4 Chapitre IV :
PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS
Le présent chapitre qui comporte deux grands
thèmes à savoir : les caractéristiques
sociodémographiques d'une part et l'expérience de santé
des familles dont un membre est épileptique d'autre part, consiste
à présenter et analyser les résultats que nous avons
obtenus.
Thème 1 : caractéristiques
sociodémographiques.
Tableau 1 : Distribution des chefs de ménage
suivant leurs caractéristiques sociodémographiques.
N°
|
Age
|
Sexe
|
Niveau d'étude
|
Statut matrimonial
|
Nombre d'enfants du ménage
|
Nombre de personnes atteintes du ménage
|
Profession
|
personne(s) atteinte(s)
|
1
|
53
|
M
|
Primaire
|
Célibataire
|
2
|
1
|
chasseur
|
« Moi-même »
|
2
|
65
|
M
|
CEPE
|
Marié
|
7
|
1
|
Menuisier
|
« Mon 4e fils »
|
3
|
63
|
M
|
5e
|
Marié
|
6
|
2
|
Cultivateur
|
« Ma femme et ma fille »
|
4
|
43
|
F
|
BEPC
|
Veuve
|
3
|
1
|
Commerçante
|
« Mon 2e fils »
|
5
|
50
|
F
|
BACC D
|
Célibataire
|
2
|
2
|
Enseignante et religieuse
|
« Mes deux enfants »
|
6
|
61
|
M
|
BEPC
|
Marié
|
7
|
1
|
Enseignant retraité
|
« Ma 1ere fille »
|
7
|
42
|
F
|
Primaire
|
Veuve
|
1
|
1
|
Cultivatrice
|
« Ma fille »
|
8
|
18
|
F
|
Première
|
Célibataire
|
1
|
1
|
Elève
|
« Moi-même »
|
9
|
31
|
M
|
Primaire
|
Célibataire
|
2
|
1
|
Cultivateur
|
« Mon garçon »
|
10
|
47
|
M
|
Primaire
|
Veuf
|
4
|
2
|
Cultivateur
|
« Mes deux garçons »
|
Il ressort que la majorité des chefs de ménage
est constituée d'homme, l'âge moyen du chef de ménage est
de 42 ans, le niveau d'étude est moyen. En ce qui concerne le statut
matrimonial, nos répondants se divisent en trois catégories,
celle majoritaire constituée de célibataires, les deux
dernières catégories étant faites respectivement des
mariés et des veufs ou veuves. Pour ce qui est du métier du chef
de ménage, le constat fais que la grande partie de nos répondants
ont pour occupation les travaux champêtres.
Thème 2 : expérience de
santé des familles.
· Des réponses de nos répondant à la
question de savoir : Qui constitue pour vous une ressource importante
ou une source de stress ? Il ressort deux partis en ce qui est de la
ressource important, le parti de ceux qui ont comme ressource importante, les
membres de leur famille, de leur belle-famille, c'est le cas du ménage 4
dont le chef nous dit à ce propos : « ma belle
mère et ma mère » ; et le parti de ce qui
n'ont aucune ressource importante comme nous le dis le chef du ménage
6 ; « personne ». pour ce qui est de la
source de stress, nous notons le voisinage à travers le
témoignage du chef de ménage 3 qui
dit : « mon voisinage » ; la
belle-famille pour certains à l'instar du chef de ménage 10 dont
les propos sont les suivants : « ma belle famille qui
me demande beaucoup », et la famille pour d'autres
comme le chef de ménage 1 qui dit : « l'abandon de ma
famille », certains sont stressés par leur conjoint,
c'est le cas dans le ménage 8 dont le chef nous dit :
« Mon petit ami qui est le père de mon enfant, il
m'insulte depuis qu'il sait que je suis épileptique, il m'a
laissé toute la charge du bébé ».
· A la question de savoir quels sont les
professionnels de la santé qui participent à votre traitement ou
à celui de votre membre atteint ? votre définition de la
maladie coïncide-t-elle avec la leur ? Nous remarquons que pour
la majorité ce sont les personnels de santé des CSI et de
l'hôpital EEC qui participent au traitement des malades de
l'épilepsie dans la communauté Bangoua c'est par exemple le cas
dans le ménage 6 dont le chef nous dit : « les
infirmiers du CSI et les médecins de l'hôpital
EEC ». bien que certains malades ou parents de malades soient
passés chez les guérisseurs et on fini par replier vers les CSI
et l'hôpital EEC comme l'illustre le témoignage du chef du
ménage 9 : « guérisseurs, hôpital EEC
c'est à l'hôpital que j'ai su que c'était
l'épilepsie, les guérisseurs me disaient que l'on a
lancé ». En ce qui concerne la définition de la
maladie, il y'a la catégorie de ceux pour qui elle était inconnu
comme le chef du ménage 1 qui dit ; « personnels
du CSI de Bangoua et missionnaire blancs qui nous donnent les
comprimés, je ne savais même ce que c'était
l'épilepsie, ils m'ont éclairés », puis la
catégorie de ceux pour qui la définition était
insuffisante à l'instar du chef du ménage « les
soeurs, le personnel du CSI de Bangoua. Je savais ce que c'est mais ils m'ont
éclairés encore plus sur l'épilepsie ».
Ensuite vient la catégorie de ceux qui ont la même
définition que le personnel soignant, c'est le cas du chef de
ménage 5 qui nous répond à ce propos en
disant : « on a la même définition de la
maladie, c'est une pathologie du système nerveux
caractérisée par des attaques de courte durée, dans
lesquelles le malade tombe sans connaissance et éprouve des convulsions
violentes. Je l'ai lu dans un dictionnaire médical quand je faisais mes
recherches sur cette maladie ».
· Lorsqu'il a été question de savoir
à qui nos répondants parlaient dans leur joie ou leur
tristesse, il est ressorti quatre groupes de réponse. Le premier
groupe est constitué de ceux qui ce confient aux hommes d'église,
c'est ce qu'illustre le témoignage du chef du ménage 1 qui
dit : « au pasteur de mon église ». Le
deuxième groupe concerne ceux des chefs de ménage qui partagent
ces moments avec leur conjoint comme le chef du ménage 2 qui dit
à ce propos « à ma femme ». le
troisième groupe est celui des chefs de ménage qui se confient
à leurs parents et belle-famille comme l'illustre le témoignage
du chef du ménage 4 en disant : « ma mère et
ma belle mère ». le quatrième groupe touche ceux
qui ont pour confident leur ami, c'est par exemple le cas du chef de
ménage 9 qui nous a répondu à ce
propos : « à mon ami
d'enfance ».
· A la question de savoir à qui nos
répondants demandaient de l'aide et quel genre de soutien
sollicitaient-ils, nous avons remarqué que la majorité
demande de l'aide à leur famille proche (mère, père,
frère, soeur) c'est le cas des chefs des ménages 1, 2, 3 et 8 qui
disent respectivement : « à mes
frère », « mon 1er fils et mes
frère », « ma petite soeur » et
« ma mère et mon grand frère ». certains
le font auprès de leur famille et belle famille en même temps
à l'instar des chefs des ménages 4 et 5 qui disent
respectivement : « à ma belle mère et ma
mère », « à ma mère et à ma
belle mère », d'autres à leurs amis comme
l'illustre le témoignage du chef de ménage 9 en ces termes :
« à mon ami d'enfance », puis il y'a ceux
qui demandent de l'aide aux religieux, c'est le cas du chef de ménage 5
qui dit : « à la mère
supérieure ».
Pour ce qui est du soutien sollicité, il ressort
majoritairement que le soutien sollicité est financier. C'est en tout
cas ce que montrent les témoignages des chefs des ménages 1, 2, 3
et 9 qui disent : « financier » et ceux des
ménages 7 et 8 y associent le moral et répondent à ce
propos : « financier et moral ».
· Nous avons observé deux catégories de
répondants à la question de savoir s'il y'avait des services,
organisme de santé que les chefs de ménage aimeraient connaitre
et ne savaient pas comment faire ou n'avaient pas les moyens pour le faire,
la 1ère catégorie est celle de ceux qui ne sont pas
intéressés comme les chefs des ménages 1, 4, 5, 6 et 7 qui
ont répondu : « non ». la
2e catégorie concerne ceux qui le veulent parmi lesquels le
chef du ménage 3 qui dit : « oui, l'association
des personnes vivant avec l'épilepsie, mais je ne sais comment
faire ».
· Pour ce qui est de l'expérience ou l'effet
qu'ont eu les chefs de ménage lorsqu'ils ont su qu'eux-mêmes ou un
membre de leur famille était atteint de l'épilepsie, il
transparait que pour la majorité l'annonce du Dg a été
très gênant, les uns se sont sentis abattus à l'instar du
chef de ménage 2 qui dit : « Quand j'ai su que mon
enfant était épileptique, j'étais abattu car elle ne
pouvait plus fréquenter d'après moi, les gens de l'hôpital
m'ont dit que sa ne dérangeait pas si elle suivait bien le traitement
qu'elle avait. Petit à petit je me suis habitué et je soutiens ma
famille comme je peux avec l'aide de sa maman », les autres
terrassés comme le chef du ménage 6 qui dit :
« Quand j'ai su que mon enfant était épileptique,
j'étais abattu car elle ne pouvait plus fréquenter d'après
moi, les gens de l'hôpital m'ont dit que sa ne dérangeait pas si
elle suivait bien le traitement qu'elle avait. Petit à petit je me suis
habitué et je soutiens ma famille comme je peux avec l'aide de sa
maman », certains on même fondu en larme comme le chef du
ménage 8 qui nous a répondu en disant : « je
tombais beaucoup, ma mère m'a amené à douala ou elle a
constaté qu'en plus d'être enceinte j'étais
épileptique. Quand elle ma dit pour l'épilepsie j'ai
pleuré car je me voyais déjà tomber à tout moment
et lieu, le neurologue m'a rassuré et m'a dit que si je suivais ses
recommandations je ne ferais presque jamais des crises et je me suis ressaisie.
J'avais honte au début mais maintenant sa ne me fait
rien », et d'autres sont encore sous le choc du vécu de
la maladie, c'est le cas du chef du ménage 10 qui dit :
« Sa m'a dérangé et sa me dérange toujours car
mes garçons ne sont pas comme les enfants des autres que je voie, ils
ont l'aire débiles, ils ne s'en sortent pas à l'école, ils
sont toujours reculés, tout sa m'embête jusqu'à
présent, regardez-les vous-même ils sont différents des
autres et il faut toujours les surveiller car sa les prend souvent très
mal, celui-ci a une cicatrice du feu sur le dos car il a eu sa et est
tombé au feu, heureusement on était la. Ce n'est pas
facile ». C'est pour la plus part une expérience
très difficile qui est surmontée de jour en jour grâce
à la proximité et l'accessibilité des formations
sanitaires.
· A la question de savoir quelles répercussions
a eu la maladie sur le fonctionnement de la famille, il ressort que pour
les chefs de ménage malades de l'épilepsie comme le chef du
ménage 1 qui dit : « Sa ne me dérange plus
trop donc je ne peux pas dire qu'il y'a une répercussion sur moi,
même si ma femme est partie avec mes enfant quand elle a su que je
tombais. c'est seulement quand je tombe et me brule comme la dernière
foi que vous étiez ici que je suis bloqué car je ne peux chasser
ou chercher mon bois pour vendre, je n'arrive plus a manger et même
soigner mes plaies, chance que la dernière fois vous étiez la
pour m'aider. Il faut remercier les autres encore pour moi »,
les activités de survie sont mis en jeu lorsque les crises surviennent
en des lieux critiques, ces lieux sont soit près du feu, ce qui entraine
très souvent des brules grave, soit près de l'eau et donc noyade
assurée, dans les deux cas (brulure, noyade), ils sont dans
l'incapacité de faire quoi que ce soit, surtout dans le cas de la
brulure. Certains ont vu partir leur femme amenant leurs enfants parce
qu'étant malade de l'épilepsie, c'est le cas du ménage 1
dont le chef nous dit : « Sa ne me dérange plus trop
donc je ne peux pas dire qu'il y'a une répercussion sur moi, même
si ma femme est partie avec mes enfant quand elle a su que je tombais. C'est
seulement quand je tombe et me brule comme la dernière foi que vous
étiez ici que je suis bloqué car je ne peux chasser ou chercher
mon bois pour vendre, je n'arrive plus a manger et même soigner mes
plaies, chance que la dernière fois vous étiez la pour m'aider.
Il faut remercier les autres encore pour moi ». parmi nos
répondants certains affirment même avoir abandonné les
autres membres de leur famille pour s'occuper de la santé de celui
atteint, ceci déstabilise clairement l'harmonie de la famille, c'est en
tout cas ce que nous dit le chef du ménage 2 en ces termes :
« Sa m'a fait abandonner les autres en quelque sorte car je
marchais de guérisseurs en guérisseurs avec elle, je suis
allé jusqu'à Bafoussam voir un monsieur qu'on m'avait
recommandé pour le traitement, j'ai cru au sort mais les gens qui
savaient ce que c'est m'ont remonté et je suis plus avisé
maintenant, ceci m'a fait manquer d'attention envers les
autres ». le train de vie avait changé pour d'autres car
les produits étaient très chaires mais maintenant ce n'est plus
le cas. Dans certains ménage on remarque que les enfants non atteint de
cette maladie au profit de ceux malades et même, d'autres on
refusé de continuer à faire des enfants de peur d'en faire des
épileptique et du coup n'ont pas eu la famille qu'ils souhaitaient, ceci
s'illustre dans le témoignage du chef de ménage 7 qui dit :
« J'ai eu les problèmes avec mon époux car je
refusais d'accoucher à nouveau donc je peux dire que la
répercussion a été de ne pas avoir une grande
famille ».
· Pour ce qui est du comportement de la personne
affectée et de la réaction du chef de ménage devant ce
comportement, certains chefs de ménage atteint, nous font
observer un calme et pour d'autres, le sentiment d'être diminué,
c'est par exemple le cas du chef du ménage 8 qui, à cette
question répond : « Parfois je me sens diminué
par rapport aux autres mais très rarement, je fais tout ce qu'ils font
et mieux même que d'autres, en plus j'ai un fils ». Pour
ce qui est des enfants, le constat fait est que la majorité se cachait,
crispait, pleurait même comme le dit le chef du ménage 5 :
« Ma première fille pleure souvent quand, elle dit que
c'est camarades se moquent d'elle, elle refuse parfois d'aller à
l'école. Je lui ai demandé de ne pas s'occuper de leurs dires et
j'ai demandé au chef de son établissement de lui parler de temps
en temps et de sensibiliser ces élèves qui se moquent d'elle.
Tout ce que Dieu fait est bon c'est ce que je lui dis toujours à ma
fille ». Certains ne savent même pas ce que c'est et donc
n'ont aucun comportement en liaison avec la maladie comme nous
rapporte le chef du ménage 9 : « Il sait même
que c'est quoi ? C'est moi qui me pose souvent la question de savoir
comment il va réagir quand il saura qu'il est épileptique. Je le
laisse grandir mais je lui fais faire les mêmes choses que son
frère pour qu'il ne se sente pas différent ».
· Concernant le plus grand challenge pour la famille
concernant le malade et la maladie, des réponses obtenues, nous
constatons qu'une catégorie de chef des ménages a pour grand
défis de ne jamais manquer leurs médicaments pour eux même
et pour leurs membres atteints, ils aimeraient tous que règne le bien
être au sein de leurs familles, certains pensent même
déjà avoir relevé leur défis concernant le malade,
c'est le cas du chef du ménage 6 qui dit :
« Concernant le malade je peux dire que mon défi est fait
car elle accepte sa maladie, pour la maladie je veux juste que son
médicament soit la à tout moment car c'est sa qui la
maintient ».
· En ce qui est de l'aide à composer avec ce
grand challenge, il ressort que la majorité compose avec leurs
activités quotidiennes (champ, chasse, commerce...) uniquement comme
nous dit le chef du ménage un en ces termes : « la
chasse et la vent du bois », d'autre avec le soutien de leur
membre proche (parents, beaux parents, frère, soeurs) à l'instar
du chef ménage 2 qui dit ce propos : « ma femme et se
frères et soeurs », certains trouvent du réconfort
dans des associations ou réunions comme nous le dit le chef du
ménage 9 : « C'est la vente de ce que je trouve au
champ, les réunions aussi ».
· Les opinions sont diverses en ce que concerne
l'influence des croyances et des coutumes en ce qui concerne
l'épilepsie. Pour certains, les coutumes ont une grande influence en
ce qui concerne la maladie, certains se faisaient dire qu'il fallait faire des
rites parce que c'était une maladie mystique, c'est le cas du chef de
ménage 1 qui dit : « oui, au début l'on me
disait que c'était la coutume qui m'attrapait, après
c'était que cela m'a été lancé, mais à
l'église j'ai trouvé satisfaction et en Dieu mon
refuge ». Une bonne majorité se voit encore
influencée par la croyance en Dieu le père pour qui rien n'est
impossible et en qui elle trouve réconfort c'est le cas du chef de
ménage 2 qui nous a répondu en ces termes :
« non, pas vraiment pour les coutumes, mais ma croyance est celle
en Dieu et ceci m'aide à garder la tête haute ».
Certains en revanche ne sont influencés ni par les traditions et
coutumes, ni par les croyances religieuses, c'est le cas du chef de
ménage 8 qui répond en disant : « Rien de tout
sa ne m'influence, ni l'église ni la tradition et encore mois les
coutumes ».
· Les réponses en ce qui concerne l'aide du
personnel de santé font transparaitre qu'en dehors des soins
courants que font les personnels des santé, ceux-ci conseillent les
malades épileptiques sur le comportement a adopter pour réduire
le nombre de crises comme nous le témoigne le chef du ménage 5
qui dit : « En me fournissant les médicaments, ils me
donnent aussi beaucoup de conseil alimentaires en ce qui concerne la maladie,
de ne pas leur faire faire des travaux difficiles et du sport
intense ». L'autre constat fait est que les personnels de
santé les aident à comprendre la maladie, c'est ce montre le
témoignage du chef de ménage 6 qui nous dit à ce
propos: « Ils m'ont aidé à comprendre la maladie et
c'est toujours chez eux que je me procure les
médicaments ».
· Quand il a été question de savoir
comment nos répondants savaient qu'eux mêmes ou leur membre
était en santé en ce qui concerne l'épilepsie, nous
avons observé quatre catégories. La 1ère
catégorie fait de chef de ménage déjà atteint qui
trouvent que c'est évident pour eux car ils ont déjà
manifesté la maladie plusieurs fois, c'est par exemple le cas du chef de
ménage 1 qui nous dit : « Moi je sais que je suis
atteint car j'ai déjà fait plusieurs crises, mes enfants je ne
sais pas s'ils sont atteint je vais demander à leur mère si je la
vois si eux aussi souffre. Il y'a un examen pour voir sa ? ».
la 2e catégorie ici est constituée des chefs de
ménage que savent ou pensent ne pas être malade, ceci parce que
disent-ils n'avoir jamais eu de crises comme illustre le témoignage du
chef de ménage 3 qui dit : « je pense que je n'ai pas
l'épilepsie car je ne suis jamais tombé ». la
3e catégorie regorge les chefs de ménage qui savent
qu'ils ne sont pas malades parce qu'ils se sont fait faire certains examens
diagnostiquant l'épilepsie, à l'occurrence
l'électroencéphalogramme (EEG), c'est les cas du chef de
ménage 4 qui nous dit à ce propos : « j'ai
fait un examen aux deux autres à douala (EEG), pour moi je ne suis
jamais tombé ». La 4e catégorie est
faite de ceux qui affirment ne pas savoir, ils ont en projet de faire les
examens à eux conseillés, c'est le cas du chef de ménage 9
qui nous dit à ce propos : « Je ne suis jamais
tombé, je vais aller faire l'examen que vous dites là pour
l'autre avant de savoir mais jusqu'ici il n'est jamais
tombé ».
· Parlant de ce qui rend l'adaptation à la
situation facile, des réponses diverses nous sont parvenues. Il y'a
le groupe de ceux qui disent que c'est leur foi, c'est le cas du ménage
3 donc le chef nous dit : « c'est ma foi et la conscience
que c'est mon devoir de prendre soins d'elles ». Le groupe de
ceux pour qui c'est le soutien de leurs familles ou belles familles qui leur
facilite une bonne adaptation comme par exemple le chef du ménage 4 qui
dit : « ma relation avec ma belle mère et ma
mère ». Un autre groupe rassemble ceux qui disent que
c'est l'état d'esprit du malade, lequel accepte et vie avec sa maladie
comme nous le rapporte le chef du ménage 6 qui dit :
« L'harmonie familiale et la compréhension, l'acceptation
de la maladie par ma femme et ma fille à présent ».
le dernier groupe par contre est fait de ceux pour qui rien ne rend facile
cette adaptation à la situation, c'est le cas du chef du ménage
10 qui nous dit à ce propos: « Rien du tout ce sont
les gars à surveiller de près et ce n'est pas
facile ».
· Concernant ce qu'ils désirent conserver sur
le plan relationnel et du fonctionnel de la familial, les chefs de
ménage nous font constater que la majorité d'entre eux aimerait
garder la paix, l'amour, l'harmonie, au sein de leur ménage comme le dit
le chef de ménage 2 : « la paix, l'harmonie,
l'entente et tout ce qui va avec la joie ». Certains aimeraient
que la santé domine sur la maladie comme nous le dit le chef du
ménage 9 : « Tout ce qui existe déjà et
que la santé domine sur la maladie. Surtout que rien ne puisse me
séparer de mon ami d'enfance ». D'autres par contre
pensent qu'il n'ya rien à conserver parce que n'ayant jamais
existé, c'est le cas du chef de ménage 1 qui nous dit à ce
propos : « Il y'a rien à conserver car il n'ya jamais
rien eu de bon, mon souhait est qu'un jour on s'entend comme de vrai
frères ».
· L'opinion des répondants à propos de ce
que représente l'expérience de la maladie pour eux
diffère. Pour une grande majorité, vivre avec cette maladie ou
avec des personnes ayant cette maladie est une expérience très
forte en ce sens que le sens de responsabilité est plus grand, les
concernés se sentent plus responsables et forts, c'est ce que nous dit
le chef du ménage 1 à ce propos : « Sa m'a
rendu plus fort et battant car tous mes proches m'ont tourné le dos et
même ma femme est partie avec nos enfants parce que je suis comme sa.
Cette maladie ma fait tout perdre mais peut être c'est ce que Dieu avait
prévu pour moi ». Pour d'autres c'est très
émouvant et dur mais surtout fort de vivre avec des enfants
épileptique, c'est encore plus fort de vivre avec eux quand leurs
frères ou soeurs autour d'eux n'en souffrent pas du tout car les parents
ont tendance à avoir plus d'attention pour les malades que pour les
sains en ce qui concerne l'épilepsie. Cette attention
particulière peut déstabiliser les autres qui manquent de la
même attention de leurs parents, c'est ce que nous dit d'ailleurs le chef
du ménage 9 en ce qui est de vivre avec des malades et non
malades : « C'est une expérience très forte de
vire avec deux enfants dont l'un est épileptique et l'autre non, j'ai
mis du temps à me faire à l'idée, maintenant ils sont la
et si on te dit pas seulement tu ne sauras pas que l'un d'eux est atteint, je
suis plus mure dans la tête en ce qui concerne cette maladie et bien
d'autre même». Pour d'autres personne cette maladie par
ignorance a presque simplement gâchée leur bonheur comme le di le
chef du ménage 7 : « Cette maladie a presque
gâché mon bonheur, j'aurais pu avoir plusieurs enfants j'ai
refusé de peur que tous soient malade ; mais j'ai aussi compris que
c'est une maladie qu'on maitrise et qui ne contamine pas comme je pensais, je
suis bien mure dans l'esprit et responsable dans les actes même si ce
n'est pas facile de suivre une enfant sans son père ».
D'aucuns disent et trouvent encore sa très difficile à vivre
car faut tout le temps avoir un coup d'oeil sur les enfants malades, c'est le
cas du chef du ménage 10 qui dit : « C'est une
expérience très difficile je vous jure, ils sont
différents des autres, c'est très dure pour moi, je ne peux
qu'être fort et prier Dieu que tout reste sous control. C'est difficile
à vivre».
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