Evaluation de l'impact potentiel de la technologie de pulvérisation sur le rendement du riz en Afrique sub-saharienne: cas du Nigéria et du Bénin( Télécharger le fichier original )par Herbert N'DZONDZI GOUROUT Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2014 |
3. Hypothèse de rechercheLes hypothèses qui feront l'objet de vérifications tout au long de notre travail sont les suivantes · Le fait de bénéficier d'une formation a un effet positif sur la probabilité de connaissance de la technologie. · Le fait d'apprendre la technologie a un effet positif sur la probabilité d'adoption de la technologie. · L'amélioration de la technologie a un effet positif sur le rendement du riz. II. Concepts généraux et revue de la littérature1. Concepts de l'étudeTraitement : C'est une variable utilisée en économétrie d'impact pour qualifier une intervention publique, une réforme fiscale, une politique de subvention, un programme de formation, une politique de subvention ou bien un programme d'aide social que l'on cherche à mesurer. Ce terme traitement tire ses origines des premiers travaux d'impacts réalisés dans le domaine biomédical, plus précisément pour l'évaluation de l'efficacité des médicaments. Variable résultat : Noté Y ici, c'est une variable permettant de mesurer l'efficacité du programme. Groupe de contrôle : Il s'agit ici d'un groupe de personnes qui sont totalement comparables à celles qui ont bénéficiés du traitement, mais qui n'ont pas été affecté par ce dernier. Contrefactuel : Il s'agit ici pour les bénéficiaires du traitement, la situation qui aurait pu être observé si le traitement n'existait pas. Effet causal : il représente la différence entre ce que serait la situation de l'individu s'il était traité et ce qu'elle serait s'il ne l'était pas. Variables instrumentales : Il s'agit de variables qui expliquent le fait d'être traité, mais qui ne sont corrélés aux composantes inobservées du résultat potentiel, qui apporte une solution au problème de sélection. Adoption :Un producteur est considéré comme adoptant s'il a utilisé la technologie de production en 2012. Technologie améliorée :toutes technologies visant à une production agricole accrue, diversifiée et préservatrice de l'environnement et du sol. 2. Revue de la littératureDans cette partie nous passerons en revue des études similaires à la nôtre c'est-à-dire des études permettant de retracer l'impact de l'adoption des technologies sur une variables d'intérêt7(*). L'analyse de l'impact de l'adoption des technologies agronomiques de production a fait l'objet de plusieurs études dans la littérature agro-économique. Cependant, ces analyses reposent essentiellement sur l'adoption et l'impact de cette dernière sur la variable de résultats. Cette ainsi que notre revues sera axées sur ces deux point conformément à la méthodologie de l'étude. Dontsop Nguezet et al ont fait une étude sur l'impact des technologies améliorées du riz(NERICA) sur le revenu et la pauvreté chez les ménages agricoles au Nigéria : une estimation de l'effet moyen du traitement local ». ils utilisent dans cette étude la méthode de variables instrumentale pour prendre en compte le problème d'endogénéité estimer l'effet moyen du traitement local, en utilisant les données en coupe transversale. Ainsi les résultats de leur étude ont révélé que l'adoption des variétés de NERICA à un impact positif et significatif sur le revenu et le bien être des ménages agricoles. Donc le résultats empiriques ont montré que l'adoption des variété de NERICA a permis réduire la probabilité des ménages adoptifs en dessous du seuil de pauvreté, en augmentant les dépenses des ménages agricole de leurs revenu/habitant de 49.1% et 46.0% respectivement. Dans leur étude intitulé « Impact of Improved Agricultural Technology Adoption on Sustainable Rice Productivity and Rural Farmers' Welfare in Nigeria: A Local Average Treatment Effect (LATE) Technique », Bola Amoke et al estiment l'impact de l'adoption des technologies améliorées du riz sur la productivité du riz et le bien-être des ménages agricole au Nigéria. Ils utilisent également l'approche contrefactuelle basée sur les variables instrumentales pour prendre en compte le problème d'hétérogénéité et estimer l'effet moyen du traitement local. Les résultats de cette étude montre que l'adoption des variétés améliorées du riz a un impact positif et significatif sur la productivité du riz (Les résultats ont montré un impact positif significatif de la productivité du riz (358,89 kg / ha) et sur l'ensemble des dépenses des ménages(N32890.82). Donc ces résultats suggèrent que l'adoption de variétés améliorées du riz améliore les conditions de vie de ménages agricoles. Dans la même lignés, BONOU Alice et al dans leur étude sur« Agricultural technology adoption and rice varietal diversity: A Local Average Treatment Effect (LATE) Approach for rural Benin »ont évalué l'impact de l'adoption des nouvelles variétés à haut rendement de riz(NERICA) sur sa diversité variétale au Benin. Cette étude a couvert 24 villages sur trois districts : Dassa-Zounmè, Glazoué and Savalou. La méthodologie utilisée est celle des variables instrumentale pour pouvoir estimer l'effet moyen local du traitement. Il ressort de cette étude que l'adoptionde ces variété a un impact positif sur la conservation de la diversité variétale, et ce de 0.8t/ha. De même que Luke O. Olarinde et al, dans leur étude sur « Impact of the Adoption of Soil and Water Conservation Practices on Crop Production: Baseline Evidence of the Sub Saharan Africa Challenge Programme » Evaluer l'impact de l'adoption des pratiques de conservation du sol et de l'eau sur la production végétal. Ils utilisent le cadre conceptuel des variables instrumentales pour estimer l'effet moyens local du traitement. Il ressort de cette étude que l'adoption des pratiques de conservation du sol augmente la valeur de production agricole totale de 17-24%. Les résultats indiquent également qu'il est possible d'améliorer d'avantage la productivité agricole par une utilisation accrue pratiques de conservation des sols et de l'eau. Mamudu Abunga et al, dans une étude sur « Adoption of Modern Agricultural Production Technologies by Farm Households in Ghana: What Factors » ont cherché à examiner suite aux faibles taux d'adoption des technologies modernes de production au, les facteurs pouvant influencer l'adoption de ces technologies. Les données ont été collectées à l'ouest du district de de Bawku au Ghana. Ainsi un modèle de régression logistique a été estimé pour apporter plus d'éclaircissements par rapport à ce constat. Les résultats obtenus dans cette étude stipulent que, les facteurs influençant l'adoption des technologiesmodernes sont principalement : la taille des exploitations agricoles, les avantages attendus de l'adoption de la technologie, l'accès aux services de crédit et de vulgarisation. Ils concluent dans leur papier que l'adoption des technologies modernes dépend des facteurs modernes et de l'efficacité institutionnel. De même Adéoti R., O. Coulibaly et M. Tamò, dans une étude sur « Facteurs affectant l'adoption des nouvelles technologies duniébé Vigna unguiculata en Afrique de l'Ouest » ont cherché à analyser l'utilisation des différentes technologies ainsi que les facteurs affectant leurs adoptions. Cette étude concerne neuf pays de l'Afrique subsaharienne et les technologies sont principalement : les variétés améliorées de Niébé, les extrait aqueux de neem, de papayer et des nouvelles techniques de stockage et de conservation de Niébé. Ainsi le modèle économétrique utilisé dans cette étude est un modèle logistique. Les résultats de son estimation ont montré que la taille du ménage, le contact avec les services de vulgarisation, les revenusextra agricoles et le niveau d'éducation affectent positivement la probabilité d'adopter les nouvellesvariétés et les extraits de neem et papayer. Patrice Ygué ADEGBOLA et Souléïmane Adéyèmi ADEKAMBI,dans une étude sur « Rate and determinants of agricultural technology adoption: case study of TDrs yam varieties in Benin » ont cherché à déterminer les taux d'adoption et les facteurs affectant l'adoption des nouvelles variété d'igname (TDs) mises au points par l'Institut International d'agriculture tropicale (IITA), testées et vulgarisées au Benin. Ainsi la méthode contrefactuelle d'effet moyen sur le traitement a été utilisée pour estimer les taux d'adoption ainsi que les déterminants de cette adoption. Les résultats montrent un taux d'information surles variétés améliorées TDr de 44 %. La participation aux activités d'expérimentation sur la sélection variétale, l'appartenance à une association ou groupement des producteurs d'igname, le contact avec les ONGs et/ou les projets, et le revenu de l'année antérieure tiré de la production d'igname sont les principaux facteurs déterminants l'accès à l'information concernant ces variétés améliorées. Enfin les principaux facteurs influençant l'adoption sont principalement l'accès du producteur à l'information sur ces variétés, son âge, ont de leur aptitude à la transformation en cossettes et de leur valeur marchand * 7 Plusieurs études ont été réalisées sur l'évaluation d'impact technologies améliorées, mais peu ont fait l'impact de l'amélioration de la technologie, et ce sur le rendement. |
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