). Amélie a fait des prêts étudiants pour financer Epitech mais elle a fait une dépression et a

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préféré quitter Epitech pour intégrer l'ETNA, autre école du groupe (en alternance) où elle serait principalement en entreprise.

Chloé :

Au moment de l'entretien, Chloé est en stage de fin de première année. Elle a toujours habité en banlieue parisienne. Elle n'a jamais connu son père, sa mère est coiffeuse mais n'a aucun diplôme, pas même le bac. Après avoir été employée (et exploitée) de 16 à 50 ans, elle a ouvert son propre salon récemment. La première année d'Epitech devait être payée par sa mère, qui a arrêté car Chloé dépensait toute sa bourse dans la nourriture. Chloé a donc fait un prêt étudiant et paie tout elle-même grâce également à son salaire de stage (900€). Elle voulait faire du dessin depuis toute petite mais sa mère et ses proches l'en ont découragée, disant qu'elle ne gagnerait jamais sa vie. Elle a été orientée vers un bac STG, après avoir été refusée à l'entrée en L. Ses parents ont la nationalité française, tout comme elle.

Anissa :

Anissa vient de finir sa première année et passe en 2ème année. Elle a toujours voulu faire architecte car son père l'est mais s'est soudain rendue compte l'été après le bac, après avoir été acceptée dans une école d'architecture que ça n'était pas que qu'elle voulait faire mais ce que son père voulait qu'elle fasse. Après avoir été acceptée à Epitech sur un pari avec ses amies, elle s'est dit qu'elle pouvait tenter ça, alors qu'elle ne connaissait rien aux ordinateurs. Ses parents sont Egyptiens, nés en Egypte et venus en France pour de meilleures opportunités. Son père a un cabinet d'architecture qui semble bien rapporter car elle n'a fait aucun prêt pour Epitech, son père paiera toutes les années (environ 40000€) et a mis sur son compte l'équivalent de deux années (environ 16000€) «au cas où». Sa mère ne travaille plus depuis qu'elle a eu trois enfants, Anissa est la quatrième. Son père a un diplôme d'architecture obtenu en Egypte et sa mère un diplôme de chimie obtenu en Egypte également. Elle a fait un bac S sous la pression de ses parents (elle voulait faire ES) et dit n'avoir vraiment pas aimé.

Matthieu :

Matthieu est en stage de fin de première année lors de l'entretien. Il a obtenu un bac STI après avoir été orienté de force car il voulait faire S. Ses parents sont portugais, nés au Portugal. Son père est conducteur de travaux (employé) et sa mère conseillère conjugale familiale. Son père n'a pas de diplôme et sa mère a une attestation de qualification de conseil conjugal et familial, obtenue en France après une formation. Matthieu n'a donné aucun détail sur le métier de sa mère mais des recherches sur internet indiquent que «Il existe très peu de postes à temps plein. La plupart des conseillers se retrouvent vacataires, à des tarifs peu attrayants de

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8 à 12 € l'heure. Quelques-uns parviennent à s'installer en libéral : soit à domicile, soit dans un cabinet.» Matthieu a une soeur de 16 ans qui fait actuellement un bac pro coiffure, qu'elle réussit avec brio. Il est très fier de sa réussite qu'il n'attribue qu'à lui-même et à l'éducation de ses parents, tout en niant les rapports sociaux, sa vision est très individualiste.

Dounia :

Dounia a eu un Bac s spé maths. Elle vient de finir la première année mais elle ne fait pas de stage car elle n'est pas très bonne en anglais et n'a pas eu le TOEIC, elle a donc demandé à faire un tek2RE, c'est à dire qu'elle va refaire la piscine de première année d'octobre à décembre au lieu d'un stage, puis intégrer la 2ème année avec les autres en janvier. Ses deux parents sont nés en Algérie, tout comme elle. Sa mère a un diplôme universitaire de Chimie et était enseignante en Algérie mais n'a pas pu continuer en France car elle aurait du faire un an d'études pour obtenir l'équivalence de son diplôme. Elle a longtemps été sans emploi, et donne maintenant quelques cours de soutien à des enfants. Son père était médecin en Algérie et a commencé à étudier pour obtenir l'équivalence du diplôme en France mais a vite arrêté, ne pouvant plus cumuler les gardes de nuit et les cours. Il a ensuite acheté un bar restaurant qu'il a vendu depuis. Il prend actuellement du repos avant de rouvrir une autre entreprise. Ses parents paient entièrement l'école sans prêt.

Mélanie :

Mélanie a un bac ES spé maths avec mention bien, contre l'avis de son père qui voulait qu'elle fasse S, au collège et au lycée, elle a fait sport-études, car elle pratiquait le handball haut niveau. Sa mère est sans emploi, mais a un diplôme de secrétariat, puis a travaillé comme fleuriste en France à temps partiel, elle est née aux Pays Bas. Son père est chef d'entreprise, il n'a pas de diplôme, car il a arrêté les cours au lycée pour reprendre l'entreprise de son père, il est né en France de parents français. Son père paie Epitech entièrement, lui paie un appartement et lui donne 300€ par mois pour ses dépenses, moyennant un contrat qu'ils ont passé selon lequel elle ne doit pas avoir moins de 13 de moyenne. Mélanie est entrée à Epitech Bordeaux la deuxième année de son existence, elle est actuellement en 5ème année.

Marie :

Après avoir obtenu un bac S option agronomie territoire citoyenneté, Marie a fait une première année de BTS Iris (informatique et réseau des industries et des services) puis a souhaité faire plus d'informatique et d'administration réseau et s'est dirigée vers un autre BTS informatique de gestion option administration des réseaux locaux d'entreprise. Après son BTS, elle est allée à Epitech sur les conseil d'un professeur qui lui même aurait voulu faire cette école. Sa mère est secrétaire de mairie et son père, selon ses mots «chef

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d'entreprise, artisan menuisier», sa famille a la nationalité française, jusqu'à ses grands parents. Ce sont ses parents qui paient Epitech ainsi que son appartement et ses autres frais.

Baptiste :

En 3ème année au moment de notre entretien, Baptiste a été forcé de redoubler son année de seconde car ses parents voulaient qu'il aille en S, ce qui a été inutile puisqu'il est quand même allé en ES après sa deuxième année de seconde. Il est né en France, de parents catholiques, sa mère étant Egyptienne et son père français, ils se sont rencontrés à l'université en France et sa mère a du arrêter ses études pour que son père termine les siennes et puisse devenir huissier de justice. Baptiste est entré à Epitech directement après le bac est ses parents paient la scolarité entière.

Louis :

Entré directement en troisième année à Epitech, Louis avait déjà un deug d'informatique et une licence de mathématiques appliquées obtenus au Cameroun, son pays natal. Entre temps il avait travaillé dans l'informatique au Cameroun puis est venu en France en 2010 après s'être renseigné sur Epitech. Sa mère était installée en France depuis plusieurs années et c'est elle qui l'héberge, elle est auxiliaire de puériculture. N'ayant pas beaucoup d'argent à son arrivée, c'est sa mère qui a payé le troisième année puis il a trouvé un emploi pour payer les deux autres. En dernière année lors de l'entretien, il est en même temps directeur du laboratoire réseau d'Epitech à temps plein.

Guillaume :

En troisième année lors de l'entretien, Alexandre est entré à Epitech directement après le bac. Ses deux parents sont dans l'enseignement sa mère est principale adjointe d'un collège, ancienne professeure de mathématiques, et son père est proviseur d'un lycée, ancien professeur de physique-chimie, il n'est donc pas surprenant qu'il ait choisi un bac S. Né en France tout comme ses parents, il n'a pas eu besoin de prêt pour payer l'école, ces derniers lui payant les frais de scolarité, ainsi qu'un appartement à Paris. Son père l'a beaucoup encouragé car il aurait aimé faire de l'informatique mais n'avait pas assez d'argent pour les études.

David :

Après un bac S, David a fait un an de licence de maths informatique sans succès puis a entendu parler d'Epitech par un ami qui y était déjà. Ses parents sont nés au Vietnam mais se sont rencontrés en France. Il

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parle très peu de sa mère dont il n'a plus de nouvelles depuis longtemps, il vit avec son père qui vend des produits asiatiques qu'il cuisine lui-même sur les marchés. Il a une petite soeur en BTS qui est en même temps caissière à temps partiel. Il est boursier de l'enseignement supérieur mais n'a pas eu besoin de prêt pour financer Epitech, son père l'a aidé et a collecté l'argent restant auprès de sa famille. David sort avec une fille d'Epitech, ils sont tous les deux membres du foyer des élèves, lui en est même directeur tandis qu'elle en est la secrétaire.

Sam :

En troisième année lors de l'entretien, Sam est entré à Epitech directement après le bac. Il a fait un bac S option sciences de l'ingénieur, pensant qu'il fallait faire ingénieur pour faire de l'informatique, mais quand il a découvert qu'à Epitech on pouvait entrer avec tous les bacs, il a regretté de ne pas l'avoir su avant car il aurait préféré faire STI. Il s'est investi dans la communication de l'école pour pouvoir informer les lycéen.ne.s comme il aurait aimé l'être. Il est né en France de parents martiniquais, sa mère est agente de service dans une école maternelle et son père est agent de sécurité. Il a fait un prêt pour toute la scolarité à Epitech, il n'a pas droit à une bourse parce que ses parents gagnent «trop» mais pas assez pour payer Epitech. Il a un objectif tout tracé, une fois débarrassé du prêt il veut s'acheter un appartement puis un pavillon.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery