I.4. Analyse conjointe des
couts et des résultats du PPSAC au Cameroun
Dans les développements ci-dessous, nous
commençons par l'analyse du rapport coût efficacité
relativement à l'objectif spécifique du projet. Nous terminerons
par une étude de la liaison entre les moyens mis en oeuvre et les
résultats obtenus. Pour ce faire nous utiliserons un instrument
d'analyse privilégié à cette circonstance à savoir
la carte coût résultat.
I.4.1 Analyse du rapport coût efficacité
relativement à l'objectif spécifique du projet
Dans nos précédents propos, nous avons
présenté les six indicateurs de l'objectif spécifique du
projet qui est d'accroitre la disponibilité des préservatifs et
d'induire un changement positif des comportements de certains groupes cibles.
Deux de ces indicateurs permettent d'apprécier le changement de
comportement. Le premier est la part des adultes qui déclarent avoir
adopté un comportement à moindre risque et le second est la part
des adultes disposant des connaissances correctes sur la prévention du
VIH/SIDA.
Figure 7:
rapport coût efficacité relativement à certains
indicateurs de projet
Source : Auteur
Les valeurs de ces indicateurs relatifs au changement de
comportement sont obtenues à l'aide des deux enquêtes CAP. Il est
de ce fait impossible pour nous d'apprécier l'évolution annuelle
de ces indicateurs. Afin de déterminer le rapport coût
efficacité de chacun de ces indicateurs, nous avons fait la
différence entre leurs valeurs en 2012 et en 2006. Nous avons ensuite
divisé le coût cumulé de la mise en oeuvre des
activités du projet (sur la période 2006 à 2012) par le
différentiel précédemment obtenu. Le résultat
recherché n'est autre que l'inverse du ratio précédent.
Le graphique précédent présente les
valeurs obtenues à cet effet. Il apparait qu'il coûte un peu plus
de 12 000 F CFA pour amener un individu à adopter un comportement
à moindre risque et plus du double pour lui faire acquérir une
connaissance correcte sur le VIH/SIDA. Le PPSAC tel qu'il est mis en oeuvre au
Cameroun nécessite deux fois plus d'argent pour faire acquérir
des connaissances exactes sur la transmission du VIH que pour lui faire adopter
un comportement à moindre risque.
La conclusion précédente doit être
relativisée. En effet, ce n'est pas l'ensemble des ressources du projet
qui sont allouées à la réalisation de chacun des objectifs
précédents. Pour être davantage rigoureux, il aurait fallu
ici utiliser les coûts relatifs à la mise en oeuvre des
activités se rapportant spécifiquement à l'atteinte de
chacun des objectifs précédents. Cependant, une telle ventilation
n'a pas pu être mise à notre disposition malgré la bonne
volonté des encadreurs.
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