Evaluation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale( Télécharger le fichier original )par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK Institut Sous-régional Multisectiorel de Technologie, de Planification et d'Evaluation des projets - Master 2015 |
I.3 Analyse comparative de l'efficacité entre les deux premières phases du PPSAC au CamerounNous étudions ici l'efficacité comparée entre les Phases I et II du projet. Plus haut, nous avons déjà présenté la performance globale du projet relativement aux six indicateurs de projet. Ici nous voulons savoir si la mise en oeuvre du projet a été plus performante lors de la phase I que la phase II ou inversement. Pour y parvenir, il faut comparer le niveau d'atteinte des objectifs relativement aux cibles fixées pour chaque phase du projet. L'étude doit en toute rigueur se focaliser uniquement sur les six indicateurs spécifiques du projet. Cependant, pour renforcer la crédibilité des résultats obtenus, nous y avons adjoint certains indicateurs de résultat. I.3.1 Analyse de la carte de performance comparée des phases I et II du PPSAC au CamerounLe graphique suivant présente la carte de performance comparée entre les deux premières phases du projet. En divisant la figure (à partir de la diagonale ascendante) en deux triangles, des points situés sur le triangle supérieur sont ceux où la mise en oeuvre du projet a été plus efficace lors de la phase II que de la phase I (les points bleus sur la figure) et inversement, les points situés sur le triangle inférieur sont ceux où la mise en oeuvre du projet a été plus performante pendant la phase I que la phase II (les points en rouge sur notre graphique). Pour huit des douze indicateurs choisis, la phase I a été plus performante que la phase II. Figure 6: Carte de performance des Phases I et II du projet relativement à certains Objectifs de projet et de résultat Source : Auteur Ce résultat est en cohérence avec les constatations précédentes sur le nombre d'infections évitées. En effet, on a aisément constaté que le résultat final du projet était plus faible lors de la phase II. En ce qui concerne les indicateurs IR1.3 (relatif à l'accessibilité en zone urbaine des préservatifs) et IR3.3 (relatif au retrait des résultats du test de dépistage) la performance de la phase II est plus élevée que celle de la phase I. I.3.1 Evaluation de la significativité de la dominance de la phase I sur la phase IIPour se prononcer sur la significativité de la dominance de la phase I du projet, nous utilisons ici le test des rangs signés de Wilcoxon. C'est un test non paramétrique utilisé sur des échantillons appariés. Par échantillon apparié, on entend échantillon où chaque observation est mesurée dans deux états différents. Dans le cas d'espèce, l'observation représente la valeur de l'indicateur choisi et les deux états sont la « phase I » et la « phase II » du projet. On utilise le test de Wilcoxon pour établir si un traitement est meilleur qu'un autre ; ici nous voulons savoir si la phase I a été dans l'ensemble plus performante que la phase II du projet. L'hypothèse principale du test est l'absence de différence entre les deux traitements observés. Notre test nous fournit une significativité de 3,8 %. Ainsi, au seuil de 5 % on rejette l'hypothèse principale selon laquelle les performances des deux phases sont égales. En effet, l'interprétation de la p-value est la suivante : on a 3,8 % de chances de rejeter l'hypothèse principale alors qu'elle est vraie (confère tableau 19 annexe). Comme cette valeur est inferieure au seuil d'erreur préalablement établi à savoir 5 %, on conclut au rejet de l'hypothèse principale. Ainsi la phase II31(*) est significativement moins performante que la phase I du projet. * 31 Nous avons effectué un test unilatéral à gauche en postulant comme hypothèse alternative que la performance de la phase II est moins élevée que celle de la phase I |
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