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à‰tude de l'impact des transferts privés de la diaspora sur le taux de change en Haà¯ti.

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par Riphard Serent
Université Quisqueya - Economie 2009
  

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1.3- Revue de la littérature empirique

De façon théorique, la littérature disponible nous permet de distinguer au moins, trois principales approches de modélisation des envois de fonds. Les travaux de recherche empiriques concernant les impacts des transferts de fonds d'ordre personnel, en l'occurrence, les transferts privés sur le taux de change sont, par contre excessivement rares. Ceci constitue notre principale limitation dans la réalisation de notre travail de recherche. De ce fait, notre documentation sélective, pour cette partie de notre travail, est principalement composée de deux catégories de travaux de recherches empiriques : la première qui étudie l'inverse de l'effet recherché dans le nôtre, à savoir, l'impact des taux d'intérêt et/ou de change sur le volume des envois de fonds. La seconde étudie l'impact des transferts de fonds sur le développement financier.

a) Impact des taux d'intérêt et/ou de change sur le volume des envois de fonds.

Du point de vue empirique, Richard H. Adams Jr (2008) est l'un des rares du groupe de la Banque Mondiale à réaliser une étude sur les déterminants des transferts internationaux. Dans `'The Determinants of International Remittances in Developing Countries'', il tente de déterminer les raisons pour lesquelles différents pays -ayant des caractéristiques économiques de base similaires16- reçoivent des niveaux de transferts différents. Réalisée pour la période allant de 1995 à 2001, pour 76 pays en développement17, à revenus faibles et moyens, cette étude poursuit l'objectif de combiner les approches micro-économique et macroéconomique de la détermination des transferts de fonds. En effet, elle ajoute deux nouvelles variables ; sur le plan micro-économique, une variable importante : le niveau de pauvreté du pays fournisseur de main-d'oeuvre à l'étranger ; sur le plan macro-économique, elle reprend les séries de données de Docquier et Marfouk (2005) et ajoute des données concernant le niveau de compétence des migrants et examine comment le type de travailleurs migrants (éduqué ou non éduqué) affecte le niveau de transferts reçus par le pays fournisseur de main-d'oeuvre a l'étranger. Les autres variables prises en compte dans cette étude sont le revenu selon l'approche macro-économique de Glytsos (1997), les transferts privés, le taux d'intérêt réel du pays d'origine.

16 En l'occurrence, les pays en développement.

17 76 pays extraits des grandes régions en développement du monde telles l'Amérique Latine et la Caraïbe, l'Europe, l'Asie Centrale, l'Asie de l'Est et du Sud, l'Afrique du Nord et Sub-saharienne

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« Etude de l'impact des transferts privés de la diaspora sur le taux de change en Haïti : Octobre 1992 à Septembre

2007 »

[Novembre 2009]

Selon les résultats économétriques, la structure de compétence de la collectivité migrante (ou encore le niveau de compétence des migrants) participe à la détermination des transferts ; ceteris paribus, les pays exportant une plus large part de migrants spécialisés (éduqués) reçoivent des transferts privés moins importants que ceux qui exportent des migrants non spécialisés car ces derniers manifestent le désir de retourner ultérieurement a leur pays d'origine. Les résultats montrent également que le niveau de pauvreté d'un pays fournisseur de main-d'oeuvre à l'étranger n'a pas d'impact positif sur la quantité de transferts reçus et que les pays à moyens revenus reçoivent plus de transferts privés que ceux à revenus faibles et élevés.

Par ailleurs, Faini Riccardo (1994) pense que les envois de fonds des travailleurs représentent une importante composante dans les flux du commerce international des biens et services. Dans «Workers remittances and the real exchange rate : A quantitative framework », l'auteur évalue avec quelle ampleur les envois de fonds des travailleurs sont sensibles aux variables macro-économiques clés. Particulièrement, il analyse l'impact des politiques des taux d'intérêt et du taux de change sur les envois de fonds. Le modèle log-linéaire qu'il utilise concerne 4 pays18, pour la période allant de 1977 à 1989. Outre les envois de fonds proprement dits, le stock de migrants, le revenu du migrant et celui de sa famille (restée au pays d'origine), le taux de change réel, l'auteur fait le choix d'inclure des variables tels les taux d'intérêts nominaux national et étranger, la dépréciation nominale attendue. Il en résulte que le taux de change réel du pays hôte a en effet un impact positif sur la quantité de fonds à envoyer, cependant, une dépréciation de la monnaie engendrerait temporairement une baisse des envois en termes de biens étrangers. D'autre part, les résultats prouvent que les considérations d'ordre altruistes sont d'une importance capitale et ne semblent pas décroitre avec le revenu du bénéficiaire.

18Le Maroc, le Portugal, la Tunisie et la Turquie ; le choix de ces pays est inscrite dans le cadre de la disponibilité des données, en particulier celles concernant les migrants y établis

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