La chefferie traditionnelle Bene a l'ère de la libéralisation politique au Cameroun et de ses ressorts: le cas de l'arrondissement de Nkol-Metet( Télécharger le fichier original )par Sylvain Charles AMOUGOU MVENG Université Yaoundé II SOA - DEA Sciences politiques 2009 |
Conclusion partielleAu terme de ce chapitre, il était question pour nous d'élucider les ressorts stratégiques de la Chefferie traditionnelle Bene à l'ère de la libéralisation politique. Force pour nous est de constater, qu'on peut mieux les appréhender à travers l'action des forces vives de Nkol-Metet pour la revitalisation des Chefferies traditionnelles. Au demeurant, leur action n'est pas que philanthropique, dans la mesure où elles constituent les jalons de la construction de leur leadership et surtout pour mieux avoir une emprise certaine sur les Chefferies traditionnelles, qui avec leur intégration dans les conseils régionaux ont de facto, un rôle décisif à jouer lors des sénatoriales à venir. Chapitre 4 : Les ressorts pragmatiques de la Chefferie traditionnelle Bene à Nkol-Metet à l'ère de la libéralisation politiqueLa décentralisation au Cameroun impulsée par la libéralisation politique, a contribué à hisser les Chefs traditionnels parmi les promoteurs des activités socioéconomiques et sociopolitiques ; ceci dans l'optique d'améliorer les conditions de vies des populations de leur terroir respectif dans des domaines divers tels que : l'agriculture, la santé, l'éducation et le militantisme politique... C'est dans cet ordre d'idées, qu'Eko'o Afane (2009) voit en la décentralisation le moteur de ces dynamismes. C'est pourquoi il affirme : « La décentralisation est à coup sûr, l'une des réformes majeures de ces temps. C'est une onde de choc qui ébranlera les uns après les autres, tous les domaines de l'action publique, et la vie quotidienne des citoyens ». (Eko'o Afane, 2009 :13). A Nkol-Metet, des Chefs traditionnels ont su s'arrimer à cette nouvelle donne ; aussi, leur passif d'acteurs politico administratifs et leurs capitaux politico-économiques et politico-culturels ont davantage favorisé leur adaptation et ont fait d'eux, des entrepreneurs coutumiers du pouvoir. Aussi, leur investissement des Chefferies traditionnelles sont parfois des subterfuges qu'ils usent pour mieux opérer leurs calculs politiques. Tous ces dynamismes participent à mieux évaluer la place des Chefs et des Chefferies traditionnelles dans un contexte de libéralisation politique, mieux, de la décentralisation ; d'abord, par leur engagement politique qui se traduit par leur militantisme avéré, leur donne un certain zèle à être partie prenante des compétitions électorales telles que les législatives et les municipales ; ensuite par leur mobilisation dans les processus politiques et économiques de la décentralisation. Ainsi balisé les ressorts pragmatiques des Chefferies de Nkol-Metet à l'ère de la libéralisation politique, le présent chapitre repose sur deux sections : La première section nous permettra de décrypter les Chefferies traditionnelles comme lieu d'activités socioéconomiques ; la deuxième section, nous mènera à évaluer et à prospecter la place des Chefs et des Chefferies traditionnelles dans les activités de la libéralisation politique et de la décentralisation. Section 1 : Les Chefferies traditionnelles comme lieu d'activités socioéconomiquesLa libéralisation politique et mieux encore la décentralisation sont venues intensifiées les activités socioéconomiques dans les Chefferies traditionnelles à Nkol-Metet. Cette entreprise s'est concrétisée par des Chefs politiciens investisseurs, mieux encore par des Chefs professionnels de la politique126(*). Ces derniers essayent autant que faire ce peut, de transformer les Chefferies traditionnelles en véritables pôles de développement sociopolitique et socioéconomique. Pour apporter une lumière à ces faits politico -conjoncturels et économico-conjoncturels, il nous échoit d'abord, d'examiner les trajectoires des Chefs traditionnels en tant qu'entrepreneur coutumier du pouvoir et ensuite d'analyser les Chefferies traditionnelles comme lieux d'investissements socioéconomiques. * 126Un professionnel de la politique, c'est quelqu'un qui exerce l'activité politique touten vivant. C'est également une personne qui exerce l'activité politique dans l'optique d'avoir une certaine rétribution qu'elle soit matérielle ou immatérielle. (Voir Weber 1968). |
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