Conclusion générale
Les entreprises tunisiennes progressent dans un contexte
économique peu favorable, dans un milieu ou la crédibilité
de l'information comptable et financière a connu une crise de confiance,
ceci revient à l'instabilité des marchés financiers et
notamment le marché Tunisien.
Dans cet esprit, nous avons tenté de comprendre les
déterminants du coût de la dette. Pour ce faire, en accord avec la
revue de la littérature, notre recherche repose sur deux piliers. En
premier lieu, l'étude de l'effet de la gestion des résultats
(dont le " proxy " est les accruals discrétionnaires) sur le coût
de la dette. En deuxième lieu, d'examiner l'effet de niveau
d'endettement et ces déterminants à savoir la rentabilité
de la firme et l'opportunité de croissance sur le même variable
'' le cout de la dette''.
L'étude de la relation qui existe entre la gestion du
résultat et le niveau d'endettement et le coût de la dette a
été basée sur une investigation auprès de 32
entreprises tunisiennes non financières cotées en bourse (BVMT)
pour une période des six ans allant du 2007 à 2012. Dans la
littérature, la rareté des études qui relient la gestion
du résultat et le niveau d'endettement au coût de la dette a
motivé cette étude.
Ainsi, notre étude empirique est fondée sur
l'estimation d'un seul modèle en suivant la technique de
régression linéaire multiple (Panel). Notre modèle
inspiré des travaux de Draeif et Chouaya (2012). Il permet de tester la
première hypothèse de recherche stipulant l'existence d'effet
négatif de la gestion du résultat sur le coût de la dette
d'un échantillon de 192 observations d'entreprises tunisiennes non
financière cotées en bourse. En suite, il tente à
étudier l'effet du niveau d'endettement et ces déterminants
à savoir la rentabilité de la firme et l'opportunité de
croissance sur le cout de la dette.
Les résultats de l'estimation du notre modèle
permettent d'infirmer notre première hypothèse de base (H1)
stipulent l'existence d'un effet négative entre la gestion du
résultat et le coût de la dette. Par ailleurs, nos
résultats sont conformes à ceux de (Cassar et al (2008),
Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu (2012) et Li et Richie (2009)) qui ont
montré que la gestion du résultat affecte négativement le
coût de la dette, cela explique par l'effet que la gestion du
résultat procure d'un but informationnel permettant du diminué le
coût de la dette. Par ailleurs, nos résultats sont contredisent
divers chercheurs tel que Draief et Chouaya (2012), Draief (2010) et
Subramanyam (1996). De ce fait, ce courant de recherche met en exergue l'effet
positif des accruals discrétionnaires sur le coût de la dette.
De même, notre deuxième hypothèse (H2) est
validée et notre travail empirique nous permet de mettre en
lumière l'existence d'une relation entre le niveau d'endettement et le
coût de la dette. Néanmoins, nos résultats sont en accord
avec certains courant de recherche comme Draief(2010), Tondeur (2002) et Draief
et Chouaya (2012), avancent qu'il ya une relation positive entre le ratio
d'endettement et le coût de la dette. Ce résultat s'explique par
le fait que le coût d'endettement est plus élevé pour
l'entreprise le plus endettée, ainsi que les créanciers exigent
une prime de risque très élevée lorsque la firme est trop
endettée afin de se prémunir contre le risque de non
remboursement de ces dettes.
Ainsi, Nos résultats correspondent à nos
attentes et fournissent une confirmation de notre hypothèse (H3)
permettent de mettre en évidence l'existence d'un effet de la
rentabilité de la firme sur le coût la dette. Toutefois, nos
résultats correspondent aux travaux de ceux de,
(Chen et Jian (2006), Piot et Missonier (2007), Fields
et all (2011) et Zulkufly
(2013)). Ce courant de recherche note que la
rentabilité de la firme affecte positivent le coût de la dette,
cela implique que les entreprises les plus rentables ont des grandes
stabilités des flux de trésorerie, par conséquent, elles
jouirent d'un faible coût d'endettement. En outre, nous résultats
nous amènes à conclure que l'opportunité de croissance
influe négativement et statiquement non significatif liée au
coût de la dette. Dés lors, notre hypothèse (H4) est
rejetée et ne montre pas d'un effet entre l'opportunité de
croissance et le coût de la dette. Nos résultats contredises de
ceux de (Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012) stipulent que
l'opportunité de croissance influent positivement le coût de la
dette. Ceci indique que les entreprises qui ont des grandes opportunités
de croissance ont des coûts d'endettements très
élevé. Ainsi, cela confirme l'idée que les entreprises en
croissance sont plus confronté aux problèmes des substituions des
actifs et de sous investissement.
Notre apport dans cette recherche se résume à
deux niveaux. D'abord, à notre connaissance, il n'existe pas des
études antérieurs qui traitent d'une part, l'effet de la gestion
des résultats sur le coût de la dette et d'autre part
d'étudier l'impact de structure financière" niveau
d'endettement'' et ces déterminants (La rentabilité de la firme
et l'opportunité de croissance) sur ce même variable (le
coût de la dette) dans le contexte des entreprises tunisiennes non
financières cotées en bourse. Enfin, l'absence de travaux
s'intéressent à la fois sur l'effet de la gestion des
résultats, le niveau d'endettement et ces déterminants sur le
coût de la dette, à notre connaissance, ce travail de recherche
est innovateur en ce qui concerne les entreprises tunisiennes.
Ce pendant notre travail de recherche présente des
limites qui nous ouvrent des voies de recherche future. En premier lieu, nous
avons basé dans cette recherche uniquement sur les entreprises
tunisiennes non financières cotées en bourse. Or, il serait
opportun d'étudier d'autres entreprises financières et non
financières cotés et non cotées. En deuxième lieu,
la taille de notre échantillon est réduite malgré le
nombre important d'entreprises tunisiennes cotées en Bourse. Enfin,
notre recherche n'étudier pas la totalité des déterminants
du structure financière car nous avons présenté uniquement
la rentabilité des actifs et l'opportunité de croissance.
Comme voix de recherche future, il serait important d'inclure
les autres déterminants de la structure financière à nos
hypothèses de base dans notre modèle de recherche à savoir
'' la taille de la firme, le risque opérationnel, la tangibilité
des actifs et la garantie des emprunts''. De plus, il serait intéressant
d'introduire d'autres variables explicatifs tels que.la structure de
propriété, et la gouvernance d'entreprise. En fin, on peut
utilisé d'autre modèle d'estimation de la gestion du
résultat en choisissant un lap du temps très long, cela nous
amènes à obtenir des résultats mieux que nos
résultats.
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