La rationalité comme fondement du bonheur( Télécharger le fichier original )par Pasteur MUGISHO Philosophat Isidore Bakanja (Bukavu) R.D.Congo - Graduat en Philosophie et Sciences Humaines 2016 |
II.2.2.Liberté et conscience personnelleAu sens le plus populaire, la conscience est une voix intérieure qui règle, mesure d'en haut ou du dedans nos pensées, nos intentions, nos actions et toute notre conduite. Elle se trouve, dans ce sens, suspendue entre la liberté individuelle et la détermination naturelle humaine. La conscience comme faculté de juger, réalise sa tâche en trois moments de l'activité humaine. Avant l'activité, la conscience fournit une morale intérieure spontanée ou critique qui s'apprête à assumer librement toutes les attentes et les éventuels résultats de l'activité. Elle analyse, reconnaît le devoir à accomplir sans oublier la vertu à vivre constamment. Pendant l'activité rationnelle, la conscience semble être au degrés le plus élevé de son travail. Elle fait une analyse progressive de l'action et de toute situation qui permet de dégager les valeurs. Elle stimule l'engagement et l'éventuelle responsabilité. Une fois que l'activité est accomplie, la conscience exprime la satisfaction du devoir accompli et se responsabilise l'acte52(*). Mais il faut indiquer que la conscience est une faculté de porter des jugements de valeurs morales sur ses propres actes. Ce qui fait que lorsque le jugement a été spontané ou moins critique ou encore s'il y a eu erreur dans le jugement et que les résultats de l'action soient mauvais ou du moins contraires à ce qui était attendu, la conscience suscite naturellement une certaine condamnation rétrospective qui se transforme soit en regrets, soit en remords et peut conduire, si besoin il y a, au repentir53(*). C'est pourquoi il est nécessaire de suivre toujours et à tout prix, la voix de sa conscience - si elle n'est pas erronée - car elle est la faculté innée qui nous donnerait le moyen de reconnaitre, sans risque d'erreur, le bien et le mal. Une autre suggestion est de pouvoir contrôler sans cesse l'état de sa propre conscience et ses inclinations et voir si elle est vraiment au service permanent du bien. * 52 Gilbert MURY et Timmy ORIOL, op.cit. p.412. * 53 Gilbert MURY et Timmy ORIOL, op.cit. pp.413-414. |
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