UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
:::::::::::::::::
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
:::::::::::::::::::::::::::::
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
::::::::::::
MEMOIRE DE LICENCE
OPTION : Géographie Humaine et
Economique
ACTIVITES ECONOMIQUES INFORMELLES DANS
LE 7EME ARRONDISSEMENT DE COTONOU : CAS DE LA
RESTAURATION POPULAIRE
Présenté par :
Kouessi Fabrice METONOU & Kossi Myck Auriol NOBIME
Sous la direction de : Dr. Antoine Yves
TOHOZIN Maître de Conférences des universités
CAMES & Dr Hervé KOMBIENI Assistant
(DGAT/FLASH/UAC)
Soutenu le 02 /11 /2016
1
2
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
MEMOIRE DE LICENCE
OPTION : Géographie Humaine et
Economique
ACTIVITES ECONOMIQUES INFORMELLES DANS
LE 7EME ARRONDISSEMENT DE COTONOU : CAS DE LA
RESTAURATION POPULAIRE
Présenté par :
Kouessi Fabrice METONOU & Kossi Myck Auriol NOBIME
Sous la direction de : Dr. Antoine Yves
TOHOZIN Maître de Conférences des universités
CAMES & Dr Hervé KOMBIENI Assistant
(DGAT/FLASH/UAC)
Soutenu le 02 /11 /2016
3
SOMMAIRE Pages
DEDICACE 4
REMERCIEMENTS 5
LISTE DES SIGLES ET ACCRONYMES 6
RESUME/ABSTRACT 7
INTRODUCTION .8
CHAPITRE I : cadre théorique et
démarche méthodologique 10
1-1 Cadre théorique 10
1-2 Approche méthodologique .13
CHAPITRE II : Présentation du cadre
d'étude et intérêt socio-économique de la
restauration
populaire 17
2-1 Présentation du cadre d'étude 17
2-2 Intérêt socio-économique de la
restauration populaire 20
CHAPITRE III : Condition d'hygiène de
préparation de vente des aliments de rue et
leurs effets sanitaires .27
3-1 Condition d'hygiène de préparation et de
mise en vente des aliments de rue ...27
3-2 Effets sanitaires de la restauration populaire sur la
santé de la population .30
CONCLUSION .35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 36
TABLE DES ILLUSTRATIONS 38
ANNEXES .39
TABLE DES MATIERES 41
DEDICACE
A
Mon père Basile METONOU un homme
édifiant avec qui j'ai tout appris, ma mère
Clémentine ZOHOUN que cette oeuvre vous honore, mes
amis et à toute la jeunesse sportive d'Aïdjèdo.
A
Mon feu père André NOBIME Ma
mère Rose KINTOHOUNDJI
4
Auriol NOBIME
5
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a nécessité
l'apport de nombreuses personnes qu'il convient de remercier.
Il s'agit de :
- notre maitre de mémoire Dr Antoine Yves
TOHOZIN, Maitre de conférences des universités
de CAMES,
- Dr Hervé KOMBIENI pour toute sa
patience dans l'exécution de ce travail,
- tous les professeurs de la DGAT,
- Jack HOUNPKEVI,
- Barthélemie SEWADE,
- Salnerd Elgada, Saliackt, Crépine, Julyce,
NOBIME pour leur soutien moral et matériel.
6
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
CAMES : Conseil Africain et Malgache de
l'Enseignement Supérieur
DGAT: Département de Géographie
et Aménagement du Territoire
EMICoV : Enquête Modulaire
Intégrée sur les Conditions de vie des Ménages
FAO: Food and Agriculture Organization of the
United Nations / Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
FCFA: Franc des Colonies Françaises
Africaines
FLASH : Faculté des Lettres Arts et
Sciences Humaines
FMI : Fond Monétaire International
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
INSAE: Institut National de la statistique et
de l'Analyse Economique
OMS : Organisation Mondiale de la
santé
RGPH: Recensement Général de la
population et de l'habitat
RESUME
La restauration hors foyer s'est considérablement
développée au cours de ces dernières année et est
surtout perceptible à travers les espaces de restauration à
caractères informel ou populaire AKINDES (1991), tout au long de cette
étude il a été question d'analyser les
caractéristiques socio-économiques de cette activité ainsi
que ses effets sanitaires sur la santé de la population. Pour ce faire,
des fiches d'observation, un questionnaire et un guide d'entretien ont
été élaborés afin de collecter des informations.
Le dépouillement et l'analyse des informations
recueillies révèlent que, les principaux acteurs de vente de
cette activité sont majoritairement des femmes ; ce secteur
d'activité joue un rôle important pour fournir des repas
accessibles et peu couteux aux populations urbaines et intègre dans sa
clientèle des individus issus de toutes les couches
socioprofessionnelles pour différentes raisons : le célibat, la
proximité du lieu de travail, le souci de varier son alimentation, le
faible pouvoir d'achat ... Toutes fois la préparation et la vente de ces
aliments se pratiquent dans des conditions d'hygiène insalubres ce qui
engendrent parfois des intoxications alimentaires. Il convient alors que les
autorités l'intègrent dans leurs politiques de
développement afin d'assainir ce secteur.
Mots clés : Cotonou, restauration
populaire, activité informelle, intoxication alimentaire.
ABSTRACT:
This study focuses on popular restoration in the 7th
arrondissement of Cotonou; Throughout this study, we analyzed the
socio-economic characteristics of this activity and its health effects on the
health of the population. To do this, observation sheets, a questionnaire and a
maintenance guide were prepared in order to collect information. The processing
and analysis of the information gathered reveals that the main sales players of
this activity are mostly women; This sector plays an important role in
providing accessible and inexpensive meals to urban populations and integrates
individuals from all socioprofessional groups into its clientele for a number
of reasons: celibacy, proximity to the workplace, concern for Varying its diet,
low purchasing power ... All the time the preparation and sale of these foods
are practiced in unsanitary hygiene conditions which sometimes lead to food
poisoning. The authorities should then integrate it into their development
policies in order to improve the sector.
7
Key words: Cotonou, popular restaurants,
informal activity, food poisoning.
8
INTRODUCTION
Pour satisfaire les besoins alimentaires d'une population, un
gouvernement doit être capable de fournir assez de denrées
alimentaires, les rendre disponibles à tous les groupes sociaux de
manière à ce que chaque population y puisse accéder. Mais
la disponibilité alimentaire ne veut pas dire l'accès à
l'alimentation car la possibilité d'accès des populations
à ces aliments n'est pas toujours la même chez tous les individus.
Il est souvent plus difficile pour une personne pauvre de s'approvisionner en
aliments par rapport à une personne « aisée »
bénéficiant d'un revenu plus conséquent (AKINDES,
1991 ; LEYINDA, 2010).
Selon POULAIN (2002), l'acte alimentaire pour
l'individu est beaucoup plus que le support de la fonction biologique de
nutrition. C'est un acte humain à travers lequel se trouvent les
questions sociales et culturelles les plus fondamentales.
En effet le secteur de la vente des aliments sur la voie
publique joue un rôle important pour fournir des repas accessibles et peu
coûteux aux populations urbaines, en particulier dans de nombreux pays en
développement (FAO, 2010).
Il est à noter que, plus d'un quart de la population
mondiale travaille dans le secteur informel. Dans les pays en
développement, ce secteur peut employer jusqu'à 80% des
populations actives (LEYINDA, 2010).
Longtemps dédaignée par les autorités
politiques et les instances internationales qui misaient sur une
résorption progressive du phénomène, l'économie
informelle ou populaire a véritablement explosé à partir
des années 70 ; Elle a été l'honneur des pauvres, la
réponse des exclus à l'exode rural massif, aux vagues de
licenciements dues aux privatisations, aux politiques de rigueur
impulsées par les gouvernements (FAO, 2001).
La croissance démographique urbaine s'accompagnant d'un
développement de la consommation alimentaire hors du domicile. La
restauration hors foyer s'est considérablement développée
au cours des dernières années .Elle permet une prise en charge de
l'alimentation du ménage par le biais de l'achat de plat
préparé au dehors. A cet effet, pour les ménages vivant
dans les conditions difficiles et précaires, il est moins coûteux
d'acheter un plat pour le groupe que le préparer à domicile.
9
La restauration hors domicile est donc une pratique qui permet
de palier l'absence de cuisine familiale, de créer de nouveaux groupes
de commensalité, de répondre à la recherche de
satisfaction des goûts individuels et de varier son alimentation
(CHEYNS, 1998)
Cependant les repas de rue ne jouent pas pleinement leurs
rôles nutritifs puisqu'ils sont source de contamination du fait des
mauvaises pratiques d'hygiènes lors de la manipulation des aliments. La
sécurité sanitaire des aliments constituent un indice important
pour évaluer la qualité de vie d'un pays et son niveau de
développement économique. Les aliments constituent le premier
élément de transmission des microorganismes, lorsque les aliments
consommés ne sont pas sains. Si dans les pays en développement,
la qualité des aliments est plus ou moins contrôlée
lorsqu'elles sont consommées dans le ménage, il n'est pas de
même si la consommation se fait hors du ménage (
KOFFI-NEVRY et GOHOU,2012)
La FAO et l'OMS ont indiqué en 2005
que les maladies liées à la consommation de nourritures
contaminées par des microorganismes sont sans doute le problème
de santé le plus répandu dans le monde contemporain et une cause
importante de la réduction de la productivité économique.
Face à cette réalité et malgré les
différentes mesures prises par les autorités locales afin
d'assainir ce secteur, le constat demeure le même.
C'est dans le but de contribuer à une meilleure
connaissance du phénomène et ses effets sur la santé de la
population que le sujet intitulé <<activités
économiques informelles dans le 7e arrondissement de Cotonou : cas de la
restauration populaire >> trouve sa pertinence. Ce travail est
subdivisé en trois chapitres. Le premier traite du cadre
théorique et de l'approche méthodologique, le second s'articule
autour de la présentation du cadre d'étude et le troisième
aborde l'environnement de vente, de consommation de restauration et les
incidences sanitaires de la restauration de rue sur la santé de la
population.
10
CHAPITRE I : Cadre théorique et approche
méthodologique
Il s'articule autour de la problématique, des
hypothèses et objectifs de recherches, et de l'approche
méthodologique.
1-1 Cadre théorique
Il se présente comme suit : 1-1-1
Problématique
Le secteur informel est, un ensemble d'unités
économiques produisant des biens et des services, en vue de créer
principalement des emplois et des revenus (commission de
l'économie et des finances, 2011). Cette situation a pris de
l'ampleur dans de nombreuses villes africaines ces dernières
années, et est due au fait que, les emplois dans le secteur formel sont
souvent difficile d'accès pour des personnes non qualifiées.
En Afrique le secteur informel a pris une importance telle que
la Banque Mondiale et le FMI dans le rapport sur le secteur
informel en 2006 ; ont pris la résolution de
l'encourager et dorénavant d'insérer ses activités dans
les stratégies de développement du continent. Les
résultats de l'Enquête Modulaire Intégrée sur les
Conditions de Vie des Ménages (EMICoV) 2006-2007
indiquent qu'au Bénin, 95% de la population active relève du
secteur informel dans des proportions de 93% des hommes et 98% des femmes. Les
emplois occupés sont souvent les métiers tels que : le commerce,
l'artisanat, le transport, l'agriculture la restauration, etc.
Le secteur informel alimentaire ou restauration de rue ou
encore restauration populaire tend à intégrer dans sa
clientèle des individus issus des différentes couches sociales
visant différents objectifs : quête d'une bonne cuisine africaine,
nécessité de manger hors de chez soi, soucis de paraître
avec des amis, rapport qualité prix, etc.
En effet l'expansion des villes africaines et les changements
de mode d'alimentations dus à l'activité des populations ont
accru ces dernières années, une prolifération des aliments
de rue (TOYI, 2002).
11
La restauration populaire est un fait de rue qui touche toutes
les couches de la société ; elle est d'une importance
socio-économique capitale tant pour les restaurateurs ainsi que la
clientèle. En raison d'un développement économique
fragilisé par différents facteurs ce secteur tient une place de
plus en plus importante dans l'économie de nombreux pays africains
(FAO, 2005).
S'il est indéniable que cette activité
économique prépondérante en milieu urbain, absorbe une
part importante de la production locale d'aliment, ce secteur pose cependant
d'importants problèmes sanitaires et environnementaux car les mets sont
mis en consommation dans un environnement insalubre à ciel ouvert et
dont les conditions de conservation des denrées laissent à
désirer. A cet effet ; VIHOUN (2002) dans
l'étude des problèmes alimentaires dans les établissements
de préparation de mets collectifs au campus universitaire d'Abomey-Calai
a montré que l'hygiène alimentaire et vestimentaires des
vendeurs, les conditions de préparations et de conservations portent
préjudice à la qualité hygiénique des mets .Or la
non application des mesures d'hygiènes et de salubrité confronte
la population à de nombreux risques sanitaires. Selon OKE
(2001), les aliments vendus aux bords des rues de Porto-Novo et
d'Avrankou sont impropres à la consommation. Les charges
bactériologiques qu'ils contiennent sont très
élevées par rapport aux normes prescrites par l'OMS. A
Porto-Novo, des germes aérobies mésophiles sont présents
dans certains aliments vendus aux bords des voies à concentrations qui
varient entre 5,5.103UFC/g à 1,6.103UFC/g
(TOSSAVI, 2009).
De même, des maladies d'origine alimentaire ont
été relevées chez les élèves des
établissements scolaires sans cantine (KPONDEHOU et DADJO,
2005). L'environnement dans lequel se trouvaient les aliments vendus
par les acteurs desdits établissements est insalubre.
Par ailleurs, d'autres aspects relatifs aux eaux
polluées, aux mouches et à l'environnement de production, de
manipulation, et de distribution de ces aliments constituent des risques de
maladies d'origines alimentaires telles que la dysenterie bacillaire, la
shigellose, la fièvre typhoïde et le cholera. Ces maladies ont un
caractère dangereux voir même mortel
(HATANGIMANANT, 2008).
12
Face à ces nombreux faits, plusieurs interrogations se
dégagent :
- pourquoi la majorité des citadins consomme ces repas
?
- comment se présentent les conditions de
préparations et de ventes de ces aliments ?
- quels sont les risques sanitaires auxquels sont exposés
les consommateurs de la restauration populaire ?
C'est dans le but de répondre à ces interrogations
que le sujet <<activités économiques informelles :
cas de la restauration populaire dans le 7ème arrondissement
de Cotonou>> a été choisi.
1-1-1-1 Hypothèses
Cette étude se fonde sur différentes
hypothèses :
V' la restauration populaire joue un important rôle
socio-économique dans la vie de la population du
7earrondissement de Cotonou ;
V' la préparation et la vente des aliments de rue se font
dans des conditions d'hygiène douteuses ;
V' la consommation des aliments de rue peut engendrer des
maladies.
1-1-1-2 Objectifs de recherche
- Objectif global
Etudier la restauration populaire dans le 7ème
arrondissement de Cotonou.
- Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont :
V' évaluer les effets socio-économiques de la
restauration populaire dans la vie de la population du 7e
arrondissement de Cotonou,
V' étudier les conditions d'hygiène de
préparation et de mise en vente des aliments de rue,
V' identifier les effets sanitaires de la restauration de rue sur
la santé de la population.
1-2 Approche méthodologique
Cette partie présente les différentes
étapes suivies pour obtenir les résultats de la recherche. Elle
détermine la fiabilité et la validité de l'étude.
Le champ d'investigation ou cadre d'étude est le 7e
arrondissement de Cotonou dans le département du littoral. La
méthodologie suivie dans cette étude est composée des
éléments suivants : la collecte des données, traitement
des données et analyse des résultats.
1-2-1 Collecte des données
Les premières données collectées
concernent la littérature existante sur l'alimentation de rue. Plusieurs
centres de documentations ont été parcourus. Il s'agit des
centres de documentation de la FLASH et de la FSA, de l'Université
d'Abomey-Calavi et le centre de documentation de l'INSAE. Il a
été également consulté quelques sites internet
comme
www.fao.org,
www.oecd.org. La consultation
de plusieurs ouvrages a permis de mieux cerner la problématique des
aliments de rue.
Des enquêtes de terrain ont été
menées pour avoir des informations relatives aux aspects
socio-économiques ainsi que les conditions d'hygiène de
l'activité ; ces dernières se résument :
V' aux ressources générées par cette
activité à ces différents acteurs,
? à l'utilisation des procédés
hygiéniques adéquats pour la consommation,
? à la typologie et la qualité des plats,
V' au nombre de vendeurs disposant d'un certificat
médical, et
V' à quelques maladies d'origine alimentaire
Des enquêtes ont été menées aussi
dans deux (02) centres de santé (Clinique ASSANI ; centre médical
st Marie de SIKE) pour avoir des informations relatives aux
affections gastro-intestinales.
13
Les outils de collecte utilisés sont : des questionnaires
d'enquête, et des guides d'entretien.
14
1-2-1-1 Le questionnaire
L'étude a combiné deux formes de questions, avec
une dominante de questions fermées et quelques questions ouvertes, plus
riches mais aussi plus difficiles à traiter statistiquement. A cet
effet, les questionnaires ont été administrés aux vendeurs
et aux consommateurs d'aliments de rue.
Il a été structuré en sept (07) parties
qui traitent de l'identification, de la formation, du commerce de la
restauration de rue, des pratiques de gestion, des pratiques d'hygiène,
du niveau d'organisation, ainsi que du type de relation entretenue avec les
structures municipales. Pour ce faire, une enquête de
terrain a été effectuée du 06 au 13 Janvier 2016 pour
analyser les effets socio économiques de la restauration de rue.
1-2-1-2 Les guides d'entretien
Un entretien fut réalisé avec des agents
municipaux de l'arrondissement. Il a favorisé la compréhension du
fonctionnement du recouvrement des taxes et a permis de prendre connaissances
des critères d'évaluation ou de contrôle des points de
vente dans l'arrondissement, ces critères en effet sont basés sur
le code d'hygiène alimentaire et environnementale en vigueur dans notre
pays.
1-2-1-3 Echantillonnage
Dans le cadre de cette étude, le commerce de la
restauration de rue renvoie au secteur informel de l'alimentation. Or qui dit
informel, dit faible niveau d'organisation, faible niveau de
statistiques...etc.
La difficulté d'obtention des statistiques est due au
fait que, l'activité de restauration populaire soit très complexe
et diversifiée, car certains commerçants étant ambulants
pour des raisons soit de rentabilité, de positionnement ou pour
éviter les agents municipaux. Cela complique davantage leur recensement
et leur vraie estimation.
15
Compte tenue de cette situation, l'échantillonnage
réalisé fut aléatoire. Dans ce travail l'identification
des points de vente a été faite selon les critères
suivants :
V' position du site
V' grande affluence au niveau du site
V' type de plat servi
Dix (10) points de ventes au maximum ont été
choisis par quartier et le questionnaire est alors adressé à deux
(02) consommateurs puis à un(01) vendeur par site.
Au total (92) vendeurs et cent quatre vingt quatre (184)
consommateurs ont été questionnés dans l'arrondissement,
l'ensemble des restaurants enquêtés par quartier est
présenté dans le tableau I suivant
Tableau I : Points de ventes
enquêtés par quartier dans le 7ème
arrondissement de Cotonou
Quartiers
|
Nombre de points de ventes
enquêtées
|
Pourcentage
|
Dagbédji-Sikê
|
06
|
6,52%
|
Enagnon-Sikê
|
06
|
6 ,52%
|
Fignon-Sikê
|
08
|
8,69%
|
Gbèdomidji
|
06
|
6,52%
|
Gbènan
|
10
|
10,87%
|
Missité-Sikê
|
10
|
10,87%
|
Sèdami
|
09
|
9,79%
|
Sèdjro Saint Michel
|
10
|
10,87%
|
Sèhogan-Sikê
|
10
|
10,87%
|
Todoté
|
07
|
7,61%
|
Yévèdo
|
10
|
10,87%
|
TOTAL
|
92
|
100%
|
Source : Enquêtes de terrain, janvier
2016
16
1-2-2 Traitement des données
Les informations recueillies à l'aide des outils de
collecte ont fait l'objet d'un dépouillement puis ont été
classifiées et codifiées. La classification s'est faite selon que
l'information soit quantitative ou qualitative. La codification nous a permis
de synthétiser les résultats. Pour ce qui est des données
qualitatives, elles ont été traitées manuellement afin
d'organiser les idées principales selon les hypothèses de
l'étude. Quant aux données quantitatives, elles ont
été traitées avec le logiciel Microsoft Excel. Ce qui a
permis la réalisation de graphique et histogramme. L'ensemble de nos
travaux furent rédigés grâce au logiciel Microsoft Word.
1-2-3 Analyse des résultats
Apres le traitement des données une analyse de chaque
tableau et figures a été faite. Le modèle d'analyse
utilisé dans le cadre de cette étude est le modèle
d'analyse PEIR (Pression-Etat-Impact-Réponse) présenté
dans le schéma suivant (figure 7) ; (voir page 33)
Ce model a permis de déterminer les conditions dans
lesquelles la restauration populaire se pratique, les impacts qui en
résultent et de proposer des éventuelles solutions.
17
Chapitre II : Présentation du cadre
d'étude et intérêt socio-économique de la
restauration populaire dans la vie de la population du 7e arrondissement de
Cotonou.
Ce chapitre s'articule autour de la présentation du
cadre d'étude et de l'intérêt socio-économique de la
restauration populaire dans la vie de la population du 7ème
arrondissement de Cotonou.
2-1 Présentation du cadre d'étude
Cette présentation regroupe la situation
géographique, les données biophysiques ainsi que les
données humaines et sociaux économiques
2-1-1 Situation géographique
Le 7ème arrondissement de la commune de
Cotonou est le cadre de cette étude ; il est constitué de (07)
sept quartiers et situé au centre de la ville limité au nord par
le 8eme arrondissement au sud par le 5eme à l'est
par le 6ème et à l'ouest par le
11ème ; comme l'indique la (figure 1) ci-dessous.
Figure 1 : Situation du 7ème
arrondissement de Cotonou
18
2-1-2 Données biophysiques
Les Données biophysiques englobent le climat, la
végétation et la faune.
2-1-2-1 Climats
La ville de Cotonou en générale et son
7èmearrondissement en particulier, de par sa situation
géographique, possède les caractéristiques climatiques de
la bande côtière du Golfe de Guinée à laquelle
appartiennent toutes les régions du bas-Bénin. Il s'agit d'un
climat béninien de type subéquatorial à quatre saisons
:
- une grande saison des pluies d'avril à juillet ; une
petite saison sèche d'août à septembre,
- une petite saison pluvieuse d'octobre à novembre ; une
grande saison sèche de décembre à
mars.
Les températures sont élevées mais jamais
excessives. Les maxima se situent en mars (26°C) et les minima en
août (24°C). L'amplitude thermique annuelle (température
moyenne du mois le plus chaud moins température moyenne du mois le moins
chaud) est faible, inférieur à 5°C. L'humidité est
élevée (70 à 90%) à cause de la proximité de
l'océan (ADAM & BOKO, 1993).
2-1-2-2 Végétation et faune
Un peu partout on rencontre des essences d'alignement et des
fruitiers parmi lesquelles on peut citer : Cassia auriculiformis
(Mimosaceae), Azadiractaindica (Meliaceae), Tectona grandis
(Verbenaceae), Terminaliacatappa (Combretaceae), Elaeis
guineensis (Arecacée), Caricapapaya (Caricacée),
Mangiferaindica, Musa sinensis (Musaceae), etc.
La faune terrestre est constituée d'insectes (grillon,
criquet, sauterelle, fourmi, moustique, mouche, libellule, ...), de mollusques
(escargot géant), de petits rongeurs (rat de Gambie ...), d'oiseaux
(héron garde boeuf, martin pêcheur, ...), de batraciens, et
ruminants.
Il est à noter que la plupart de ces animaux
constituent des vecteurs de contamination s'ils entrent en contact avec les
aliments.
2-1-3 Données humaines sociaux
économiques
Les données humaines sociaux économiques
résument l'évolution de la population, les
caractéristiques sociaux et économiques de la restauration.
19
2-1-3-1 Evolution de la population
Cotonou demeure toujours la première ville du
Bénin avec 679 012habitants en 2013 contre 665 100 en 2002, soit une
légère hausse, 2,09% sur la période 2002-2013.
Elle est subdivisée en 13 arrondissements dont le
7èmefait l'objet de notre cadre d'étude .Il compte 27
535 d'habitants dont 12 816 de sexe masculin et 14 719 de sexe féminin
en 2013 contre 36 158 habitants dont 16 963 de sexe masculin pour 19 195 de
sexe féminin en 2002 (INSAE, 2013). Les ethnies rencontrées sont
majoritairement: Le Fon et apparentés, le Adja et apparentés, le
Yoruba et apparentés, le Dendi et apparentés. La commune est
marquée du point de vue des religions par le christianisme, l'Islam et
les religions endogènes.
Voici le tableau II traitant de l'évolution de la
population du 7èmearrondissement entre les recensements de
2002 et 2013
Année
|
Effectif masculin
|
Effectif féminin
|
Effectif total
|
2002
|
16963
|
19195
|
36158
|
2013
|
12816
|
14719
|
27535
|
Source : INSAE, 2013
Cette baisse de la population enregistrée est due au
retrait des populations vers les communes voisines comme Abomey-calavi,
Tori-bossito et Ouidah.
2-1-3-2 Caractéristiques sociaux et
économiques
Les activités pratiquées sont multiples et
tournent autour des services de réparations, de l'artisanat, de la
vente, et surtout du commerce. Situé en centre ville l'arrondissement
est un grand centre ou s'observent à foison des services de
réparation divers et des sites d'artisanats qui vendent leurs
prestations à la population entre autres :
-les ateliers de soudure
-les ateliers de mécanique
-les ateliers de tournages affutage et ajustages
-les ateliers d'imprimeries
-les ateliers de coutures
-les salons de coiffures et tresses
20
-etc.
La majorité des apprentis dans ces ateliers sont jeunes
avec un niveau d'étude minimum du primaire. Ils sont pour la plupart des
recalés d'école apprendre un métier est donc pour eux une
nécessité favorisant ainsi leurs intégration sociale ces
derniers ont une part non négligeable dans l'animation de la vie
économique de l'arrondissement.
Sur le plan de la vente et du commerce on observe le long des
rues de nombreuse boutiques commerciales ou se vendent divers produits qui
peuvent être de consommation, pharmaceutique ou d'esthétique. Les
acteurs de vente de ces boutiques sont majoritairement d'âges murs. On y
rencontre beaucoup de dames mariées, divorcées ou
célibataires ; l'arrondissement abrite aussi le marché st Michel
un vrai carrefour où se concentrent et se distribuent, des biens et
services.
2-2 Intérêt socio-économique de la
restauration populaire dans la vie de la population du 7ème
arrondissement de Cotonou
La description de l'organisation des intérêts des
espaces de restauration permettra de comprendre les caractéristiques et
le fonctionnement de ces lieux de consommation.
2-2-1 Caractéristiques de la restauration
populaire
Les caractéristiques regroupent les acteurs de la
restauration et la représentation des sites de restauration.
2-2-1-1 Les acteurs de la restauration populaire
Ils sont constitués en grande partie des femmes. Les
hommes ne représentent qu'une petite portion de l'effectif des
restaurateurs et sont pour la plupart des étrangers venus de la
Guinées ; du Sénégal ; du Niger et du mali. Ils forment
des groupes de travaillent de quatre (04) à cinq (05) personnes et
opèrent presque toute la journée.
Quant aux femmes majoritairement béninoises le service
est assuré par la restauratrice elle-même. Elles peuvent
être aidées par une (01) ou (02) femme et mènent leurs
activités de jour comme de nuit selon la disponibilité de la main
d oeuvre.
21
Généralement les vendeurs et vendeuses ont un
niveau d'instruction plus ou moins acceptable. Plus de la moitié ayant
atteint le niveau secondaire contre une minorité ayant seulement
arrêtés au primaire ou n'ayant jamais été à
l'école.
2-2-1-2 Représentations de la restauration
populaire
Cotonou abrite plusieurs centres administratifs employant un
nombre important de fonctionnaire qui aux heures de pause, à la
quête d'une restauration rapide consomment des plats aux bords des rues
afin de satisfaire leurs besoins nutritionnels. Ceci est l'une des
caractéristiques fondamentaux de la restauration populaire qui met
à la disposition des travailleurs des plats chaud et prêt à
être consommer.
En effet les différents sites de restauration
s'observent le long des rues sous des hangars ou parasols, dans des baraques ou
boutiques, à l'air libre ou à ciel ouvert comme l'illustre les
photos ci-contre
Photo1 : Site de vente sous parasols Photo 2 : site de vente sous
hangar
Prise de vue : Nobimè, janvier 2016
Les photos 1 et 2 présentent deux sites de restauration
sous hangar et sous parasols aux bords des voies. Il n'est pas difficile
d'observer des travailleurs se restaurer sur ces endroits en pleine rue.
22
Plusieurs mets sont proposés aux consommateurs avec des
prix moyen relativement bas à la portée de tous. Toutefois il a
été remarqué sur le terrain une étroite liaison
entre le prix et la qualité. Plus les qualités des cadres de
restaurations sont bonnes plus les prix des plats proposés sont
élevés. Le tableau III ci-dessous fait une représentation
de la répartition des plats servis et leurs prix d'achat moyen.
Tableau III : répartition des plats servis et leurs prix
d'achats moyens
No
d'ordre
|
Plats servis
|
Prix d'achats moyens
|
1
|
Bouillie + sucre + beignet de blé
|
100fcfa
|
2
|
Pate + sauce tomate + poisson
|
400fcfa
|
3
|
Pate + sauce tomate + viande
|
500fcfa
|
4
|
Akassa + <<monyo>> + poisson
|
300fcfa
|
5
|
Akassa + sauce + poisson /viande
|
500fcfa
|
6
|
Akassa + piment frais écrasé + poisson
|
400fcfa
|
7
|
<<agbélie>> + sauce de légume
+poisson
|
400fcfa
|
8
|
<<agbélie>> + sauce tomate + viande
|
500fcfa
|
9
|
<<télibo>> + sauce d'arachide
+ fromage/poisson
|
400fcfa
|
10
|
<<télibo>> + sauce d'arachide + viande
|
500fcfa
|
11
|
spaghetti + viande
|
300fcfa
|
12
|
spaghetti + oeuf
|
400fcfa
|
13
|
Igname pilé + sauce d'arachide+ viande
|
800-1000fcfa
|
14
|
Igname frite + piment frais écrasé
|
100fcfa
|
15
|
<<atièke>> + poisson
|
300-500fcfa
|
16
|
<<atièke>> + poisson +alloco
|
400-500fcfa
|
17
|
Haricot + friture +gari
|
100fcfa
|
18
|
Riz + friture + oeuf/poisson
|
300fcfa
|
19
|
Riz + sauce de tomate + viande
|
500fcfa
|
20
|
Salade
|
600fcfa
|
21
|
Pate rouge + viande
|
300fcfa
|
22
|
Voandzou + friture + gari
|
200fcfa
|
23
|
<< Tapioca/apkan>> au lait
|
100-200fcfa
|
23
Moyenne
Source : Enquêtes de terrain, janvier
2016
Sur le tableau III 23 plats ont été
relevés avec une disparité des prix moyen allant de 100fcfa
à 600fcfa. La moyenne du prix moyen d'un plat s'élève
à 365,217 FCFA avec une telle somme l'on peut assouvir sa faim. Il faut
noter que les vendeurs proposent en général une diversité
de plats à leurs clientèle souvent on remarque une association de
vendeuse l'une s'occupant de la vente des mets l'autre des boissons.
2-2-2 Intérêt social de la restauration
populaire
La restauration populaire intègre dans sa
clientèle des individus issus des différentes couches
socioprofessionnelles : fonctionnaire, 40% artisan et commerçant, 22%
conducteur de taxi moto, 13% apprenant, 17% autre 8% (figure 2).
fonctionnaire
40%
autre
8%
apprenant
17%
artisan et comerçant
22%
conducteur de taxi moto
13%
Figure 2 : Catégorisation de la
clientèle Source : Enquêtes de terrain, janvier
2016
Les proportions de 40%,22%, 13%, 17% et 8% montrent que toutes
les couches socioprofessionnelles s'adonnent à la restauration
populaire. Le taux de 40% montre que les fonctionnaires sont les plus
dépendants de cette activité. S'en suivent les artisans,
commerçants et apprenants dont les proportions font presque le double de
celle des conducteurs de taxi moto et autres.
24
En effet, les espaces de restauration étant un espace
gastronomique, la quasi-totalité des consommateurs y vont pour se
ravitailler. Ainsi les gens préfèrent manger dans les restaurants
pendant la pause pour diverses raisons.
Les raisons évoquées par les
enquêtés sont entre autres : le célibat, la
proximité du lieu de travail, le souci de varier son alimentation, le
faible pouvoir d'achat ...(figure 3)
célibat proximité du lieu de travail
le souci de varier son alimentation le faible pouvoir d'achat
6%
21%
47%
26%
Figure 3 : Répartition des
enquêtés selon les raisons du choix de la restauration dans la
rue. Source : Enquêtes de terrain, janvier 2016
L'analyse de la figure 3 montre que 47% des consommateurs se
nourrissent à la rue pour des raisons de proximité de travail,
26% pour les raisons de célibat, 21% pour un faible pouvoir d'achat et
les 6% restant pour satisfaire les besoins de varier l'alimentation .
2-2-3 Intérêt économique
L'activité de restauration populaire donne assez de
revenu aux restaurateurs, en se basant sur les enquêtes de terrain le
chiffre d'affaire moyen journalier est estimé à vingt mille
(2O.OOO) FCFA. Le bénéfice moyen tourne autour de quatre mille
(4.OOO) FCFA par jour. On constate alors qu'il s'agit d'un business très
intéressant pour des individus ayant un faible niveau d'instruction et
par ricochet n'ont pas de bonne opportunité d'être
embauchés. La restauration populaire se présente comme une vraie
porte de sortie pour lutter contre la précarité. A cet effet,
plusieurs restauratrices affirment qu'avec leurs activités, elles
prennent en charge leurs ménages et sont de vraies maitresses de maison.
La grande majorité travaillant
25
sur sept (7) jours par semaine, peut gagner environ cent
cinquante milles (150.000) FCFA à la fin du mois en se basant sur le
bénéfice moyen journalier ce qui démontre que la
restauration populaire est loin d'être non
rémunératrice.
Selon l'enquête menée, cette activité ne
nécessite pas un gros capital. Les acteurs n'ayant pas trouvé du
travail ou suite à un limogeage ou en cherchant d'autres sources de
revenus ouvrent leurs sites de vente sans un gros investissement. C'est une
activité qui permet d'entrer dans le système informel ce qui
explique sa non structuration et son faible niveau d'organisation dans notre
échantillon. Plus de 3/4 des personnes enquêtées n'ont pas
de formation professionnelle en cuisine. A la question de savoir si ces acteurs
culinaires jugent leur activité rentable, 27% ont répondu peu
rentable 62% ont répondu rentable contre 11% qui estiment qu'elle est
très rentable. (Figure 4 )
Peu rentable
27%
Très rentable
11%
Rentable
62%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Série1
Figure 4 : Appréciation de la
rentabilité des restaurants de rue Source :
Enquêtes de terrain, janvier 2016
La plupart des commerçants sont satisfaits de la
rentabilité de leur activité. C'est pourquoi 62% d'entre eux
jugent l'activité rentable, tandis que 27% pensent que c'est peu
rentable, contre seulement 11% qui la trouve très rentable.
L'utilisation des revenus générés par les
ventes des aliments de rue est essentiellement destinée aux charges
liées à l'activité et aux conditions de vie. Il s'agit
d'abord du mode de propriété du local, de l'achat des
matières premières et du paiement des factures d'eau et
d'électricité. Cette activité est donc à
encourager.
26
CHAPITRE III : Conditions d'hygiène de
préparation de vente des aliments de rue et leurs effets sanitaires
Une bonne alimentation nécessite le respect des
règles d'hygiène de préparation et de la mise en
consommation afin de garantir une bonne santé de la population.
3-1 Conditions d'hygiène de préparation
et de mise en vente des aliments de rue
Cette partie regroupe la présentation des conditions
d'hygiène de préparation et celle des conditions de mise en
vente.
3-1-1 Présentation des conditions d'hygiène
de préparation
Les vendeurs préparent soit à la maison, soit
sur les lieux de restauration ou les deux c'est-à-dire qu'ils commencent
par la maison et terminent sur le lieu de restauration. Les résultats
d'enquêtes révèlent que les préparations se font
selon les méthodes de cuisine traditionnelle marquée par une
utilisation de bois de chauffe et de charbon. Plus de 80% des principaux
restaurateurs n'ont jamais reçu une formation sur l'hygiène
alimentaire ni professionnel de cuisine. Ce qui justifie la non application des
règles d'hygiènes dans la préparation. A cet effet, les
repas sont préparés dans des conditions insalubres :
-l'utilisation d'eau souillée;
- l'utilisation de matières premières
détériorées et mal lavées;
- l'emploi d'ustensiles de cuisine rouillés;
- l'utilisation d'emballages souillés;
- la non protection des aliments des contaminations
extérieures;
- les mauvaises conditions de stockage et de conservation;
- l'utilisation d'un petit nombre de pots ou d'assiettes;
- etc
27
La manipulation des aliments est directement faite à la
main. De ce fait, l'hygiène des mains est une condition préalable
à la qualité des plats proposés. Ainsi sur observation 40%
des restaurateurs respecte cette règle contre 60% qui ne respecte pas
correctement ces règles d'hygiène des mains, (figure 5).
60%
40%
Figure 5 : Hygiène des mains
Source : Enquêtes de terrain, janvier
2016
Le constat est que plus de la moitié des restaurateurs
ne se lavent pas forcement les mains avant et après la manipulation
d'aliment ce qui traduit un non respect des règles de l'hygiène
dans la préparation d'aliment
Enfin, 92% des restaurateurs de rue n'utilisent pas de tenue
spéciale pour la préparation, contre 8% qui en utilisent. Les
tenues utilisées sont généralement des blouses et des
tabliers. Toutefois, 52% d'entre elles étaient moyennement propres au
moment de l'enquête, contre 25% qui présentaient un aspect sale et
23% qui avaient l'air propre. L'état de ces tenues a été
déterminé par observation directe durant l'enquête.
3-1-2 Présentation des conditions de vente
Les plats des restaurants de rue sont sujets à divers
types de risques de contamination (microbienne, parasitaire, physique,
chimique) qui les rendent parfois dangereux pour le consommateur.
28
Les facteurs de risque associés à l'alimentation
sont assez nombreux et variés et comprennent principalement:
- la malpropreté du corps,
-la tenue vestimentaire inappropriée,
- les mauvaises habitudes comportementales lors de la vente et la
consommation des aliments,
- l'environnement de vente insalubre
- etc.
Les conditions de vente sont un facteur déterminant de
la qualité des plats, lorsque les vendeurs s'installent dans un milieu
rempli de poussières et caractérisé par la
proximité de dépôts d'ordures, d'eaux usées et de
toilettes qui favorisent la prolifération des mouches, des moustiques,
des cafards, des souris, etc., les produits offerts sont assurément
contaminés. Les animaux, les insectes et autres impuretés vont
véhiculer sur les produits divers agents de contamination. C'est
pourquoi, il est préférable pour un vendeur de plat de
s'installer dans un environnement propice à la pratique de son
activité afin que le milieu garantisse une certaine assurance au
consommateur.
Photo 3 : Environnement de vente insalubre
Prise de vue : Nobimè, janvier 2016
29
Les acteurs de restauration populaire sont les premiers
responsables de l'hygiène et de la qualité des aliments qu'ils
proposent aux consommateurs et doivent présenter une hygiène et
une santé saine. A ce titre il a été question de connaitre
le nombre de restaurateur disposant d'un certificat médical (figure 6)
le constat est déroutant.
100%
90%
|
|
|
|
|
|
|
|
88%
|
|
|
|
|
80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10%
|
|
12%
|
|
|
|
|
|
|
0%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
restaurateur ayant certificat médical restaurateur sans
certificat médical
Figure 6 : Possession de certificat médical
Source : Enquêtes de terrain, janvier 2016
Les proportions de 88% de restaurateurs ne disposant pas de
certificats médicaux, contre 12% qui en disposent indiquent l'ignorance
de l'importance de la possession de certificat médical et qu'en
l'absence de symptômes de maladie, les opérateurs croient jouir
d'une parfaite santé.
3-2 Effets sanitaires de la restauration populaire sur
la santé de la population
Il est primordial de rappeler le lien étroit entre, une
bonne pratique d'hygiène et une bonne santé car l'hygiène
et l'assainissement vont de paire avec la santé
La FAO et l'OMS ont
indiqué en 2005 que les maladies liées à la consommation
de nourriture contaminée par des microorganismes sont sans doute le
problème de santé le plus répandu dans le monde
contemporain et une cause importante de la réduction de la
productivité économique.
Tout ceci pour dire qu'avec le développement des
restaurants de rue, l'utilisation de mauvais procédés ou
pratiques d'hygiène peut contribuer à la prolifération des
maladies d'origine alimentaire grave voir dangereuse.
30
3-2-1 Maladies liées à la restauration de
rue
Le manque d'hygiène, les mauvaises conditions de
préparation, et l'absence de protection des aliments peuvent conduire
à une contamination du consommateur. Cette contamination expose le
consommateur à plusieurs maladies. Nos investigations auprès de
deux (02) centres médicaux révèlent que la consommation de
produits contaminés par les microbes conduit à diverses
intoxications alimentaires comme la dysenterie diarrhées indigestion
choléra fièvre typhoïde etc . Les plus
fréquentes sont les indigestions et diarrhées, toutefois le
manque de mis à jours des registres de ces centres médicaux n'a
pas permis de faire un recensement assez fiable du nombre de cas exact de ces
divers intoxications.
- Indigestion
L'indigestion est une indisposition
passagère causée par une digestion anormale. Il s'agit d'une
intolérance gastrique appelée en langage populaire, «crise
de foie». Appelée également dyspepsie (terme
médical). Elle se manifeste souvent par une douleur gastrique, une
brûlure au niveau de l'estomac ou encore la sensation de ballonnement.
D'un point de vue médical, l'indigestion n'est pas une maladie mais un
ensemble de symptômes (ballonnement, nausées, etc.) Dans la
majorité des cas, l'indigestion est souvent liée au mode de vie
ou à une mauvaise habitude alimentaire. La personne atteinte
d'indigestion souffre d'une douleur mal définie et
désagréable à des horaires imprécis. Cette
gêne peut durer le temps d'une journée et peut se dissiper
après un repos en position couchée.
- Diarrhées
On parle de diarrhée lors de
l'évacuation de selles fréquentes, à savoir plus de trois
selles par jour, molles et riches en eau. Il en résulte une perte plus
ou moins importante de liquides et de sels minéraux par l'organisme. La
diarrhée s'accompagne souvent de crampes abdominales. Infections
aiguës de l'estomac ou de l'intestin par des virus de type norovirus, ou
des bactéries, les agents pathogènes les plus fréquemment
en cause sont les bactéries E. coli (présentes dans de la
nourriture ou de l'eau contaminée), les virus (grippe intestinale), ou
les salmonelles (ex. intoxication alimentaire par des oeufs, de la volaille ou
par contraction de l'infection à partir de personnes malades).
31
- Dysenterie
La dysenterie ou syndrome dysentérique
est une infection touchant l'intestin grêle potentiellement grave et
chronique. Les symptômes de la dysenterie sont des diarrhées
fréquentes et parfois hémorragiques, avec la présence de
glaires, et des douleurs abdominales survenant par crises violentes. Elle peut
être causée soit par différentes bactéries comme, la
shigellose, la salmonellose, ou par un parasite de type amibe nommé
entamoebahistolytica, parasite également en cause dans certains
abcès du foie
- Choléra
Le choléra est une toxi-infection
entérique épidémique contagieuse due à la
bactérie Vibriocholerae ou bacille virgule. Elle est
caractérisée par des diarrhées brutales et très
abondantes (gastro-entérite) menant à une sévère
déshydratation. La forme majeure classique peut causer la mort dans plus
de la moitié des cas, en l'absence de traitement (de quelques heures
à trois jours). La contamination est orale, d'origine fécale, par
l'eau de boisson ou des aliments souillés Les premiers symptômes
du choléra sont une diarrhée douloureuse et le vomissement de
fluides clairs. Ces symptômes apparaissent d'une manière vive, un
à cinq jours après l'ingestion de la bactérie. La
diarrhée est décrite comme ayant une odeur poisseuse
- Fièvre typhoïde et
paratyphoïde
Les fièvres typhoïdes et
paratyphoïdes sont des maladies infectieuses potentiellement
mortelles en l'absence de traitement. Ces fièvres surviennent le plus
souvent dans des zones où l'hygiène est précaire et sont
causées par des bactéries appartenant au genre
Salmonella, mais dont le réservoir est strictement humain. Ces
bactéries appartiennent au stéréotype Typhi ou moins
fréquemment aux sérotypes Paratyphi A, B ou C. La contamination
résulte, le plus souvent de l'ingestion d'eau ou d'aliment ayant subi
une contamination fécale d'origine humaine ou d'une transmission directe
de personne-à-personne.
Plusieurs substances chimiques (métaux lourds, additifs
chimiques non autorisés, résidus de pesticides et de produits
vétérinaires), introduites intentionnellement ou non dans les
aliments de rue se révèlent toxiques. L'ingestion de ces
substances à travers les aliments est à l'origine de divers
troubles et affection: allergies, anémies, albuminurie, hépatite,
tumeurs, etc.
32
C'est pourquoi, il est préférable de prendre ses
précautions en respectant les bases fondamentales d'hygiène qui
puissent permettre de rester à l'abri de toutes ces maladies lorsque ces
restaurants de rue sont fréquentés, tout en espérant que
les vendeurs fassent autant.
3-2-2 Proposition de recommandation pour limiter les
risques de contamination
Après avoir procéder à l'analyse des
résultats, plusieurs insuffisances ont été
constatées au plan technique, organisationnel, financier et sanitaire.
En effet, pour pallier à certaines d'entre elles, il serait utile de
présenter quelques recommandations d'ordre général qui,
pourraient contribuer, à l'amélioration de ce secteur important
dans le renforcement de la sécurité alimentaire. Les
recommandations se présentent comme suite :
- Améliorer l'hygiène et la qualité
des aliments.
L'amélioration de l'hygiène est indispensable
à celle de la qualité des aliments. Une bonne qualité
d'aliment peut entraîner une amélioration de la qualité
nutritive qui elle, peut garantir une bonne santé aux consommateurs. Or
une bonne santé est une condition préalable au
développement. C'est pourquoi, il est essentiel d'améliorer
également l'environnement dans lequel les consommateurs se restaurent,
afin de garantir une alimentation saine et nutritive, pour une bonne
santé de l'organisme et réduire les maladies d'ordre
hygiénique.
- Adopter une politique de formation
Une bonne formation est une condition indispensable à
une meilleure gestion des activités commerciales des restaurants. En
effet, le faible niveau de formation qui existe dans ce secteur, pose
problème au niveau de la légitimité auprès des
autorités locales, avec l'absence de professionnalisation du secteur. De
ce fait, une amélioration du niveau de formation pourra permettre d'en
améliorer le rendement, qui est indispensable à une augmentation
des revenus de l'activité.
- Renforcer les capacités de gestion des
restaurateurs
Les faiblesses relevées sur le plan technique,
empêchent aux acteurs de la restauration de bien gérer leur
entreprise. En effet, leur faible niveau d'instruction ne leur permet pas de
maitriser certains rouages relatifs à la gestion d'une activité
commerciale. De ce fait, il s'emble impératif de renforcer leur
capacité de gestion, en les formant dans les domaines où ils
éprouvent des difficultés, en améliorant leur cadre de
travail, en modernisant le matériel de production.
L'analyse de cette situation s'illustre parfaitement dans la
figure ci-contre
ETAT
-Environnement insalubre
Réponses
-Formation des acteurs
-Amélioration des conditions de vente
|
Pression
-Démographique -Urbanisation
Impact
-Avantages économique -Maladies d'origine
alimentaire
33
Figure 7 : Modèle d'analyse de la
restauration populaire à l'aide de PEIR
34
CONCLUSION
Le secteur de la restauration populaire mérite
d'être davantage valorisé au regard de l'importance
socio-économique qu'il revêt. Il est d'une utilité capitale
tant pour les restaurateurs que la clientèle. Il participe de
manière non négligeable dans la résorption de la
précarité et aide à palier au déficit
économique des populations les plus démunies.
Tout au long de la recherche, il a été question
de souligner les caractéristiques sociaux et économiques de cette
activité. Répondre à cette préoccupation a conduit
à analyser les variables que sont : les acteurs de l'activité, la
rentabilité, et les conditions d'hygiène alimentaire.
A travers les acteurs l'enquête a
révélé un fort taux de participation des femmes à
plus de 80% avec l'inexistence de formations adéquates ce qui justifie
le faible niveau d'organisation du secteur.
En revanche l'étude de la rentabilité de
l'activité montre que le niveau de rentabilité est relativement
bonne même s'il cache des disparités, elle permet aux femmes une
prise en charge du ménage, l'accès au service sociaux
indispensable ce qui améliore nettement leur niveau de vie malgré
les disparités observées.
Au niveau sanitaire, l'ignorance totale des règles
d'hygiène et d'assainissement caractérisé par les
mauvaises conditions de stockage, l'emploi d'ustensiles de cuisine
rouillés, l'environnement de vente insalubre et le faible niveau du
matériel, sont souvent la source de plusieurs intoxications
alimentaires.
C'est pourquoi il est obligatoire de reconnaitre qu'il y a de
nombreux maux à corriger.
Face à tous ces maux des approches de solutions ont
été recommandées. Dans un premier temps ;
développer une politique de formation et de financement du secteur
à travers des sessions de formation pour une professionnalisation
progressive du secteur, un renforcement des capacités, une
amélioration de l'accès au financement adapté aux
restaurants populaires, dans un second temps, ainsi qu'une amélioration
de l'hygiène et de la qualité des aliments.
35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- ADAM, S. et BOKO, M. (1993) : Le Bénin. EDICEF,
Paris. 96p.
-AGONSSANOU, SA. (1986) : la restauration populaire à
Porto-Novo : implication géographique. 86p.
- AKINDES (1991) : restauration populaire et
sécurité alimentaire à Abidjan, 11p -AXEL, H. (2006) : un
voyage sans carte ?, in santé conjuguée, N°36.
-CANET, C. et N'DIAYE C. (1996) : l'alimentation de rue en
Afrique, in alimentation nutrition et agriculture : FNA/ANA, 17/18 pp 4-13.
-CHEYNS, E. (1998) : identification et construction de la
qualité de produits alimentaires : le cas de l'alimentation du Burkina
Faso, thèse de doctorat 3e cycle en économie du
développement agricole, Montpellier, 1998, 442p.
-CODJO, S. (2012) : restauration de rue à Adjarra :
effets socio-économiques et sanitaires, Mémoire de maitrise en
géographie UAC, 70p.
-COMMISSION DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES (2011) : le secteur
informel au Benin : problématique et perspectives de contribution
à l'économie nationale, pp 10-12.
-FAO (2005) : Le secteur informel de la distribution de
produits alimentaires, 10p - FMI et Banque Mondiale (2006) : Rapport sur le
secteur informel,10p
-HATANGIMANA (2008) : Restauration de rue et santé des
populations dans la ville d'Abomey-calavi, mémoire de maitrise en
géographie UAC, 70p.
-HOUNZIMIN, S. (2005) : Dynamique urbaine et alimentation de
rue à Cotonou. Mémoire de DESS, UAC, 54p.
-KOFFI, N. et GOHOU G. (2012) : hygiène des aliments et
développement soutenable : impact du monde invisible (Microscopique) sur
la pauvreté, pp 4-7.
-KPONDEHOU, G. et DADJO, P. (2005) : hygiène
alimentaire en milieu scolaire. Mémoire de maitrise, UAC, 85p
36
-LEYINDA, U. (2010) : Analyse des effets socio-
économiques du commerce des aliments de rue dans la zone de Dakar: cas
de la commune d'arrondissement de Ouakam, 52p.
-NDOYE (2010) : l'accès et le contrôle des
ressources par les femmes : un défi pour la sécurité
alimentaire, 8p.
- ORE, K. (2010) : contribution à l'étude de
restauration populaire à Bohicon. Mémoire de maitrise, UAC,
69p.
-POULAIN, J. (2002) : La modernité alimentaire, Pathologie
ou mutations sociales ?: Lemangeur
ocha.com
-TOYI (2002) : L'alimentation de rue, une source de nos maladies
? 3p
-www.acdi-cida.gc.ca
-www.afd.fr
-www.fao.org
-www.oecd.org
37
TABLE DES ILLUSTRATIONS - LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Situation géographique de la commune de Cotonou
17
Figure 2 : Catégorisation de la clientèle 23
Figure 3 : Répartition des enquêtés selon les
raisons du choix de la restauration dans la
rue
|
.24
|
Figure 4 : Appréciation de la rentabilité des
restaurants de rue
|
25
|
Figure 5 : hygiène des mains
|
28
|
Figure 6 : possession de certificat médical
|
..30
|
Figure 7 : Model d'analyse de la restauration populaire à
l'aide de PEIR
|
33
|
- LISTE DES TABLEAUX
|
|
Tableau I : Points de ventes
enquêtés par quartier dans le 7ème
arrondissement de
Cotonou 15
Tableau II :Evolution de la population du
7ème arrondissement entre les recensements de
|
2002 et 2013
|
.19
|
Tableau III : Répartition des plats
servis et leurs prix d'achats moyens
|
22
|
- LISTE DES PHOTOS
|
|
Photo1 : Site de vente sous parasols
|
21
|
Photo 2 : site de vente sous hangar
|
..21
|
Photo 3 : Environnement de vente insalubre
|
..29
|
ANNEXES
ENTRETIEN ADRESSER AUX RESTAURATEURS DANS LE SECTEUR
INFORMEL
Depuis quand exercez-vous cette activité ?
Pourquoi avez-vous choisi de faire cette activité?
Pourquoi avez-vous choisi cet arrondissement comme lieu de
vente ?
Généralement à peu près à
quelle heure quittez-vous la maison pour aller vendre et à quelle
heure y retournez-vous ?
Combien de personnes accueillez-vous à peu près
par jour?
Payez-vous des taxes communales ?
Quels sont les problèmes que vous rencontrez
généralement avec vos clients ?
Pourquoi mettez-vous à la disposition des clients ses
types de repas ?
Que faites-vous pour maintenir la clientèle et
améliorer l'état de qualité de votre
restaurant ?
Qu'est- ce que bien manger veut dire pour vous ?
38
Combien coûtent vos plats?
39
ENTRETIEN ADRESSE A LA MAIRIE
Êtes-vous chargés d'attribuer des places aux
services de restaurations?
Ces espaces de restaurations payent-ils des taxes communales?
Disposez-vous d'un service d'hygiène?
Quel rôle joue le service d'hygiène dans
l'informel alimentaire?
Êtes-vous satisfait de vos résultats?
Qu'est-ce qu'une bonne alimentation?
Qu'est-ce qu'une mauvaise alimentation?
Qu'est-ce que bien manger veut dire selon vous?
40
TABLE DES MATIERES Pages
SOMMAIRE 3
DEDICACE 4
REMERCIMENT 5
LISTE DES SIGLES ET ACCRONYMES . .6
RESUME/ABSTRACT 7
INTRODUCTION 8
CHAPITRE I : Cadre théorique et
démarche méthodologique 10
1 Cadre théorique ......10
1-1-1Problématique ......10
1-1-1-1 Hypothèse de travail 12
1-1-1-2 Objectifs de recherche 12
1-2 Approche méthodologique .13
1-2-1 Collecte des données 13
1-2-1-1 Questionnaire 14
1-2-1-2 Guide d'entretien .14
1-2-1-3 Echantillonnage 14
1-2-2 Traitement des données 16
1-2-3 Analyse des résultats 16
41
CHAPITRE II Présentation du cadre
d'étude et intérêt socio-économique de la
restauration
populaire 17
2-1 Présentation du cadre d'étude
17
2-1-1 Situation géographique 17
2-1-2 Données biophysique ..18
2-1-2-1Climats 18
2-1-2-2 Végétation et faune 18
2-1-3 Données humaines socio-économique .18
2-1-3-1 Evolution de la population ...19
2-1-3-2 Caractéristiques socio-économique
...19
2-2 Intérêt socio-économique de la
restauration populaire ..20
2-2-1 Caractéristique de la restauration populaire
..20
2-2-1-1 Les acteurs de la restauration populaire ..20
2-2-1-2 Représentation de la restauration populaire
21
2-2-2 Intérêt social de la restauration populaire
23
2-2-3 Intérêt économique de la
restauration populaire 24
CHAPITRE III Conditions d'hygiènes de
préparation de en vente des aliments de rue et
leurs effets sanitaires 27
3-1Conditions d'hygiène de préparation
et de mise en vente des aliments de
rue 27
42
3-1-1 Présentation des conditions d'hygiène de
préparation 27
3-1-2 Présentation des conditions de vente 28
3-2 Effets sanitaires de la restauration populaire sur
la santé de la population ..30
3-2-1 Maladies liées à la restauration de rue
30
3-2-2 Proposition de recommandation pour limiter les risques
de contamination 33
CONCLUSION 35
REFERENCE BILIOGRAPHIQUE .36
TABLE DES ILLUSTRATIONS 38
ANNEXES ...39
|