I.
4. 1.Impact du changement climatique sur la photosynthèse
Selon la fenêtre thermique, la photosynthèse
peut être accentuée ou limitée en conditions
deconcentration en CO2 atmosphérique plus élevée, et sans
tenir compte desinteractions entre les facteurs, il est difficile
d'évaluer leurs effets réels(Soussana, 2001), et l'auteur
ajoute, l'allocation accrue des produits de la photosynthèse vers les
racinesstimule également les puits de carbone souterrains
associés aux racines (mycorhizes, bactériessymbiotiques fixatrice
d'azote, micro-organismes de la rhizosphère), ce qui modifie
lefonctionnement biologique du sol.La vitesse de décomposition des
matièresorganiques reste incertaine. En effet, si elle est
accélérée par l'augmentationde la température du
sol, elle nécessite une certaine teneur en eau du sol, qui a
justementtendance à diminuer en conditions de températures plus
élevées.
I.4.2.Impact du changement climatique sur le sol
agricole
L'érosion hydrique des sols est directement
proportionnelle aux précipitations, alors quel'érosion
éolienne augmente fortement au-dessus d'une vitesse seuil du vent. Ces
dégradationstendent à accentuer les stress hydrique et
minéral des cultures, ce qui constitue une pressionsupplémentaire
sur les régions déjà déficitaires (Bazzaz et
Sombroek, 1997, Soussana, 2001).Parallèlement aux dégradations du
milieu physique, les facteurs biotiques interagissentégalement avec les
changements des températures et des précipitations. En
particulier, lespathogènes et les nuisibles peuvent endommager les
cultures et réduire fortement lesrendements espérés
à la hausse (Rosenzweig et Hillel, 1998).
I.4.3. Impact du changement climatique sur les facteurs
biotique du sol
Les maladies fongiques etbactériennes (comme par
exemple, le mildiou, les rouilles) voient leur
développementfavorisé par des températures douces, des
conditions d'humidité et de rayonnement favorablescréant la
rosée. Les adventices bénéficient, comme les cultures, des
effets positifs del'augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique. Or
parmi les cultures alimentaires dumonde, plus de 80 % sont des plantes en C3,
qui si elles bénéficient plus de « l'effetfertilisant»
du CO2 pour leurs rendements que les C4, sont aussi plus sensibles au
déficithydrique. Et parallèlement, quatorze espèces
d'adventices parmi les dix-huit les plusagressives sont des plantes en C4,
mieux adaptées à des températures chaudes (Soussana,2001).
Les nuisibles et en particulier les insectes phytophages apparaissent
favorisés par uneréduction de leur mortalité hivernale et
pourraient se montrer plusagressifs, en consommant des quantités plus
importantes de végétaux suite à une baisse de
laqualité des feuilles ingérées qui seraient moins riches
en protéines.
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